jojosmala a écrit :
Shaaa a écrit :
Aaah la nébuleuse des “besoins de l’enfant” ! La plus belle rhétorique qui soit pour justifier, tout, son contraire et n’importe quoi. 😀D’ailleurs, jojosmala, tu as commencé ton master ? tu aurais des infos sur ces fameux “besoins” ? 😀
salut Shaaa !!
Oui j’ai commencé le master depuis septembre !!! 😆 alors pour se qui est des besoins des enfants, d’après mes lectures je dirais que :”laissez les faire se qu’ils veulent” ils répondront à leurs besoins tout seul….
Tu es tombé sur quoi à tout hasard ? Je suis curieux. 😀
par jojosmala sur 15/11/2015 12:19:04
Citation :
moilapa a écrit :
Sur le sujet de la manipulation : Shaaa : tu parlais de Hart qui avait “amendé
son échelle de décision… pourrais-tu aiguiller
ma lecture vers quelque chose sur internet ?alors je te propose echelle, ou là, ou du coté de le GAL
Justement, il s’agit de sortir de ces échelles un brin idéalisée et “adulto-centrée”. Roger Hart fait une belle auto-critique ainsi qu’une critique des usages détournés de certains (organismes et autres) mais, étrangement, personne n’en parle ! 😀
Je crois que ça doit moins les arranger… :titille:
La référence exacte : Roger Andrew Hart, 2008, « Stepping Back from ‘The Ladder’: Reflections on a Model of Participatory Work with Children » dans Alan Reid, Bjarne Bruun Jensen, Jutta Nikel et Venka Simovska (eds.), Participation and Learning. Perspectives on Education and the Environment, Health and Sustainability, New York, Springer, p. 19‑31.
Un gentil gars l’a mis à disposition ici : https://365tomythesis.files.wordpress.com/2011/01/stepping-back-from-the-ladder-reflections-on-a-model-of-participatory-work-with-children.pdf
Je compatis aussi. J’ai vu ça filer devant moi (je me suis barré de chez eux) : un consultant d’une grosse fédé était venu officiellement pour animer une consultation de l’équipe d’animateurs au sujet de nouveaux locaux. Concrètement c’est lui qui a pris toutes les décisions. Ne pas négliger le pouvoir que des gens comme ça ont sur les enfants au final : il a décidé que dans le futur les animateurs de cette équipe devront forcément travailler seuls, dans des petites salles fermées isolées complètement les unes des autres.
Voilà qui correspond au plus près à la citation de Holt expliquant que les adultes recherchent des enfants captifs.
Sans compter des “détails” comme une partition extrême du travail : il y aurait celui qui fait l’appel, celui qui prépare le matériel des autres, celui qui va mettre le matériel dans chaque salle-anim, celui qui fait les listes d’enfants… chaque animateur découvrant tous les matins sa liste d’enfants.
Et sinon pour être un peu plus pertinent, j’aime bien ces idées de bricolages, c’est adapté pour une participation libre des enfants. Ils vont et ils viennent, ils quittent l’atelier puis ils repassent pour arranger encore leur modèle, ils vont voir les autres pour leur montrer et ça leur donne envie de venir à leur tour… Et malgré ce bazar apparent, ils sont très nombreux à participer. Marrant de voir aussi qu’il y a très peu de soucis de gestion du temps.
Pour la colle chaude, comme d’autres outils/matériaux, quand les enfants viennent librement ils se plaignent beaucoup moins.
moilapa a écrit :
Sur le sujet de la manipulation : Shaaa : tu parlais de Hart qui avait “amendé
son échelle de décision… pourrais-tu aiguiller
ma lecture vers quelque chose sur internet ?
alors je te propose echelle, ou là, ou du coté de le GAL
jojosmala a écrit :
je me suis retrouvé hier à une réunion où 7 animateurs représentant des Clae différents, et un coord, étaient là pour “mutualiser un projet”. Pendant toute cette réunion “ils ont”parler d’organisation, de composition de groupe de choix “d’activités” sans jamais aborder la place de l’enfant… j’ai fait plusieurs intervention, je me suis même emporté…
Rha je compatis! remémoration de réunions avec des coordinateurs, médiateurs qui racontent toujours plus ou moins la même chose et essaient de nous faire “élaborer” ce qu’ils ont projeté qu’on élaborerait. Si tu suis pas la jolie route de brique jaune, subtilement apparue, et que tu exprimes un ferme désaccord, on te renvoie que t’as un “problème” (de compréhension, d’humeur, de positionnement…) et que tu devrais travailler là-dessus.
