Avant, j’étais le premier à dire que ni l’école ni la famille ni la rue d’une façon générale laissait la possibilité aux enfants d’exprimer leurs ressentis pour trouver le besoin qui n’est pas satisfait et pouvoir ensuite faire une demande claire pour tenter de combler ce besoin.
(modèle de la “communication non-violente”)
Mais désormais, j’estime qu’exprimer ses émotions ne doit pas être posé comme objectifs, c’est prendre le risque que cet objectif soit détourné en dérive de contrôle et de manipulations comme l’expliquait Moilapa.
Et la relation de confiance entre les enfants et les adultes est intrinsèque à notre travail, ça ne peut donc être en objectifs spécifiques.
Par contre, lorsque je me place en médiateur lors d’une gestion de conflits, je donne un moment où les enfants peuvent exprimer ce qu’ils ressentent aux autres protagonistes du conflit. Le but étant de comprendre les réactions de l’autre pour accepter sa part de responsabilité et ensuite chercher des solutions ensemble pour tendre vers un apaisement.
GGGuiz a écrit :
Ce qui est contestable, c’est de chercher, par le biais d’une activité, à forcer la carapace de l’enfant pour, soi-disant, lui “permettre d’exprimer ses émotions”.
Oui.
Encore une fois si le but est de “forcer” pour “briser” une carapace ou si on veut “controler” les émotions on est d’accord c’est de l’intrusion et c’est un viol psychologique.
C’est bien pour ça que je réfute ces termes et que je souhaite qu’il n’y ait pas d’amalgame.
Par contre si le but et de favoriser l’expression des émotions, cela est diffèrent: L’enfant reste libre arbitre. On lui donne simplement le temps, l’espace, le climat .. les moyens .
Les enfants s’exprimeront d’autant plus (et exprimeront leurs émotions et sentiments) qu’ils seront placés dans un climat de confiance naturel et durable, vis-à-vis du groupe et de l’animateur.
Oui, cqfd !
C’est donc une question de moyens et de méthode qui ressort bien du rôle de l’animateur.
***
Ce qui est contestable, c’est de chercher, par le biais d’une activité, à forcer la carapace de l’enfant pour, soi-disant, lui “permettre d’exprimer ses émotions”.
C’est fomenter un plan en ce sens, chercher à briser une carapace sans se demander d’où elle vient, cette carapace, quelle est son utilité, de quoi elle protège, et surtout de qui.
Les enfants s’exprimeront d’autant plus (et exprimeront leurs émotions et sentiments) qu’ils seront placés dans un climat de confiance naturel et durable, vis-à-vis du groupe et de l’animateur.
A l’opposé, donc, du climat artificiel d’une activité utilisée par les animateurs dans le but de briser une carapace dont ils sont probablement eux-mêmes la cause !
solleana a écrit :
Il n’arrive déjà pas à proposer des animations, à lire un livre ou alors à se construire une pensée, je ne vois pas alors comment il pourrait être cela…et ce ne sont aucunes des formations BAFA ou professionnelles de l’animation qui le prépare à tout cela. Alors autant qu’il reste à faire des plannings, c’est peu être encore ce qu’il fait de mieux!
Tu as raison avec ça on va avancer..! les animateurs sont tous des incapables , ok, si tu veux. Baissons les bras alors.
Que tu affirme ce genre de choses c’est étrange (peut être ne t’en sens tu pas capable, toi, mais ne généralise pas); Par contre que tu dises que tu ne vois pas comment l’animateur pourrait faire cela, c’est déjà plus honnête je pense.
Pour te rassurer je ne souhaite pas voir tous les animateurs chargés de ce genre de missions…surtout pas.
***
Pour te répondre Moilapa,
Il vient d’où ce besoin chez toi de contrôler les enfants ? Jusque dans leurs émotions ? Et quelles sont ces émotions qui t’intéressent de “débloquer chez les enfants” ?
Tss tsss.. pas “contrôler” non ! (c’est plus fort que toi hein ..)
La notion de déblocage me parait mieux, même si moi je parle de favoriser cette expression de l’émotion (sans aller la chercher de force, ni “l’arracher” comme tu l’a fantasmé)
Pourquoi favoriser cette expression ou libérer les émotions réprimées ? Parce que tu sais sans doute qu’une émotion réprimée s’accumule aux autres et elles peuvent se libérer d’un coup . Alors ne pas exprimer son émotion peut, dans certains cas, devenir dangereux (c’est le principe des maladies psychosomathiques) .
Voilà, entre autre, pourquoi .
***
un animateur peut être un bon détecteur (violence physiques ou psy, pb relationnels familiaux.. émotions réprimées) .
Il n’arrive déjà pas à proposer des animations, à lire un livre ou alors à se construire une pensée, je ne vois pas alors comment il pourrait être cela…et ce ne sont aucunes des formations BAFA ou professionnelles de l’animation qui le prépare à tout cela. Alors autant qu’il reste à faire des plannings, c’est peu être encore ce qu’il fait de mieux!
Non non et non.. En ce qui me concerne je ne norme RIEN du tout
Bin voyons ! A commencer par ces enfants chez qui tu voudrais “débloquer” des émotions…
Il vient d’où ce besoin chez toi de contrôler les enfants ? Jusque dans leurs émotions ? Et quelles sont ces émotions qui t’intéressent de “débloquer chez les enfants” ?
moilapa a écrit :
Commence par régler tes problèmes avant de prétendre nous dire ce qu’il convient de penser et faire avec ces normes qui nous entourent.
