ce n’est pas possible pourquoi? Parce que tu ne veux pas intervenir dans cet “entre enfant”, un moment qui leur appartient entièrement ou pour autre chose?
Pas possible par rapport aux autres groupes : je ne peux en aider certains et laisser les autres faire par eux-mêmes. Je leur ai dit que c’était à eux de se débrouiller seuls, d’inventer leur histoire avant de venir me voir pour le tournage.
C’est là le but, qu’ils s’organisent entre eux sans adulte. Si j’interviens, ça ne veut plus rien dire.
L’idée n’est pas qu’ils aillent forcément au bout du processus de création. L’intérêt est dans le déroulement de ce processus, le fait que les enfants se débrouillent entre eux, s’organisent pour se rejoindre à telle récré, discuter entre eux pour faire des choix. Dans l’expérience difficile de “faire ensemble”, où chacun ait son mot à dire.
La présence d’un adulte, c’est juste trop facile : c’est lui qui tranche, c’est lui qui est capable de réorienter le projet si il se perd, c’est lui qui est capable de relancer la machine si l’équipe perd de sa motivation, c’est lui qui va trouver la formule magique au premier blocage… Trop facile, trop rassurant…
Quels adultes souhaitons-nous ? Ceux que l’on côtoie aujourd’hui de plus en plus, qui plutôt que d’être maîtres de leur vie préfèrent le confort d’une situation où ils laissent les choix à leurs “supérieurs” quelque qu”ils soient ? Institutions, politiques, décideurs en tous genres, dieux, supérieurs hiérarchiques dans le monde du travail, père, flic, curé…
C’est juste de la démocratie. Et la démocratie, c’est quelque chose de très difficile à inventer, à expérimenter. Qui est rarement confortable.
Sans doute que les enfants peuvent se dire que ça serait plus facile si un adulte gérait le groupe, le projet. Sans doute que dans certains groupe un leader fort va s’approprier les décisions comme un petit dictateur… Mais cela se sentira dans le résultat de leurs cogitations : ou ils n’iront pas au bout, ou certains déserteront en route. Ou le scénario sera totalement déséquilibré et un ou deux personnages surnageront quand la majorité n’auront de réelle existence.
Ce qui est déjà arrivé. A ceux venus me voir parce qu’ils ont étés par exemple “mis à la porte” de telle histoire en cours, je leur ai tout simplement dit “Bin, et si vous faisiez votre propre scénario ??? A 2, à 3, en cherchant d’autres copains intéressés…
Ils n’y avaient même pas pensé. Sans le “leader”, ils ne pensaient même pas être en capacité de faire. Sans le leader, un groupe (un individu) est perdu.
Plutôt que de rester dans cette situation en marge du groupe, dans l’attente d’une improbable “réabilitation”, Ici, ils recréent alors un groupe, parce que nous sommes des animaux sociaux.
Et donc ça les “rebouste” aussitôt (ils suffisait juste de leur donner ce possible), redémarrage d’un autre processus avec autant d’énergie, d’anthousiasme, comme ils le feraient sur une plage à reconstruire le château de sable trop prêt des vagues… Ils sont alors à la tête de ce nouveau projet, ce sont eux qui impulsent, font les choix… A leur tour petits dictateurs ou capables d’apprendre de ce qu’ils ont vécu ? Reproduire ce qu’ils ont mal vécus en expulsant à leur tour ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ? Ou petit à petit se faire dépouiller de leur propre projet, pousser dehors par d’autres ?
Tout cela n’est après tout que le jeu des alliances sur une cour d’école. C’est là que tout ce passe. Et non pas quand je reprendrais le projet en main en filmant leur histoire. Cette histoire de château en sable, c’est bien le symbole que ce qui importe, ce n’est pas l’éphémère construction, mais le temps mis à construire.
En fait, les films, si ce n’était le plasir des enfant à tourner et à se voir sur grand écran (vidéo-projecteur et ordi) je n’en aurais rien à secouer.
Bien évidemment, le choix du média magique “télé” ou cinéma, le fait de se voir à la place des héros télévisuel, cela n’est pas un choix neutre.
tu rééduques l’enfant à être enfant
non. Pas d’accord.
Cette situation d’entre-enfants, elle existe à chaque fois que cela est possible (à chaque fois que les adultes permettent volontairement ou non cette émergance)
Ces échanges entre enfants existent dans les récrés où il n’y a pas encore d’anim’ “phagocyteurs”.