@Situla : je ne sais plus sur quel post tu l’avais mis : la semaine dernière j’ai proposé les poupées en feutrine qu’on fabrique avec des looms. Pour une fois pas de colle! ça te change ta vie d’anim 😀 En plus c’est super rapide. Ils ont bien aimé surtout les plus jeunes, puis comme on avait plein de bouts de tissus et de déco en tout genre, ils ont fait des perso vraiment chouettes! Bref, bonne idée.
@Moilapa : Ça rend pas mal les déguisements! et ça tombe bien en ce moment je réfléchissais à comment créer des accessoires de déguisement facile à réaliser. Plus dans l’univers jeux vidéo, fantasy : ceintures, médaillons, diadèmes, bâtons de magicien, fiole de potions… ce genre de trucs
Sur le sujet de la manipulation : Shaaa : tu parlais de Hart qui avait “amendé
son échelle de décision… pourrais-tu aiguiller
ma lecture vers quelque chose sur internet ?
Petite remarque sur les masques qui m’est venue :
et sur la petite bande en mousse qui permet de mettre le masque
autour de la tête (je n’avais cette fois que du plastazote
mais c’est vrai aussi avec les tapis de sol)
J’ai plusieurs petits qui ont fait ces bandes bien trop
courtes pour faire le tour de la tête, et certains avec une taille
“presque bonne”
En tirant délicatement sur la matière tout le long, on arrive
à étirer celle-ci, permettant d’ajuster au mieux le masque.
On trouve très facilement sur internet foultitude de modèles,
comme ici sous la forme de loups.
Et ça a donné ça :
mais je préfère les masques “plein” :
Pour cet atelier : on peut aussi penser “diadèm” pour inventer des accessoires. Ici c’est à
partir d’un personnage “Wonder woman”, mais on peut tout inventer, pour du
psiderman, du batman et autres machins…
Shaaa a écrit :
Aaah la nébuleuse des “besoins de l’enfant” ! La plus belle rhétorique qui soit pour justifier, tout, son contraire et n’importe quoi. 😀D’ailleurs, jojosmala, tu as commencé ton master ? tu aurais des infos sur ces fameux “besoins” ? 😀
salut Shaaa !!
Oui j’ai commencé le master depuis septembre !!! 😆 alors pour se qui est des besoins des enfants, d’après mes lectures je dirais que :”laissez les faire se qu’ils veulent” ils répondront à leurs besoins tout seul….
Oui, j’ai les mêmes réflexions d’enfants.
Et oui aussi une brûlure n’est plus un événement…
C’est plus un prétexte à venir dans mes bras ou se faire
cajoler pour certains (je n’ai jamais passé autant de temps
à ça qu’ici…)
Ca a un côté terrible quand j’y pense : en plus de l’environnement favorable,
ces enfants qui majoritairement
ont déjà pas mal d’atouts de par les familles où
ils sont nés, ne sont pas juste plus habiles socialement,
ils sont aussi plus confiants en eux, en les adultes, en leurs capacités,
plus à même de faire seul parce que je leur ai juste dit
au début qu’ils savaient faire, et qu’aujourd’hui
le fait qu’il sachent faire est de fait puisque je leur propose
tel atelier…
Et les rares en difficulté, sont portés par le groupe, le fait
de voir les autres faire et réussir…
Même les gamins de la clis profitent de cette école… d’habitude, les
enfants de ces classes sont plus des enfants “marqués par la vie”
que des enfants lourdement handicapés : ici, ce sont tous des enfants
avec de très lourds handicapes physiques ; quand sur certaines écoles
ces enfants ont du mal à partager avec les autres mômes, ici ils sont
intégrés” dans la façon de penser : à la cantine, dans les couloirs, dans
les activités, dans les classes où ils sont tous les
jours “mélangés” à d’autres classes…
Y’a notamment une petite (elle handicapée lourdement physiquement et
légèrement mentalement) qui aurait dû être au “collège”
(en fait dans un institut machin) depuis deux ans au moins : c’est une petite
ado, elle est là où elle se sent bien, aimée, attendue… je ne sais pas
combien de temps elle va pouvoir continuer à bénéficier de je ne sais quelle
exception bienveillante…
Y’a un truc que je trouve très touchant : le rapport que ces enfants
peuvent avoir à leurs déanbulateurs, ou leur fauteil roulant (du genre électrique
qui va super vite, avec plein de boutons…)
et les déambulateurs dont l’un est rose (!!) et décoré…
Tant mieux pour tous ces mômes-là…
oui c’est sur ,très créatif !
