Avé laraBahia
Ton histoire est Ă la fois navrante mais finalement pas si rare que cela. Il faut que tu relivises; surtout si c’Ă©tait ta premiĂšre direction.
Des difficultĂ©s avec l’oeuvre cela arrive assez frĂ©quemment pour des raisons diverses : manque de moyens, pas assez de communications, avant le sĂ©jour, entre le dirlo et l’oeuvre, recrutement des animateurs pas adĂ©quat etc.
Dire que tu n’est pas capable de diriger une colo parce que tu as eu un Ă©chec; non. cela peux arriver Ă tout le monde de se planter
.
Tirer les conclusions de ce qui s’est passĂ© pour amĂ©liorer les choses oui.. tu es la mieux placĂ© pour le faire.
Mieux se faire prĂ©ciser les conditions du sĂ©jour, le budget, la matĂ©riel, qui choisit l’Ă©quipe, etc?
Je pense que tu devrais essayer de chercher une autre direction d’ACM assez rapidement.
Au niveau de ton statut; tu es quoi: Directrice stagiaire ?
Si oui ;as tu pu faire valider ton stage pratique?
Allez bon courage. Apres tout il n’y a eu aucun enfant blessĂ©. Tu n’a pas pratiquĂ© abusivement “une domination adulte” ,chĂšre Ă Bonnardel, non ? đ :boire: alors
moilapa a Ă©crit :
Mais je n’avais pas le choixJe me pose une question : dans quelle mesure, toi qui
rĂ©agis au fait de lire des annonces pour ce mĂȘme type de
sĂ©jour chez ce vendeur de colo, tu participes Ă l’existence
mĂȘme de ces sĂ©jours ? Et qu’aprĂšs toi, un autre directeur
qui fera le sĂ©jour avant d’aller voir ailleurs ?N’avais-tu pas la possibilitĂ© de refuser cette situation et
démissionner, quitter ce séjour ?
Bonjour,
Justement j’ai pensĂ© Ă partir durant le second sĂ©jour, en disant que vraiment le matĂ©riel n’Ă©tait pas adaptĂ© et les conditions pas suffisantes, et que limite il m’aurait fallut un anim de plus (mais j’avais pas de poste pour ça)… sauf que j’avais embauchĂ© avec moi des collĂšgues sĂ©rieux, j’avais une responsabilitĂ© vis Ă vis d’eux…. MĂȘme si je demandais Ă partir et qu’on vienne me remplacer, je laissais mes collĂšgues en galĂšre c’est ça, alors qu’ils Ă©taient lĂ Ă cause de moi… Et les jeunes …. Non face Ă l’adversitĂ© ben je voulais pas baisser les bras… alors je me suis battu avec les moyens du bord puisque je n’avais pas d’aide de l’asso, Ă qui j’avais clairement signifier que j’avais besoin d’ĂȘtre aiguillĂ©e et soutenu pour ma premiĂšre expĂ©rience.
Ah mais je participe pleinement Ă l’existence de ces sĂ©jours… et de tout ceux que j’ai fait c’est la premiĂšre fois que je bossais dans de telles condition… Mais en mĂȘme temps je connaissais pas assez l’asso et ses membres pour me rapprocher de qqn en qui j’ai dĂ©sormais confiance et pour parler de cela….. Un directeur de sĂ©jour de l’asso qui avait dirigĂ© ce mĂȘme sĂ©jour avant moi l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, lui aussi m’a racontĂ© ses galĂšres et m’avait dit que c’Ă©tait pour ça qu’il ne prenait plus que des petits en dur. Mais bon…. Et je lui ai demandĂ© quelques conseils (son centre Ă©tait pas loin du mien dans un des deux campings) mais chaque fois il me proposait des solution proches des miennes ou qui me paraissaient encore moins adĂ©quate. Ex: pas assez de places sur les tables pour tout les jeunes… il m’a dit pas grave il y en Ă qui mange par terre dans l’herbe… et ben j’ai trouvĂ© ça aberrant et je ne l’ai pas permis exceptĂ© lors de pique nique.
A prĂ©sent riche de cette expĂ©rience, je viendrais dĂ©sormais face aux recruteurs, avec beaucoup d’exigences quantitatives et qualitatives prĂ©cises, et si il n’y rĂ©pond pas je refuse le poste. Pour ne plus jamais ĂȘtre complice, voir responsable d’une telle situation…..
A la lecture de ces derniĂšres interventions, je reformule ma question, afin d’Ă©viter les “tu aurais dĂ»”, “tu dois”…
A prĂ©sent riche de cette intĂ©ressante expĂ©rience, dans la mĂȘme situation : que fais-tu ? Tu restes sur place ? Tu dĂ©missionnes ?
@slem
Dans ce que tu racontes, il y a beaucoup trop d’exemples qui dĂ©montrent que, aujourd’hui, tu n’es pas capable d’assurer, d’assumer cette fonction de directrice de sĂ©jour de vacances.
Qu’est-ce qui te fait dire ça?
Un truc pareil, partir Ă 4 avec 30 ados inscrits de force sur un sĂ©jour itinĂ©rant mal Ă©quipĂ©, je pense qu’une majoritĂ© de gens se seraient plantĂ©s. Et mĂȘme un trĂšs gros nombre de directeurs. Pour un sĂ©jour comme ça il faut un directeur baroudeur expĂ©rimentĂ©. Le problĂšme… c’est que les baroudeurs expĂ©rimentĂ©s on ne leur ment pas aussi facilement Ă l’entretien d’embauche.
Et renouveller son Ă©quipe entiĂšrement, ça doit ĂȘtre une habitude chez l’organisateur. De sa part Ă lui, organiser un sĂ©jour comme ça, ce n’est pas sĂ©rieux.
les errements de ton employeur dont tu es au moins complice
Ăclaire-nous sur ce point puisque tu as l’air au courant : LaraBahia complice des errements de son employeur, alors qu’elle est subordonnĂ©e. C’est toujours jugĂ© aussi durement?
je te promets que je te laisse aucune chance et que tu peux changer de métier
Tu exagĂšres. Les jeunes sont rentrĂ©s chez eux en bonne santĂ©, il n’y a pas de quoi interdire Ă quelqu’un d’exercer.
Si tu portes plainte pour sĂ©jour de mauvaise qualitĂ© et que la justice est aussi libĂ©rale que toi, elle pourra te rĂ©pondre qu’en tant que parent tu n’as pas pris assez de prĂ©cautions et que tu es responsable d’avoir inscrit ton enfant dans un mauvais sĂ©jour.
