Mardi (hier) : On a joué aux stars. J’avais préparé ça dans la cour, sous le préau :
(spéciale dédicasse à Sollenana qui est fan de ce genre d’animations)
Les enfants ne s’y attendaient pas du tout (y compris les deux enfants qui avaient émis l’idée (c’était pas tout à fait ça, puisque elles voulaient faire un concours de chant) et encore une fois, ils sont arrivés dans la cour “Ouais !!!!Ouais !!! heu…. c’est quoi ??”
Super après-midi à juste se la péter devant des micros… Aucune réflexion, aucun projet, autre que s’amuser.
Quand les petits ont vu les micros, ils ont dégoupillé ! Mais ce n’était pas possible avec eux : les grands étant alors en classe. Je suis resté sur le claé du soir et là même les petits ont pu passer. En plus, certaines mamans sont venues filmer leur petitot, d’autres ont entendu que ce soit le tour de fiston ou fifille… Bref, une cours d’école qui bouge, des gamins qui s’éclatent : d’autres étaient dans le champ d’herbes autour de l’école en train de faire les fous.
La moquette, c’est ce qui me permet de gérer : personne sur la moquette (même pas un bout de pied) sauf les chanteurs) Derrière la moquette, les groupes qui vont passer sur les 3 prochaines chansons. Là la photo est prise du public (David, je vois plus rien ! – Mais y’a rien à voir. C’est juste pour chanter. – Oui mais je vois plus rien. Tu peux te pousser ?)
Ces petites, elles étaient trop pas bonnes : elles voulaient à tout pris chanter mickaël Jacskon, alors j’ai mis la chanson (mini-ordi portable) mais évidemment elles connaissaient pas les paroles. En fait, y en à deux qui chantaient une chanson certainement apprise en classe, une autre qui était juste contente de faire semblant, et une autre qui à mon avis inventait au fur et à mesure ce que seule elle pouvait comprendre.
Lundi on a commencé à bosser sur l’idée que les grands aillent dans la cour des petits faire des animations (des petits jeux de cour d’école, un grand jeu, une animation manuelle) pour passer un diplôme d’animateur. On est donc sorti de l’école pour aller dans le champ d’herbes jouer. Les enfants, par 2, 3, ou 4 ont choisi un jeu. Ils se sont entraînés à en expliquer les règles, à lancer le jeu, le gérer. Pas facile… Une enfant, notamment, s’est retrouvé un peu comme en classe, à devoir dire devant les autres… j’ai discrètement donné un coup de pouce avant que cela devienne autre chose que du plaisir à jouer. Et encore ils n’avaient pas réellement les petits en face. Et ces petits, ils sont pas facile-facile ici. Ils ont un côté sauvages, pas encore domptés. Ils sont tellement en attente d’animation, que la moindre proposition crée l’émeute.Ou vous prenez les cent, ou vous faîtes presque ad éternam l’activité jusqu’à ce que tout le monde soit passé (comme pour les petshop, dont je vais essayer de refiler les clefs à un des anim’ des petits) Et durant l’animation, ils sont à fond, tout le temps. Même quand il s’agit de construire des bidules, ils se mettent sans arrêt la pression… pas facile… On passe son temps à leur dire que ce qu’ils ont fait est très bien, qu’on a le temps, que c’est pas grâve si ils ont pas enore mis les yeux comme Machin qui lui est déjà à la queue de son chat…
Avec les petits, j’ai sorti la Giga ball (on en avait parlé sur le forum : j’en déconseille l’achat : super outil d’animation mais trop fragile : finallement je vais m’en construire une avec 3 ou 4 matelas)
C’était la rentrée lundi. Le claé a été saccagé.Des trous dans les murs, des vitres brisés, des trucs brûlés, toute la bibliothèque flanquée au sol, piétinée, du matériel détruit ou volé (l’ordinateur, ma boule d’équilibre pour le cirque…)… Ils s’en sont notamment pris à la cage de la gerbille en cours de fabrication… mais bon… Les gamins étaient contents de voir les policiers. – C’est un vrai pistolet ? T’as déjà tué un voleur ? Tu vises à combien de métres ?
C’est dommage : ils ont pas vu “l’experte” avec son bidule tout comme à la télé pour relever les empruntes. Mes collègues ne m’avait pas prévenu qu’elle était dans le claé, et de dos je l’ai pris pour une de mes collégues : Mais qu’est-ce tu fous ??? -Bonjour.
Sinon je suis un peu dépassé par tous ces projets en cours… toutes ces idées, dont certaines techniquement difficiles à mettre en place… et donc forcément très motivantes… Dans certains cas je ne sais même plus de quoi il s’agit, les enfants étant venu me voir en me disant qu’ils préparent tel truc que je n’ai même pas retenu… plusieurs films, le projet cabane, les spectacles à venir, dont un pour le cirque, et certains hors l’école, le passage de diplômes d’animateur, l’idée d’aller chez les maternelles d’à côté déguisés, certains des enfants d’ici ayant leur petit frère ou leur petite soeur là-bas, manière de voir si ils reconnaissent sous le déguisement de la fée la grande soeur (faut que je pense à aller voir les atsems !), une boum où on voudrait inviter une autre école, avec “grosse machinerie” (lazer, effets, fumée, neige…) les achats qu’on va aller faire pour un cadeau surprise aux dames de la cantine,…) et lorsqu’ils sont prêts, viennent me voir pour que l’on mette en vie “pour de vrai”.
