en relisant ton 1° post jeje, je me rends compte qu’autour de moi les bénévoles, y’en a pas. ah si quelques uns, on a rien à foutre 3 jours a noel, dc ce sera les resto du coeur
je travaille bénévolement une ptite dizaine de dimanches dans l’année dans la structure dans laquelle je bosse le samedi. Et comme ça a été dit : “tu bosses gratuitement un dimanche ?????”
Rien ne m’y oblige, même si je sais que ma directrice apprécie!! dans ce cas là, franchement, je m’en fou de pas être payée , c’est des journées fatiguantes mais un vrai plaisir. Résultat: + d’expérience, encore plus efficace les samedi avec l’habitude, ça fait 5 ans que j’y bosse, et je suis augmentée en janvier (pr les samedi).
Notre bastion de bénévoles :Côté asso , c’est celle de mon école, où là on l’est tous . Très motivés car taff en lien avec notre future profession, parce qu’on veut la faire connaitre du grand public, expliquer son interet, et obtenir un peu plus de reconnaissance.
il n’y a pas ici que des interets personnels, on bosse selon nos convictions avant tout, et sans se dire qu’on va changer des choses, on a à coeur d’y mettre notre grain de sable …
Ne désespérez pas 🙂
Attend, on parlait d’étudiant là…
Faut faire des choix:
– Je suis dans une chambre de crous a 120€ par mois
– Je mange au Resto U midi et soir
– Je ne sors pas trop souvent
– J’ai choisis une résid à deux pas de la fac
– Je suis dans une école d’ingé publique
Je suis étudiant, et je vie confortablement seul pour 350€ par mois…
Mes parents m’en donnent 100, je complete le reste avec l’argent que j’ai gagné cet été.
Les frais de scolarité, je les paierais avec ce que je vais bosser cet hiver, en colo “sous payée”. Mais j’en profite pour aller faire du ski…
J’ai même les moyens de fumer…
Je suis chanceux???
Tout le monde autour de moi vie de la même façon, voir mieux puisque certains ont la chance d’avoir accès aux bourses, que je n’ai pas à cause de quelques dizaines d’euros en trop sur le salaire de mon père.
D’ailleurs, quand je vois à la télé ces jeunes qui trainent leurs parents en justice pour obtenir une pension de 200€ par mois, à rajouter sur leurs bourses de 300€, je bondis!
J’irais même jusqu’à dire que c’est quand on est étudiant et qu’on a ce genre de privilège (résid à deux pas des cours, resto U, loyer ridicule) qu’on peux se permettre de faire un peu de bénévolat… pour mieux gagner sa vie après!
Parceque, l’air de rien, les expériences associatives, les colos et les autres boulot “sous-payés”, et bien c’est ce qui a toujours fait la différence sur mon CV quand j’ai eu besoin de trouver un stage. C’est ce qui m’a permis de pouvoir commencer à mener des projet “rémunérés” pour ma mairie…
la question m’a été posée lors de mon dernier entretien :
“Vous quittez des élus de gauche pour passer à droite ?”
En l’occurence c’était faux puisque mes employeurs actuels sont de droite ; mais oui je m’en soucie mais pas en ces termes : bien que de droite mes élus consacrent près de 60% du budget de la collectivité au social !
Pour les autres problèmes que tu évoques,
– d’une part en tant qu’animateur et être humain sensible je conçois les problèmes que rencontrent bon nombre d’aimateurs
– d’autre part en tant qu’employeur et gestionnaire de budget, il est pour moi impossible, si j’ai besoin de 50 anims périsco de faire 50 contrats à 35h.
Salut Greg
Effectivement, ça ne ressemble pas aux situations que je vois autour de moi dans l’animation… notamment à Toulouse, dans les claé (un claé = une école, donc beaucoup beaucoup d’animateurs pour les centaines d’écoles de la ville, que des précaires)
Tu dis : “simplement, j’entends souvent des jeunes ne pas vouloir travailler :
– 20 heures
– au smic
– à la campagne
– en ville
– sous une mairie de droite / ou de gauche
– à 1/2 heure de la maison”
Tout est lié : est-ce qu’en travaillant au smic 20 heures par semaine j’ai les moyens (en plus du loyer, des vêtements et de la bouffe pour les gosses) de me payer une voiture et de l’essence pour aller travailler à une 1/2 heure de la maison ?
C’est fini le temps où on pouvait compter sur papa et maman, le temps de s’installer dans la vie.
La réalité, c’est cette étude sur la pauvreté et le pourcentage grandissant de jeunes dans la précarité.
