vécu: animateur absent

  • Ce sujet contient 20 réponses, 7 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Marie13, le il y a 13 années et 2 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 21)
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    Messages
  • #100676
    moilapa
      @moilapa

      Evidemment d’accord avec Dir-PTR :

      C’est une forme de méthode pédagogique

      Pourrais-tu expliquer en quoi cet animateur fait oeuvre de pédagogie, est dans une démarche, une recherche de “méthode” ?

      #100678
      DIR-PTR
        @3-2

        Matim a écrit :

        DIR-PTR a écrit :
        C’est un gag ?

        Tu arrives vraiment à justifier un tel comportement par les “résultats” que nous présente Marie13 ?

        C’est un gag ?
        Tu as vraiment lu quelque part dans mes propos que je JUSTIFIAIS ce comportement ?

        Sache que faire un constat ce n’est pas justifier.

        Autrement dit : je constate qu’un comportement à un impact sur un groupe (bon ou pas selon le point de vue), sans pour autant le justifier ou le cautionner .

        **

        Voici donc, de nouveau, l’intégralité du post qui m’a fait réagir :

        Au delà des faits qui s’apparentent à de l’escroquerie sur la forme (sauf si cela était “prévu” dans un projet) je crois que sur le fond il y a du bon et… du bon !

        Bon : le fait que cette expérience confirme qu’un animateur n’a rien d’indispensable au sein d’un groupe .
        Bon : le fait que les jeunes aient réèllement developpés leur autonomie.
        Bon encore : la mesure de ce qu’est la liberté et la notion de limite.

        Évidemment, sur la forme on peut déplorer les activités de consommation, l’inexistence (juste en apparence) de l’animateur et le non respect de certains engagements contractuels (ça c’est pour faire plaisir aux défenseurs des consommateurs) et peut être la mise en danger physique.

        Mais au final : on a un groupe soudé, une expérience de groupe inoubliable et des personnes qui continuent de se voir pendant des années ..

        C’est une forme de méthode pédagogique qui peut heurter quand on ne regarde que la forme qu’elle prend, mais en grattant un peu elle démontre qu’elle peut (c’est pas une obligation) amener beaucoup de “Bon” ..

        Et alors oui, j’y vois que tu justifies ce fonctionnement, notamment par la tournure de la dernière phrase.

        #100680
        Matim
          @matim

          DIR-PTR a écrit :
          C’est un gag ?

          Tu arrives vraiment à justifier un tel comportement par les “résultats” que nous présente Marie13 ?

          C’est un gag ?
          Tu as vraiment lu quelque part dans mes propos que je JUSTIFIAIS ce comportement ?

          Sache que faire un constat ce n’est pas justifier.

          Autrement dit : je constate qu’un comportement à un impact sur un groupe (bon ou pas selon le point de vue), sans pour autant le justifier ou le cautionner .

          **

          #100763
          moilapa
            @moilapa

            Effectivement, Marie on est pas d’accord… Tu dis :

            aider les enfants à grandir” à mon sens oui ça fait partie du rôle de l’anim…

            Mon but n’est pas d’aider un enfant à grandir, il grandira quoi que je fasse !
            Je n’aide pas l’enfant à grandir, je l’accompagne dans son enfance : je ne définie pas l’enfant parce qu’il sera, mais parce qu’il est. Maintenant. Aujourdhui. De la même façon que je ne définie pas un “adulte” par le veillard qu’il sera.

            Je ne suis pas éducateur, tuteur…

            #100767
            DIR-PTR
              @3-2

              Matim a écrit :
              Au delà des faits qui s’apparentent à de l’escroquerie sur la forme (sauf si cela était “prévu” dans un projet) je crois que sur le fond il y a du bon et… du bon !

              Bon : le fait que cette expérience confirme qu’un animateur n’a rien d’indispensable au sein d’un groupe .
              Bon : le fait que les jeunes aient réèllement developpés leur autonomie.
              Bon encore : la mesure de ce qu’est la liberté et la notion de limite.