Digression habituelle…
moilapa a écrit :
“hors norme” dans le contexte de ce post, c’est par exemple de ton point de vue les enfants qui a raison cachent leurs émotions
Non non et non.. En ce qui me concerne je ne norme RIEN du tout , je dénonce ta classification des enfants en normaux et anormaux! ne te trompe pas..
moilapa a écrit :
Tout être humain normal ressent des émotions. Par contre chacun a le droit à son intimité. Si il a pas envie de montrer qu’il est malheureux, joyeux… ça ne regarde que l’individu. qui a bien raison de se protéger de gens comme toi. Qui pensent par exemple qu’il est anormal de ne pas vouloir exprimer ses émotions. Et qui prétendent leur “arracher” ses émotions qu’ils ne devraient pas cacher.
hoo c’est pas bien ça, encore un détournement d’intention et de mots afin que ça rentre dans tes cases… As tu lu une seconde que je défende l’idée d’arracher des émotions ?? peux tu me citer ?? méthode ridicule ..
Alors que j’ai bien pris la peine de te préciser qu’il ne fallait justement pas faire l’amalgame foireux entre “favoriser” et “controler”…
moilapa a écrit :Si un enfant ne veut pas exprimer ces émotions, c’est son droit.
oui. Aurais tu compris le contraire ?
moilapa a écrit :Si il ne les exprime pas pour des raisons pathologiques, ce n’est pas de mon domaine.
Ben non… Sauf a se cantonner a ton rôle d’amuseur et de générateur de “plaisir”.
Moi j’y ajoute une facette sociale et psychologique : un animateur peut être un bon détecteur (violence physiques ou psy, pb relationnels familiaux.. émotions réprimées) .
moilapa a écrit :
Tu n’as pas non plus à triturer l’esprit des gamins pour essayer de soigner quelque chose qui n’entre pas dans ta norme : si les gamins ne montrent pas leurs émotions dans telle situation, c’est qu’ils ressentent le besoin légitime de se défendre vis à vis d’un contexte. Par exemple le fait qu’ils ressentent le besoin de se défendre d’animateurs comme toi qui pensent qu’ils doivent leur faire exprimer des émotions.
Cf ci-dessus pour le détournement de mots.
Pour le reste : Je-ne-pose-pas-de-norme , ok ?
Erreur d’interprétation donc, je vois bien que je ne rentre pas dans ta case ne déforme pas mes propos stp .
Je pose l’animateur comme facilitateur d’expression, comme générateur d’outils permettant le déblocage de certaines de ces émotions qui peuvent être interdites par autrui (parents, famille, copains, ou ta norme …). La norme que tu pose a le pouvoir de détruire dans l’oeuf toute expression personnelle. Cela revient à dire : “toi t’es pas normal, t’es malade, je m’en lave les mains c’est pas de mon domaine” .
hm..
moilapa a écrit :
Moi ce que je trouce dangereux, ce sont les abrutis.
Certes…
****
Alors mon problème c’est justement quand il y a un tel discours normalisateur qui tente de classer d’un coté les “normaux” et de l’autre les “anormaux” . Au nom de qui ? au nom de quoi ? Et dans ce cas peux tu me dire quelle est la norme établie dans le cadre de l’expression d’une émotion ??
Le fameux discours couillon de celui qui serait capable de part ses capacités supérieures de se défaire des normes ! Et qui en ça démontre qu’il a un problème à régler…
Le problème c’est bien toi. C’est ton rapport avec ces normes. Qui existent en tous contexte donné. Que tu le veuilles ou non. Commence par régler tes problèmes avant de prétendre nous dire ce qu’il convient de penser et faire avec ces normes qui nous entourent.
Commence par régler ton problème avec l’anormalité qui n’est pas un terme péjoratif.
“hors norme” dans le contexte de ce post, c’est par exemple de ton point de vue les enfants qui a raison cachent leurs émotions. Pour se protéger là encore à raison. De gens qui pensent qu’ils doivent faire exprimer leurs émotions aux enfants qui en ont pas envie.
Ce qui est pour moi au contraire une situation normale sur laquelle je n’ai pas à intervenir.
Tous les êtres humains normaux ressentent des émotions. Et que le terme normal ne te plaise pas, je crois que j’en ai rien à foutre. Sauf les légumes dans leur lit d’hôpital (et encore) et les psychopathes. Voilà pour répondre à ta question “au nom de quoi”. Parce que ton “au nom de qui ou de quoi”, cela voudrait m’interdir d’avoir ce discours. Voilà ce qui dans mon discours est hors norme vis à vis de ce contexte (mon discours sur un sujet donné, encore une fois, que cela te plaise ou non, ton avis n’a aucun intérêt)
Ne confondons pas ressentir des émotions et exprimer des émotions. Tout être humain normal ressent des émotions. Par contre chacun a le droit à son intimité. Si il a pas envie de montrer qu’il est malheureux, joyeux… ça ne regarde que l’individu. qui a bien raison de se protéger de gens comme toi. Qui pensent par exemple qu’il est anormal de ne pas vouloir exprimer ses émotions. Et qui prétendent leur “arracher” ses émotions qu’ils ne devraient pas cacher.
Si un enfant ne veut pas exprimer ces émotions, c’est son droit.
Si il ne les exprime pas pour des raisons pathologiques, ce n’est pas de mon domaine.
Pas forcement. L’animateur n’est pas cantonné a son rôle de créateur de plaisir
Tu n’as pas non plus à triturer l’esprit des gamins pour essayer de soigner quelque chose qui n’entre pas dans ta norme : si les gamins ne montrent pas leurs émotions dans telle situation, c’est qu’ils ressentent le besoin légitime de se défendre vis à vis d’un contexte. Par exemple le fait qu’ils ressentent le besoin de se défendre d’animateurs comme toi qui pensent qu’ils doivent leur faire exprimer des émotions.
Alors oui, ce discours peut être dangereux et oui ça me pose un problème , clairement.