Ca doit faire, avec mes idées à moi, et les redif’ pour faire passer tout le monde, pas loin d’une 30-40 taines de projets à caser avant le vacances d’été en comptant les simples animations, comme les grands jeux ou les fabrications en tous genres (David, tu nous a promis ! – Oui. On va le faire. Mais chacun son tour) … Ca part un peu dans tous les sens… mais à chaque fois c’est super motivant. Sans compter des événements qui créent d’autres idées, comme ces rencontres inter-claé qui tournent trop à l’affrontement et dont j’ai le projet d’en faire autre choses, plus les projets de mes collègues sur lesquels je donne un coup de main…
Que veux-tu, on ne “se refait pas”…
Regarde-toi, Bourricot. Moi j’accepte ce que je suis quand toi, Bourricot, tu viens pleurnicher auprès du responsable du site quand quelqu’un t’a juste présenté dans un post déconn’…
Sur le Bafa, bourricot : c’es le Bafa lui-même qui se décridibilise, ce qu’est concrètement ce Bafa, ceux qui encadrent ces Bafas, des gens en majorité incapables de faire de l’animation. De penser cette animation.
Sinon bourricot, d’accord sur l’importance primordiale de la formation continue.
De solution, tout à fait…
Merci que tu le proposes. Toi qui prend un plaisir sans fin à humilier ces animateurs évoqués. Je parle bien d’humiliation (=disqualification d’une personne au regard des autres)qui n’a pour conséquence que de la rage ou de la honte. Les exemples sont légion sur ces forums. Tu obtiens une quasi-impunité, pourtant il serait de bon ton de te raisonner dans ton ego surdimensionné.
Quant à la solution, elle est claire, il faut former. Se former soi et former les autres. Les former sur le terrain quand on les rencontres de manière détournée et un peu à l’arrache. Mais aussi valoriser la formation bafa( et non pas la dénigrer systématiquement comme cela est fait sur un autre post) et aussi la formation continue. Des organismes de formation proposent aux gens qui sont intéressés et qui ont des convictions de pratiquer entre adultes, de réfléchir à ces pratiques.
Mais au delà de ces gens, il y a d’autres gens à travailler au corps, ce sont les directeurs, les organisateurs qui ont un pouvoir énorme sur ce qui se passe et se déroule. Il y a donc aussi nécessité à aller là où il y a matière à discuter si peu que la personne soit ouverte à la remise en question. Et à démontrer les avantages et les cohérences du fonctionnement que l’on défend à priori nous et d’autres sur ce sforums par exemple.
Je rajouterais tout de même à cette notion de savoir-faire établi et reconnu la question tout de même du savoir être.
C’est bien pour ça que j’ai commencé mon post en expliquant que ce que l’on fait dépend en partie de ce que l’on est.
Ce “savoir être” fait partie de ce que l’on est, de notre éducation, de notre parcours de vie, de ce que l’on a compris et ce que l’on sait de notre rapport aux autres. De notre maîtrise de nos “débordements”…. Tout ça, c’est ce qui fait ce que l’on est (en société)
Mais c’est la partie la plus difficile d’accés vis à vis de cette “autorité”.
C’est pourquoi il est plus facile d’aborder ce que l’on fait pour assoir cette fameuse autorité qui pose problème à certains, que le fait que cela dépend aussi de ce que l’on est, de son rapport aux autres, cela étant bien plus difficile à cerner, il est bien difficile de travailler sur cet aspect.
Parce que dans ce cas-là (et on a déjà eu des posts où je disais justement cela) cette autorité dépend de facteurs (l’âge de la personne, son vécu, son rapport à ses parents, ce qu’on était ces parents, son rapport à l’autorité durant l’enfance et aujourd’hui…) sur lesquels on n’a peu de marge de manoeuvre sur du court terme. Ce court terme étant la durée de vie moyenne d’un animateur, sa présence maintenant sur le terrain, auprès d’enfants qui le mettent en difficulté.
L’animation pouvant être alors quelque chose qui va à un moment donné dans la vie de ces personnes influencer ce qu’ils vont devenir, avoir un incident sur le reste de leur vie post-animation.
Mais c’est aussi de solution maintenant dont ont besoin ces animateurs en difficulté.
moilapa a écrit :
Il ne suffit pas de faire bien alors, mais il faut que ce soit vu. Partager d’une façon ou d’une autre par le plus grand nombre. C’est après tout ce que devrait être les animations sur ces accueils de vacances familiales.
C’est une donnée primordiale sur ces deux types de structures : villages vacances et claé. Parce qu’il y multitudes de services, d’employés.
Et que l’image est primordial. Par exemple l’image que vont avoir les parents durant les 30 secondes où ils viennent vous reprendre leur marmot sur le claé du soir.Il y aune part de stratégie politique dans ce que l’on fait en claé. Vis à vis des familles, des autres personnels de l’école, des institutions (mairie, employeur qui a délégation…)
Et en cela, bien des claé qui n’ont pas (ou pas les moyens) de cette réflexion stratégique, ont une image déplorable. Et ce regard extérieur déplorable (des parents, des instit’…) à un moment ou un autre arrive dans les oreilles des petites bestioles avec lesquelles vous avez “tant de mal à se faire obéir”.
Je partage ton point de vue entièrement, et pourtant je suis sur un AL… Je n’ai pas fait de CLAE, mais du VV, vi ! Je continue d’appliquer ce que j’ai découvert là bas (ce que tu sites – la parlotte du personnel, l’influence des parents, le fait de voir et de montrer…..)