Dans les colos où une équipe intelligente laisse du temps aux enfants, hors de portée des adultes. Et les temps qui échappent encore aux adultes, que cela soit dans les rues, les retards de l’entraîneur de foot…
Elle existe à chaque fois que les enfants peuvent prendre cette espace de liberté, même dans un claé. Ils arrivent à se créer cet entre-enfants. A recréer à chaque fois une société, avec son organisation, ses codes, ses interdits… Reste à savoir si à un moment où un autre ils ont fait l’expérience de cet entre-enfant à peu près serein, où le groupe se soucie de chacun. Parce que sinon, c’est plus éminemment facile de se tourner vers la dictature. C’est par exemple très jouissif de créer un bouc émissaire. C’est très jouissif de profiter d’un pouvoir, celui de la force par exemple. C’est très tentant de répondre à des pulsions : sexuelles, sadiques…
Si il fallait rééduquer quelqu’un, ce serait l’animateur. son regard sur les enfants, sur l’enfance (je dis déjà cela sur le post où l’on discutait des colos et de cette ominprésene maladive des adultes qui veulent contrôler chaque temps de vie des enfants)
tu rééduques l’enfant à être enfant
Pas d’accord non plus parce que l’enfant (en partie par nature, par son état de fragilité qui demande la présence d’un adulte, et en partie par l’histoire de la place de l’enfant dans la société, la famille…) n’a pas ce statut d’être autonome, décideur, qui prend par aux décisions de sa propre vie. Ce n’est pas ça un enfant.
Sauf… dans le temps du jeu. Où il est possiblement tout.
Permettre cet entre-enfants, par le biais du jeu qui lui appartient bien à ce monde d’enfance, c’est au contraire aller contre ce “être enfant”.
C’est utiliser cette situation qu’ils connaissent si bien (le jeu propre aux groupes d’enfants) pour amener autre chose.
Le terme de “démocratie” est peut être un trop grand terme, mais c’est quelque chose comme ça.
Mais encore une fois, mon but n’est pas forcément d’intellectualiser.
Sur le terrain, tout ça est bien plus simple en apparence. Ce sont des enfants qui jouent à “et si on faisait un film” dans la cour de récréation, comme si ils joueraient à Zorro ou a Gormiti, durant un temps qui leur appartient. C’est tout.
D’autres vont filmer les peluches-chaussettes faites sur un des ateliers… en fait, ça ça m’intéresse beaucoup et j’ai envie de les aider pour qu’ils aillent au bout… mais c’est juste pas possible.
ce n’est pas possible pourquoi? Parce que tu ne veux pas intervenir dans cet “entre enfant”, un moment qui leur appartient entièrement ou pour autre chose?
Il n’y a donc rien de révolutionnaire dans une façon de faire : il s’agit ni plus ni moins que de reprendre les codes, les fonctionnements de l’entr-enfants normal d’une récré, quand ils interagissent entre eux sans adulte
…
Donc, mon idée n’était pas de leur “donner du pouvoir” dans cette animation, mais de les mettre dans la même situation que si ils jouaient entre eux dans leur récréation.
Oui, je n’étais pas non plus confortable avec le ‘donner du pouvoir’ et préféré ne pas les opprimer.
J’ai bien compris que ton idée n’est pas de leur donner du pouvoir.
Les “laisser jouer entre eux” comme tu le dis n’a rien de révolutionnaire.
En revanche, en prenant comme référence le temps de récréation classique tout autant que l’environnement, le cadre en général de l’enfant, ou l’adulte est oppressant, au point d’enchainer les enfants mentalement et physiquement (par ex: je ne vais même pas essayer, je sais que je suis interdit), quand à ce que cet enfant peut oui ou non faire,
ce n’est certes pas révolutionnaire mais c’est extra-ordinaire. Il suffit de voir nos réactions ici.
Et ce que tu fais, c’est tout simplement prendre en compte entièrement l’être**, tout le temps, lui restituer son espace, et en faisant ainsi, tu rééduques l’enfant à être enfant
La ou nous on répond: non, ce n’est pas possible ou tout simplement ignore car on a d’autres choses tjs plus importantes,
–>avec toi, c’est d’accord, tu t’assieds et tu fais.
La ou nous on dit: je vois que tu as des difficultés, je viens t’aider,
–>toi tu les laisses aller au bout de leur expérience. L’échec fait partie de l’expérience. Pour ne donner que 2 exemples.
tu lui donnes le droit et tu le laisses d’être enfant
l’enfant est par nature volontaire, innovant, créatif, vif. Je pars du postulat qu’on passe notre temps à étouffer la nature de l’enfant avec des règles rigides, bidon, thèmes bidons et j’en passe. Et dans le cadre que tu instaure je retrouve cet enfant là.
Et pour moi, les répercussions d’un tel environnement pour l’enfant vont bien plus loin que “ce temps de récrée” (mais bon tu n’as jamais dit le contraire non plus).
MAIS ce n’est pas le theme de ce post et j’irai lire l’autre post sur les claé.
Dans l’attente de: Pour donner une idée de l’ambiance, je vais essayer de tirer le son de la vidéo et le lier sur ce post.