Moi ce que je trouce dangereux, ce sont les abrutis.
moilapa a écrit :
C’est bien pourquoi je dis “être humain normal”.
Là on parle de cas qui nécesitent l’intervention de spécialistes, et non d’animateurs (surtout scouts !!)
Pas forcement. L’animateur n’est pas cantonné a son rôle de créateur de plaisir : une émotion réprimée peut l’être de différentes manières, et l’animateur peut sans aucun problème favoriser cette expression. Je ne parle évidemment pas des cas les plus extrêmes et je répète que je fais bien la différence entre vouloir “favoriser” et “contrôler” une émotion .
moilapa a écrit :
Où es ton problème ? La peur de vouloir à tout prix faire partie de cette norme ?
Hm… ne glissons pas sur l’égo, recentrons nous sur l’enfant stp;
Alors mon problème c’est justement quand il y a un tel discours normalisateur qui tente de classer d’un coté les “normaux” et de l’autre les “anormaux” . Au nom de qui ? au nom de quoi ? Et dans ce cas peux tu me dire quelle est la norme établie dans le cadre de l’expression d’une émotion ??
Ce qui prime c’est la façon dont l’enfant va vivre ses émotions et qu’il soit en harmonie avec celles-ci. Au delà de toute norme farfelue.
Alors oui, ce discours peut être dangereux et oui ça me pose un problème , clairement.
****
D’accord avec le vieux monsieur (encore vivant !!! Allez ! Encore un jour…) Sur cette nécessité pour chacun d’avoir un jardin secret. Y compris bien entendu les enfants, malgré ce que certains animateurs (pédagogues…) peuvent avoir comme tentations d’entrer dans leur intimité…
Beaucoup d’enfants présentent justement des troubles psychologiques ou simplement du comportement a cause d’émotions réprimées et donc non-exprimées ..!
Ce que certains appellent les kystes émotionnels sont directement issus de ces émotions retenues. Il est alors conseillé de se faire accompagner pour s’entrainer à exprimer ses emotions et ses sentiments.
C’est bien pourquoi je dis “être humain normal”.
Là on parle de cas qui nécesitent l’intervention de spécialistes, et non d’animateurs (surtout scouts !!)
Quand à” la notion de “normalité de l’être humain…Bheurrg..!
En quoi Beurk ? Bien entendu qu’ils existent tout un tas de normes. Et que donc certains entrent dans ces catégories de normes et d’autres pas.
Comme dans le cas ici. Qu’est-ce qu’il y a d’extraordinaire à ça ?????
Bien entendu que personnellement je n’entre pas dans nombre de ces normes et que je ne suis donc pas normal vis à vis de ces critères.
Où est le problème ??? Comme de reconnaître que l’on s’est créée toutes sortes de normes, que la société entière, les mentalités, l’histoire font que l’on crée des catégories. Tout le temps. En toutes occasions… Prétendrais-tu être le seul être humain a être détaché de toute influence de ces “bagages sociétales” ?
Où es ton problème ? La peur de vouloir à tout prix faire partie de cette norme ?
c_o_k_84 a écrit :
du fait de cette vision globale, on ne peut laisser de coté ce qui est personnel car on considère que ce qui est personnel grandit aussi, et l’aide à grandir…
Attention tout de même de ne pas aller trop loin. Il faut laisser à l’enfant, à l’adulte aussi d’ailleurs, une part personnelle, qui n’appartient qu’à lui, son jardin personnel, en quelque sorte.
Pourquoi considérer qu’apprendre a un enfant à se laver les dents, et donc à respecter son corps de manière à avoir moins de problème de dents serait plus important qu’apprendre à un enfant à exprimer ses émotions librement de manière à peut-être être soulagé et intérioriser moins… les dents, c’est quelque chose de personnel qui peut faire souffir… la non-expression des émotion également à mon sens…
Pourquoi quand on leur en donne la possibilité d’exprimer ses émotions, un enfant la saisie… peut-être parcequ’il attend ca aussi du monde extérieur…
La je ne suis pas. Se laver les dents n’est pas quelque chose d’inné, cela ne vient pas en naissant; donc ça nzccésite un apprentissage. Par contre les émotions sont innés, donc pas besoin d’aprentissage.
Donner la possibilité à un enfant d’exprimer ses émotions oui, c’est indispensable;
En socièté, l’éducation, lesconvenances empêchent parfois les enfants et les adultes d’exprimer ce qu’il ressentent, donc il faut donner aux enfants l’occasion de le faire. Mais lui apprendre non. Cet apprentissage risque d’entaîner des barierres ” Ah non c’est pas comme cela qu’il faut que tu montres que tu es joyeux”. Surtout pas.
A priori la méthode a fait ses preuves… quand on regarde les CV de personnalités… politiques (d’un bord comme de l’autre), associatives… qui sont passé par là…
Oh la la, pour moi les personalités politiques, ne sont absolument pas mes référents, loin de la.
Comme tu le dit la méthode peut être dangeureureuses, mais au dela decela, je pense qu’elle bride l’enfant.
Allez bye
Salut
moilapa a écrit :
Aucun être humain normal n’a besoin qu’on lui apprenne à ressentir. Et donc à exprimer. Chacun en est tout à fait capable. Comme nombre d’animaux !
Ne pas exprimer une émotion est quelque chose du contrôle. Du choix à un moment donné. Une réaction. Ca, c’est de l’ordre de l’humain.“Apprendre aux enfants à exprimer leurs émotions” n’a donc aucun sens”,
Je ne partage pas cet avis.
Beaucoup d’enfants présentent justement des troubles psychologiques ou simplement du comportement a cause d’émotions réprimées et donc non-exprimées ..!