J’essaye de mon côté de “rompre” ce huis clos qu’il peut y avoir dans les AL. Pourquoi devrait il y en avoir ? De quoi a t on peur ? d’être juger ? Peut être parce que l’on a des doutes sur ses compétences alors….. Je pense que l’AL doit être un lieu ouvert aux parents, lieu d’échanges et de rencontres, qu’il soit invité à rentrer dans les salles et non sur le perron et attendre que l’animateur crie “Robin, ta maman est là !!!”
Bourricot a écrit:
Il faut apprendre à faire avant de l’apprendre à d’autres.
cette phrase si simple soit elle est malheureusement très peu appliquée….
Je rajouterais tout de même à cette notion de savoir-faire établi et reconnu la question tout de même du savoir être.
Il ne suffit pas de savoir faire des activités béton. La légitimité s’acquiert aussi parce que l’on apprend aux enfants à savoir faire des trucs béton.
La principale difficulté des animateurs aujourd’hui réside sur les deux plans. Ils ne savent pas faire et ne se donnent pas la peine d’acquérir les outils même si pourtant ces derniers existent à la pelle (lisons la collection Jeux du monde pour un seul exemple avec des plans de construction de jeux trad….). Mais aussi, ils ne savent pas comment se positionner face à l’enfant. La plupart du temps ils font à la place de. Et si avec ça, ce qu’ils font est assez moche, bancal ou inutile, la crédibilité de l’adulte en prend un gros coup.
D’où la nécessité effectivement de se résumer ses compétences REELLES. Pour ma part, je ne sais pas faire des bonshommes en plastotoze façon Moilapa, tant que je n’aurais pas de formation suffisante sur ce sujet, je ne m’amuserais sûrement pas à animer un atelier. Et je crois qu’un déroulé d’animation appuyé avec des photos posé sur un site ou un forum n’y suffit pas. Il faut le pratiquer soi, personnellement, ou avec d’autres gens par le biais de clubs, d’assos (une asso de montage de meubles en bois à Toulouse par exemple) Il faut apprendre à faire avant de l’apprendre à d’autres.
Parce qu’on sera à l’aise avec le matériel et les matériaux et qu’on saura faire des belles choses dignes de ce nom, nous pourrons ensuite nous concentrer et réfléchir sur notre positionnement pendant l’activité et non plus sur le “est ce qu’il faut mettre une vis là?” et le “tiens ça ne tient pas, je vais recoller….”
L’autorité en découle très naturellement bien parce que les enfants nous juge sur pièce et ils ont raison de le faire. Et ils se dirigeront vers l’adulte qui saura les embarquer le plus loin possible. Et ils l’écouteront et le solliciteront parce qu’il fait des choses intéressantes qu’ils peuvent s’approprier.
Sinon, autre réflexion dans le désordre vis à vis de ce claé…
(Oui, vas-y, machin, te fais pas chier, pas la peine de m’envoyer des mails : fais du copier-coller des idées des autres pour ta VAE. Comme tu dis “Je me disais, si des fois t’en fait rien…”)
A propos une fois encore de l’autorité….
Sur ce claé, ce qui me donne autorité, ou plus exactement ce qui me donne ma crédibilité, ma légitimidé, c’est que je fais (qui découle en partie de ce que je suis)
Le fait par exemple que je fasse autorité (et là c’est le bon mot) en animation, en gestion de groupes, en création d’événements…
Quand la maîtresse des CE2b dit à sa classe : “J’aimerais être inscrite au claé pour venir aux activités de David”, elle me donne vis à vis de ces enfants une formidable légitimité. Car elle même a pour ces enfants une forte légitimité.
Cela est vrai aussi de la chef des dames de cantine quand elle répète “ça fait 20 ans que je suis là, j’ai jamais vu de telles animations”.
Ou encore d’une autre maîtresse qui vient sur le claé (Maîtresse ! Maîtresse ! C’est maîtresse !) pour voir où en est l’avancement de la cage pour la gerbille…
L’autorité est de moins en moins une question de statut. Mais de ce que l’on fait.
“Avant”, à cette époque pas forcément lointaine où l’enfant n’avait pas droit au chapitre, être père, être maître d’école, devait être relativement plus facile.
Aujourd’hui, on a tendance à ne plus accorder cette autorité (légitimité) vis à vis du statut de celui qu’on a en face. D’où les difficultés notamment avec la police qui elle voudrait se rattacher à cette idée que son autorité (légitimité) va de soi avec l’uniforme, avec les institutions quelles qu’elles soient, jusqu’au président de la république….
Cette question centrale qui tarabusque les animateurs (et bizarrement, moins un anim’ se soucit de cette autorité, plus je remarque que c’est celui qui a cette “autorité”), c’est pas dans des recettes magiques que l’on doit chercher les réponses.
C’est en premier lieu dans ce que l’on fait.
C’est presque aussi simple que ça.
A un animateur (enfants de moins de 11 ans) qui viendrait ici en se posant des questions sur ses difficultés de ce point de vue, je lui dirais en premier lieu de regarder ce qu’il propose, ce qu’il est capable de mettre en place.
Ce statut d’animateur (ou de directeur) n’accorde aucune légitimité (autorité) à celui qui l’enfile, en dehors peut être des animateurs petite enfance… et encore. Il est très facile ou de “se faire bouffer par ces petites bestioles voraces, ou d’être un tyran face à des êtresmoins en capacité de se défendre, dans le huit-clos d’une maternelle ou dun centre aéré, si on ne sait pas “être” ni “dire”. Et être un tyran, ce n’est plus de l’autorité.