** “prendre en compte entièrement l’être”: il y a certainement de meilleur mot pour exprimer ma pensée[/i]
Il n’y a donc rien de révolutionnaire dans une façon de faire : il s’agit ni plus ni moins que de reprendre les codes, les fonctionnements de l’entr-enfants normal d’une récré, quand ils interragissent entre eux sans adulte (ou avec des adultes présents sans l’être comme c’est le cas dans une récré gérée par les instit’ : ils sont là pour dire “on ne peut pas tout faire, la récré ce n’est pas une anarchie, les règles sont encore valables, mais ils n’interviennent pas dans les échanges entre enfants)
Sur l’autonomie :
En étant présent lors de la création de l’histoire, on ne peut parler de réelles liberté laisser aux enfants, d’autonomie. Je vais forcément guider, aiguilloner… ne serait-ce parce que j’ai conscience des impératifs d’une pièce de théâtre, des possibles…
Par contre, en parallèle, d’autres enfants travaillent cette fois en réelle autonomie : après la projection du film qu’on a fait il y a un peu plus de deux semaines, j’ai dit aux spectateurs : “Vous voulez vous aussi faire un film ??? (tu m’étonnes !!) Et bien vous vous réunissez entre copains-copines et vous inventez tout seul votre histoire.”
Dans ce cas-là, même si l’équipe du premier film a pris beaucoup de plaisir à jouer au film, mon but était dans ce discours d’après visionnage.
Dans ce que les enfants allaient de par eux-mêmes devoir s’organiser. Inventer une histoire, où chacun est à sa place, se reconnaisse dans l’histoire, en tenant compte des susceptiblités de chacun, de la place de chacun dans le groupe (phénomène de leader…), de pouvoir faire en sorte que tout le monde puisse avoir la parole, ou au moins une place dans le projet.
Le but n’est pas forcément qu’ils arrivent à écrire ce scénario d’ailleurs.
Il doit y avoir une dizaine de films en préparation. aucun n’est encore prêt, parce que les enfants se rendent compte que ce n’est pas si facile que ça. Mais comme je leur ai dit : ils ne pourront venir me voir que quand leur histoire sera prête.
En fait, les plus avancés, ce sont ceux qui ont fait le premier film. Parce qu’ils ont l’expérience de cette première expérience. Parce qu’ils ont appris.
Un des groupes de CM2 vont sans doute se planter : ils essaient de refaire un film que l’une d’eux à vu au cinméa (Neuilly ta mère)
D’autres vont filmer les peluches-chaussettes faites sur un des ateliers… en fait, ça ça m’intéresse beaucoup et j’ai envie de les aider pour qu’ils aillent au bout… mais c’est juste pas possible.
En tout cas, entre les catings, les écritures sur des papiers, les réunions secrètes, les “ceux qui ont triché et qui ont demandé à la maîtresse de les aider”, tout ça suit son cours, fait vivre la cours de récré autour de rêves d’enfants. Et a même des répercutions en classe.
Là il y a réellement autonomie, apprentissage de quelque chose : celui qu’il est si difficile de faire ensemble.
Comme en témoigne plusieurs disputent autour de l’un de ces films… et de “je te tiens plus copain”.
Si vous travaillez en claé, c’est une animation qui vaut vraiment vraiment le coup de mettre en place.
Il y a 4 ou 5 ans de ça (mais peut être que je l’ai déjà raconté) toujours la même idée après un premier film entraînant : il y avait 7 équipes qui préparaient quelque chose. Et 5 films de tournés. Une équipe qui a échoué.
Et surtout surtout : un groupe de copines qui me disait chaque fois que je m’inquiétais de ne pas avoir des nouvelles de leur projet : on se prépare encore; on a pas fini.
– Encore du temps.
– On répète encore…
Bref, plus d’un mois plus tard, en grande pompe, elle m’invite enfin : et là elle joue d’un trait une histoire d’une demi-heure, parfaitement structurée (que j’ai gardé comme scénario de théâtre), avec des textes qui fusent, un jeu de scène trop trop forts.
Bref, elle me font une pièce de théâtre ! Des gamines de 8 ou 9 ans, dont 3 sur 4 allaient chaque semaine dans le bureau je ne sais quel spécialiste parce qu’elle avait de gros retards scolaires…
Voilà donc à quoi elles jouaient tout ce temps dans la récré, comme elles auraient jouer à la corde où à la marelle.
Et on a évidemment joué ça en public comme non pas un film, mais bien une pièce de théâtre, avec décors et costumes. En n’oubliant surtout surtout pas d’inviter leur maîtresse.
Un grand moment…
Dans ce cas-là, l’animateur n’apporte rien, ne gère rien. Il y a autonomie réelle des enfants, parce que tout c’est fait dans cette récréation qui appartient aux enfants. Avec leurs codes, leurs jeux, la réelle culture de ce “monde récré”. Et qu’il n’en n’est pas sorti.
zewdiwang, Je vais te répondre sur un point… bien que ce n’était pas forcément mon but ici que de parler du pourquoi, du comment…
Si il est effectivement intéressant d’avoir une capacité d’analyse sur ce que l’on fait, pourquoi, comment, qu’est ce que cela implique pour les enfants… et plus précis encore : jusqu’à : pourquoi tel élement du décor, quelle est la signification symbolique de tel ou tel élement (notamment ce grand lit inquiétant)… ce n’en reste pas moins que ce n’est pas indispensable.