Pour reprendre le dessus, il faut aussi que tu rĂ©flĂ©chisses Ă tes rĂ©elles motivations pour faire ce travail : sauver le monde, faire de l’humanitaire, ĂȘtre technicien en loisirs ?
VoilĂ , lĂ -dessus je suis d’accord avec toi.
Quand on sait qu’on veut faire animateur de bonnes vacances, on ne s’embarque pas dans un sĂ©jour qui ne s’en donne pas les moyens. De la mĂȘme maniĂšre quand on veut faire un sĂ©jour Ă©ducatif (pjj ou autres) on ne devrait pas accepter de partir sans moyens adĂ©quats.
C’est difficile de se former lĂ -dessus. Il y a des gens qui vont sentir ça tout de suite, et qui auront le bon sens de se diriger vers des sĂ©jours riches, bien Ă©quipĂ©s. Il y en a d’autres qui malgrĂ© leurs formations, diplĂŽmes, expĂ©riences et prĂ©cautions se feront berner plus facilement. On n’est pas tous armĂ©s pareil devant les menteurs… En revanche on peut apprendre un minimum (ça se fait en bafa/bafd?).
Hello,
Je rejoins tout Ă fait les propos de Slem.
J’ajouterais qu’en tant que directeur sur le terrain, Ă qui on a dĂ©lĂ©guĂ© toute la responsabilitĂ© du sĂ©jour, je ne me serais pas privĂ© de dĂ©passer le budget allouĂ©, me dĂ©solidariser du programme vendu et impossible Ă tenir.
Il m’est d’ailleurs parfois arrivĂ© de faire fumer la cb de l’asso lorsque les conditions financiĂšres n’Ă©taient pas rĂ©unies pour assurer le bien ĂȘtre du groupe. Et je n’ai jamais eu de rĂ©flexion Ă ce sujet, car les organismes ne sont pas dupes et savent trĂšs bien ce qu’ils font lorsqu’ils t’envoient au casse-pipe avec des moyens qui font dĂ©faut. Il ne faut pas rentrer lĂ dedans, et accepter cet Ă©tat de fait. Trop le font par clientĂšlisme, pour ne pas se voir fermer des futures portes et des prochaines propositions de direction.
“sauver les meubles comme tu le dis”, ça ne suffit pas.
Et un truc me gĂȘne dans ton propos: tu voudrais dĂ©noncer l’asso car il y a selon toi un rĂ©el danger potentiel pour les groupes, mais tu hĂ©sites Ă le faire par convenance personnelle, pour ne pas altĂ©rer ton cv et tes chances de recrutement ailleurs si je lis bien entre les lignes. Tu mettrais donc la sĂ©curitĂ© des jeunes futurs colons en balance avec tes chances de continuer Ă diriger des sĂ©jours ?
Bonjour LaraBahia,
Dans ce que tu racontes, il y a beaucoup trop d’exemples qui dĂ©montrent que, aujourd’hui, tu n’es pas capable d’assurer, d’assumer cette fonction de directrice de sĂ©jour de vacances.
On peut le dire gentiment ou cash, peu importe, il faut que tu fasses face à la réalité. Que tu analyses, que tu te protÚges, et que tu reprennes le dessus.
C’est dĂ©sagrĂ©able de s’apercevoir soi mĂȘme qu’on est en situation d’Ă©chec, ça l’est probablement aussi de se l’entendre dire.
Mais ça c’est du passĂ© maintenant.
Pour t’en sortir et progresser, il faut que tu analyses TES erreurs. Pas celles des autres (de l’organisateur). Venir ici partager et accepter les retours, c’est je pense positif et courageux.
Pour te protéger :
Dans la vraie vie, celui qui est responsable, c’est celui qui sait.
Toi tu sais, donc ta responsabilitĂ© pĂ©nale est engagĂ©e pour tes erreurs, mais aussi pour les errements de ton employeur dont tu es au moins complice. Pour essayer de t’en dĂ©gager, et ne pas ĂȘtre la seule Ă devoir assumer, il faut essayer de s’en dĂ©barrasser. Par exemple en dĂ©nonçant (je dis par exemple, mais je vois pas d’autres moyens…). AuprĂšs de ton responsable, des autoritĂ©s. C’est compliquĂ©, ça prend du temps etc… ok. Mais ça peut aussi t’Ă©viter des problĂšmes. Moi si je suis parent sur cette colo et j’apprends (tout fini par se savoir) ce que tu racontes, je te promets que je te laisse aucune chance et que tu peux changer de mĂ©tier. Et Ă©videmment l’organisateur te chargeras, et tu n’auras aucune chance de t’en sortir… MĂȘme si l’organisateur, il perd rien pour attendre, les autoritĂ©s ne sont pas dupes…
Pour reprendre le dessus, il faut aussi que tu rĂ©flĂ©chisses Ă tes rĂ©elles motivations pour faire ce travail : sauver le monde, faire de l’humanitaire, ĂȘtre technicien en loisirs ?… Une fois que tu connais tes motivations, tu pourras fixer ton non nĂ©gociable, et du coup poser les bonnes questions en entretien. (ton problĂšme en fait vient probablement de lĂ ). Si ensuite on te gruge clairement sur le terrain, tu auras le choix entre te barrer, … ou tendre l’autre joue…
Bon courage.
Mais je n’avais pas le choix
Je me pose une question : dans quelle mesure, toi qui
rĂ©agis au fait de lire des annonces pour ce mĂȘme type de
sĂ©jour chez ce vendeur de colo, tu participes Ă l’existence
mĂȘme de ces sĂ©jours ? Et qu’aprĂšs toi, un autre directeur
qui fera le sĂ©jour avant d’aller voir ailleurs ?
N’avais-tu pas la possibilitĂ© de refuser cette situation et
démissionner, quitter ce séjour ?
jetty a Ă©crit :Bonjour, DĂ©solĂ©e que tu aies vĂ©cu cela. Un sĂ©jour loupĂ© on s’en remet …….
Salut Jetty,
Tout d’abord merci d’avoir pris le temps de me lire et de me rĂ©pondre.
AprÚs il peut arriver des incidents pouvant déboucher sur un accident grave comme dans bon nombre de séjours de par le manque de chance
Je reconnais qu’on Ă manquĂ© de chance, parfois, les hasards de la vie, comme ça peux nous arriver Ă tous, mĂȘme si je sais qu’il y Ă aussi une part de responsabilitĂ© partagĂ©.
le manque d’organisation
Effectivement j’ai peut ĂȘtre eu quelques loupĂ©s d’organisation, mais sur le fond d’un point de vue de la prĂ©paration, j’ai fait une petite rĂ©union bĂ©nĂ©volement, mais certains anims n’Ă©taient pas situĂ©s Ă Paris, et se dĂ©placer pour une rĂ©union de deux heures ça coĂ»te cher quand les frais ne sont pas remboursĂ©s; alors j’ai fait cela par skype pour les gens Ă distance. De plus 50% de mon Ă©quipe d’animation Ă©taient des personnes avec lesquelles j’ avaient dĂ©jĂ travailler et avec qui ça s’Ă©tait toujours bien passĂ©. J’avais confiance et ils ne m’ont d’ailleurs pas déçu, au contraire ils ont Ă©tĂ© trĂšs solidaires et investit dans leur travail.