j’ai pas eu un seul clone, c’est rare ça
sinon, bin je fais comme toi : je coupe la fourrure et j’aide pour coller sur le corps
je vais essayer de prendre des photos
y a un gamin qui ne veut pas dire à ses parents quand il se brûle parce que sinon il n’aura plus e droit de le faire et c’est le spécialiste des brulures lui !
en fait y a peu de mômes qui se brûlent ou alors ils ne me le disent pas
Bin, je sais plus trop… je vais faire ça
dans les deux semaines à venir et je te dirai…
Mais je ne cherche pas à faire des formes de tissus
qui s’adaptent à la forme de mousse.
La forme de mousse, les enfants font ce qu’ils veulent,
quitte à abandonner le ciseaux et couper en arrachant
des petits bouts à la main.
Côté fourrure, je leur prépare des grands rectangles qui peuvent largement
recouvrir leurs bidules (le bout de mousse que je leur donne
au départ est déjà pensé par rapport aux rectangles de fourrure : on colle le
rectangle tel quel et on coupe ce qu’il y a en trop : ça fait
pas mal de bouts inutilisés, mais je sais que ces bouts seront
plus tard utilisés ailleurs…
Mais c’est quand même un atelier à part : je crois que c’est le seul
où systématiquement j’utilise un gros pistolet à colle pour
la première partie (l’assemblage fourrure-mousse)
L’été, je laisse les gamins faire (parce que je suis en contact direct
avec les familles et je pose la question des brûlures, de
l’acceptation de ce que leur enfant se brûle)
Sur les claé, c’est un peu délicat (surtout comme ici
où j’ai refusé de bosser soirs et matins)
et pour ce qui est de découper la fourrure après le premier
collage : même pour un adulte c’est difficile : pour une bonne
partie des mômes, je coupe, moi ça me prend 3 secondes :
de mon point de vue, c’est là que l’atelier commence, c’est là la page
blanche pour les mômes : la partie en mousse, de toute façon, ils ont
fait ce qu’ils ont pu plus que ce qu’ils ont voulu : même si ils ont pour
objectif un de mes modèles, je sais par expérience que les monstres vont
être très perso.
et surtout : je n’encourage pas les mômes à fignoler,
à faire “bien couper” : des bouts de mousse “qui dépassent”, ça
va être des oreilles, une queue, des bras…
le truc quand y a beaucoup de gamins c’est qu’ils se brûlent plus facilement dans l’excitation .
en ce moment, le soir on fait monstres et bestioles en fourrure et je suis constamment près des pistolet à colle.
pour la fourrure, les plus jeunes (6-8 ans) ils ont du mal à voir comment découper la fourrure pour l’ajuster au corps et pour la coller ensuite
pour le reste ça va.
ça plait beaucoup mais je ne vois pas comment prendre un grand groupe de CP pour ce genre d’atelier à cause de ce problème
tu fais comment toi pour le corps de bestiaux ?
Y’a juste le petit bouclier rouge qui est l’eouvre d’une petite :
elle s’est super démerdée (6 ans) : visiblement elle
n’arrivait pas à refaire l’étoile sur la créamousse : soit elle a
volontairement utilisé le patron comme pochoir,
soit elle a carrément collé le papier, a dessiné autour, puis le papier s’est
décollée : ce petit truc machin de rien du tout, ça parait
rien, mais moi quand je le vois, ça me dit plein de trucs…
En fait, y’ avait surtout plein de matériel à dispo,
un peu partout dans la salle.