Sans la réflexion en amont, j’aurais pu arriver au même résultat :
En fait, ici, ce n’est pas une volonté de “donner du pouvoir aux enfants”.
Cette autonomie existe, mais parce qu’elle existe dans l’ensemble de mon fonctionnement.
Si, quand j’ai pensé les “angles d’attaques” de cette animation, j’ai fait le choix d’une histoire inventée par les enfants, cela tient à la spécificité du claé (par exemple l’été, sur les villages vacances, les spectacles enfants que je monte sont très rarement des scénarii d’enfants, j’ai déjà expliqué ça sur un post), ce temps compris entre deux temps de classe, ce temps si particulier de la récré.
Rien ne devait leur rappeler justement un temps de classe. Cela devait s’apparenter à un jeu de “et si on jouait à la sorcière ? On dirait qu’on serait perdu dans une forêt, et là on verrait une maison.
– Ah ouais ! Et on entrerait…
(dans ces conditions, les enfants peuvent changer le scénario, pour retomber de toute façon sur “leurs pattes” à la prochaine réplique)
Cela tient aussi à leur jeune âge : des CE2. Et à la spécificité d’une des enfants. Notre grande timide de l’école, du genre si tu l’as regardes dans les yeux, c’est une agression. Si j’avais annoncé le projet comme une pièce de théâtre jouée devant toute la cour, je ne suis pas sûr qu’elle aurait participée… à moins d’être restée parce que toutes ses copines étaient elles partantes…
Quoi qu’il en soit, il n’était pas question de la brusquer, de la mettre en danger… et comme il n’y a qu’au sein de sa petite tribu joueuse qu’elle est réellement à l’aise, elle-même…
Donc, quand j’ai proposé de préparer une surprise, elle faisait partie du lot. Il me fallait donc en tenir compte. Comme une donne principale.
Sur le temps où les enfants inventent l’histoire, ils apprennent aussi pas à pas le scénario : quand un enfant ajoute une partie de l’histoire, c’est bien souvent à lui qu’il pense, ce qu’il va faire dans l’histoire, où ce qu’il aimerait que soit cette histoire. comme un film dont on pourrait au fur et à mesure décider de ce qu’il va se passer. En fait ils se font un film dans la tête. Je crois que quand les enfants “vivent un jeu”, ils “voient” les images de l’histoire. Ils s’en “imprègnent”.
Une petite fille qui aura du mal à apprendre la poésie en classe, n’aura aucune difficulté entourée de ses copines à chanter la comptine qui sert aux jeux de mains frappées, aussi longue soit-elle.
Sans parler des discutions qu’ils ont eu entre eux hors “récréation avec David”.
Voir peut être des “et si on jouait à l’histoire de la sorcière”.
Inventer une histoire, c’est revenir sur ce que l’on a déjà dit, tenter des chemins, répéter, assembler des images… C’est en fait à ce moment que les enfants apprennent l’histoire et non lors de l’unique répétition.
La répétition permet de voir ce qui cloche, comment on bouge, où sont les uns par rapport aux autres, qui parle…. et surtout jouer enfin le scénario de jeu qu’on a créé pas à pas. C’est une façon de “fixer” les images dont je parle plus haut.
Dans l’histoire, certaines “répliques” (mais je ne sais pas si on peut parler de répliques s’agissant d’improvisation) n’avaient pas d’acteur défini : c’est celui qui voulait, ou celui qui “sentirait” la réplique au bon moment qui pouvait la dire.
Ca a a aussi un avantage : c’est que parfois il y a des “Ouais ; t’as raison : on…” où l’idée est répétée deux fois : ce qui n’est pas gênant, et est même intéressant pour un public enfants.
Autre idée : faire que le décor soit le plus riche possible pour servir de support à leurs improvisations, à ce qu’il soit réellement plongés dans une maison de sorcière.
Donc, mon idée n’était pas de leur “donner du pouvoir” dans cette animation, mais de les mettre dans la même situation que si ils jouaient entre eux dans leur récréation.
Ce qu’il c’est passé.
La limite : les enfants n’y sont pas réellement acteurs. Plutôt des enfants qui jouent entre eux. Ils n’ont pas eu forcément conscience du public…
Mais là n’était pas le but… il existe des stages de théâtre pour ça.
Leur regard sur le film du spectacle devrait en ça être très intéressant. Je vais certainement les réunir pour une projection…
Un des moments forts, ça a été à la récré de 10 h, quand le visuel du décor était en place, apparu comme par magie. Les enfants de l’autre côté du grillage, étaient tous fou-fous. Et parmi eux, les enfants du spectacle qui eux seuls savaient. Ca, je pense que pour eux ça a été un bon moment. Ils savaient ensemble ce que les autres esssayaient de glaner en me posant des questions à moi qui était en train de travailler sur la sono. Dans le décor, le dos tourné sans leur répondre.
Plus le moment où ils ont un à un passer le portillon pour sortir de l’école et entrer dans le décor, alors que les autres avaient pas le droit.