Sur un village vacances, cette situation où c’est ce que vous faîtes qui vous donne autorité, est encore plus excarbée. Parce que vous êtes sur un lieu clos et à la population dense, en lien direct avec les familles. que l’on est plus dans le huit-clos du centre de loisirs.
Quand on met en place des activités enfants dans le passage, qu’on les ouvre aux parents, non seulement vous ne vous ajoutez pas de la difficulté (peur des anim’ sur ce regard extérieur, comme si il y avait quelque chose à cacher, quelque chose pas clair dans leur rapport aux enfants) , mais vous donnez un miroir à votre légitimité, votre autorité : parce que, en plus du discours classique de l’enfant qui raconte sa journée de retour à la caravane, les animations, l’animateur, il y a à présent “le miroir” du discours du parent. Aux voisins, à son épouse si c’est monsieur qui est venu construire les petites voitures… Et de ce que l’enfant entend.
Cet enfant revient alors le lendemain avec cette autre dimension de l’autorité de l’animateur, à travers l’autorité indiscutable de papa, de maman…
Et l’équipe” du bar”, celui des “filles de l’accueil” à ces vacanciers tout juste arrivés, les dames qui “font les mobil-homes” et qui elles aussi “ont de la tchatch” , et qui racontent à qui veut bien les entendre tout le bien qu’elle pense de ces animations.
Il ne suffit pas de faire bien alors, mais il faut que ce soit vu. Partager d’une façon ou d’une autre par le plus grand nombre. C’est après tout ce que devrait être les animations sur ces accueils de vacances familiales.
C’est une donnée primordiale sur ces deux types de structures : villages vacances et claé. Parce qu’il y multitudes de services, d’employés.
Et que l’image est primordial. Par exemple l’image que vont avoir les parents durant les 30 secondes où ils viennent vous reprendre leur marmot sur le claé du soir.
Il y aune part de stratégie politique dans ce que l’on fait en claé. Vis à vis des familles, des autres personnels de l’école, des institutions (mairie, employeur qui a délégation…)
Et en cela, bien des claé qui n’ont pas (ou pas les moyens) de cette réflexion stratégique, ont une image déplorable. Et ce regard extérieur déplorable (des parents, des instit’…) à un moment ou un autre arrive dans les oreilles des petites bestioles avec lesquelles vous avez “tant de mal à se faire obéir”.
Mouais… de la même façon qu’on ne trouve plus de balançoire, de cage à écureuils, de toboggans…
Pour le cas du sable, sur un festival enfants 3-6 ans, y’ avait une installation où les enfants pouvaient creuser,verser, transvaser…
cet atelier sable était de très loin le plus couru du festival, malgré la sophistication de certains ateliers (qui eux répondaient plus à l’image de ce qu’attend le parent pour son enfant, notamment au point de vue “culture” ! Y’avait qu’à observer 5 mn pour se rendre compte que l’atelier de fabrication de je ne sais plus quoi comme au Moyen-âge n’avait aucun intérêt pour ce public. N’avait à aucun moment été pensé vis à vis de ce qu’est un enfant de 3 ou 5 ans…
Ce rapport à la terre, surtout à cet âge, c’est quelque chose, il me semble, du besoin “primaire”. Fondammental ?
Et comme pour les tobbogans, une cabane, un lieu de sable est bien plus riche, voir pédagogique que n’importe quelle équipe de ce qu’est l’animation socio-culturelle aujourd’hui, bien plus utiles aux enfants. Bien plus “besoins fondamentaux”. Un animateur n’est asbolument pas un besoin, une necessité.
Surtout quand il s’agit de truffes qui nous expliquent qu’elles ont un grand projet ambitieux sur l’Europe, son histoire, sa naissance politique… avec ces petits bouts de 3 ans qui seraient mieux à gratter la terre et faire du sable doux…
Combien d’accueil mater’ ont “sable doux” ou “gadoue” dans leur planning ? Certainement aucun.
Et très certainement que tous ces accueils sont juste de la merde sans intérêt, pour en revenir à une partie de la symbolique de ce jeu avec une matière mouvante…
Sinon, puisque ce post n’a pas vraiment de fil conducteur :
Sur la difficulté de mettre en place des actions en fonction de ce que disent les enfants (où ne disent pas)
Je crois que là aussi, la grande majorité de la minorité de ces lieux d’accueil qui (c’est déjà pas mal comme démarche) ont le soucis de ce que l’enfant peut avoir envie et réellement besoin de ces lieux “vécus en commun”, se plantent sans le savoir. En toute bonne foie, pourrait-on dire.
C’est là quelque chose de tellement complexe en réalité. Comme par exemple savoir déterminer ce qui dans la parole de l’enfant tient de toutes sortes d’influences qui sont finallement extérieures à ce que pourrait être “son monde” (l’influence des anim’ et de ce que l’enfant pensent qu’ils sont capables de faire, sa connaissance intuitive ou vécues de leurs limites vite atteintes, de ce que l’enfant pense qu’il a le droit d’exprimer (peut exprimer), des influences commerciales d’une société toujours plus agressives sur le libre choix…) Ou comment faire à la fois une place à ces influences qui font partie de ce qu’est ce citoyen et à cette autre partie plus difficile à déterminer…
Sur certains lieux, on ne dépassera jamais ce stade où l’on fera plaisir aux enfants, mais où l’on ne sortira pas des “carcans” commerciaux, des influences des pairs… Ce qui est déjà pas mal dans la ronde des médiocrités clsh, claé, colo… Le jeu en lui-même par exemple n’a pas besoin de grand chose d’autre : il est déjà porteur de toutes sortes de valeurs, de “plus” sociaux, quelque que soit la réflexion des animateurs “metteurs en scène”.