J’ai testé un truc à l’occasion (j’avais qu’un gros pistolet à
colle)
J’ai pris 5 mn pour leur expliquer comment j’avais fait
chacun des accessoires et puis je suis resté à la colle, les
laissant se démerder…
Certains ont trouvé d’autres solutions pour faire les bracelets
(ce qui a le plus marché : peu de masques finalement)
Je rgrette de n’avoir pas pris en photo certaines
réalisations : certains trucs ne ressemblaient à rien, mais
les gamins étaient tellement fièrs (et les grands de l’autre
service totalement dégouttés, plus que jamais : on est à deux doigts
de la révolte ; d’ailleurs lundi je passe le temps du midi chez les
grands pour leur proposer de fabriquer quelque chose)
J’ai fait l’atelier en deux fois : cette fois on a très
largement dépassé les possibilités de la salle : j’ai dit
aux enfants la première fois que plus de quarante dans la
petite salle, ça commençait à faire beaucoup…
Et évidemment, une dizaine de gamins se sont spontanément
proposer pour revenir vendredi (majorité de CE2), les
CP ayant déjà leur air “si tu crois, David, que tu vas réussir à
nous déloger, tu te fourres le doigt dans l’œil, en toute amitié…)
(en gros 40 et 30 le deuxième jour, dont pas de “je reviens parce que
je veux continuer à faire un truc que j’ai pensé’)
J’adore ces mômes… je suis déjà en train de travailler sur cette idée
de ninjas (en fait un collègue a proposé un atelier “parkours : le truc
avec des couillons qui se déplassent dans la ville en sautant de toits
en toits, de murets en murets…
Les CP ont adoré l’idée, et sont vite devenus des ninjas (et un ninja
s’est rendu compte mon collègue, ça respecte pas les règles)
Donc on va faire dans le ninja…
(et les fées, parce que les filles me rendent la vie difficile dés que je
fais un truc pour les garçons; les garçons sont moins possessifs, mais
toujours à fond dés qu’une proposition “leur parle”…
Quel kiff…
est-ce que tu avais fait des modèles ?
je pense que c’est le genre de trucs où il n’y en a pas besoin. ou alors juste un perso pour voir
bonne idée les bracelets !
édit : ok ce sont tes modèles en fait
C’est quelque chose qui m’intéresse (ce
mystérieux “besoin des enfants”) parce que
ça va tout de suite bloquer le processus,
le “déroulé tranquille” tel que l’imaginait
très certainement la direction et la mairie…
jojosmala : au contraire de toi, je n’ai pas
cette idée de “changer les choses”, je n’y crois
pas : le seul fait que tu ais un jour imaginer
devenir “la direction” (ou une partie de cette direction)
quelque soit tes idées sur “le chef”…
Et même en connaissant votre fonctionnement, tu as perdu
une part de ce pouvoir qui aurait pu…
Bien que l’on puisse penser mon objectif mille
fois plus présomptueux : s’amuser…
Tiens, des photos d’un atelier, ce que je prends de
moins en moins le temps de faire (les photos pas les
ateliers) , en partie parce que justement je m’amuse,
et que penser à prendre des photos, c’est déjà
“sortir” de ce temps…
Photo des modèles avant l’atelier…
L’idée : continuer à mettre en vie ce que les enfants ont
spontanément dit quand la première semaine d’école je leur
ai demandé : et si c’est vous qui choisissiez les animations, vous
aimeriez faire quoi (et on en est loin de venir
à bout de cette première liste)
Ici : fabriquer des déguisements de superhéros…
En discutant avec les enfants, en les regardant jouer,
je me suis dis que ce qu’ils attendaient ce n’était
pas forcément un déguisement de la cape aux oreilles…
que la symbolique pouvait largement suffire comme support
à leurs jeux, leur imagination…
Je leur ai donc proposé, en plus des classiques masques, de
s’inventer des accessoires, comme ici des bracelets :
Ces bracelets pourtant n’existent sur aucun de ces personnages :
mais bingo !!! Des “trucs” très faciles à faire, en peu de temps,
et ne nécessitant pas l’aide de l’adulte : c’était
visiblement ce qu’ils attendaient.