Ceux où ils se retrouvaient entre eux derrière les décors (il y avait pas mal d’entrées et sorties dans la pièce, un peu comme dans un boulevard)
Pour donner une idée de l’ambiance, je vais essayer de tirer le son de la vidéo et le lier sur ce post.
Comme les autres je suis impressionné et trouve vraiment cela super surtout comme cela a été dit que tu réussis à laisser une totale autonomie aux enfants ce qui malheureusement se voit de moins en moins.
Alors tout simplement bravo et chapeau bas.
Pour le spectacle, cela n’a pas posé de problème, l’organisation de la pièce faisant que chaque enfant peut remplacer n’importe quel absent : ce sont eux qui ont inventé l’histoire, créer les personnages et les échanges entre eux… facile alors…
Ce qui est récurant dans ta manière de procédé, c’est le fait que les enfants ne sont pas oppressés avec toi, ce sont des etres tout autant que n’importe quel autre etre, autant que n’importe quel adulte. Tu donnes DU POUVOIR aux enfants dans un monde ou l’adulte les rappelles a tout moment qu’ils n’en ont pas. Dans un monde ou seul l’adulte a un pouvoir et le leur rappelles à chaque seconde de leur existance.
Les enfants sont toujours au centre et ce à tout moment. Qu’ils s’agissent de faire entendre leur point de vue face à des règles stupides que l’entourage fait subir aux enfants, de rendre réel leur envie ( cage à souris) ou d’une pièce de théâtre inventé par eux .
Bref, avec toi, ils existent, entièrement et tout le temps.
C’est je suppose aussi “l’esprit” de ce que Solleana appelle “vivre avec les enfants” et qui est plus difficile qu’il ne parait.
merci de ces exemples précis Moilapa qui sont un outil pédagogique précieux pour nous animateurs.
PS : merci pour vos idées sur les boîtes d’oeufs et les bouchons !
Mouais, pas mal… 😀
J’aime aussi beaucoup le bricoleur américain et sa philosophie. On peut, à mon avis, y trouver des explications sur le vide actuel des animations en périscolaire : la créativité, l’imagination frustrées dans l’enfance et refoulées à jamais, notamment par la faute de l’hypersécuritarisme.
Donner aux enfants l’habitude de bricoler, de détourner les objets de leur usage premier (j’aime bien sa mention des enfants qui, après avoir essayé de cuisiner avec le lave-vaisselle, léché des piles, démonté un appareil électronique, se “demandent quoi faire avec la porte du garage”…), c’est aussi les aider à porter un autre regard sur le monde, où leur environnement devient sujet d’expérience, où l’on apprend à voir plus loin que les boîtes noires que sont devenus les objets…
Si j’avais été éduqué comme ça je ramerais moins aujourd’hui avec tout ce qui touche le “DIY” (Do It Yourself)… 😛
Je continu
Pour les objets fabriqués:
Tu as dit:” Ca leur fait plaisir, ça me suffit comme justificatif”
Bien sur que cela est un objectif important pour l”animateur, mais au dela de cela, cela ne t’as surement pas échappé, qu’en confectionnant ces objets, ils ont réfléchit à l’objet qu’ils voulaient faire, coller, découper, scier etc. Donc ils ont développé leurs habileté manuelle et leurs facultés d’immagination et de réflexion.
Au sujet du théatre:
J’ai particulièrement apprécié deux de tes remarques :
”des gamins qui se sont amusés, comme ils se seraient amusés entre eux dans la cour (en oubliant même parfois les spectateurs et en jouant à “et si on jouait à la sorcière” plus que “pièce de théâtre pour des gens venus nous voir)”
“(le but étant qu’ils jouent entre eux, à partir de l’histoire qu’ils ont inventé et donc qu’ils connaissaient) : vis à vis de ce qu’est ce temps, cette récréation qui leur appartient entre deux temps de classe qui demandent concentration, apprentissage, “par coeur”…”
“Pour le spectacle, cela n’a pas posé de problème, l’organisation de la pièce faisant que chaque enfant peut remplacer n’importe quel absent : ce sont eux qui ont inventé l’histoire, créer les personnages et les échanges entre eux… facile alors…”
Ah; finalement il y en a 3.
Cela m’incite à dire que “le théatre” pour les enfants en vacances, n’a pas pour but de former des acteurs professionels, mais que les enfants s’expriment, se fassent plaisirs avec tout ce que cela implique dans les activites qui tournent autour : accessoires, costumes , décors etc.
Dis moi : T’es tu inspiré de ce que tu avais fait dans le camping dont tu as parlé, sur un autre sujet, il y a quelques mois ?
Enfin au sujet du diplome pour les plus grands; c’est évidemment un plus pour ces jeunes. Je ne vais pas répeter ce que tu as dit en répondant à Shaaa.
Allez bye en encore bravo. 😀
Avé Moilapa
Bravo pour ce que tu fait est super.
Au niveau de la durée; c’est sur cette année scolaire ?
Pour ma part Je retiendrais, surtout, plusieurs choses
Sur la construction de la maison pour la souris.