De plus j’ai Ă©crit un projet pĂ©dagogique trĂšs dĂ©taillĂ©, j’avais pris des pochettes en plastique pour protĂ©ger les papiers importants de la pluie (campings), j’avais une trieuse avec les contrats de travail, les vaccins de l’Ă©quipe, copie de leur diplĂŽmes, papiers d’identitĂ©, fiches sanitaires, plannings d’animation, dĂ©clarations de sĂ©jours, affichages obligatoires (numĂ©ros d’urgence, interdiction de fumer, plan des campings en cas d’Ă©vacuation, extincteur, trousses pharma que j’ai du complĂ©ter), ainsi que le planning des menus, les rĂšgles sanitaires et d’hygiĂšne en ce qui concerne l’alimentation en camping, un livret des rappels de premiers secours (tout mes anims moi y compris avions le PSC1), et j’ai pris la prĂ©caution de prendre un anim SB, qui n’Ă©tait pas demandĂ© par l’association mais qui Ă en rĂ©alitĂ© sauvĂ© une partie du sĂ©jour.
le manque de compétence
1er séjour et 2Úme séjour:
Une animatrice AS jeune mais trĂšs compĂ©tente (qui n’avait pas le permis, erreur de ma part) mais qui Ă travailler avec beaucoup de sĂ©rieux, trousses toujours prĂȘtes, (suivi d’enfants diabĂ©tiques consciencieuse, tout annotĂ© avec prĂ©cision quotidiennement, cahier sanitaire toujours rempli au moindre petit bobo, pharmacie fermĂ©e Ă clefs, mĂ©dicaments uniquement sur ordonnances, appel au parents si RDV chez le mĂ©decin). De plus elle Ă organisĂ© une veillĂ©e de prĂ©vention pour des ados, avec jeux de sept famille taille humaine, qui Ă part la suite ouvert un dĂ©bat sur la sĂ©curitĂ© routiĂšre, le rascisme, l’addiction, et la sĂ©curitĂ© sexuelle. Ce fĂ»t d’ailleurs la plus belle rĂ©ussite de ce second sĂ©jour, oĂč ces jeunes si agressifs sont entrĂ©e le temps d’une soirĂ©e dans un dialogue passionnant et constructif, ouvrant enfin un peu leur carapace de gros dur.
Un animateur sportif professionnel avec plusieurs annĂ©es d’expĂ©riences, animateur sportif foot, avec permis et SB. Il avait Ă©galement un classeur avec les rĂšgles de sĂ©curitĂ© mer et piscine, Ă ma demande il Ă Ă©crit un rappel des consignes de sĂ©curitĂ© Ă destination des animateurs, que j’ai relu, qu’il leur Ă distribuĂ© et que je lui ai demandĂ© d’expliciter lors de notre premiĂšre rĂ©union. Il avait Ă©galement prĂ©parĂ© des balises (sans filin puisque les jeunes avaient tous plus de 12 ans) et Ă respecter le taux d’encadrement de 1 animateur pour 8. Certains enfants sont venus avec leur attestation d’aisance aquatique, et pour ceux qui ne l’avaient pas j’ai montĂ© un partenariat avec l’asso pour que le prof de l’Ă©cole de Kayak leur fasse passer le test en eau vive. Tous l’ont eu et on pu pratiquer surf et kayak de mer.
Une animatrice expĂ©rimentĂ© avec laquelle j’ai travaillĂ©e plusieurs fois en Haute savoie, randonnĂ©es pĂ©destre et bivouac, escalade, grand jeux, spĂ©lĂ©o, ayant dĂ©jĂ pratiquĂ© plusieurs fois le canöé kayak, trĂšs manuelle et baroudeuse, la reine du systĂšme D et du sang froid, qui Ă une excellente Ă©coute des jeunes, et qui Ă un super esprit d’Ă©quipe, qui s’est entre chargĂ© de la partie cuisine du sĂ©jour. Permis et PSC1.
1 er séjour :
L’anim (difficultĂ© Ă travailler en Ă©quipe malgrĂ© mes tentatives pour ouvrir le dialogue, mais en revanche compĂ©tent avec les enfants, inventifs, assurant sĂ©curitĂ© affective, physique, psychologique et moral des enfants et bienveillant) qui Ă voulu partir sur un coup de tĂȘte… et qui ensuite ne voulais plus quitter le camp entre les deux sĂ©jours.
2Úme séjour
son abandon ⊠m’a obligĂ© le vendredi en rentrant Ă chercher un anim en urgence pour le lundi suivant. Et l’association ne m’a rien proposĂ©. Heureusement le samedi j’ai eu plusieurs demande, du coup j’ai fait des entretiens tĂ©lĂ©phoniques de prĂšs d’une heure chacune. Et ensuite le soir, tard j’ai embauchĂ© un jeune homme avec peu d’expĂ©rience mais d’aprĂšs ses dires expĂ©rimentĂ©s en camping ayant dĂ©jĂ travaillĂ© avec des ados, Ă©tudiant en master, sportif, permis B et PSC1. Ses rĂ©ponses Ă mes questions semblaient adĂ©quates, ils m’avaient de suite envoyĂ© tout les papiers demandĂ©s et est allĂ© chez le mĂ©decin l’aprĂšs midi mĂȘme pour ses vaccins. Ses commentaires BAFA Ă©taient excellent (jeune diplĂŽmĂ©, je souhaitais voir ses commentaires de stage pratique). Et puis il faut bien dĂ©buter un jour, on Ă tous eu le droit Ă notre premier poste en tant que BAFA. C’Ă©tait en tout cas la candidature la plus sĂ©rieuse que j’ai reçu selon moi.