Exactement ce qui se passe ici sur les claé : 2 heures le matin, retour à la maison, puis retour au travail à peine rentré pour le midi-deux heures, tout ça au smic horaire !
Pour 20 heures !
Avec des gens de tous horizons (de plus en plus de personnes sans conjoint et avec enfant à charge) dont le seul point commun est la galère.
On ne parle pas de plan de carrière, de ce que l’on pourra obtenir comme poste dans 5 ou 6 ans, mais de comment bouffer au jour le jour ?
Et pour le “sous une mairie de droite / ou de gauche” : comme j’aimerai rencontrer des animateurs qui se soucient de la politique de leur ville… moi, j’ai jamais entendu un animateur avec ce discours.
La réalité de la profession je ne la remet pas en cause…
simplement, j’entend souvent des jeunes ne pas vouloir travailler :
– 20 heures
– au smic
– à la campagne
– en ville
– sous une mairie de droite / ou de gauche
– à 1/2 heure de la maison
– …
Ca aussi c’est une réalité : je ne dis pas qu’il faut tout accepter mais parfois il faut un peu ravaler sa fierté et commencer, commencer par quelque chose… Tout le monde ne peut pas être directeur de centre social, coordinateur enfance-jeunesse,… que sais-je encore !
Alors tu vas peut-être me traiter de salop d’employeur, mais oui il m’arrive d’utiliser la bonne volonté des gens, d’user un peu de leur disponibilité, de ne pas toujours les rémunérer dès qu’ils viennent donner un coup de main… peut-être !
Mais aujourd’hui deux de ces jeunes sont permanents (dont une fonctionnaire territoriale) à 28h hebdo à 120% du smic (j’espère bientôt 35h). Et bien sur il ne se plaignent pas d’avoir fait “dans leur jeunesse” un peu de bénévolat !
PS : oui c’est un cas personnel mais j’ai, peut être naivement, envie de croire que ce n’est pas un cas isolé et que de nombreux employeurs ne traitent pas leurs anims comme de la merde.
Il y a deux choses : les barèmes indiscutables (ou on est au dessus du seuil de pauvreté, ou est en dessous)
et la perception que l’on a de sa vie.
On peut être pauvre et heureux.
On peut être riche si l’on s’en tient à son compte en banque et pauvre culturellement, socialement…
On peut être riche et ne pas savoir gérer son buget, pauvre et équilibrer tant bien que mal ses recettes-dépenses…
Heureux parce qu’entouré…
(Est-ce alors la différence entre la pauvreté et la misère ?)
Il n’en reste pas moins la réalité d’une profession.
La réalité par exemple, des 600 animateurs de Garonne Animation en grève aujourd’hui sur Toulouse.
Une situation qui va ne faire qu’empirer, rendant de plus en plus difficile la vie pour les français moyens.
Il n’en reste pas moins, par exemple, le gouffre qui s’emplifie entre les études que tu vas pouvoir offrir à tes enfants et celles que seul l’argent rend accessible.
moilapa attention aux chiffres ; si on en croit mon quotient familial, je fais partie d’une partie pauvre de la population.
Cependant je vis très bien, mon épouse et mon enfant aussi.
Alors oui, on n’a pas de voiture, pas de portable, un ordinateur qui a 5 ou 6 ans, une seule paire de chaussures par an, suffisament de fringues pour se changer mais pas de quoi faire craquer une penderie, notre dernier resto remonte à… longtemps… il nous reste même de l’argent pour manger bio et pour épargner au Crédit Coopératif !
Si c’est ça être pauvre, bah moi je suis content de l’être !
PS1 : Bon j’ai la chance d’être fonctionnaire territoriale donc d’avoir l’assurance de l’emploi.
PS2 : je n’ai pas dit que la situation de l’emploi en france et notamment dans le domaine de l’animation était la panacée.
Bien entendu qu’il existe une solution : une solution politique.
Un engagement très fort du gouvernement dans une politique du temps libre, des vacances.
Reste à inventer le gouvernement capable de cela.
triste constat en effet… pourtant à part augmenté le cout des séjours pour les enfants et ainsi renforcé le phénomène je ne voit pas vraiment de solution.
