vers un désastre annoncé

  • Ce sujet contient 113 réponses, 26 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par vincenzo, le il y a 10 années et 2 mois.
20 sujets de 81 à 100 (sur un total de 114)
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    Messages
  • #38164
    Import
      @import

      Je suis perplexe :certains disent l’important c’est l’Ecole donc les apprentissages!! Ben voyons!
      L’important c’est la vie de l’enfant: 24H d’école (que l’on espère de qualité !?), plus pour certains 26 h de périscolaire (ou moins) (que l’on espère de qualité!?)

      Ce temps passé par les enfants dans les locaux “ECOLE” ne méritent ils pas une meilleure coopération entre l’ équipe du temps scolaire et celle du temps périscolaire?
      Et oui, la réforme n’annonce pas un catastrophe mais bel et bien une nouvelle vision de la prise en charge des enfants dans le respect des missions de chacun (avec un peu d’esprit critique sur soi !!)

      #38166
      balthazaar
        @balthazaar

        @jetty
        - Que les mairies se trouvent d’autres locaux que nos salles de classes où l’on travaille après la sortie et salles de motricité où des parcours permanents sont installés
        Très drôle… et si tu as envie de passer tranquillement dans les couloirs tu vas exiger que les enfants sortent dans la rue par les fenêtres pour te libérer de la place? 😀

        Je suis plutôt d’accord avec toi mais il ne faut pas exagérer. Les enseignants ne sont pas propriétaires de l’école. On vous laisse travailler dedans après vos heures parce que ça arrange tout le monde, parce que c’est beaucoup plus pratique. Et on vous laisse la priorité car l’école, c’est considéré comme très important, tandis que l’animation ou la garde d’enfants, c’est considéré comme inutile.

        Et les enfants qu’est-ce qu’ils pensent? Ne sont-ils pas gênés de n’avoir aucune salle attitrée pour l’animation? Parce qu’on en est là dans pas mal d’endroits. L’animation et la garde d’enfants sont si mal considérés qu’ils n’ont pas de locaux à eux. Et… il y a de belles choses : les salles qui ne sont pas chauffées, l’impossibilité de stocker du matériel sur place, l’obligation de “laisser la salle vide et propre” qui conduit certains employeurs à demander aux animateurs de faire le ménage dans leurs salles le soir… un parking en plein milieu de l’espace de jeu… ou plus simplement l’inadaptation des locaux qui fait que c’est désagréable pour tout le monde, enfants, animateurs, parents.

        Il y a souvent un enseignant qui prend très à cœur de sanctuariser son école. C’est lui qui fait que les services techniques interviennent de préférence le mercredi. Après c’est du cas par cas, à chacun de s’arranger avec les gens des services techniques, moi j’invite les enfants à saluer tout le monde parce que c’est sympa et qu’on y trouve un peu d’ambiance villageoise.

        - Qu’à 14h on ne me rende pas des gamins complètement survoltés car excités par des “animations ” à 2 balles…
        Eh bien peut-être qu’en allant aux réunions avec eux tu pourrais leur dire! 😆
        Il y a un ensemble de paramètres qui font qu’effectivement les animateurs font de mauvaises animations (turn over important du personnel, manque de matériel et de locaux, problèmes d’organisation démocratique…, préparation des animations en dehors des locaux et en dehors du temps de travail salarié). En revanche je ne suis pas persuadé que le mépris aide à trouver des solutions.

        Ceci dit je suis d’accord, les enseignants vont galérer si on fait faire des activités excitantes aux enfants de 13h30 à 14h. Et de toute manière, même si les activités sont en fin de journée vous allez galérer aussi car les modes pédagogiques choisis dans la plupart des cas consistent à imiter l’école. Les enfants seront fatigués.

        On nous a taxés de corporateurisme quand on dénonçait cette énorme connerie
        En l’occurrence tu te montres corporatiste.
        Tu as évoqué tes exigences de prof des écoles, tu aurais pu parler :
        -du rythme des enfants et de leur fatigue
        -de la précarité des animateurs périscolaires
        -du manque de sécurité des enfants
        -de la décentralisation et de son cortège d’inégalités
        -de l’arrivée en grande pompe d’associations locales dont certaines font des pressions politiques (par exemple les régionalistes qui exigent des animateurs bilingues pour les TAP à la rentrée prochaine)

        #38173
        jetty
          @jetty

          Là tu t’avances un peu Matim pour le sujet de la prochaine grève des instits : il y a bien d’autres points de mécontentement 😉

          Sinon en terme de grève contre les rythmes scolaires si je compte bien j’en ai déjà fait 4 depuis 2012 avec comme mot d’ordre abrogation de ce décret.