Ta réaction vis à vis de la demande des 4 petites filles. Tu as pris en compte leurs demandes et les as aider à réaliser leur projet. Pour le reste j’ai noté, entre autres :
”Je ne vais pas m’immiscer dans les rapports sans doute complexes qui réunissent ces copines. Mais je ne vais pas me gêner pour faire quelques remarques çi et là.”
“Là, cette fois, c’est moi qui pose les choses : tout le monde a sa place dans la construction. Et si quelqu’un prétend en faire partir une autre, c’est ce quelqu’un qui n’a rien à faire ici. C’est bien compris ?”
“vis à vis de ces spectateurs, je multiplie les “rebonds” sur les idées des enfants aussi loufoques soient elles”
Voila le role de l’animateur:
donner le petit coup de pouce en proposant ou suggérant, la methode de recherche. Quelle solution pour tel problèmes, les essais, on recommence, on progresse peu à peu, l’exemple le plus net, pour montrer la progression, est pour scier le plexi.
Cependant je pense que la tu as eu affaire à 4 gamines l’une surtout, qui avait de la personalité, qui savait ce qu’elle voulait, qui savait oser.
Tu sais, comme moi, que ce n’ai pas toujours le cas. L’animateur doit aussi savoir suggéré, des idées, proposer des activités, bien sur à partir des besoins et des envies des enfants. Ceci montre bien qu’un animateur doit aussi savoir écouter, observer le groupe d’enfant présent.
Pour le reste message suivant.
J’ai dépassé le temps imparti pour rédiger le post…
En fait, il y avait des cachettes un peu partout, pas seulement sous le lit : dans l’armoire aux épées, la malle aux disparitions…
Côté sonorisation (c’est toujours le point faible des spectacles enfants) j’ai mutliplié les micros un peu partout, sur pieds ou dans le décor. Pour essayer de couvrir un maximum la scène. Poussés au maximum, juste à la limite du larsen, pour les utiliser comme des micro-multidirectionnels. Ca marche pas mal, même si ces micros ne sont pas du tout fait pour ça.
Sinon, sonorisation avec 3 amplis, 2 pour les micros, un pour le mini-ordi géré par une gamine (comme la fumée et la neige) qui n’était pas cachée des spectateurs (elle a aussi durant ses “temps morts” gérés le passage de marionnettes (inutiles pour l’histoire, mais elle avait envie)
Résultat : des gamins qui se sont amusés, comme ils se seraient amusés entre eux dans la cour (en oubliant même parfois les spectateurs et en jouant à “et si on jouait à la sorcière” plus que “pièce de théâtre pour des gens venus nous voir)
Malgré la longueur de la pièce et des situations, une seule répèt lundi (magie et théâtre) et un filage dans le décor le jour du spectacle. Ca a suffit largement (le but étant qu’ils jouent entre eux, à partir de l’histoire qu’ils ont inventé et donc qu’ils connaissaient) : vis à vis de ce qu’est ce temps, cette récréation qui leur appartient entre deux temps de classe qui demandent concentration, apprentissage, “par coeur”…
un de mes collègues a tout filmé : je mettrai sur clef USB pour que les enfants montrent leurs exploits aux parents, comme pour le film de fantôme. Et pour notre personnage principale (la sorcière) qui n’était mystérieusement pas sur l’école aujourd’hui , sans doute malade…
Pour le spectacle, cela n’a pas posé de problème, l’organisation de la pièce faisant que chaque enfant peut remplacer n’importe quel absent : ce sont eux qui ont inventé l’histoire, créer les personnages et les échanges entre eux… facile alors…
Boîtes à oeufs ? Ca fait partie des fiches que je dois faire pour mon site depuis des lustres…
Voici une photo tirée de ma bibliothèque de livres d’animations (très vieux bouquin) :
Autant je vois bien l’intérêt pour les grands et les petits. Autant… que va apporter en plus un diplôme (peut-être que je me trompe) en papier photocopié encadré ?
Peuvent-ils trouver une ou des reconnaissances ailleurs, par d’autres voies ?
C’est parce que tu as un regard d’adulte sur ce petit bout de papier.
Pour les enfants, ce petit bout de papier, que cela soit celui d’agent secret, de ninjas, le permis de conduire de cet été quand on a vidé la batterie de la voiturette de golf du camping… est super important. Quand je leur remets tous ces petits papiers, ils ont un air de cérémonie, mélangé à de la fierté….
Et qu’ils vont afficher dans leur chambre, au dessus du petit meuble où ils rangent tout ce qu’ils ont fait durant ce mois, les voitures,
(les 3 de derrière sont de moi… c’est dommage, mais comme chaque fois les enfants construisent leur bidule chacun à leur rythme… alors au bout de 20 mn, certains ont déjà fini et jouent déjà avec leur jouet dans la cour où vont le montrer à Maîtresse… toutes les petites voitures réunies sur une même photo, ça l’aurait fait…)
les doudous… plus la peluche avec laquelle ils dorment et qu’ils ont aussi fait de leurs propres mains :
, le collier de Mathilde qu’elle n’a pas quitté depuis 3 semaines…
Ca leur fait plaisir, ça me suffit comme justificatif.