Il faut savoir faire la différence entre ceux qui exploite, j’ai par exemple refusé un poste cet été on l’on me payait 250 € pour un moi alors que les familles payaient l’inscription parfois plus de 1000 € pour des activités qui n’aveint rien de bien extraordinaire… je disais donc qu’il faut savoir faire la différence entre ces organismes qui se servent des gens et ceux qui n’ont pas de moyens mais dont les idées et les projets sont tout à fait louable ? Faut il craché à la figure de ces organismes la aussi ? je pense que ce serait manquer à notre devoir…
Oui, nos salaires ne sont pas exeptionnels et la reconnaissance n’est pas toujours à la clé mais il ne faut pas pour autant baisser les bras devant un constat aussi alarmant car cela ne conduit qu’à faire empirer les choses… Il ne faut donc pas fermer les yeux sur les réalités mais il ne faut cependant pas voir que ça pour pouvoir les dépacer et peut être pouvoir y remédier.
J’ai écouté un débat aujourd’hui (à l’occasion de la publication d’une étude sur la pauvreté) et ça va plutôt dans le sens de ce que je disais.
– De plus en plus de jeunes parmi les pauvres
– De plus en plus de travailleurs parmi les pauvres !!!!
Des gens qui travaillent et qui pourtant sont pauvres ! Ont des difficultés pour se nourrir ! Certains étant sans-abri ! Tout cela dû à la mutliplication des contrats à la con, si cher au monde de l’animation.
– l’absurdité d’une situation faisant qu’un RMIste, au lieu de rester dans sa siuation, en acceptant un de ces boulots va perdre de l’argent !
Quand on parcours les offres d’emploi dans l’animation, on se rend compte que peu de propositions sont au dessus du seuil de pauvreté !!!
Parler de bénévolat en deviendrait presque indécent…
En travaillant dans l’animation, on est forcément confronté à la pauvreté, à la misère des familles :
– 2 millions d’enfants pauvres en France (chiffre INSEE donc certainement en dessous des réalités)
– une majorité des animateurs eux-mêmes, de plus en plus des gens en galère, mères célibataires, étudiants, jeunes avec ou sans diplôme…
seuil de pauvreté en France (autour 640 euros par moi et pour une personne seule ! )
Camarade animateur, lis ta feuille de paie…
… je disais que j’étais sceptique a propos de la mort du bénévolat…
Autant je suis prêt à donner “gratuitement” beaucoup de mon temps pour mener au bout mes projets… pas de problème et je crois que tout les animateurs avec un peu de conscience le font.
C’est un peu comme pour les instits!
Maintenant, sauf peut etre quelques rares occasion, je ne signerai plus de contrat de bénévolat dans l’animation.
Oui je suis d’accord avec toi saltimbanque, ne dit on pas aux enfants qu’ils ne faut pas rendre les coups sous peine de voir la situation dégénérer en baston monstrueuse ? Et que fait – on ? puisque la société ne reconnait pas les bénévoles et tend à se foutre de sa gueule et ben on en met à notre tour plein la gueule à la société… n’y a-t-il pas dans ce genre de discours quelques chose qui devrait choquer ? du genre faite ce que je dit mais ne faite pas ce que je fais !
Bravo si les enfants et les jeunes d’aujourd’hui ne voient des anims qui bossent uniquement pour l’argent je me demande bien ce qu’ils en penseront plus tard et ce que notre société déjà bien malade (même si on est plutôt bien heureux d’y vivre mine de rien) sera dans 20 ans…
Je pense que oui, il faut faire changer les choses mais que ce n’est pas en renvoyant coup pour coup que l’on fait changer les choses… l’histoire la montré assez souvent…
je pense que donner son temps pour les enfants aujourd’hui ce n’est pas le perdre mais préparer les adultes de demain car on ne les prépare seulement que de 09h00 à 17H00 mais tout le temps et cela que l’on soit payer où non.
Moi j’y crois encore au bénévolat… même si je me suis pris certaines claques dans la figure.
Je persiste et je signe… et signerai toujours. Même dans mes propres emplois que je risque à tout moment de perdre car trop précaires, je n’hésite pas à donner du temps supplémentaire afin que les projets aboutissent.
Je sais que certains d’entre vous n’aiment pas entendre “je fais ça pour le sourire des gens” et pourquoi pas !? Je ne fais de mal et de tort à personne…
Mais je comprends tout à fait vos discours quand vous êtes septiques ou contre… en effet la société d’aujourd’hui ne nous aide pas. Je pars donc du principe que si elle ne m’aide pas… moi je vais essayer de l’aider même si c’est minime.
Alors n’hésitez pas à donner de votre temps… vous en serez pas plus riche pécuniairement mais vous en sortirez beaucoup plus grand.
Vive le bénévolat…
:cass:
A propos du bénévolat en général:
Mouais, je reste sceptique…
Je suis étudiant à l’UTC, école d’ingé publique à compiègne. Et une majorité des gens de mon entourage sont super actifs, sans pour autant rater leurs études!!!