              Évidemment, sur la forme on peut déplorer les activités de consommation, l’inexistence (juste en apparence) de l’animateur et le non respect de certains engagements contractuels (ça c’est pour faire plaisir aux défenseurs des consommateurs) et peut être la mise en danger physique.

              Mais au final : on a un groupe soudé, une expérience de groupe inoubliable et des personnes qui continuent de se voir pendant des années ..

              C’est une forme de méthode pédagogique qui peut heurter quand on ne regarde que la forme qu’elle prend, mais en grattant un peu elle démontre qu’elle peut (c’est pas une obligation) amener beaucoup de “Bon” ..

              **

              C’est un gag ?

              Tu arrives vraiment à justifier un tel comportement par les “résultats” que nous présente Marie13 ?

              #100771
              Marie13
                @marie13

                moilapa : [Après, est ce que le rôle d’un animateur c’est d’aider les enfants à grandir?

                Heu… c’est ce que je dis, non ? :

                Et pour ce qui est de “faire grandir les enfants”, ce n’est pas mon métier que “d’aider les enfants à grandir”.]

                pas tout à fait d’accord avec toi… moi je (me) posais la question pour de vrai…
                “faire grandir les enfants” ce n’est certainement pas le rôle d’un animateur (notion d’imposer quelque chose à l’enfant sans prendre en compte ses envies, ses besoins, son rythme…), en revanche “aider les enfants à grandir” à mon sens oui ça fait partie du rôle de l’anim…

                Faire en sorte de développer l’autonomie, “les aider” a faire des choix, à savoir ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas c’est déjà les aider à grandir.
                Leur apporter de nouvelles connaissances c’est encore les aider à grandir.
                Permettre “l’épanouissement” du jeune, c’est aussi l’aider à grandir…
                Donc oui pour moi toute action d’un animateur doit permettre (consciemment ou non) “d’aider les enfants à grandir”… sans pour autant que se soit un objectif…

                (un exemple extrême: un anim qui proposerait quelque chose de “déjà vu” (donc qui n’apporte pas de nouveauté) en infantilisant l’enfant (“tu fais ça puis ça puis ça”, sans marge de manœuvre) serait nocif au bon développement de l’enfant, en ne lui donnant pas les moyens nécessaires pour “se réaliser”…
                de même que les enfants “pourris gâtés” se révèlent la plupart du temps moins “matures” que les autres… ce qui les handicape par la suite…)

                Donc moi je répondrais l’inverse :oui “c’est mon métier que d’aider les enfants à grandir”… (de même que c’est le rôle des parents, des instits…) tout en respectant les besoins de l’enfant… et en n’oubliant pas justement qu’il s’agit d’un enfant! (aider en ce cas = lui donner les moyens de …)

                (désolée, je n’ai pas du être claire, si besoin je me réexpliquerais…)

                et crevette : complètement d’accord avec tout ce que tu as dit !

                #100903
                crevette76
                Administrateur
                  @crevette76

                  lejoueur a écrit :peut on défendre de tel comportement en évoquant l’autonomie? Ou le fait que l’enfant doit vivre ses expériences

                  Je ne pense pas que ce soit la question de Marie13, ni l’ “argument” de son animateur de l’époque.
                  Visiblement c’est simplement un constat : l’animateur les a “laissés en plan” (par paresse ou méconnaissance), et il en est ressorti un vécu.
                  Est-ce à dire que -même si ce vécu est en partie positif- il est bon d’avoir la même attitude que l’anim en question… heu ben non !

                  Animateur “absent” et animateur “qui oeuvre à sa disparition” ce n’est absolument pas la même chose… ne serait-ce que dans la présence physique sur les lieux. Pis (j’en reviens souvent à ça en ce moment mais…) sur l’ego de l’anim et son positionnement humain dans l’histoire.