Ce que certains appellent les kystes émotionnels sont directement issus de ces émotions retenues. Il est alors conseillé de se faire accompagner pour s’entrainer à exprimer ses emotions et ses sentiments.
S’affirmer / Développer l’empathie / Pratiquer l’écoute active / Oser dire ou ne pas dire / Pratiquer la reformulation… sont autant de points que l’on peut “travailler ” ; et on peut tout a fait apprendre a exprimer ses émotions en toute cohérence avec le respect de la personne et de son intimité.
Quand à” la notion de “normalité de l’être humain…Bheurrg..!
Un animateur à aussi le devoir de s’adresser a d’autres enfants que les êtres humains normaux (sic) et en cela tout ce qui permettra de favoriser ses expressions sera bénéfique pour l’enfant.
Je pense qu’il ne faut surtout pas faire l’amalgame foireux entre –favoriser l’expression– et –contrôler– les émotions.
***
Sur ces idées dangereuses des scouts qui ont pour objectif de “permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions” !!!!
Cette dérive dans la société d’aujourd’hui qui consiste à vouloir tout dire, via des émissions de télé-réalités, via internet et les “résaux sociaux”, l’affichage géant, via les confidences tout azimut, où il y a “totale confusion entre la notion de non-culpabilité” (je n’ai rien à cacher, la réponse la plus conne que l’on puisse faire face à quelqu’un qui s’inquiète par exemple de la multiplication des fichages) et celle de l’intimité.
L’idée totalitaire que quelqu’un qui ne voudrait pas tout montrer aurait donc quelque chose à cacher, dans cet univers du tout image (à cette autre confusion : image = vérité) façon meilleur des mondes.
Par exemple comme ces enfants chez les scouts dont il faudrait leur faire exprimer coûte que coûte leurs émotions, alors même que si ils gardent pour eux ces émotions, c’est en réaction à cet environnement ressenti comme agressif vis à vis de ce leur intimitité, de ce qu’ils sont. Et donc non pas voir “le problème” du côté des enfants “dissimulateurs” mais des adultes inquisiteurs.
Donc : une initiative de la CNIL destinée aux djeun’s fana d’internet, et plus particulièrement des blogs où ils déchargent sans aucune notion de droit à l’image, à la vie privée, sans notion de ce qu’ils offrent au regard de tous, ce qui devrait être de l’intime, où au moins du cercle restreint des prôches.
Voir sur leur site où sur le “Journal de l’animation” de ce mois qui en parle brièvement (où j’ai pêché l’info et l’idée centrale de ce qu’est cette action)
une façon peut être d’aider ces jeunes (ados ou jeunes animateurs) à se méfier de ce dictat du “tout montré”. Façon scouts ou autre.
Et de nous garder dans nos pratiques d’animations de vouloir tout contrôler chez les enfants, de leur temps de récréation, des jeux entre enfants qui ne regardent en aucune façon les adultes (voir post où l’on parle d’action-vérité ou autre) (voir aussi le post où l’on discute de ce besoin maladif des équipes sur les colos de contrôle absolu, où il semble impensable à certains que les enfants puissent échapper au regard des adultes…)
Et oui… nous considérons que pour être devenir des citoyens du monde, solidaires et responsables, les enfants doivent outre-passer leur entourage et être eux-même…
Oui. D’accord avec cette idée. En commençant par les aider à se débarasser de toute aliénation, à commencer par le religieux.
Que la part du religieux chez chacun soit de l’ordre de l’intime et du choix. Par exemple en interdisant tout prosélitisme auprès des mineurs, comme on leur interdit d’autres types de dangers plus ou moins glamours. En laissant chaque être autonome et pensant le jour de ses 18 ans faire connaissance avec le religieux. Et faire un réel choix. En enlevant par exemple à la famille ce “droit”. Comme on lui interdit légalement de maltraiter l’enfant sous d’autres formes plus reconnues socialement.
La religion est pour moi une maltraitance.
Notre objectif n’est pas qu’ils se plaisent dans la société, mais qu’ils en soit responsables…
Là aussi, d’accord sur l’idée, même si l’idée même d’un dieu relativise le degré de responsabilité. Que ce soit vis à vis de soi, son emprise sur sa vie, mais aussi dans sa relation à l’autre (je ne fais pas de mal à l’autre non par crainte d’un châtiment suprème, où dans l’espoir de me taper quelques vierges, mais parce qu’il est respectacle en la qualité d’être vivant : ce qui par exemple, fait de l’animal un être porteur d’une “âme” au sens ou les Tiens l’entendent)
La méthode du scoutisme est une méthode globale complémentaire à l’éducation formelle de la famille…
Oui ? Et alors ? A partir du moment où tu fais de l’éducatif, et que presque chaque enfant a une famille, tu fais du “complémentaire”. Comme on fait alors du “complémentaire” à l’école. Comme on va faire du complémentaire au club de foot. Comme on va faire du complémentaire au parain aux mains baladeuses. Comme on va faire du “coplémentaire” aux idées d’extrème droite qui coulent dans une famille.
Même si votre “oeuvre” auprès des familles “consententes” posent le problème du choix de l’enfant.
Qu’entends-tu par formelle ?
Pourquoi considérer qu’apprendre a un enfant à se laver les dents, et donc à respecter son corps de manière à avoir moins de problème de dents serait plus important qu’apprendre à un enfant à exprimer ses émotions librement de manière à peut-être être soulagé et intérioriser moins… les dents, c’est quelque chose de personnel qui peut faire souffir… la non-expression des émotion également à mon sens…
De la même façon que je ne mets ma main dans la bouche d’un enfant ou dans tout autre orifice imaginable, je n’ai pas à m’immiscer dans son être profond, sa façon de pensée, sa façon d’exprimer des sentiments et des émotions. Les émotions de l’enfants ne m’appartiennent pas et je n’ai pas à essayer de lui faire “exprimer ses émotions”. C’est de son libre arbitre de savoir quand et auprès de qui il va exprimer telle ou telle émotion. Et dans quel cas il va naturellement se protéger.