Par contre, si par je ne sais quelle achimie complexe sur un lieu la “machine” s’anime enfin après bien des efforts, on se rend compte qu’il y a “effet boule de neige”. Que plus la réponse “concrète” est prôche de ce que l’enfant expriment (ou n’exprime pas mais ressent), et attend, plus les enfants se sentent autoriser à Dire.
Les animations deviennent réellement animations issues des enfants. De ce qu’ils sont.
La difficulté alors pour l’animateur, c’est d’être en capacité d’assumer cette confiance, d’en avoir les capacités (traduction d’abord, analyse de ce que cela implique concrètement, connaissance des outils nécessaires, de ce que cela veut dire pour chacun des enfants présents, de ce que cela va impliquer entre eux, pendant, après…)
Ce qui n’est là aussi qu’une étape de notre boulot d’animation.
Avé Moilapa
Merci pour les photos de la cage à Gerbile. Mais dis donc ,c’est vraiment complet. Au départ je n’avais surement pas bien lu ton message, je voyais simplement un enclos avec un lieu pour manger, une petite maison pour dormir et un système pour nettoyer facilement. Super et bonne continuation.
Au niveau du bac à sable.
Jusque dans les années 90, (je ne sais plus exactement), on trouvait des bacs à sables dans de nombreuses cours d’école et de centres de vacances. Cela allait simple tas a l’installation sophistiquée avec tunnel, chateau, etc.
Je me souviens même en avoir fait une activité pour les grands ,qui étaient tout fier d’installer cela pour les petits. C’était une source d’activité, d’apprentissages divers super.
Actuellement le médecin de la PMI, m’a déclaré que c’était absolument interdit, pour les mêmes raisons que Badibule et toi nous déclarent.
J’ai eu beau insister sur l’intêret pédagogiquze, le plaisir que prennent les jeunes, que dans le passé, ni moi, ni aucune de mes connaissances n’ont eu des problèmes avec aucun enfant, il n’y a rien eu à faire.
Voila une activité intêressante de plus, qu’une règlementation tatillonne( j’estime être gentil en employant ce mot) nous interdit ! 😕 :hammer: :tresfache:
En fait, j’ai évidemment déjà réfléchi à ce qui a fait la disparition historique des bacs à sables des maternelles et espaces jeux dans les villes. J’aime même participé dans l’une des grosses communes de la région aux “tables de discution” (tronquées) sur le sujet.
C’est bien pour ça que c’est réfléchi sur une journée.
Le problème du sable, c’est pas le sable “sortie d’extraction”. C’est le fait qu’il reste en place.
Il est donc facile de répondre à ceux qui vont avancer un “les chats vont venir chier et pisser dedans”.
De toute façon, pas sûr que j’explique à la mairie (si jamais j’envisage réellement ce projet) de quoi il retourne.
SAlut,
Un “claé plage”…
Ouais, j’adore cette idée, à telle point que je l’ai déjà eue !!
La réponse pour le fameux convoi de sable a été sonnante et trébuchante : “Et vous le nettoierai comment le sable ?”
-Bah, euh ???? Faut le nettoyer le sable ?????
-Bah, oui, vous pensez bien des gosses qui joue dans le sable, c’est pas hygiénique.
-Ah ???? Mais, à la plage ?
-Ouais, mais c’est la mer là bas.
-Ah……
Et voilà comment une belle idée avorte…..
Aujourd’hui j’ai plus la place de le faire. Si tu le réalise je veux voir ça !
Sinon, y’a une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques jours, avec ces premières chaleurs…
Un “claé plage”…
avec la mairie qui nous laisse un “convoi” de sable (on vous le rendra) qu’on asperge d’eau… et que les gamins avec leurs seaux, leurs rateaux, leurs bidules fassent des châteaux de sable, des tunnels pour que l’eau s’y engouffre, de la bouillasse, posent leur serviette et bronzent ou s’arrosent en trempant leurs verres en plastique dans une piscine gonflable…
Ca, si j’arrivais à installer entre deux récrés, avec parasols et tout le tralala (coquillage, bruit du ressac…, un anim’ qui vend des chouchoux…) je crois qu’ils allucineraient un peu…
juste un ou deux “petits détails” techniques à régler… Du genre convaincre la mairie, ma direction…
Sinon, l’avancement des travaux sur la cage de la gerbille avant les vacances :
Détails :
un pont suspendu
L’escalier pour monter aux différents étages :
2ème étage : la chambre d’ami avec lit, meubles, miroirs, télé…
1ère étage : un labyrinthe
rez de chaussée : plaque de plexy coulissante sur laquelle on va coller les bidules pour les graines et l’eau (coulissant par une petite trappe pour facilité le remplissage et le nettoyage)
une balançoire des fois que la souris chope des bébés dans le ventre (c’est un mâle, mais faut quand même être prévoyant)
Fenêtres plexi coulissante : toujours pour faciliter le nettoyage.