D’ailleurs certains n’ont pas attendu de faire “la suite”
pour filer dans la cour avec leurs tout nouveaux pouvoirs
magiques…
Et dans ce domaine-là, même du simplissime a contenté certains :
(pour les “4 fantastiques”, les 4 enfants au début de l’histoire, qui
ne m’ont pas attendu pour jouer aux superhéros dans la cour, 3 petits
garçons et une petite fille du genre “équipe inséparable”…)
Le genre d’enfants vers lesquels j’ai si envies d’aller, toujours dans l’imaginaire,
le jeu, qui ressemblent tellement à ce que vivais avec mes copains
de primaires… et desquels je m’interdit d’aller… ils viennent au compte
goute sur mes ateliers (il étaient là par exemple sur les épées)
et disparaissent aussitôt qu’ils ont leurs bidules…
J’aime bien manger avec eux à la cantine : je me mets à leur table, et je passe la plus
grande partie du repas debout, ici et là, sur les autres tables : ils passent le repas sans adulte,
entre eux, entre copains…
C’est notamment à eux que j’ai pensé quand j’ai bataillé pour faire dipsaraître ce
temps de “rassemblement” qui volait presque dix minutes de récréation aux enfants…
Ils ont une cabane secrète, des bâtons qu’ils cachent des “Autres”,
et sont toujours “en aventure” : ils vont même pisser ensemble…
La première question que m’ont posé les petites
du CP : Est-ce qu’on peut venir ? (nous, des filles !) Est-ce
qu’on inventer (nous, les superhéros on s’en cogne, on y
connaît rien, c’est juste qu’on a encore envie de se
fabriquer des bidules) et Est-ce que ça existe des princesses
superhéros ?
Le “n”, c’est pou rsuper Nassiba, une petite rigolote qui quand elle
me fait des câlins me fout aussi des coups de boules)
On aussi eu du ninja, d’autres inventés (ici juste des
idées dans mes modèles) :
avec son animal préféré, un X qui veut rien dire mais qui fait très super quelque chose,
Et puis le gamin pour qui ça a été THE animation, totalement
dingue de superhéros, le pure fan, pure et dure…
Encore un CP, pour lequel je me fais violence pour ne pas pensé “trop mignon”…
Avec ce gamin particulièrement quand on aborde un imaginaire, je suis comme
sur des œufs, à toujours craindre de “briser quelque chose” de salir
quelque chose (les animatrices l’adore parce qu’il est “trop trop mignon”, les
grandes du deuxième service, à chaque fois qu’elles peuvent, elles lui tournent autour pour
le prendre dans les bras… des fois il en joue, des fois il les envoie chier.
J’adore ce gamin : la façon dont il te regarde toi, adulte, avec des grands yeux,
quand tu lui dis par exemple qu’on va faire des bateaux de pirates… ça te met une
pression gigantesque : j’attends toujours son avis avec angoisse, mine de rien,
à la fin des ateliers…
C’est le type de gamin, à lui tout seul il te donne de quoi faire un planning
d’animation sur 6 ou 7 ans…
– J’adore faire des trous.
– Ok. Lundi, comme animation, je fais “trou”.
– Ouais !!! (et là, en principe, il te sort un truc du genre
“putain il a fumé quoi, ce petit ? ou il commence à réunir des bâtons qui
vont servir à creuser, et à lui seul en 5 mn il a fédéré autour de lui d’autres
aventuriers qui vont commencer dans le grand sérieux à réfléchir à ce trou…
Déclinaison de l’idée de faire des trucs simplissimes :
des ceintures,
des masques
bouclier… et là, petit serrement au cœur en découvrant les photos dans l’appareil photo :
c’est le jouet qui a fait pleurer la petite dont je parle ailleurs dans le forum (en pleure parce qu’elle
n’avait pas collé les différentes partie et que je lui avais répondu :
c’est pas grâve tu le finiras vendredi…)
en le voyant, je me suis rappelé qu’elle me parle tout
le temps de son petit frère, de ce que depuis de l’année (elle
fait partie des “abonnés” qui font 2 à 3 jouets par semaine)
elle arrive à la masion avec une nouvelle surprise, que le petit de 4 ans
attend son arrivée pour voir si des fois…
Et ce qui l’a blessé, elle me l’a dit cette semaine, c’est que je lui
avais dis (et donc “promis”) qu’elle repartirait avec le bouclier…
Bref, elle a accepté mes excuses, et le petit groupe autour de nous
a eu l’air d’accorder sa bénédiction à mon repentir sincère…
Bref, pour ceux qui se sont fabriqués le masque, la ceinture et le bracelet, ils avaient
leur équipement complet…
Moi, ce qui me fait marrer, c’est d’imaginer la tête de la maîtresse des
CP quand elle doit voir débarquer dans la classe la moitié des gamins avec leurs bidules…
– Maîtresse, je le mets où mon bouclier de Hulk ?