Seulement, je pense que ou il Ă loupĂ© des morceaux de sa formation ou il est trĂšs maladroit et dĂ©sorganisĂ©, ou il est incompĂ©tent…. Je ne pense pas ĂȘtre trop subjective sur ce point si parce que je pense que c’est un jeune homme qui est dans la lune… Il oublie ses affaires tout le temps, est bordĂ©lique, n’avait aucune compĂ©tence en camping, et n’arrivait mĂȘme pas Ă ouvrir une tente quechua deux secondes… Il Ă fallut que je lui montre deux fois comment tendre les tentes des enfants contre la pluie. Il n’avait aucune connaissance en cuisine et mettre la table avec les jeunes pouvait lui prendre prĂšs d’une heure tant il Ă©tait dĂ©sorganisĂ©. Il Ă©tait lent… Il se perdait dans le camping… (je lui avait donnĂ© un plan et fait visiter Ă son arrivĂ©e)… Il ne supportait pas les remarques et se vexait facilement. J’ai tout essayĂ©, la gentillesse, la compassion, la patience, la dĂ©monstration, l’explication, le passage de relais Ă une collĂšgue, le dĂ©bat en Ă©quipe, le remontage de bretelle… rien y Ă fait…). Je me suis retrouvĂ© dans une impasse. Au dĂ©but on Ă tous essayĂ© de le former de lui expliquer patiemment, mais il faisait constamment perdre du temps au groupe (pourtant j’ai formĂ© plusieurs animateurs BAFA par le passĂ© avec qui cela c’est bien passĂ©, en accord avec ma direction puisque Ă l’Ă©poque j’Ă©tais directrice adjointe).
Pour ce qui est de mes compĂ©tences, je pense que il est trĂšs difficile de s’auto-Ă©valuer, cependant mĂȘme si j’ai beaucoup Ă apprendre encore je pense que je sais faire preuve de beaucoup de bon sens sur plusieurs aspect du travail de directeur et d’animateur, et espĂšre que mes rĂ©ponses Ă toute tes questions seront un dĂ©but de rĂ©ponse. Puis si je parlais de moi mĂȘme comme cela, ça me gĂȘnerai, j’aurai l’impression de devoir me justifier…
– pas de rĂ©union de prĂ©paration rĂ©munĂ©rĂ©e
– vĂ©hicule de 9 places pour 30 avec pas mal de distance Ă parcourir
– budget trĂšs serrĂ© d’un point de vue alimentaire
tu n’avais pas vu ces points au prĂ©alable de ton embauche?
Ben du coup on Ă bricolĂ© avec skype mais la qualitĂ© de la rĂ©union n’Ă©tait pas du tout la mĂȘme que si on avait pu le faire en chair et en os plus de deux heures.
Le premier sĂ©jour je n’avait que 20 jeunes c’Ă©tait donc faisable, mais avec 30 sur le deuxiĂšme sĂ©jour j’ai demandĂ© un deuxiĂšme vĂ©hicule, mais on m’a dit que un seul, cela se faisait trĂšs bien, que budgĂ©tairement c’Ă©tait pas possible, et qu’au pire les jeunes marcheraient un peu. Mais c’Ă©tait sans compter la fatigue aprĂšs les activitĂ©s nautiques, plus la charge quotidienne du camping itinĂ©rant (courses, repas, vaisselles, poubelles, etc). Du coup je m’en doutais on Ă galĂ©rĂ©…
Si mais au dĂ©part 6 euros par jour et par personne ça me paraissait faisable je l’avait dĂ©jĂ fait en bivouac itinĂ©rant lors de sĂ©jours en Haute Savoie, et sur le premier sĂ©jour ça Ă Ă©tĂ© Ă peu prĂšs, mais sur le deuxiĂšme sĂ©jour le magasin de proximitĂ© Ă©tait plus cher que le premier, les ados un peu plus ĂągĂ©s en moyenne que lors du premier et du coup plus affamĂ©, et trĂšs exigeant sur la nourriture, refus total de manger des lĂ©gumes, etc.
A mon embauche j’ai Ă©tĂ© crĂ©dule… Si il y Ă bien une leçon que j’ai apprise au travers de cette expĂ©rience, c’est que au vu de la responsabilitĂ© qui incombent Ă ce genre de sĂ©jour, je n’accepterais plus jamais de prendre la responsabilitĂ© d’un sĂ©jour comme celui -ci et que dĂ©sormais lors de mon recrutement par une asso ou une mairie je viendrais avec certaines exigences qualitatives et quantitatives en tant que responsable et que si ils ne rĂ©pondent pas Ă un minimum lĂ©gal et fonctionnel, je n’accepterais tout simplement pas le contrat.
C’Ă©tait la premiĂšre fois, je leur ai fait confiance, la journĂ©e de formation et de prĂ©paration au siĂšge m’avait paru pĂ©dagogique et digne de confiance, j’avais tout les documents lĂ©gaux, et puis je leur avait prĂ©cisĂ© que c’Ă©tait ma premiĂšre fois, on avait longuement discutĂ© de mon expĂ©rience, j’ai pu leur poser pleins de questions…. J’espĂ©rais qu’il mâaiguillerais, j’ai cru en leur conseils…
tu contactes le président et le directeur de cette association par mail en lui donnant une exacte version des faits genre matériel dangereux lequel?
Le prĂ©sident de l’association est venu avec sa femme un matin sur mon deuxiĂšme sĂ©jour, au tout dĂ©but, suite Ă la lettre de l’animateur mais ils m’a dit de ne pas m’en faire, et qu’il voyait que tout se passait bien. On Ă parlĂ© un peu du matĂ©riel, j’Ă©tais un peu impressionnĂ©e je reconnais… Du coup j’ai pas osĂ© trop lui dire. Mais je lui ai quand mĂȘme dit que beaucoup de tentes Ă©taient trouĂ©es, dĂ©chirĂ©es, scotchĂ©es (datant de sĂ©jours antĂ©rieurs), que la tente marabout (datant d’un milliard d’annĂ©e…) Ă©tait endommagĂ©e, usĂ©e et peu pratique et qu’il faudrait penser Ă la remplacer. Et qu’un banc rouillĂ© sâĂ©tait tordu et Ă©tait devenu inutilisable. Il m’a dit qu’effectivement il le dirait au directeur gĂ©nĂ©ral, qui en parlerai Ă mon coordo pour penser Ă changer le matos et j’ai jamais eu de retour.
noms des enfants pour qui tu as tĂ©l aux pompiers, procĂ©dures et rĂ©ponses suivies ……
J’ai tout gardĂ©…… Au cas oĂč…
le prĂ©sident et le directeur de l’association engagent aussi leur responsabilitĂ© lorsqu’ils sont organisateurs de sĂ©jour. Peut ĂȘtre que le prĂ©sident de cette grosse assoc n’est pas au courant de certains petits arrangements du directeur ou le directeur de certains arrangements du coordo…..
I dont know…. O_o
Sinon dénoncer à qui ? A Jeunesse et Sports?