Si l’on parle de “mal-être”, alors il a des spécialistes qui ont été formés pour écouter, comprendre et répondre à ces différents mal-être. Comme il existe des dentistes.
L’enfant n’a absolument pas besoin de l’adulte pour exprimer des émotions !!!!!!!!!! Il a des émotions car il être vivant et pensant !! Juste de ce fait !!!
Si l’enfant cache des émotions, c’est du fait de la présence des adultes (inquisiteurs) notamment!! C’est une protection tout à fait salutaire et bienvenue. Surtout vis à vis de gens qui s’intéressent tant à leurs émotions, leur être intérieur, leur vie intérieure. Il a bien raison de dissimuler alors, cet enfant.
Et le but alors de l’acte éducatif, c’est alors peut être de l’aider à créer ses barrières protectrices dans des situations où les animateurs ne sont pas capables de mettre en place une situation de confiance où exprimer ses émotions ne va plus de soi.
Des enfants qui jouent entre eux, et qui sont sereins au sein de leur tribus de copains, exprimeront toute une palette d’émotions. Parce que ce qu’ils s’y sentent libres de les exprimer.
Exprimer ou non ses émotions, cela appartient du soi de chaque être autonome et pensant par lui-même.
Encore une fois, si ces enfants cachent d’une façon ou d’une autre leurs émotions, c’est pour se protéger des adultes. Je comprends parfaitement que des adultes alors qui ont ce désir de contrôle surs leurs âmes notamment, cherchent à faire que ces enfants expriment leurs émotions (à effectivement pas ne pas confondre avec sentiments). Et je fais confiance à une partie des enfants à ce qu’ils puissent d’une façon ou d’une autre échapper à votre emprise.
Et comment ne pas avoir une vision “meilleur des mondes” quand on parle d’éducation…
Ca, c’est juste terrible de dire ça. C’est d’un cynisme incroyable. A moins que ce ne soit juste un manque de culture sur ce qu’est cette vision du meilleur des mondes selon Huxley.
A priori la méthode a fait ses preuves… quand on regarde les CV de personnalités… politiques (d’un bord comme de l’autre), associatives… qui sont passé par là…
Je ne suis pas sûr que ce soit un point positif. L’emprise de tels mouvements de pensée, quelque qu”ils soient, sur la société civile, le désir de chaque organisme de “participer au pouvoir”, sont pour moi plus un danger qu’une bonne nouvelle. Quelque soit sa taille, de la scientologie aux religions plus communément “admises”.
La fédération dont mon association fait parti (OMMS) a une place consultative à l’ONU… on doit pas être si dangereux que ca…
Mouammar Kadhafi a aussi sa place à l’Onu. Rafsanjani aussi. Le gouvernement chinois aussi. Etc…
Là aussi, on parle bien de désir de contrôle, et non d’intérêt pour son prochain. De pouvoir encore et encore sur les masses, de contrôle. D’aliénation.
Que le scoutisme existe depuis plus de 100 ans, là aussi, n’est en rien un argument. La bêtise, le rascisme et j’en passe, sont encore plus vieux. La durée d’existence ne légitime absolument rien. Cet argument est du niveau d’un TF1 qui valide ses émissions au nombre de téléspectateurs figés devant ses images.
Ce qui est secte chez nous est religion ailleurs.
Ce qui est religion pour toi est danger pour moi.
Et par religion, j’entends aussi toute la partie “athée” de votre mouvement mutli faces.
Quand à l’idée que le scoutisme fait partie de l’éducation populaire, c’est une question de point de vue.
Pour moi, si je me base sur les idées qui fondent “l’éducation populaire”, tout mouvement de scoutisme n’en a jamais fait partie. Le scoutisme auquel tu te réfères, celui du début du 20 ème siècle, tient plus de l’ersatz de l’armée, de l’apprentissage de “l’esprit de corps,” de l’obéissance aveugle au chef, et j’en passe et des meilleurs.
Tout ça n’a rien à voir avec l’éducation populaire.
Tout endoctrinement métaphysique.
Rapidement dans l’histoire de l’éducation populaire, des gens se sont méfiés et dressés contre des idées comme les tiennes. Jamais ils n’ont parlé d’éducation populaire s’agissant de pratiques des gens que tu représentes.
Je t’invite, puisque tu sembles penser que tout le monde n’a pas ton degré de savoir s’agissant de l’histoire de l’éducation populaire, à t’intéresser aux nombreux ouvrages sur le sujet. Et plus modestement au post que j’ai écrit sur le sujet ici.
Notamment à tous ceux qui sont “entrés dans la danse” justement en réaction avec la main mise du religieux sur “l’accueil d’enfants”.
Vouloir contrôler les émotions des enfants, c’est effectivement totalement cohérent avec ce qu’est le scoutisme.
Et sur le sujet, j’ai à maintes fois exprimé ce que je pensais de ce mouvement mutli totalitaire. Sous quelque forme que ce soit. De la pire (les scouts d’Europe) à la moins pire.
il n’en reste pas moins que le scoutisme est quelque chose de dangereux.
Cette idée de “vouloir que les enfants expriment leurs émotions”, en est une preuve de plus.
Et oui, je trouve votre démarche parfaitement cohérente. Comme elle l’ai depuis des siècles.
C’est peut-être un problème d’expression ? Par “expression des émotions”, tu veux peut-être dire “mise en place d’un cadre où l’enfant se sent écouté, compris, rassuré, en possibilité d’exprimer des émotions et des sentiments” ?