(je me demande si j’ai quand même pas des photos des bidules des
enfants dans mon appareil photo…)
Aaah la nébuleuse des “besoins de l’enfant” ! La plus belle rhétorique qui soit pour justifier, tout, son contraire et n’importe quoi. 😀
D’ailleurs, jojosmala, tu as commencé ton master ? tu aurais des infos sur ces fameux “besoins” ? 😀
salut !
Moilapa, ton expérience me fait écho ! mais plutôt sur le fait qu ‘il est difficile de faire changer les choses…
je me suis retrouvé hier à une réunion où 7 animateurs représentant des Clae différents, et un coord, étaient là pour “mutualiser un projet”. Pendant toute cette réunion “ils ont”parler d’organisation, de composition de groupe de choix “d’activités” sans jamais aborder la place de l’enfant… j’ai fait plusieurs intervention, je me suis même emporté…
Rien ni a fait, ON ma rétorqué que je n’y mettait pas du mien, que j’étais toujours dans la contestation et que j’étais trop libertaire …. soit !
Mais, comment pouvons nous être trop libertaire ? comment pouvons nous refuser d’intégrés des enfants dans des choix, ( souvent moyens), qui les concernent ? comment pouvons laisser s’installer cette violence ?
au final, nous ne participerons pas à ce projet, au vu de la place laissé aux enfants, et en plus aucun enfant avaient donné son accord …. 😉
Va venir ensuite le temps de s’interroger sur
ce que pourraient être ces “besoins des enfants”
(avant d’essayer de “répondre” à ces besoins !!!!)
De s’interroger sur l’ensemble d’une journée (et de l’année :
les besoins définis (par l’adulte d’ailleurs) à une époque donnée
seront-ils les mêmes un mois plus tard ???) ,
de cette “globalité ” “besoin des enfants” comme si il
existait un enfant, défini, qui selon tel âge à besoin
de telle chose (et là référence aux idioties façon Bafa)…
sur la question : on part de cette réflexion sur les enfants
pour rédiger ce “livret de conduite”… entre adultes !
Et puis d’autres questions, encore…
Finalement, ça c’est plutôt bien passé (!!!)
(Je vais continuer ici ce que je dis notamment sur le post
“gestion de conflits entre enfants”, pour ne pas brouiller
plus le post de Végéteuse…)
Donc, je suis sur un claé qui est plutôt un excellent claé
du point de vue des enfants (il faut que j’arrête de dire de “l’enfant”, ce
qui est déjà une violence), parmi les plus intéressants où
j’ai pu bosser (le ? peut être)
Où je remets quand même en cause à peu prêt tout (parce que
je pense que dans notre métier cette remise en question permanente
est primordiale, sur soi et sur l’ensemble d’un fonctionnement…
(je pense par exemple que plus il y a de règles, plus il y a de violence,
d’inhumanité, plus une structure fonctionne depuis longtemps, plus il y a de violence,
plus une équipe est en place depuis longtemps, plus il y a de violence…)
Et plus précisément : le temps cantine (temps où je passe chaque jour plus de temps de
préparation que les temps dit d’animation, où je passe déjà pas mal de temps)
Donc réunion aujourd’hui, où j’avais prévu de mettre sur la table ces questionnements…
Au final même pas besoin : remise en cause totale du projet pédagogique, dés le début de séance, dans son
ensemble : il n’existe plus. Remise en cause de TOUS les fonctionnements du claé,
de toutes les règles… (c’est déjà pas mal, surtout sur un claé qui est pourtant vraiment déjà bien)
Présence de la mairie, sous les traits du grand manitou
responsable de ce qui touche à l’enfance sur cette commune.