Non… pas dĂ©noncĂ© mais bon malgrĂ© tout… J’ai fait mon deuil de cette histoire. J’avais juste besoin d’en parler… d’analyser pour tirer une leçon, ĂȘtre plus vigilante Ă l’avenir, et ĂȘtre sur qu’il n’arrivera jamais rien Ă un jeune partant dans leur sĂ©jour… mais bon j’aurais bien aimĂ© savoir si ils ont changĂ© le matos par exemple, mieux prĂ©parĂ© la rĂ©servation des emplacements dans les campings, etc. mais d’un autre cĂŽtĂ© je veux plus jamais avoir affaire Ă eux.
En lisant ton message je ne vois pas trop sur quelles bases: pas de rĂ©union d’Ă©quipe payĂ©e ( fallait se renseigner avant ou la faire bĂ©nĂ©volement)
C’est ce qu’on Ă fait avec les moyens du bord…
pb de matériel mis à disposition oui mais alors pourquoi en tant que directrice as tu permis son utilisation?
Les tentes je n’avaient pas le choix, impossible de les remplacer financiĂšrement, l’asso Ă refusĂ©, du coup j’ai Ă©tĂ© en emprunter deux sur un autre sĂ©jour de la mĂȘme asso.
-Le frigo ben c’est 12h avant de le remettre en marche entre les changements de camping, car je ne pouvait pas dans mon petit camion le dĂ©placer Ă la verticale.
La location du camion Ă©tait dans une sociĂ©tĂ© parisienne (Ă 400 km de lĂ oĂč nous Ă©tions) et quand j’ai fait le tour du vĂ©hicule en allant chercher le 9 place chez le loueur ben je pouvais pas deviner que sur l’autoroute j’allais ĂȘtre bloquĂ©e Ă 70, au vu de la peu de puissance du moteur. Bref j’aurai pu exiger de changer le vĂ©hicule entre les deux sĂ©jours mais je reconnaĂźt j’y ai pas pensĂ©, j’ai fait avec. Et j’ai redemandĂ© un deuxiĂšme vĂ©hicule en court de deuxiĂšme sĂ©jour mais je l’ai pas eu…
Les tuyaux des bonbonnes de gaz Ă©taient usagers et ont fait une boule de feu lors de la cuisson des aliments, j’ai donc immĂ©diatement fermĂ© les bonbonnes et Ă©tĂ© changĂ© les tuyaux endommagĂ©s( mon coordo Ă©tait sensĂ© avoir vĂ©rifiĂ© le matos). En sachant que je n’ai jamais laissĂ© aucun jeune toucher aux bouteilles. Je ne voulais pas prendre de risques.
Trousses pharma insuffisantes (pas de compresses, pas de sĂ©rum phy, un seul ciseaux pour trois trousses, pas de poche de glace ou de bouillote (du coup j’ai complĂ©ter avec mon budget serrĂ© et j’ai mĂȘme dĂ©bordĂ© du budget, mais lĂ sĂ©curitĂ© obligeais).
Bancs en bois et table trÚs lourdes à portées, pliant mal, trop grandes pour le camion, instables sur les terrains de camping malgré des cales, manque de place sur les tables quand les 30 jeunes sont assis.
Absence de gericane d’eau (une seule et minuscule), de gourdes,…
3 pauvres jeux de sociétés débraillés et un ballon de volley et de foot en guise de matériel péda.
Un seul allume gaz, matĂ©riel vaisselle insuffisant. Bassine trop petite lorsque l’on cuisine pour 30.
Tente marabout, hyper lourde, sans plan, avec des sardines rouillĂ©s, deux maillets seulement dont un endommagĂ©, fil pour tendre la marabout usĂ©es ou cassĂ©es (certains pas tous)… bref.
J’en passe et des meilleurs.
(Heureusement que j’avais ma reine du systĂšme D…)
pb de fiches sanitaires ce sont les parents qui les complĂštent pas l’organisateur.
Je sais….
pb de paie si un montant supĂ©rieur Ă©tait notĂ© dans le contrat de travail ( attention on parle en brut pas en net) tu peux toujours contacter l’inspection du travail,
⊅….
vĂ©hicule m’obligeant Ă rouler en surcharge ( ça veut dire que toi mĂȘme tu ne respectes pas le code de la route),
J’Ă©tais toujours seule dans le vĂ©hicule lorsque j’Ă©tais en surcharge. Mais je n’avais pas le choix, nous devions quitter le camping avant midi, et il me fallait deux heures pour rejoindre l’autre (au vu de ma vitesse limitĂ©e) , les jeunes Ă©taient pris par un car qui refusait de prendre le matĂ©riel camping (seulement les valises), et aller retour ça m’aurait pris 6 heures, en sachant qu’il faut le temps de dĂ©monter le camp (jeune peu autonome et peu volontaire dans le deuxiĂšme sĂ©jour), le laisser propre, de charger un vĂ©hicule trop petit, aller dans l’autre camping, dĂ©charger, installer le camps, et aller faire les courses puisque le frigo est inutilisable pour 12 heures…, faire Ă manger pour 30 (mĂȘme des pĂątes ou une salade composĂ©e ça prend du temps, (Impossible de faire les courses avant, ça ne tiendrais pas dans le camion avec le matos). Alors si en plus il me faut 6h de route, dĂ©jĂ 4 c’est compliquĂ©… et puis il y Ă un budget essence limitĂ©…
aucune mixité sociale dans le groupe pas le pb de JS tu as accepté le job,
Je sais mais groupe difficile avec beaucoup de carences Ă©ducatives…
roi des boulets ( c’est toi qui l’a recrutĂ© et qui ne l’a pas dĂ©noncĂ© si il Ă©tait rĂ©ellement dangereux pour les enfants),
Pas dangereux mais comme je l’explique plus haut, recrutĂ© en 48h, suite au dĂ©part de l’autre, aucune connaissance en camping contrairement Ă ses dires, et d’une maladresse et d’une lenteur handicapante, et malgrĂ© mes tentative pour le former avec l’Ă©quipe rien n’y Ă fait.Il s’en rendait mĂȘme pas compte. Et Ă©tait susceptible, un peu fragile…
arrĂȘt respiratoire ( c’est un pb de santĂ© tu as sĂ» rĂ©agir bravo) LĂ je ne vois pas trop en quoi c’est la “faute” de l’organisme.
Toutes ces crises câĂ©tait Ă©puisant… en camping, de nuit, sous la pluie…. 3 soirs d’affilĂ©s…
En fait vu les éléments que tu donnes je pense que ça va fatalement se retourner contre toi si tu vas à JS ou dans les médias car ta responsabilité de directrice est clairement engagée sur certains points.