                  #100912
                  lejoueur
                    @lejoueur

                    Et oui voilà un exemple qui provoque le débat quel est le rôle de l’animateur dans le cas cité on peut se poser la question les parents de ces ados avaient-ils payés pour une telle prestations moi il ne ne semble pas –
                    en cas d’accident grave on aurait encore légiférer et tourner en dérision une profession l’animation .
                    Pour moi cet animateur est irresponsable et il a confondu ses vacances avec son travail car il ne semble qu’il à été payé .
                    Certains diront que le salaire n’est pas merveilleux mais il ne semble qu’on a pas obligé cette personne à faire de l’animation.
                    Pour moi l’animation est mon travail et je suis en colère devant des individus qui par ce style de comportement nuisent à l’image de l’animateur
                    Moi j’ entends souvent ce dialogue que fais tu comme métier ? Suis animateur non mais sans rire tu fais quoi comme métier
                    D’où ma question peut on défendre de tel comportement en évoquant l’autonomie? Ou le fait que l’enfant doit vivre ses expériences
                    D’où ma question QUEL EST LE RÔLE DE L’ANIMATEUR ?

                    #100926
                    moilapa
                      @moilapa

                      D’accord avec tes remarques (comme les précédentes, d’ailleurs)

                      Après, est ce que le rôle d’un animateur c’est d’aider les enfants à grandir?

                      Heu… c’est ce que je dis, non ? :

                      Et pour ce qui est de “faire grandir les enfants”, ce n’est pas mon métier que “d’aider les enfants à grandir”.

                      #100933
                      Marie13
                        @marie13

                        moilapa, j’apporterai quand même une nuance :
                        la différence énorme entre ton enfant trop responsabilisé et ce groupe, c’est que le premier est seul, et ça ça change tout…
                        le groupe a “grandi” ensemble, ce n’est pas 12 personnes qui ont mûries chacune de leur coté, c’est un groupe d’amis qui a évolué ensemble, c’est donc des jeunes qui jamais ne se sont retrouvés seuls mais qui ont toujours été soutenus… (pas de crainte sur la prise de décision, puisque ça a été une décision collégiale, mauvais “choix” assumés ensemble…).
                        Pendant le séjour on ne s’est pas rendu compte de ce progrès, puisque c’était la norme: on a tous “grandi”, et après, au retour, on s’est aperçus individuellement qu’on avait changé,mais encore une fois on était “ensemble”…
                        Et on a réalisé qu’on avait eu la chance de pouvoir faire “de grandes choses” par nous même… ça plus les nouvelles amitiés fortes qui se sont créées ça a beaucoup contribué à notre épanouissement… ce qui est loin d’être le cas de ces “enfants qu’on connait tous” auxquels tu fais allusion…

                        Après, est ce que le rôle d’un animateur c’est d’aider les enfants à grandir?

                        #100935
                        moilapa
                          @moilapa

                          Non effectivement, ce n’était pas une “méthode pédagogique” mais un animateur qui ne faisait absolument pas son boulot…

                          Oui Matim, ça avait du bon, c’est sûr et tu le soulignes très bien, puisqu’au final je pense qu’on a tous grandi pendant ces vacances en s’amusant…

                          Attention quand même : je suis le premier à défendre l’idée de la disparition des animateurs, de cet entre-enfant primordial, cette recherche d’autonomie…

                          Mais là, s’agissant d’autonomie, on est dans la même situation que cet enfant de primaire dont j’avais parlé : celui que l’on connait tous, qui rentre tout seul chez lui après l’école parce que ses parents travaillent (ou le parent présent travaille), qui va chercher le petit frère à la maternelle parce que ses parents travaillent, qui fait ses devoirs tout seul parce que ses parents travaillent, qui fait à manger tout seul parce que ses parents travaillent… etc… et

                          Des enfants malades de mon point de vue, parce qu’on les a fait “grandir trop vite”, parce qu’on leur a donné trop de responsabilité, comme à des petits adultes”… on connait tous ça. Parce que cette situation influe sur leur comportement, leur personnalité !! Notamment au sein d’un groupe d’enfants. Ce sont des enfants qui “pensent” trop regard de l’adulte. sous le regard de l’adulte. C’est finallement même le contraire de cette idée “d’entre-enfants” constructif.
                          Des enfants qui ont l’impression qu’ils doivent se comporter “ainsi” parce que c’est “ce que l’on attend d’eux”. Trop sages, trop raisonnables… Et cela peut tenir de mon point de vue de simple animateur de pathologie (et en fait, des gens dont c’est le métier de s’intéresser à cela pensent que cela peut être effectivement pathologique)