On pourrait rajouter tout ce que ces petites victoires peuvent avoir d’important pour ces enfants sur cette structure si particulière qu’est un claé, notamment pour les enfants en difficulté en classe, je pense notamment aux gamins ici de la “Clis” (une classe pour des enfants en diffculté).
alors, juste un petit bout de papier qui leur dit qu’ils ont gagné…
Les photos du pestacle de midi sur le claé :
Je n’ai que des photos lors du montage… puisque quand les enfants arrivent, j’oublie souvent alors de prendre des photos… mais mes colègues ont mitraillé… je récupèrerai tout ça plus tard.
En fait, les photos sont prises de la cour, mais le décors est hors l’école (d’où les personnes qui passent étonnés…)
Un peu partout dans le décor sont “incrustés” des objets pour les tours de magie, les spectateurs ne se rendant compte qu’il ne s’agit pas juste d’une pièce de théâtre petit à petit. (au dessus de l’armoire, c’est l’appreil à neige)
le lit de la sorcière où plusieurs des enfants ont été fait prisonnier par l’horrible personnage.
AAaaaah… bricoler et construire de ses propres mains. Toute une histoire.
Belle aventure entamée.
Chouette site aussi, le système de traction de leurs “objets roulants” est terrib’. Il me faut la même pour mes caisses à savons !
Par contre, une question :
Comme le passage de diplôme d’animateurs des grands qui sont en train d’apprendre des animations pour ensuite les mener dans la cour des petits…
Autant je vois bien l’intérêt pour les grands et les petits. Autant… que va apporter en plus un diplôme (peut-être que je me trompe) en papier photocopié encadré ?
Peuvent-ils trouver une ou des reconnaissances ailleurs, par d’autres voies ?
tiens avec des bouchons de bouteille :
avec un petit grelot au bout de la queue, précédé de quelque grosse perle.
quand à tes boites d’œuf et camembert j’en pas encore quoi en faire !
Think, Make, Thinker : Reflechi, fait, bricole!
et
laissez vos enfants manipuler les “choses” soit disant dangeureuses, les enfants seront plus protéger s’ils savent comment reconnaitre le danger et le gerer de facon rationnel.
Ma description est un peu bidon. C’est evidemment bien plus profond que ca. Je traduirais plus precisement quand j’aurais un moment. De toutes evidences, il y a plusieurs lecons de vie pour les enfants quand on fonctionne ainsi. Et c’est exactement le meme raisonnement et fonctionnement que toi.
Je travaille bcp en anglais en ce moment et c’est surprenant à quel point j’ai du mal à retrouver les mots et phrases en francais. Donc desolé pour le francais plus que moyen.
Je trouves aussi les regles de Gever très interessantes.
1- elles existent et connus de tous
2- Il n’y en a que 4
3- je les trouves intelligentes (quelle excellente idée la #2, je ne l’aurais pas trouver toute seule)
Rules Of Tinkering School:
#1 Ne te blesses pas, ne blesses pas non plus qui que ce soit
#2 Si tu vois un bout de fruit et tu le veux, tu dois le manger
#3 Si 2 personnes veulent la meme chose, la dispute se resoud par ro-sham-bo (pierre, feuille, ciseaux).(tout con mais utile) —>http://www.youtube.com/watch?v=2jvGMlG2rRA&feature=related
#4 si tu tapes intentionnellement quelqu’un dans le but de lui faire mal, tu seras renvoyer.
Rules Of Tinkering School:
#1 Don’t hurt yourself, or anyone else.
#2 If you see a piece of fruit, and you want it, you must eat it.
#3 If two people want the same item, the dispute is resolved by ro-sham-bo.
#4 If you willfully hit someone else with the intent to hurt them, you will be expelled.
Oui, c’est lui qui anime.
Il fait ca de chez lui.
Il a un hangar avec toute sorte de materiel.
En plus, tout est sur internet.
Jour 1, Jour 2 etc avec photo, video et commentaire
je n’ai pas reussi a le retrouver. C’est sa deuxieme année d’existance me semble t il.
il ne le fait pas pour l’argent. C’est reellement sa passion. Il a (ou avait) un boulot a temps plein. Et un peu comme toi, marre de voir qu’on interdisait tout aux enfants.
Think, Make, Thinker : Reflechi, fait, bricole!
et
laissez vos enfants manipuler les “choses” soit disant dangeureuses, les enfants seront plus protéger s’ils savent comment reconnaitre le danger et le gerer de facon rationnel.
Fifty Dangerous Things (you should let your children do), kids are safer if they know how to recognize danger and cope with it rationally.
Bon à l’américaine!
Trop trop trop bien !!!
C’est qui ce gars ?
C’est lui à chaque fois qui a mené ces animations ?
Tu me rappeles Gever Tulley:
fais entierement par des enfants
2 groupes: 8-12 et 12-17
Lui en a fait une ecole: Tinkering School.