L’ascenceur qui marche (il manque juste à savoir le poids de la souris pour le contre-poids) et une balançoire (si y a plusieurs bébés, comme ça ils se disputeront pas)
Une fabrication sympa d’une de mes collègues sur le claé :
Elle a fait 4 tables ainsi pour la ludothèque. avec décoration de photos selon des thèmes (les bébés façon Anne Gedds…) le tout vernis
LA CABANE
Sur l’idée que l’animation doit forcément aller au bout de l’objectif “concret (la cabane finie) je n’en suis pas sûr.
Ce que les gamins de la clis ont retenu de ce début d’après-midi au soleil, perchés dans un arbre à 3 mètres du sol, ce n’est pas la cabane finie (puisqu’elle est loin d’être finie et que l’on coince sur un problème technique (dont j’ai la réponse mais dont eux n’ont pas trouvé comment passer outre)) mais le temps lui-même passé à porter, à galérer, à vaincre sa peur… à faire ensemble du “vrai travail”.
Et à mon niveau : un temps où ils ne se sont pas torgnoler ou même engueuler…
Sur ce temps, ce n’est pas la cabane finie puisqu’elle est très loin d’être finie. (et le sera t-elle ?)
Lorsque je me suis rendue compte que l’on approchait dangereusement d’une “situation raisonnable”, j’ai fait machine arrière. J’ai deux semaines pour trouver des solutions (vacances ici)
Mais que la cabane ne soit jamais fini n’est pas un problème pour moi.
Déjà pour en arriver là, ce sont plusieurs étapes qui ont été franchies :
Par exemple à partir de l’idée de départ : une cabane dans les arbres au milieu de la cour.
Pas possible finallement : parce que cette récréation est partagée avec les instit’, et que l’on ne peut laisser en place un outil aussi dangereux. Parce que les week-ends des jeunes s’introduisent systématiquement dans l’école, et que si l’un d’eux grimpe et tombe de la cabane, notre responsabilité va sans doute être engagée… Et que je maîtrise pas par nature les temps où je ne suis pas là.
Donc : solution : faire une cabane dans les arbres démontables : ce qui est difficilement conciliable avec 1) l’idée de sécurité minimum d’une telle installation
2) du temps nécessaire au montage-démontage à chaque fois sur la cours de récré….
Donc, solution : faire la cabane hors l’école, ce qui me permet de venir deux heures plus tôt installer, une à deux heures après pour enlever sans gêner la récréation, par exemple en faisant tomber une plaque en bois d’une vingtaine de kilos sur les gamins venus voir le démontage.
Alors, autre problème : la première construction doit quand même être faite par les enfants. Même si sur le coup ils n’y joueront pas ce jour-là.
Donc cabane juste devant l’école, hors l’enceinte scolaire, mais coller à la cour.
Problème : c’est physiquement à la limite des possibilités de ces enfants. Et cela devient dangereux.
Solution : tout arrêter ce jour-là (ou faire en sorte que cela n’avance plus et que les enfants ne s’en rendent pas compte) et installer par la suite un système de grosse poulie pour porter les objets lourds là haut dans l’arbre.
Autre problème vu avec les gamins : l’inclinaison des deux branches choisies comme support fait que le plancher de la cabane a un angle trop accentué pour que la cabane soit sécurisée et agréable.
Solution : côté tronc, sous le plancher et sur les deux branches, installer un très gros liteau suffisament long aussi. A sageant qu’il va falloir récupéer une perceuse sans fil pour faire les trous en place pour pouvoir fixer (sans abîmer l’arbre évidemment)
Mais ça, c’est l’étape où les enfants coincent. C’est là qu’ils sont bloqués avant les vacances…
Et je sais que d’autres problèmes vont se présenter, pour enfin arriver à une cabane où comme les enfants l’ont rêvé au début on monte à 4 copains avec une échelle de corde, puis une fois là-ahut, on remonte l’échelle de corde, et l’on est alors seuls au monde, inaccessibles… entre enfants enfin…
Voilà l’intérêt de tout ça : le cheminement vers ce “rêve”, et pas forcément l’aboutissement, les pieds dans le vide, à 3 mètres du sol.
Même si j’ai l’image en tête, et que moi aussi je verais bien un système où les enfants se choisissent par 4 et savent qu’ils vont avoir un crénau cabane tel jour, que là-haut, seuls au monde, on leur laisse l’un des talkie-walkie du claé “en cas où”, qu’ils auront loisirs d’amener un objet de chez eux qui leur est cher (un jouet, un coussin, un livre, un secret ou un objet magique, une photo) ou que je prête aux grands mon ordi portable avec un dessin-animé, ou que…
Je parlais au niveau temps de préparation. Tu az certainement mis plus de temps pour mettre en place ton installation que pour préparer la construction des peluches ou des balles rebondissantes.
Oui. Il m’a fallut deux heures de montage (ça a été assez vite vu qu’une partie était installée avant pour les ateliers cirque et cabane dans l’arbre, et surtout qu’avec la mutliplication des montages, je vais forcément plus vite, notamment pour analyser le lieu : ici : un seul arbre quand il en faudrait une dizaine minimum comme sur les photos que j’avais mis de l’avant dernier claé… mais une cloture !! )
Mais c’est juste le jour de l’installation.