                          Or ce n’est pas ça l’enfance. L’enfant n’est pas un être autonome !!!!! Sinon cela ne serait pas un enfant !!!!!
                          On parle là de la construction non pas d’une individualité (un individu dans une société) mais d’indivualiste (un individu qui se suffit à lui même, qui ‘n’apporte rien à la société”) Et là encore on est pas loin de ce qui peut être ou devenr de l’ordre de la pathologie.

                          Et pour ce qui est de “faire grandir les enfants”, ce n’est pas mon métier que “d’aider les enfants à grandir”.

                          #100936
                          Marie13
                            @marie13

                            jeje38 :
                            Intéressant ce témoignage mais surtout très étonnant ….

                            qu’est ce que tu trouves étonnant? l’incompétence de l’anim ou nos comportements qui en ont découlés?

                            C’était il y a combien de temps ?

                            7 ans… mais je suis sûre que ça pourrait se passer aujourd’hui…

                            #100940
                            Import
                              @import

                              Salut Marie

                              Intéressant ce témoignage mais surtout très étonnant ….
                              C’était il y a combien de temps ?

                              #100974
                              Marie13
                                @marie13

                                Non effectivement, ce n’était pas une “méthode pédagogique” mais un animateur qui ne faisait absolument pas son boulot…

                                Oui Matim, ça avait du bon, c’est sûr et tu le soulignes très bien, puisqu’au final je pense qu’on a tous grandi pendant ces vacances en s’amusant…
                                c’était un des objectifs de ce post, montrer à quel point “laisser en autonomie” des jeunes peut avoir du bon, et montrer que dans un sens des jeunes (ados, mais surement bien avant) n’ont, et de loin, pas besoin d’êtres couvés et surveillés, comme ils le sont le plus souvent… et que l’animation d’un tel groupe par des anims omniprésents peut-être délétère…

                                Mais mon but est également de prouver qu’il faut un juste milieu entre “autonomie” et “animation” (même si a mon sens ces 2 notions ne sont pas vraiment opposées), d’ou l’exemple de notre groupe “bavant d’envie” devant la veillée d’une autre colo (et oui moilapa, c’est exactement ça ton histoire d’orphelins enviant une famille )… Et ce phénomène aurait certainement été identique si l’autonomie du groupe était un projet réfléchi, si tout avait été organisé, y compris avec le soutien des ados…
                                Autonomie complète oui, mais dans une certaine mesure…

                                Et qu’en est-il de cette première soirée? aurait-il fallu l’animer? je ne sais pas y répondre… il y a eu ce moment “désagréable” ou on a été livrés à nous même sans y être préparés… (sans doute là l’erreur?) mais est ce qu’une animation aurait pu souder le groupe comme ça a été le cas naturellement? et comment aurait-on pu être “préparés” à cette autonomie?

                                moilapa : ”Et surtout : sur ce réel questionnement sur l’autonomie : disparition ne veut pas dire démission. Même si je mets en place une situation qui favorise l’entre-enfants… à tout moment les enfants savent où me trouver si besoin. “

                                je ne compare pas ce cas à ce que tu appelles “travailler à sa disparition pour un animateur”… cet animateur n’a pas disparu progressivement, il n’a jamais existé… n’ayant jamais assumé son rôle d’anim, on n’avait pas confiance en lui, et même si au final on savait où le trouver (au bar du camping) on n’est jamais aller le chercher…
                                “si besoin” je pense qu’on y serait allé…
                                ce que je veux dire c’est que dans tous les cas on ne serait pas allé le voir pour lui demander de nous préparer une animation… ni même de venir jouer avec nous.
                                parce qu’il n’a jamais été là… on ne peut pas disparaître si on n’est jamais apparu, en tant qu’animateur de qualité.