Je sais et je ne pense pas le faire… c’est dâailleurs pour ça que j’ai tout rendu anonyme.
AprĂšs certains organisateurs sont un peu (beaucoup) voyous sur les bords ce n’est pas le cas de tous et Ă mon avis le mieux est de vraiment s’informer sur les conditions du sĂ©jour et rĂ©clamer des Ă©crits pour des points pouvant ĂȘtre litigieux genre avance de frais, rĂ©munĂ©ration, moyens matĂ©riels et humains etc……
Ăa je n’aurais pas dit mieux, j’ai pris ma leçon…
Sinon c’est anecdotique mais ce n’est pas parce qu’on a des diplĂŽmes professionnels ou des brevets volontaires qu’on est forcĂ©ment en situation de rĂ©ussite en direction et ou en animation. Les diplĂŽmes valident souvent des compĂ©tences plus techniques que pratico pratique : genre comment gĂ©rer de l’humain que ce soit une relation qui se dĂ©tĂ©riore avec un salariĂ©, comment dire ” ca suffit de charger la mule” ou j’ai besoin de + de moyens et lesquels…..Ă son organisateur
Je suis d’accord sur le fond et je ne disais pas ça pour m’envoyer des fleurs, simplement, j’ai un BPJEPS, un BAFA, termine mon diplĂŽme d’Ă©duc spĂ© et une licence de psycho et j’ai PSC1 et permis. Et j’avais dĂ©jĂ un peu d’expĂ©rience.
Ce que je voulais dire c’est que je m’Ă©tais pas pointĂ© un beau matin comme une fleur, en me disant tient ma premiĂšre direction ça va ĂȘtre les doigts dans le nez… Je me suis beaucoup investie, j’y ai mis tout mon cĆur, je l’ai prĂ©parĂ© des heures entiĂšres ce sĂ©jour, j’ai choisi mes anims avec soin (du mieux que j’ai pu) je les ait tous eu plusieurs fois au tĂ©lĂ©phone, je leur ai fait travailler le projet pĂ©da avec moi, j’ai Ă©tĂ© prĂ©parĂ© le sĂ©jour 2 jours avant avec une collĂšgue, j’ai eu trois rendez vous au siĂšge, j’ai fait des rappels de sĂ©curitĂ©, j’ai pris le temps de gĂ©rer mon administratif… C’Ă©tait pas parfait mais ce que je veut dire c’est que j’ai mis du temps, du cĆur, et de lâinvestissement avec une rĂ©elle volontĂ© de faire travailler mon Ă©quipe dans de bonne conditions et dans une bonne entente, toujours dans l’intĂ©rĂȘt et la sĂ©curitĂ© des enfants, en Ă©tant respectueuse du cadre lĂ©gal.
Bien Ă toi,
Jetty
VoilĂ dĂ©solĂ©e pour le roman, j’avance et je tourne la page, mĂȘme si ma remise en question dans cette histoire m’a torturĂ©e longtemps.
J’avais besoin d’en parler tout simplement.
Reconnaissante,
L.
@jetty
-du matĂ©riel dĂ©fectueux, insuffisant, inadĂ©quat voire dangereux, auprĂšs de jeunesse et sports, ça se tente. Pense que ça peut ĂȘtre un organisateur qui a l’habitude de fonctionner comme ça, et que si chaque directeur (ou animateur) tĂ©lĂ©phone Ă l’administration, un inspecteur va finir par se bouger.
-un bizutage : c’est du pĂ©nal…
Il faut avoir en tĂȘte quelques trucs utiles. Le droit de retrait, le droit de grĂšve, connaissance des moyens de rompre un contrat (amiable ou pas) et des consĂ©quences. Le numĂ©ro de jeunesse et sports. L’inspection du travail Ă©ventuellement (pas sĂ»r qu’ils soient si utiles).
tu n’avais pas vu ces points au prĂ©alable de ton embauche?
C’est facile Ă dire aprĂšs coup. Sur le moment, on est enthousiaste, on a envie que ça marche, et si l’organisateur est confiant et dit qu’il a l’habitude, on le croit.
Surtout quand on est persuadĂ© que l’animation c’est d’abord un engagement idĂ©ologique avant d’ĂȘtre un gagne-pain.
Il faut ĂȘtre courageux pour dire non pendant un entretien d’embauche.
Bonjour,
DĂ©solĂ©e que tu aies vĂ©cu cela. Un sĂ©jour loupĂ© on s’en remet …….
AprĂšs il peut arriver des incidents pouvant dĂ©boucher sur un accident grave comme dans bon nombre de sĂ©jours de par le manque de chance, le manque d’organisation, le manque de compĂ©tence, le manque de prĂ©paration, pas les bonnes personnes face aux mineurs Ă ce moment lĂ …
Plusieurs solutions :
– tu laisses tomber ……..( aprĂšs tout chaque directeur est responsable du choix qu’il fait en postulant pour tel ou tel employeur). D’ailleurs sans vouloir te culpabiliser :
– pas de rĂ©union de prĂ©paration rĂ©munĂ©rĂ©e
– vĂ©hicule de 9 places pour 30 avec pas mal de distance Ă parcourir
– budget trĂšs serrĂ© d’un point de vue alimentaire
tu n’avais pas vu ces points au prĂ©alable de ton embauche?
– tu contactes le prĂ©sident et le directeur de cette association par mail en lui donnant une exacte version des faits genre matĂ©riel dangereux lequel?
noms des enfants pour qui tu as tĂ©l aux pompiers, procĂ©dures et rĂ©ponses suivies …… le prĂ©sident et le directeur de l’association engagent aussi leur responsabilitĂ© lorsqu’ils sont organisateurs de sĂ©jour. Peut ĂȘtre que le prĂ©sident de cette grosse assoc n’est pas au courant de certains petits arrangements du directeur ou le directeur de certains arrangements du coordo…..
Sinon dĂ©noncer Ă qui ? A Jeunesse et Sports? En lisant ton message je ne vois pas trop sur quelles bases: pas de rĂ©union d’Ă©quipe payĂ©e ( fallait se renseigner avant ou la faire bĂ©nĂ©volement) , pb de matĂ©riel mis Ă disposition oui mais alors pourquoi en tant que directrice as tu permis son utilisation? pb de fiches sanitaires ce sont les parents qui les complĂštent pas l’organisateur. pb de paie si un montant supĂ©rieur Ă©tait notĂ© dans le contrat de travail ( attention on parle en brut pas en net) tu peux toujours contacter l’inspection du travail, vĂ©hicule m’obligeant Ă rouler en surcharge ( ça veut dire que toi mĂȘme tu ne respectes pas le code de la route), aucune mixitĂ© sociale dans le groupe pas le pb de JS tu as acceptĂ© le job, bcp d’enfants sans matos adaptĂ© idem, avance de frais J et S s’en foutent ça c’est clairement pas leur pb,anim roi des boulets ( c’est toi qui l’a recrutĂ© et qui ne l’a pas dĂ©noncĂ© si il Ă©tait rĂ©ellement dangereux pour les enfants), arrĂȘt respiratoire ( c’est un pb de santĂ© tu as sĂ» rĂ©agir bravo) LĂ je ne vois pas trop en quoi c’est la “faute” de l’organisme.