C’est vrai que les mots ont leur importance, pour clarifier la méthode. Tu parles probablement plus de sentiments que d’émotions, et ce n’est pas la même chose.
Donc vous souhaitez faire un effort sur les possibilités pour l’enfant de trouver un refuge sentimental, affectif, quand ils ne le trouvent pas (suffisamment) dans leur famille ?
Et oui… nous considérons que pour être devenir des citoyens du monde, solidaires et responsables, les enfants doivent outre-passer leur entourage et être eux-même…
Notre objectif n’est pas qu’ils se plaisent dans la société, mais qu’ils en soit responsables…
Le but n’est pas de leur apprendre à se protéger de l’extérieur, mais de leur donner les moyens d’etre responsable de cet extérieur…
La méthode du scoutisme est une méthode globale complémentaire à l’éducation formelle de la famille… du fait de cette vision globale, on ne peut laisser de coté ce qui est personnel car on considère que ce qui est personnel grandit aussi, et l’aide à grandir…
Pourquoi considérer qu’apprendre a un enfant à se laver les dents, et donc à respecter son corps de manière à avoir moins de problème de dents serait plus important qu’apprendre à un enfant à exprimer ses émotions librement de manière à peut-être être soulagé et intérioriser moins… les dents, c’est quelque chose de personnel qui peut faire souffir… la non-expression des émotion également à mon sens…
Pourquoi quand on leur en donne la possibilité d’exprimer ses émotions, un enfant la saisie… peut-être parcequ’il attend ca aussi du monde extérieur…
Et comment ne pas avoir une vision “meilleur des mondes” quand on parle d’éducation…
A priori la méthode a fait ses preuves… quand on regarde les CV de personnalités… politiques (d’un bord comme de l’autre), associatives… qui sont passé par là…
Est ce un hasard que sur les 15 membres du conseil des jeunes de ma ville, au moins 3 sont scouts (je dis au moins 3 car je ne connais que les jeunes de mon association, mais il y a d’autres associations)…
Et puis de ma part un refrain assez facile : la méthode est très claire, très facile à comprendre, les objectifs sont clairement exposés… et les familles choisissent ou non pour leurs enfants cette proposition qu’on leur fait… je préfere cela à des centre de loisir ou chaque animateur va faire selon sa propre vision du bien pour l’enfant…
Je ne comprends pas pourquoi tu parles de “contrôle”… en soit nous ne contrôlons rien… nous éduquons…
Parler d’une méthode qui a plus de cent ans (premier camp scouts en 1907), qui est universelle (présente dans tous les pays du monde sauf les dictatures qui considère la méthode dangereuse)… comme en adéquation avec notre époque, c’est oublier l’histoire de cette méthode…
Petite précision : l’association dont je suis membre possede la reconnaissance d’utilité publique, est une association d’éducation populaire…
La fédération dont mon association fait parti (OMMS) a une place consultative à l’ONU… on doit pas être si dangereux que ca…
Mais je te l’accorde, la méthode peut-être dangereuse s’il y a derrière un but malsain…
on considère que tous les enfants ressentent des émotions
Halléluia !
et leur apprendre à exprimer des émotions
Mais, ressentir une émotion, ce n’est aucunement quelque chose qui s’apprend ! C’est quelque chose de l’ordre de l’animal : la peur, la faim, la joie, le plaisir…., du physiologique !!! de la réaction instincitve, vis à vis du vide, de l’eau, de l’ombre, des caresses…
Et l’expression qui va avec est du même ordre.
Mais peut-on avoir une réflexion pesée sur le sujet quand on a pour dogme que le plaisir de la bouche est un pêché, que faire l’amour avec telle ou telle femme ou homme est un pêcher…
C’est le contrôle de ces émotions, elle, qui est de l’ordre de l’acquit, du culturel, de l’apprentissage. C’est en partie une façon de se protéger dans un monde agressif. Social. Comme de cacher son émotion vis à vis de la femme de son ami.
Au niveau des enfants, c’est sur ce qui est agressif dans cet environnement qu’il faut travailler (une partie de ces émotions : cacher ses émotions étant quelque chose indispensable en société, et auquel chacun a droit évidemment, son “moi intérieur”) Et pas sur “apprendre aux enfants à exprimer des émotions”. Sur les animateurs et non les enfants. Centrer sa réflexion sur les incapacités des animateurs et non celles des enfants.
Aucun être humain normal n’a besoin qu’on lui apprenne à ressentir. Et donc à exprimer. Chacun en est tout à fait capable. Comme nombre d’animaux !
Ne pas exprimer une émotion est quelque chose du contrôle. Du choix à un moment donné. Une réaction. Ca, c’est de l’ordre de l’humain.
“Apprendre aux enfants à exprimer leurs émotions” n’a donc aucun sens”, sauf à vouloir contrôler toujours un peu plus de leur être.
Ca serait comme de prétendre se soucier de leur âme !!! De leur “être intérieur”. De ce qui leur ait propre et qui n’appartient à personne d’autre.
C’est de l’ordre du ressenti de chaque individu. Avec pour chacun face à une même situation une réaction propre. C’est quelque chose de personnel, qui n’apartient qu’à soi. Comme peut l’être le corps. Comme toute intrusion non voulue dans le corps de l’enfant est une agression.
Comment peut-on vouloir à ce point avoir le désir de contrôler les enfants ? Dans quel but ?
Je trouve cette idée totalitaire, émminament dangereuse, intrusive, façon “le meilleur des mondes”.
Ainsi à présent, il va falloir apprendre aux enfants à exprimer (à avoir) des émotions !!!!