Clubs de théatres, de peintures, asso écolo, humanitaire ou plutôt l’organisation d’évenementiel citoyen, festifs, technologiques, culturels, voir encore le secourisme, l’aide aux devoirs ….
Tout çà est très dynamique! Les bureaux changent presque completement d’une année sur l’autre, et un étudiant “lambda” est passé par des responsabilités dans au moins 3 associations pendant ses 5 ans d’études.
Tout çà se passe dans le “cocon universitaire”, mais çà rejailli sur la ville et ses alentours, ce n’est donc pas de l’associatif par et pour les étudiants…
Comme quoi, même si je ne nie pas qu’on observe une baisse de l’engagement, c’est possible!
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Quant à l’animation, pourquoi etre bénévole alors qu’on peut faire la même chose en étant payé? J’ai la chance de ne pas avoir besoin de l’animation pour vivre, mais le choix est quand même vite fait.
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Le “statut” de bénévole n’est plus assez “reconu” en France. Un bénévole, c’est quelqu’un de naïf, de gentil…
Ou alors, je l’ai souvent entendu: “Arrete de faire des heures sup’ non payées, tu tues le travail!!!”
Ce n’est plus valorisant de pouvoir dire qu’on donne son temps à une association! Ou alors il faut que çà en jette, que ca soit des missions dangereuses au darfour avec médecin sans frontière…
Et je crois que le projet de service civile, algré tout ses bon côtés, va encore jetter un discrédit sur le bénévolat, puisque celui ci sera “interressé”.
On deviendra bénévole par nécessité, parce que c’est obligatoire pour passer son bac…
Mouais, je vois pas de solutions…
Outre le fait qu’aujourd’hui on est dans une civilisation du chacun pour soi (replis sur soi face à un amoncellement de difficultés, de peurs plus ou moins rationnelles, mise sur un piédestal de ceux qui font de l’argent, qui écrasent les autres dans le monde du travail, dans le sport, compétitivité poussée à l’outrance à l’école… ) , je comprends tout à fait que des jeunes n’aient aucune envie de s’investir dans du bénévolat.
La société autour d’eux est bien trop peu rassurante pour prendre le temps de donner gratuitement. Cette société ne leur fait pas de cadeau, leur avenir est des plus incertain, normal que eux non plus n’aient pas envie de faire de cadeau, mais plutôt de déjà essayer d’assurer leur survie (voir le le taux hallucinant de pauvreté parmi les jeunes)
Et dans le milieu de l’animation en particulier, on a trop longtemps pris pour des cons des gens motivés qui venaient juste donner d’eux-mêmes. Pas assez reconnus, utilisés à l’excés, pas assez écoutés, pris en compte, respectés…
Et ça continue de plus belle avec ce contrat d’engagement éducatif de merde qui ne dupe que les plus ignorants. Quand on lie les annonces, on y parle de “salaire” alors qu’il ne s’agit en rien de salaire.
Si il y a des jeunes qui acceptent de travailler sous l’annexe 2 (ou son relloking récent), ce n’est plus par idéologie (puisque ces contrats tiennent du bénévolat), mais plus par ignorence : ils n’ont aucune idée de ce qu’est un salaire, le code du travail, les droits d’un travailleur…
On a tellement abusé de ces situations de bénévolat dans l’animation qu’aujourd’hui la réflexion est plutôt de l’ordre : “Quitte à être pauvre et dans la galère, autant toucher les minima sociaux que de travailler pour des prunes et n’être ni reconnu ni respecté.”
Salut
Je continue de mener mon atelier théâtre et mes deux groupes en me sentant bien seul par moment… Depuis le début de l’année je recherche un jeune pouvant m’aider pour animer les séances et dès qu’ils savent qu’ils seront bénévoles (je suis aussi bénévole) ils partent en courant (et c’est pas une manière de parler).
Je ne suis pas en train de jeter la pierre à ses personnes et je comprend bien qu’ils aient peur de donner leur temps (3 heures le vendredi soir…) et que le contexte économique aujourd’hui ne permette plus de donner son temps pour rien… Pourtant je reste convaincu que c’est en acceptant d’entrer par la petite porte que l’on peut acquérir de l’expérience pour prétendre à plus par la suite.
Pour ma part c’est comme ça que j’ai commencé dans l’animation, j’ai appris sur le tas puis j’ai passé le BAFA et je suis sur le point de diriger mon premier projet en tant qu’animateur occasionnel.
J’aimerais bien avoir vos réactions sur les jeunes et le bénévola aujourd’hui ? est ce une espèce en voit de disparition ou même éteinte ?