Savoir quelle activité m’a pris le plus de temps en préparation dans l’absolu, entre la construction des différents ponts (d’ailleurs ici une photo d’une partie d’ l’installation où l’on voit mieux les 3 ponts qui convergent de l’arbre vers différents endroits de la clôture : )
l’été dernier et au fil du temps,
et la construction des petites peluches en mousse…
Bin, je dirais la construction des peluches (soit faire avec des enfants à partir de 6 ans ce qu’un adulte serait incapable de faire, y compris des anim’ qui sont censés maîtrisés les “travaux manuels”).
Dans ce cas-là, il ne s’agit pas juste de savoir faire… il ne suffit pas d’avoir une maîtrise parfaite s’agissant de la connaissance des matériaux,de leurs possibilités, de leurs propriétés physiques, des outils, les techniques… Il ne s’agit pas juste d’inventer ces techniques (ce qui pour certains anim’ tient déjà de la science-fiction). Il faut savoir inventer la méthode qui va faire q’un enfant va y arriver. Savoir quels vont être les écueils, à quel moment précis de la construction, comment on passe outre cette difficulté, faire des choix entre contourner la difficulté ou “l’affronter”, faire tout un tas de choix “stratégiques”…
Là, si l’on parle de temps de préparation, le cheminement est plus proche des 20 ans que des 3 semaines pour construire les ponts, où juste des deux heures pour les installer…
Pour ce qui est de “laisser en place”, faire du permanant, c’est juste impossible. La seule installation sur “une fois” pose déjà énormément de problèmes du point de vue responsabilités.
moilapa a écrit :
En fait, quelque soit l’ampleur de l’installation, encore une fois, au delà du “message visuel” pour les passants, cette activité n’a pas plus d’importance dans une rélfexion globale que la contruction des peluches, des balles rebondissantes de la veille, du grand jeu, de la cage pour la gerbille de la classe des CM1 b (ou A ? Je sais plus), de l’atelier cirque, des préparations de spectacles, des films qui, copiés sur une clef USB, font le tour des familles où fifille super timide montre ce qu’elle a été capable de faire entourée de ses copines…
Au niveau de la réflexion globale et au niveau des apports pour les enfants, l’importance est , en effet, sensiblement la même. Je parlais, au niveau temps de préparation. Tu as certainement mis plus de temps pour mettre en place ton installation que pour préparer la construction des peluches ou des balles rebondissantes.
Dans l’école dont j’ai parlé plus haut, certaines installations sont restés 3 ans, avec bien sur des amènagements. Je t’assure que les enfants étaient ravis d’utiliser ces installations.
,le fait que ce qui se passe entre les enfants durant tous ces temps crée un vécu commun.
Qu’une cabane n’a de sens, après la fabrication dans le cas d’animations, que quand l’adulte n’y est plus.
Il est évident que le vécu qu’ont les cenfants entre eux et les relations qu’ils se créer durant l’activité est important. Cependant ces relations sont liés en grande partie aux résultats de l’activité. Dans ton exemple de la cabanne, le vécu entre enfants serait présent, certes, mais bien moins important si la cabane n’avait pas été réaliseé.
J’ai un vécu sr les cabannes, en camp d’ados, donc un peu différents. Les ados avaient demandé la construction (cabane en planche, c’était presque une maison.) L’animateur a enclanché le processus, demlande de matériel, lieu …) Ensuite les ados ont continué, y compris le jour où l’animateur était en congé.
La cabane terminé, c’est devenu un lieu de tres fréquenté par les jeunes. Quelquefois les anims venaient sans géner. C’était aussi un rendez-vous amoureux entre ados, mais ça c’est autre chose. 😆
En fait, je me rends compte qu’il y a deux grandes familles d’animation : celles que l’animateur (l’équipe) amène (à partir d’un savoir, d’un hobbie, d’un don, d’une envie de partager, de la connaissance de ce que cela pourra apporter quelque chose aux enfants) (parce que sinon c’est nier l’existence de l’animateur et limiter les possibles aux limites de l’enfance) et celles que l’on fait à l’écoute des enfants.
La je pense que les 2 familles sont complémentaires. Si les enfants demandent quelque chose, il faut que l’animateur ait suffissament de connaissances pour répondre à leurs demandes.
Je ne suis pas certains que tous les anims soient capables de répondre techniquement à la demande de fabrication de la maison de souris.
Je me souviens d’un enclos pour cochon d’inde, cela n’a pas été toujours évident pour l’animateur. Il lui a fallu l’aide d’un autre.
De même certains enfants n’ont pas d’idées, ou ne font que ce qu’ils connaissent. Certes on peut les laisser sans rien faire s’ils en ont envie, mais je pense que le role d’un anim est aussi de proposer des choses nouvelles aux enfants.
Quand je réfléchie à cette idée d’amener les “grands” de ce claé (le passage de diplôme d’animateurs) à mettre en place des animations dans le cour des “petits (une série de petits jeux, un grand jeu et une activité manuelle) , je suis encore présent.
L’idée, c’est par exemple que les gamins qui sont déjà en train de réfléchir à ces petits jeux qu’ils vont proposer chez les petits, passent cette limite invisible qui sépare les deux cours sans que l’idée vienne de moi. Que de cette situation de “grande soeur” qui a apporté un si banale “poissons-pêcheurs” dans la cour des petits, il y ait quelque chose qui se passe.
J’ai déjà pratiqué, à plusieurs reprises, ces activités menées par des ados pour des maternelles ou des petits.
Au départ l’idée est venu d’un anim puis l’activité étant concluante, de moi pour les autres séjours. Il est évident que la proposition était faite aux ados sur la base du volontariat. Bien sur avec l’accord de l’équipe de la colo des petits.