C’est en cela bien en adéquation avec notre époque du “tout contrôle”, du désir de caméra à chaque coin de rue, des fichiers en tous genres, de l’intrusivité des écrans dans l’intime, de dictate d’un père tout puissant qui dit à ses brebis ce qu’elles doivent penser et faire…
Je trouve ça effrayant. Mais parfaitement cohérent avec l’idée du religieux. et du contrôle de la personne.
Tout ce que ne doit être pour moi l’animation.
C’est donc que tu crois que les enfants ont besoin de vous pour exprimer (ressentir ???) des émotions ????
ressntir surement pas… on considère que tous les enfants ressentent des émotions (nature humaine)…
Exprimer peut-être… Le cadre du scoutisme peut-être un endroit ou l’enfant exprime ses émotions… et pour pouvoir exprimer, il faut peut-être désacralisé l’affaire, et lui apprendre a exprimer…
Commeje l’ai dit, cette notion du développement affectif n’existait pas jusqu’en 2002 dans notre programme… il a été rajouté dans les pays occidentaux (le programme du scoutisme est un programme mondial et pas seulement local) sur le constat que l’enfant jusque là avait clairement un endroit ou il pouvait exprimer ses émotions : la famille… et comme la notion de famille a bien changé depuis 30 ans (c’est un fait), et que le scoutisme est une proposition complémentaire à l’éducation des parents… ben on s’est adapté…
En soit, l’objectif est bien “permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions” et en aucun cas “obliger les enfants à exprimer leurs émotions”… mais je peux te garantir que quand on leur propose d’exprimer une émotion, ben ils le font volontier… et nous pensons que c’est bien qu’ils aient cette possibilité.
L’objectif des activités etaient de leur apprendre à reconnaitre les émotions des autres, et leur apprendre à exprimer des émotions… ce qui est nécessaire pour avancer dans l’objectif général…
une fois qu’ils savent faire, qu’ils en ont clairement la compétence, ben ils le font ou non mais on leur propose sous différentes formes, entre enfants, entre garçons, entre filles, de manière individuelle, en petite équipe, en grand commité, de manière orale, de manière écrite, de manière immagée…
Pour approndir ma question sur l’objectif “permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions”:
Si je conçois aisément que tout être humain ressent des émotions (terme si difficile à définir)
Si je conçois qu’on puisse avoir le projet de faire que les enfants s’expriment (à travers leur pâte à sel, leur collier de nouilles…) si ils en ont envie
Si je conçois et comprends que l’on cherche à créer un temps d’animation riche de toutes une pallette de possibles émotions (“L’émotion est créatrice d’un mouvement, donc d’un changement, dans le monde du vivant – émouvoir = mettre en mouvement”, dixit wiki, ce qui n’est pas sans lien avec “animation” donner la vie”, et donc le mouvement) , ce qui reste quand même juste des possibles, nul ne pouvant dire ce que vont être les émotions d’autrui, ou tenter de les manipuler…
Pourquoi vouloir faire que les enfants “expriment” ces émotions ? Et si ils ont pas envie ??? Quelle est l’idée ? Dire que dans notre société on n’a plus le droit de rien cacher ? Jusqu’à ses émotions que l’on doit exprimer ??? Donc extérioriser ????
C’est donc que tu crois que les enfants ont besoin de vous pour exprimer (ressentir ???) des émotions ????
L’enfant ressent bien évidément des émotions… mais n’a pas forcément de place pour les exprimer…
Mais à quels enfants avez-vous affaire ??? Des enfants qui n’expriment pas leurs émotions ?
Ca, j’avoue que je ne connais pas. Je n’ai jamais rencontré. Des enfants qui n’exprimaient pas toute la journée tout une palette d’émotion, la joie quand ils jouent, la peur quand ils sont pourchassés par le loup, sans arrêt, tout le temps… durant notamment cet entre-enfants… Si, par je ne sais quelle magie cela dispraît en présence des adultes-animateurs, alors c’est vers ces animateurs qui faut se retourner et poser le projet ainsi “Qu’est ce qui fait que les enfants ont peur de vous ? N’ose pas être eux-mêmes durant les temps que vous menez ? De quoi ont-ils besoin de se protéger ?”
Et non pas vers l’enfant. Le problème n’étant pas l’enfant, mais les adultes.
Et même si… Si il existait un enfant qui veuillent ne pas exprimer ses émotions pour une raison ou une autre (par exemple pour se protéger d’une situation ressentie dangereuse, inconfortable…) quel objectif de tyrannie peut pousser à vouloir “permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions”… Si ils ont pas envie ???? A s’immiscer dans leur “être” , De quel droit ?????
L’idée n’est-elle pas plutot que de “permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions”, de mettre en place “l’état de confiance” qui permette ce possible ?
donc encore une fois : poser le questionnement non pas autour de l’enfant mais des capacités des animateurs ?
La méthode globale s’oriente sur 6 axes de développement de l’enfant :
– la relation à soi (le caractère)
– la relation au corps (la santé)
– la relation au monde (la créativité)
– la relation aux autres (le service)
– la relation à Dieu (la spiritualité)
– la relation aux sentiments (l’affectivité)
Ca, ça me fait bondir. “La relation aux sentiments” : de quel droit vous immiscez-vous dans les sentiments de l’enfants ???? De quel droit ?
En premier lieu l’organisme est les Scouts et Guides de France.
Pour répondre aux questions :
Un des piliers de la méthode éducative du scoutisme est l’immaginaire.
En premier lieu, l’immaginaire naturel porté par la méthode elle même : l’immaginaire de jeune qui porte un foulard et qui vit dans la nature.
En deuxième lieu, l’immaginaire comme support des activités.
Ainsi, le thème est quelque chose de récurrent, qui est choisit par les jeunes eux-même.