          On nous a taxés de corporateurisme quand on dénonçait cette énorme connerie, bizzarement aujourd’hui de plus en plus de parents se rendent compte ( pour certains encore partiellement) de l’escroquerie. Il n’y a que des contribuables sans enfants scolarisés et certains militants nationaux FCPE ou SE UNSA qui n’ont pas encore compris qu’ils vont être les dindons de la farce. Mais même dans les derniers organismes les adhérents de base commencent à se réveiller.

          #38174
          Matim
            @matim

            Au moins on connait déjà la raison de la première grève des instits qui ne manquera pas d’avoir lieu dès la prochaine rentrée… et puis celle des animateurs, et puis celle des cantinières et puis..
            Grèves qui, comme d’habitude, ne se dérouleront pas un un lundi et pas un vendredi, bien sur !

            **

            #38180
            jetty
              @jetty

              Salut Vincentp62

              Je te réponds en tant qu’enseignante, ce que j’attends de cette réforme pourrie c’est on ne peut plus simple.
              QU’ON ME FOUTE LA PAIX AVEC CETTE GROSSE ESCROQUERIE ….

              Càd :
              – Qu’on ne me demande pas d’inscrire- informer les parents et compagnie sur cette grosse daube,
              – Que la mairie n’imagine même pas un quart de seconde que je vais surveiller bénévolement des temps de “transition”,
              – Que la mairie ou les coordinateurs péda ou les anims oublient l’idée d’un quelconque projet commun nécessitant des temps de réunion bénévole de la part des instits dans ” l’intérêt des petits n’enfants,
              – Que les fameux anims des TAP ne viennent pas piocher dans le matériel de l’école ( souvent payé avec les sous de la coopérative)
              – Que les mairies se trouvent d’autres locaux que nos salles de classes où l’on travaille après la sortie et salles de motricité où des parcours permanents sont installés
              – Qu’à 14h on ne me rende pas des gamins complètement survoltés car excités par des “animations ” à 2 balles……

              Ah et oui j’oubliais que nos projets de classes découverte, d’études artistiques, de participation à des tournois sportifs, de sorties culturelles ne sont pas purement et simplement sacrifiés au motif que les communes n’ont plus d’argent pour nous aider financièrement (à payer les bus, à participer au financement des classes de découverte…) au motif que toutes les ressources disponibles sont prises pour payer l'”animateur” foot ou pâte à modeler…

              Et je rajouterai encore que dans nos écoles maternelles nos ATSEMS ne voient pas leur temps de présence EN CLASSE ET POUR LA CLASSE réduit au motif qu’il faut qu’elles aillent animer TAP (in)

              #38186
              Lau
              Modérateur
                @lau

                Salut Vincentp62, :coucou:

                Bienvenue sur Planet’Anim, :boire: :pint:

                J’ai fusionné ton message avec un sujet similaire plus ancien.

                N’oublie par la charte du forum et son point n°2

                2. Avant de poster un message, faites une recherche pour vérifier qu’il n’existe pas déjà un post traitant du même sujet que le vôtre. La recherche se situe dans la colonne de gauche du site.

                Tu peux aussi regarder par ici : Réforme des rythmes : les taux d’encadrement périscolaires revus à la baisse

                mais très peu de retours concrets sur planet à propos de la réforme et du réel-concret.

                S’il y a aussi peu de retour c’est peut-être parce que très peu de communes ont adopté cette réforme. C’est peut-être parce que, dans la plupart des communes, il y a encore très peu de décisions prises et de projets mis en place, c’est peut être aussi parce que les élus ne se pressent pas pour prendre des décisions et préfèrent attendre que les élections soient passées…

                #38246
                Perard
                  @perard

                  Bonjour à tous,

                  Je suis chargé de mettre en place le projet TAP sur ma commune. Réalisation du PEDT, organisation du planning des activités, gestion du budget, arrangement des locaux, placements des différents groupes, recrutement, et tout ce qui va avec pour la mise en place de celui ci.
                  Bref.
                  J’aimerais partager avec vous sur des expériences vécues en tant qu’animateur ou coordinateur, sur les problèmes rencontrés et les solutions apportés. Sur ce qui a fonctionné ou non et aussi les attentes que vous avez en tant que parent, enseignant animateur.