En fait vu les éléments que tu donnes je pense que ça va fatalement se retourner contre toi si tu vas à JS ou dans les médias car ta responsabilité de directrice est clairement engagée sur certains points.
AprĂšs certains organisateurs sont un peu (beaucoup) voyous sur les bords ce n’est pas le cas de tous et Ă mon avis le mieux est de vraiment s’informer sur les conditions du sĂ©jour et rĂ©clamer des Ă©crits pour des points pouvant ĂȘtre litigieux genre avance de frais, rĂ©munĂ©ration, moyens matĂ©riels et humains etc……
Sinon c’est anecdotique mais ce n’est pas parce qu’on a des diplĂŽmes professionnels ou des brevets volontaires qu’on est forcĂ©ment en situation de rĂ©ussite en direction et ou en animation. Les diplĂŽmes valident souvent des compĂ©tences plus techniques que pratico pratique : genre comment gĂ©rer de l’humain que ce soit une relation qui se dĂ©tĂ©riore avec un salariĂ©, comment dire ” ca suffit de charger la mule” ou j’ai besoin de + de moyens et lesquels…..Ă son organisateur
Bien Ă toi,
Jetty
Bonjour LaraBahia,
Il est dommage de ne pas donner le nom de l’organisateur pour Ă©viter ces conditions Ă d’autres personnes.
Si tu t’inquiĂšte pour cette lettre, ne t’en fais pas. L’animateur et l’asso ont toujours la possibilitĂ© de faire la mĂȘme chose que toi et se plaindre de toi quelque part sur internet. Cela peut certes ĂȘtre dommageable.
Mais ces informations permettraient à chacun de se faire son avis sur la situation en toute liberté.
Si tu n’as rien Ă te reprocher, tu auras dĂ©jĂ la possibilitĂ© de te dĂ©fendre. Mais en plus, les gens qui arriveront Ă passer au-delĂ de la lettre pour se faire leur propre avis seront sans doute des gens en capacitĂ© de rĂ©flĂ©chir.
Tu auras donc tout Ă gagner Ă travailler avec eux.
Salut Ă tous,
J’ai longuement hĂ©sitĂ© avant de crĂ©er ce poste, parce que dans le fond je sais pas trop pourquoi je l’Ă©crit. Peut ĂȘtre juste le besoin de partager une expĂ©rience ou de demander un avis, ou de tourner une page.
VoilĂ il y Ă un certains temps, beaucoup de temps Ă vrai dire, j’ai pris ma premiĂšre direction solo. Et je doit dire que je m’Ă©tais mis beaucoup de pression Ă moi mĂȘme, car j’avais bien conscience de la responsabilitĂ© que cela reprĂ©sentais. Il s’agissait de deux camps itinĂ©rants, en gestion libre, avec des 13-17 ans. J’avais dĂ©jĂ travaillĂ© avec des ados difficiles en foyer Ă©ducatif en partenariat avec la police judiciaire de la jeunesse, et fait de la randonnĂ©es et du bivouac en haute montagne et Ă©tĂ© directrice adjointe en ALSH pendant 16 mois. En soi je n’Ă©tais pas tant effrayĂ© par la tĂąche qui se dessinait devant moi.
Et autant mon premier camps s’est Ă peu prĂšs bien dĂ©roulĂ© malgrĂ© nos conditions de travail, inhumaines, autant le deuxiĂšme Ă Ă©tĂ© une catastrophe.
– Pas de rĂ©union d’Ă©quipe prĂ©-sĂ©jour prĂ©vue par l’asso, ou pas rĂ©munĂ©rĂ©e…
– matĂ©riel dĂ©fectueux, insuffisant, inadĂ©quate voir TRĂS dangereux, sans plan de montage, avec en prime un petit bizutage qui nous as laissĂ© un goĂ»t amĂšre….
– fiches sanitaires ne stipulant pas plusieurs pathologies graves, et qui m’ont toutes de mĂȘmes obligĂ© Ă faire appel au pompier 7 fois en 11 jours, et Ă les faire dĂ©placer 3 fois (avec un mĂ©decin rĂ©gulateur bĂȘte comme ses pieds).
– un seul vĂ©hicule 9 places pour plus de 30 personnes, avec beaucoup de distance Ă parcourir pour des sessions nautiques. VĂ©hicule servant d’ailleurs Ă transporter le matĂ©riel entre les campings m’obligeant Ă rouler en surcharge et dans des conditions dangereuses. Sachant que mĂȘme Ă vide, il ne dĂ©passait pas plus de 80 km/h mĂȘme le pied au plancher.
– anims payĂ©s au lance-pierre, en dessous de ce qui Ă©tait prĂ©vu initialement.
– aucune mixitĂ© sociale dans le groupe d’enfants. Jeune irrespectueux, sans aucune autonomie, avec beaucoup de mauvaise volontĂ©, comme jamais (pourtant je suis educ spĂ© et j’ai travaillĂ© avec la PJJ alors il en fallait beaucoup pour m’effrayer).
– budget trĂšs serrĂ© d’un point de vu alimentaire, en sachant que des ados ça mange comme 4.
– beaucoup d’enfants venus sans matĂ©riel adaptĂ© (pas de sac de couchage, pas de tapis de sol, pas de gamelles, pas de baskets…), en sachant que l’on m’a demandĂ© d’avancer l’argent de mon propre compte pour leur acheter le matos et de facturer aux parents (Ă mon envie pour une majoritĂ© en grande difficultĂ© financiĂšre). En sachant que financiĂšrement impossible pour moi d’avancer une telle somme.
– suite Ă un anim qui m’a lĂąchĂ©, j’ai du embauchĂ© en 48h un anim de secours et je suis tombĂ©e sur le roi des boulets (comme j’en ai jamais vu de toute ma carriĂšre). J’aurai du le virer mais j’ai pas osĂ©, tout simplement parce que je n’avais encore jamais virĂ© personne et que je n’avais pas de motif grave. Et que je me voyais mal le remplacer au pied levĂ©. Mais ils m’a crĂ©er plus de catastrophes que tout les jeunes rĂ©unis.