Au niveau des idées, l’ados, l’anim du camp d’ados, l’anim de la maternelle étions partenaires . L’anim est devenu référent, et pas modèle, au niveau de la pédagogie et de la réalisation.
[/quote]
Et donc ? Au delà de tous ces temps où les enfants ont pris du plaisir, se sont amusés ensemble, se sont crées des liens et des souvenirs… ?[/quote]
Que les enfants prennent du plaisir, s’amusent ensemble, se créer des liens et souvenirs; bien sur que c’est nécessaire et même tres importants. Mais au dela, je pense sincèrement que les enfants , ont appris et découvert des choses par des méthodes différentes que lorsqu’ils sont en classe. Cela aussi est un élément important.
Maintenant y a t-il une diférence, à ce niveau, entre les ACM et les CLAE ? Je ne connais pas assez les CLAE, pour répondre.
Allez bye Moilapa.
En fait, quelque soit l’ampleur de l’installation, encore une fois, au delà du “message visuel” pour les passants, cette activité n’a pas plus d’importance dans une rélfexion globale que la contruction des peluches, des balles rebondissantes de la veille, du grand jeu, de la cage pour la gerbille de la classe des CM1 b (ou A ? Je sais plus), de l’atelier cirque, des préparations de spectacles, des films qui, copiés sur une clef USB, font le tour des familles où fifille super timide montre ce qu’elle a été capable de faire entourée de ses copines…
Cela en à même moins que le fait tel enfant porte TOUS les jours le collier fabriqué en atelier depuis 4 semaines, que la maman a fini par aller avec elle acheter une chaîne pour remplacer la ficelle où pendait le bijou, le fait que plusieurs enfants aient spontanément dit la même chose “ils dorment avec la peluche fabriquée sur l’atelier claé” (bon, y a même un qui dort avec sa balle rebondissante, un peu spéc’ quand même c’ui-là), le fait que ce qui se passe entre les enfants durant tous ces temps crée un vécu commun.
Qu’une cabane n’a de sens, après la fabrication dans le cas d’animations, que quand l’adulte n’y est plus.
En fait, je me rends compte qu’il y a deux grandes familles d’animation : celles que l’animateur (l’équipe) amène (à partir d’un savoir, d’un hobbie, d’un don, d’une envie de partager, de la connaissance de ce que cela pourra apporter quelque chose aux enfants) (parce que sinon c’est nier l’existence de l’animateur et limiter les possibles aux limites de l’enfance) et celles que l’on fait à l’écoute des enfants.
Y’a une chose qui m’interpèle sur le sujet… Parfois je lis ici que des équipes ont le projet justement d’attendre la confrontation avec les enfants pour réfléchir à ce qui va être fait… Et je me demande ce que cela a rendu réellement sur le terrain, quand je m’aperçois combien il est si si si difficile d’aller au delà d’une limite superficielle.
Superficielle pour différentes raisons :
– De part le vécu avec ces adultes-animateurs tout au long de leur carrière d’enfants ballotés en tous types d’accueil, les enfants limites leurs idées à ce qu’ils savent des animateurs et de leurs capacités : là déjà, c’est une étape quasi jamais jamais dépassée.
– Les enfants limitent leurs idées à l’environnement immédiat : et de ces discutions “réunion de paroles” sortira des matchs de foot, voir quelques autres routines à peine moins pauvres… mais bon… comme ce n’est pas l’atelier en lui-même qui importe…
– Et côté animateurs, il y a la limite, au delà du problème évident des capacités, de celui du vouloir…de ce à quoi ils se croient capables.
Mais je n’ai jamais (pratiquement pour être un peu honnête) vu une équipe aller au delà de cette limite superficielle.
Tout bêtement parce que c’est immensémment complexe. On peut se faire croire que l’on est parvenu a réellement déterminer l’essence de ce que les enfants entendaient sans même l’exprimer, mais c’est un leurre. Les équipes d’animations sont très fortes pour se mentir à elles-mêmes, se satisfaire du médiocre, via des “outils de contrôle pédagogiques”, des bilans de merdes…
En fait, même ça n’est qu’une étape : faire des animations à partir de ce que les enfants rêvent, expriment d’une façon ou d’une autre, ce n’est qu’une simple étape.
Quand je réfléchie à cette idée d’amener les “grands” de ce claé (le passage de diplôme d’animateurs) à mettre en place des animations dans le cour des “petits (une série de petits jeux, un grand jeu et une activité manuelle) où quand l’idée de “faire un film nous aussi” lance une dizaine d’équipes en autonomie, je suis encore présent.
L’idée, c’est par exemple que les gamins qui sont déjà en train de réfléchir à ces petits jeux qu’ils vont proposer chez les petits, passent cette limite invisible qui sépare les deux cours sans que l’idée vienne de moi. Que de cette situation de “grande soeur” qui a apporté un si banale “poissons-pêcheurs” dans la cour des petits, il y ait quelque chose qui se passe.
Ou alors que certains de ces enfants, plutôt que de venir systématiquement me voir pour mettre en place tel ou tel projet, film, spectacle, se rende compte que, finallement, on peut faire un pestacle de danse au milieu de la cour juste en ameutant les passants autour, en les réunissant, les faisant asseoir…
Parce sinon : dans un mois, deux, trois,je serai ailleurs.
Et donc ? Au delà de tous ces temps où les enfants ont pris du plaisir, se sont amusés ensemble, se sont crées des liens et des souvenirs… ?