Mise entre les mains des animateurs de la réalisation du projet pédagogique,
en partant du Projet Politique (ce qu’on appelle à tort “projet éducatif” pour des raisons évidentes,
même si il s’agit bien de projets politiques et non de projets éducatifs ; on comprend aisément
le pourquoi de cette précaution linguistique)
Au passage, l’occasion de se rendre compte que l’on a là quelqu’un de
“décisionnaire”, où l’on ne nous renvoie pas à des “c’est la mairie qui”…
J’en profite pour interroger “juste” la question “anodine” de la “cohérence” avec
l’école… à mon étonnement, après quelque échanges argumentés d’un côté et de l’autre ok : ajout du questionnement sur le terme “rupture” dans
cette question de la cohérence avec l’équipe enseignante (!!!!)
A partir donc de ce projet politique résumé à juste 4 grandes idées :
dont en fait une idée centrale : la prise en compte de l’enfant ‘!!!!!!!!!!!)
les autres thématiques rejoignant finalement celle-ci, comme la question
de l’équité de nos actions, la question de l’intégration de la famille (sans être entièrement naïf :
on parle d’une mairie) dan nos fonctionnements
et questionnements…
Et là : page blanche pour les anim’ !!!
Pour épauler l’équipe (assez jeune) une piste : commencer par réinterroger
toutes nos pratiques, toutes les règles en place, tous les fonctionnements à la
lumière de ces quatre idées (et tout premièrement de ce
“Répondre aux besoins des enfants”….) en les prenant une à une, en suivant
tout simplement le déroulé d’une journée, déjà par petits groupes…
Et une à une les règles deviennent branlantes…. je me rends compte que, notamment les
“nouveaux” animateurs (ceux arrivés en ce début de saison) apportent des idées
qui vont dans le sens de ce que je crois…
Ce n’est qu’un début, mais pour moi pour que d’habitude ces réunions
ennuient, je suis plutôt curieux de voir la suite…
Et plutôt désarçonné de partager des idées plutôt que de combattre au sein d’une
équipe, ce qui est plus le fonctionnement que je ne connais, dans lequel je
construits mon métier…
En même temps, il y avait quelques signes “avant coureur”, comme le
renvoie de la directrice juste avant ces dernières vacances de Toussaint,
la disparition de fonctionnement inutiles, comme ce rassemblement après
le repas où l’on regroupait les enfants pour leur annoncer les activités
(hérésie totale, mais dans des équipes d’animation sociocul, même les évidences
sont difficiles à entendre)
à partir d’un questionnement sur le sens que j’apportais sur une réunion,
une véritable écoute en une conclusion : le non-sens de ce temps (violence pour
les enfants)
Végéteuse : si t’arrive à tes fins, je serai très curieux d’avoir ton
avis sur ces enfants, sur ce lieu… Tu m’inagines pas à quel point ton
point de vue m’intéresserais…
Et je vais un peu abuser : “ça ne se fait pas, mais si tu avais l’idée
d’interroger les enfants sur “David”…. tu n’images pas là aussi à quel
point je pourrais utiliser ces “données”…
(on va bien finir par faire plus que se croiser… en tout cas, moi ça me plairait bien…)
(bon, ça me fait mal au cul de dire du bien d’une “mairie”, de parler de consrtuction
d’un projet péda, mais j’y reviendrais…)
Et quelques bidules de mes collègues en ce moment
sur le claé :
Fimo :
Quelques derniers dragons d’enfants, lors
d’un festival, et des enfants qui se démerdent
tout seul…
En analysant un petit peu le jeu où l’on a
invité les mater’ : la première fois que ceux-ci
auront mis un pied “dans la grande école”, cela
aura été pour jouer, se déguiser…
Côté des CP : je pense que le taux élevé de CP
sur ce temps vient en partie de ce qu’ils étaient
là “des grands” qui s’occupaient de plus petits : ils n’étaient
plus les “plus petits de la cour de l’école”, mais
des grands vis à vis de ces petits encore sur la maternelle…
Qui plus est responsables (de ce que les enfants ne se cognent
pas, ne tombent pas du banc…)
J’ai été un de ces maternelles, mais aujourd’hui
je fais partie d’un autre groupe, je suis de l’école
des grands”…
Ca n’empêche que très certainement la prochaine fois
ça se passera dans la cour des mater’… et que pour
d’autres raisons les CP seront nombreux à vouloir
participer…