– l’ Asso ne m’a jamais remboursĂ© certains frais avancĂ©s.
– arrĂȘt respiratoire d’une jeune sur le sĂ©jour suite Ă une crise de tachycardie (liĂ©e Ă de l’angoisse nocturne) entrainant tĂ©tanie et perte de connaissance) m’obligeant Ă faire de la rĂ©animation. Heureusement cela Ă Ă©tĂ© de courte durĂ©e…
Bref vous aurez compris c’Ă©tait la grosse galĂšre et traumatisant, mon Ă©quipe et moi mĂȘme Ă©tions Ă bout de force physique et psychologique. Et malgrĂ© toute ma volontĂ© pour les prĂ©server on en Ă bavĂ©.
Mon rĂ©fĂ©rent Ă l’asso Ă en soi, toujours rĂ©pondu Ă mes appels, et m’a rassurĂ© mais dans les faits aucune aide, ni financiĂšre, ni humaine ne m’a Ă©tĂ© apportĂ©. Et je pense que cet organisme peux mettre les enfants en danger…. mets les enfants en danger… Et qu’un directeur novice aurait pu clairement y laisser sa peau… Moi j’ai failli, mais heureusement avec l’aide de deux autres anims trĂšs compĂ©tents je pense qu’on Ă sauvĂ© les meubles…
J’ai surement fait des erreurs aussi, mais cependant je ne doute pas de ma compĂ©tence Ă diriger une Ă©quipe, d’abord parce que le premier sĂ©jour s’est Ă peu prĂšs bien dĂ©roulĂ©, deuxiĂšmement parce que j’ai re-dirigĂ© d’autres sĂ©jours depuis qui ont Ă©tĂ© une rĂ©ussite, et troisiĂšmement parce que j’ai foi en mes capacitĂ©s et que j’ai plusieurs diplĂŽmes professionnels Ă mon actif.
Seulement voilĂ , depuis cette histoire je suis inquiĂšte de ce qui peux advenir sur d’autres sĂ©jours similaires au mien au sein de cette grosse asso…. DĂ©noncer une asso c’est compliquĂ©… Mais imaginez qu’un jour il arrive un accident, je crois que je m’en voudrais toute ma vie….
D’un autre cĂŽtĂ©, je n’oserai pas entrer en guerre avec eux, parce que durant mon premier sĂ©jour il y Ă eu un seul gros hic:
un anim avec qui j’avais un trĂšs bon dialogue (mais qui ne s’entendait pas forcĂ©ment avec le reste de l’Ă©quipe car il Ă©tĂ© trĂšs donneur leçon et trĂšs individualiste) Ă voulu Ă son retour de congĂ© (9 Ăšme jour) partir du premier sĂ©jour sur un coup de tĂȘte, en m’annonçant cela devant toute l’Ă©quipe. Je l’ai donc pris de suite Ă part en lui disant qu’il ne pouvait pas agir ainsi et lui ai demandĂ© de m’expliquer les raisons qui motivaient son dĂ©part, car je dois dire que j’Ă©tais sur le cul.
Mais il Ă©tait incapable d’argumenter la raison de son envie de partir. Hormis le fait que il ne se sentais pas Ă son aise et qu’il ne supportait plus le matos dĂ©fectueux (pourtant les gamins Ă©taient des amours et hyper-autonomes en plus). Je lui ai demandĂ© de rĂ©flĂ©chir, en lui disant que les jeunes ne comprendraient pas don dĂ©part subit. Il Ă alors acceptĂ© de rester Ă condition que je le remplace sur le deuxiĂšme sĂ©jour. J’ai acceptĂ©. Seulement, la fin du sĂ©jour s’est mal dĂ©roulĂ©e, car il ne s’entendait plus avec le reste de l’Ă©quipe qui ne supportait plus ses critiques. Le vendredi matin (jour de retour Ă Paris) il n’Ă©tait pas de convoyage. Je lui ai donc demandĂ© de ranger un peu le camps durant la matinĂ©e, en lui disant qu’il Ă©tait libre de partir ensuite, en lui prĂ©cisant bien qu’il devait avoir quittĂ© le camps au plus tard dans la soirĂ©e (pour des raisons lĂ©gales).
Mais voilĂ , le vendredi soir m’a collĂšgue (anim extra) est retournĂ© sur le camps pour prĂ©parer l’arrivĂ©e des jeunes le lundi suivant, pour le deuxiĂšme sĂ©jour. Seulement il Ă©tait tranquillement installĂ© dans sa tente, sur son matelas ! Et il avait Ă©galement dĂ©valiser la moitiĂ© des restes dans le frigo destinĂ© Ă ma collĂšgue. Je l’ai donc appelĂ© et lui ai demandĂ© gentiment de partir. Samedi matin rebelote il Ă©tait toujours lĂ , du coup je lui ai demandĂ© beaucoup plus fermement de s’en aller, un parce que en cas d’accident il Ă©tait pas couvert et deux parce que son contrat terminĂ©, il n’avait rien Ă faire lĂ . A 16h n’Ă©tant toujours pas parti j’ai appelĂ© l’asso, et il Ă fini par partir. Seulement durant le sĂ©jour suivant il Ă envoyĂ© une lettre Ă l’asso diffamatoire … En m’accusant de maltraitance, de dĂ©tournement de fonds, et j’en passe. L’asso m’a dit de ne pas prĂȘter attention, que c’Ă©tait juste une vengeance de sa part, et que ils avaient confiance en moi.
Mais du coup cette lettre existe quelques part et je ne voudrais pas qu’elle ressorte un jour et me porte prĂ©judice bien que mensongĂšre. Du coup, je ne me sens pas de dĂ©noncer les conditions de travail des anims, l’Ă©tat du matĂ©riel, qui pourtant va Ă l’encontre de l’intĂ©rĂȘt des enfants, voir mĂȘme les mets en danger. Pourtant cette association continue de publier des annonces recherchant des directeurs pour ce genre de sĂ©jour… Et chaque fois que je les vois passer, j’ai cette petit voix qui me rappel mon propre sĂ©jour avec eux. Clairement je ne bosserai plus jamais pour eux…. Mais bon voilĂ . Je me sens coincĂ©e….
VoilĂ . Suite Ă ce sĂ©jour, j’ai fait un des plus gros craquage de ma vie, tellement la charge fĂ»t lourde Ă porter… Avec le temps je m’en suis remise. Mais j’avais je crois besoin de le partager quelques parts avec des anims et des directeurs d’expĂ©riences, espĂ©rant que vous ferez preuve de bienveillance pour ceux qui passeront par ici.
Merci de m’avoir lue.
Amicalement,
L.