Chez les 8-11 ans, ca va souvent être un thème imaginaire (les indiens)
Chez les 12-14, une notion d’aventure (vivre dans les arbres)
Chez les 14-17, un défi (descendre la dordogne en radeau)
Donc, en soit, ce ne sont pas les animateurs qui choisissent le thème mais les jeunes… et après faut faire avec.
Le choix du thème fait entièrement partie de la méthode, mis en place par ce que l’on appelle le jeu des conseils (conseil d’équipe, conseil des représenrtants d’équipe, vote).
Le thème est donc en soit, indépendant du projet pédagogique, mais influe forcément sur le projet d’activité… mais ce n’est surement pas au thème d’être une contrainte, mais au projet pédagogique.
Ainsi, un des objectifs de notre formation etait de leur faire prendre conscience que si ils écrivent un projet pédagogique, c’est pour le respecter, et que le thème ne doit pas être la base de la réflexion…
Quand je vois certaines questions posées sur ce forum, concernant des animateurs bloqués car le thème ne leur plait pas… je me dis qu’ils n’ont pas tout compris…
Avant de prendre en compte un thème, on se penche vraiment sur le projet pédagogique.
Dans la mesure ou ce sont les jeunes eux-même qui choisissent le thème, ben les animateurs ne se rebellent absoluement pas, ils s’adaptent… et ca ne pose pas de problème en soit…
Voila ma conviction concernant les thèmes… qui ne doit servir que de support pour faire vivre aux enfants un projet d’activité basé sur le projet pédagogique.
Ma deuxième conviction par rapport à l’interet d’un thème, c’est que par le thème on considère l’enfant comme tel, et on lui permet de s’éppanouir différement de sa vie d’enfant… un enfant qui joue, ben c’est pas la même chose qu’un enfant déguisé en indien qui joue…
Concernant ta question sur l’objectif
“permettre aux enfants d’exprimer leurs émotion”.
La méthode du scoutisme est une méthode éducative globale de l’enfant ayant pour but que tous deviennent “des citoyens du monde, solidaires et responsables.”
La méthode globale s’oriente sur 6 axes de développement de l’enfant :
– la relation à soi (le caractère)
– la relation au corps (la santé)
– la relation au monde (la créativité)
– la relation aux autres (le service)
– la relation à Dieu (la spiritualité)
– la relation aux sentiments (l’affectivité)
La relation aux sentiments (l’affectivité) a été ajouté il y a peu au programme du scoutisme mondial dans les pays occidentaux, du fait qu’il a été constaté que cette notion etait moins bien traité qu’avant dans les familles, ques les enfants avaient de moins en moins de lieu pour avancer sur cet item.
L’objectif des activités que nous avons proposées de créer affectait donc la relation aux sentiments.
Dans les activités créées :
une avait comme objectif quantifiable :
chaque enfant aura reconnu l’expression faciale de 3 sentiments différents
chaque enfant aura scénarisé par son visage au moins un sentiment
Cela s’est fait par un jeu musical… un animateur à la guitare, les enfants lui tournant autour, et au moment ou l’animateur s’arrete, les enfants se figent avec une expression d’émotion sur le visage.
Une autre avait comme objectif quantifiable :
Chaque enfant aura exprimé de manière écrite une émotion vécue dans la semaine précédente.
Cela s’est fait par l’écriture de court poeme qui ont été ensuite lu par un animateur (de manière anonyme)
Une autre avait comme objectif :
Chaque enfant aura scénarisé une émotion imposée
cela s’est fait par un jeu d’impro de sainettes préalablement écrite par les animateurs (des sainettes transposées dans l’imaginaire, ce qui permet à l’enfant de se détacher facilement).
Pour continuer à te répondre…
L’enfant ressent bien évidément des émotions… mais n’a pas forcément de place pour les exprimer… et dans notre cadre animatif, nous avons la volonté que l’enfant puissent exprimer ce qu’il ressent sans peur de jugement par exemple…
Nous avons dans la méthode un temps appelé “humeur du jour”…
Sur cette journée, les enfants n’ont été que joueurs… ce qui ne correspond normalement pas à notre méthode…
Concernant la “formation continue”
Tu n’es pas sans savoir qu’en accueil de scoutisme, nous avons des diplomes spécifiques (Directeur d’accueil de scoutisme pour diriger un camp, animateur de scoutisme titulaire ou stagiaire pour animer un camp) et des formations adaptés aux conditions matérielles de notre méthode (vie en plein air, auto-éducation 24h/24h…).
En parallèle aux formations formelles (une formation type BAFA (agréé BAFA soit dit en passant) , il y a des équipes (comme la mienne) qui délivre les diplomes permettant à un animateur d’animer… ce n’est pas parce-qu’il a fait la formation qu’on considère que l’animateur est capable d’encadre des enfants… et on considère que l’animateur est en permanence en formation et qu’il peut être meilleur et qu’on peut lui apporter plus que l’expérience qu’il acquiert…
Et donc il existe un accompagnement de chaque animateur qui correspond à de la formation continue…
Nous avons l’avantage d’avoir des bénévolles face à nous, qui s’ils sont là c’est qu’ils considèrent que ca leur apporte bien évidément beaucoup, sinon il ne viendrait pas… et donc on doit faire en sorte de leur donner les moyens (formation) nécessaire à ce qu’ils se fassent le plus plaisir dans leur fonction d’animation…
Et bien évidement plus ils se font plaisir, plus longtemps il reste dans l’association.
L’idée première de cette formation continue, c’est le partage d’expérience entre des “anciens animateurs” et des jeunes animateurs afin de les enrichir…
Bon ca était un peu long… mais c’est pas neutre comme contenu..