                                Et si on nous avait proposé des animations, aurait-on su choisir “la liberté”? de ne pas y participer? (en prenant en compte que quelqu’un s’est casser le c** à nous préparer quelque chose pour nous faire plaisir?)

                                et enfin, non, il n’y avait aucune sécurité sur ce séjour… et ça on en avait conscience… alors on a été plus raisonnables, mais il n’empêche qu’il n’y avait aucune sécurité… et ça ça aurait pu mal finir…

                                #100976
                                moilapa
                                  @moilapa

                                  Et si on attendait que Marie nous dise ce qu’il en était de son point de vue ?

                                  Marie ?

                                  #100977
                                  Matim
                                    @matim

                                    J’ai pas dit que c’etait conscient ni réfléchi de sa part…

                                    Certes c’est pas une méthode pédagogique décrite dans les beaux manuels … mais littéralement parlant c’en est une même si, comme l’animateur, elle est arrivée ici par hasard..

                                    Moi je trouve ça intéressant .

                                    **

                                    #100979
                                    moilapa
                                      @moilapa

                                      J’ai pas l’impression qu’il s’agisse “d’une forme de méthode pédagogique” !!!!

                                      Tel que je lis le récit, ça me fait plus penser à un branleur qu’à un “animateur-penseur”…

                                      Marie13 ?

                                      #100981
                                      Matim
                                        @matim

                                        Au delà des faits qui s’apparentent à de l’escroquerie sur la forme (sauf si cela était “prévu” dans un projet) je crois que sur le fond il y a du bon et… du bon !

                                        Bon : le fait que cette expérience confirme qu’un animateur n’a rien d’indispensable au sein d’un groupe .
                                        Bon : le fait que les jeunes aient réèllement developpés leur autonomie.
                                        Bon encore : la mesure de ce qu’est la liberté et la notion de limite.

                                        Évidemment, sur la forme on peut déplorer les activités de consommation, l’inexistence (juste en apparence) de l’animateur et le non respect de certains engagements contractuels (ça c’est pour faire plaisir aux défenseurs des consommateurs) et peut être la mise en danger physique.

                                        Mais au final : on a un groupe soudé, une expérience de groupe inoubliable et des personnes qui continuent de se voir pendant des années ..

                                        C’est une forme de méthode pédagogique qui peut heurter quand on ne regarde que la forme qu’elle prend, mais en grattant un peu elle démontre qu’elle peut (c’est pas une obligation) amener beaucoup de “Bon” ..

                                        **

                                        #100985
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          C’est pas vraiment ce que j’entends par “travailler à sa disparition pour un animateur”, ou mettre en place une organisation et une façon d’envisager son métier qui prenne en compte l’entre-enfants…
                                          Et des animateurs comme celui que tu décris, c’est bien plus courant que l’on pourrait le croire. Même sans être aussi extrème, pour moi un anim’ qui sur un temps où il est “en animation” s’occupe de son téléphone portable, ça m’est insuportable. Ou un anim’ gars qui branchouille une animatrice pendant le temps piscine, ou un autre qui part fumer, des animateurs qui lors d’une boum se “retrouvent ensemble pour bien délirer, dans leur coin”… ça me donne envie d’être réac !

                                          (bon déjà, je suis pas vraiment un spécialise des “jeunes”, de la façon d’envisager l’animation avec ces tranches d’âges… et tout ce que je dis sur le forum se réfère à un public de moins de 12 ans…

                                          On pourrait d’abord penser qu’il y a tromperie : l’animateur va être rémunéré pour ce qu’il n’a pas fait… il y a tromperie au niveau des parents et de ce qu’ils ont acheté…. Ne serait-ce que du point de vue sécurités en tous genres…
                                          Avec cette tranche d’âge, une immense plage d’autonomie… pourquoi pas ! Si elle est préparé ! Si elle est acceptée, assumée (y compris par les parents)

                                          Toujours avec mon côté réac : un adulte qui a si peu le sens de ce qu’est ce travail, de ce que cela implique vis à vis de ces jeunes… on peut facilement penser qu’il peut avoir du mal à se situer vis à vis de ces jeunes, de ces jeunes filles, un exemple parmi d’autres…
                                          On est pas dans la conscience d’une pratique, on est dans le non accomplissement de sa mission.