1500 dollar par semaine/enfant qui dorment sur place.
on est aux etats unis donc tu signes une decharge de tinkering school de toutes blessures pouvant subvenir pendant leur sejour.
son truc, c’est: les 5 choses que tu dois choses dangeureuses que l’on doit laisser les enfants faire: feu, couteau, etc
Et il est solliciter par toute l’amerique pour aller faire des conferences, ouvrir des ecoles partout.
http://s180.photobucket.com/albums/x175/gevertulley/Tinkering%20School/2007%20Juniors/
a partir de brosse a dent usé electrique
Le train de Tyler
Bateau
Guitare fait maison
roller coaster fait maison
pont en bois
http://www.tinkeringschool.com/blog/2009/day-5-artificial-racing-and-real-fun/
En revanche Moilapa, j’ai du mal a imaginer des gamins et des gamines de cm2 avec une scie sauteuse ou clou en clae. Tu aurais des photos?
Ah ah, je l’attendais, ce post !
Super intéressant. J’y pioche l’intérêt qu’a l’animateur à être bricoleur, touche à tout, capable d’utiliser perceuse ponceuse scie sauteuse etc. (j’ai encore du boulot), pour pouvoir “encadrer” (au sens : surveiller, aider) un atelier spontané comme celui-ci.
Je sens aussi, par l’expérience de mon claé, que les parents sont une source de matériel qui dépasse de très loin tout ce que la direction fournira jamais (actuellement elle nous refuse même la peinture et la colle). A condition qu’on veuille les faire participer, qu’on leur montre l’intérêt de leur apport (le circuit à billes, les girafes, les vaches, les jumelles, fabriqués avec les rouleaux de PQ…) et qu’on leur demande des choses suffisamment incongrues (matelas, chaussettes…) pour qu’ils amènent des choses encore plus incongrues (leur bric-à-brac qui peut être une grande source d’inspiration pour la suite).
(par contre y a des trucs je sais vraiment pas quoi faire avec… si quelqu’un sait faire quelque chose (de plus intéressant qu’un awalé) avec nos deux cent boîtes d’oeufs, ou avec nos mille bouchons de bouteilles, ou quelque chose de super original avec nos cent boîtes de camembert…)
Les maîtresses viennent voir, impressionnées par la taille de notre construction et le côté pro. Elles n’imaginaient pas que cela soit quelque chose d’aussi structuré : plexi autour d’une armature en bois…
Moi non plus en fait. Je vais garder cette façon de faire tout au long de cette construction de cabane à souris. Cela ne va pas vite, mais peu importe. Même si la cage sera fini, ce n’est pas l’objectif. En fait l’objectif (les ?) n’existe pas encore. Ou plutôt il existe mais il n’est pas encore apparu. Ou je n’ai pas encore été capable de le définir.
Les enfants ont sans doute des objectifs bien à eux, mais je ne sais pas ce qu’il y a réellement dans leurs petites têtes, ce qu’ils projettent d’eux dans cette aventure. Notamment une petite fille qui parle de la souris avec des larmes dans la voix quand elle parle de ceux qui pourraient lui faire du mal si on ne fait pas une cage très solide.
– Même qu’elle a pleuré !
(ce qui a fait débat, jusqu’en classe, pour savoir si les souris peuvent pleurer)
Autre débat tendu : la souris est un mâle. Mais les filles continuent à dire “elle” et en parle visiblement comme d’une fille. Notamment dans leurs projets. Ca énerve les garçons.
Côté direction du claé, le fait que pour la première fois les maîtresses s’intéressent à ce qu’il se fait durant le claé, qu’il y ait interaction entre ces deux “mondes” que le claé ait une place au sein de la classe, ça, ça les intéresse bougrement.
l’aventure est en cours
Pourquoi ne prend t-on pas le temps de réellement faire vivre ces projets ? Pourquoi a t-on besoin de quadriller chaque centimètre carré du terrain avant même la première confrontation dans la “vraie vie de l’animation” ?
Qu’est ce que ces projets déjà écrits, déjà pensés, apportent aux animateurs ? Qu’est ce ça amène d’apporter des méthodologies “toutes cuites” aux animateurs ? Qu’est-ce que ça apporte du point de vue pédagogique à ces animateurs, notamment en matière d’autonomie, de prise de décision, de gestion de projet ? Et aux enfants ?
Pourquoi n’accepte t-on pas que ces projets ne deviennent projet qu’une fois confrontés à l’avis des enfants, à leurs envies ? Et que le tâtonnement du groupe soit le réel intérêt de tout ça, et non le produit fini ; que ce soit le temps partagé qui importe et pas les objectifs pré-machés par des gens qui ne vivent pas ces temps d’animation ?
En fait, un enfant devait faire une photo de notre construction avec l’avancement des étages, mais voilà ce qu’il a pris :
Outre le cadrage un peu particulier, on voit pas grand chose de la cage à cause de ceux qui, dés qu’ils voient un appareil photo, ont l’impression qu’il faut absolument qu’ils laissent une trace pour la postérité.