                                          Et surtout : sur ce réel questionnement sur l’autonomie : disparition ne veut pas dire démission. Même si je mets en place une situation qui favorise l’entre-enfants… à tout moment les enfants savent où me trouver si besoin.
                                          Ce n’est pas parce que je pars du principe que les enfants n’ont pas besoin de moi pour vivre ensemble des temps partagés, que je ne laisse pas la possibilité aux enfants qui le souhaitent d’aller vers moi ! Et certains enfants ne sont pas prêt, n’ont pas envie… de cet espace de liberté. Pour plein de raisons. Ou on envie de cotôyer des adultes, vivre à leur contact…

                                          Je donne un exemple concret : cet été, parmi les actions que j’ai mises en place, il y avait la construction d’une cabane dans l’enceinte du village vacances, mais un peu à l’écart, dans une partie boisée façon forêt des landes (entiérement grillagée).
                                          Une fois que j’ai aidé les enfants à construire cette cabane, je n’ai plus rien proposé avec (à l’exception de grands jeux familiaux, par exemple, comme c’était une cabane dans les arbres, elle me servait de départ pour la tyrolienne) avec évidemment une idée derrière la tête.

                                          En mettant juste dans l’oreille des enfants que rien ne les empêchait d’y retourner sans moi… puisque visiblement moi je ne proposais plus rien autour, malgré l’engouement… et dans la situation particulière de ces accueils familiaux, où entre les temps “proposés” les enfants vont et viennent, par bandes de copains… forcément ils allaient s’y retrouver.

                                          Donc des enfants qui se crée une société autour de cette cabane, qui vont piquer dans la déchetterie des vieilles tables de jardin, tout un bric à brac, des matelas, des couvertures… qui s’inventent des règles, des mots de passe… qui s’inventent des scénarii d’aventure…
                                          Au lieu de partir à la plage avec la famille…

                                          Malgré cette “cabane sauvage”, cette “forêt danse impénétrable… mon bungalow était à 2 minutes ! Et mon lieu de travail à côté…
                                          Et le jour où les enfants ont eu besoin de moi j’étais là pour faire dégarpir des pré ados un peu couillons.

                                          Certaines années, cette cabane est en plein le passage, mais cela n’empêche pas la symbolique fort de ce qui n’est parfois qu’un “buisson” pour cet entre-enfants. Et tout ce qui n’appartient qu’à eux.

                                          C’est la même chose pour ce qui est de cet entre-enfants dans la cour de récré en claé : je suis là si besoin, je suis là pour ceux qui se tournent avec moi. Dans ce cas là, l’animation n’est que plaisir à partager avec ces enfants qui viennent juste vers vous. Sans que rien ne les y oblige.
                                          C’est là alors que je peux proposer tout mon bagage d’animateur, pour concrétiser une idée d’enfant ou proposer ce que je sais qui “touchera ce public.

                                          Cette cabane, elle peut être symbolique, elle peut être en plein milieu de la cour : comme cette grande tente décathlon… Pour que cette espace de liberté soit pleinement vécu par les enfants, ils doivent savoir que “si”, l’adulte reviendra. L’adulte travaille a sa disparition mais ne l’impose pas !!!

                                          Ces ados qui envient ces autres jeunes qui partagent une soirée avec leurs anim’, ça me fait penser à un conte dans lequel des enfants orphelins regarderaient un soir avidement par la fenêtre d’une maisonnette, une famille réunie autour d’un sapin décoré, une cheminée… Et les enfants dedans qui rêveraient les aventures qu’ils vivraient si ils étaient ces enfants en guenille dans la rue…

                                          #14127
                                          Marie13
                                            @marie13
                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 21)
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