                  Mon but est de discuter sur des avis différents afin de réaliser une belle finalité du TAP mais aussi de connaître des evénements, des idées auxquels je n’aurais pas pensé

                  Merci à vous ! =)

                  #38359
                  crevette76
                  Administrateur
                    @crevette76

                    ben à partir d’ici un peu quand même…

                    mais très peu de retours concrets sur planet à propos de la réforme et du réel-concret.

                    #38360
                    dams33250
                      @dams33250

                      Bonjour,

                      Dans tout les messages postés, je ne trouve nul part les réponses que je cherchés.

                      #38407
                      Lau
                      Modérateur
                        @lau

                        Salut Dams33250, :coucou:

                        J’ai fusionné ton message avec un sujet similaire plus ancien.

                        N’oublie par la charte du forum et son point n°2

                        2. Avant de poster un message, faites une recherche pour vérifier qu’il n’existe pas déjà un post traitant du même sujet que le vôtre. La recherche se situe dans la colonne de gauche du site.

                        Tu peux aussi regarder par ici : Réforme des rythmes : les taux d’encadrement périscolaires revus à la baisse

                        #38420
                        dams33250
                          @dams33250

                          Bonjour,

                          En Septembre 2014, ma communauté des communes doit passer aux T.A.P.

                          J’aimerais avoir votre avis pour ceux qui y sont déjà sur la réforme ? Est ce le bazar ou pour vous ça se passe correctement ?

                          Quel est nôtre rôle dans cette nouvelle réforme ? Est elle différente de l’animation habituelle et si oui, en quoi ?

                          Merci pour votre aide.

                          #43359
                          crevette76
                          Administrateur
                            @crevette76

                            Lau a écrit :
                            Par ailleurs, ton dernier message comporte des paragraphes en doublon (problème de copier coller ? Dans ce cas là, merci de citer tes sources)

                            En effet, quand on copie colle pas moins d’un article complet, le minimum est de sourcer.
                            Article de Véronique Soulé dans Libération

                            #43362
                            Lau
                            Modérateur
                              @lau

                              Salut Vincent, :coucou:

                              Planet Anim et l’ensemble des gentils modérateurs te seraient reconnaissants de ne pas multiplier l’ouverture des fils sur un même sujet de discussion. J’ai donc fusionné ce fil sur un fil plus ancien que tu avais toi même ouvert.

                              Par ailleurs, ton dernier message comporte des paragraphes en doublon (problème de copier coller ? Dans ce cas là, merci de citer tes sources), Je n’ai pas le temps de les supprimer maintenant, pourrais-tu regarder ça ?

                              #43365
                              vincenzo
                                @vincenzo

                                Activités périscolaires décevantes, manque de locaux… les quatre jours et demi passent mal auprès des parents et profs.

                                «Regardez nos enfants, ils jouent dans la cour, au lieu des ateliers qu’on nous avait promis»,«ma fille, on lui a proposé de l’origami, mais le découpage, elle peut en faire à la maison»… Les mères qui occupent le bureau du directeur de l’école Robespierre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sont vent debout contre la réforme des rythmes scolaires. «Etaler les cours sur cinq jours on n’est pas contre, mais il faut le faire si on a les moyens», tranche l’une d’elles. Le directeur de l’école, assis à son bureau, désigne le tableau accroché au mur avec les classes et les numéros de salles : «C’est clair, on n’a pas assez de salles pour tous les ateliers.»

                                Aubervilliers est l’une des cinq communes de Seine-Saint-Denis passées à la semaine de quatre jours et demi à la rentrée. Les enfants ont cours le mercredi matin, et deux fois par semaine, ils arrêtent à 14 h 30, pour enchaîner jusqu’à 16 heures par des activités périscolaires, gratuites et facultatives. Les écoles sont divisées en deux groupes – A et B -, les premières finissant plus tôt les lundis et jeudis, les autres les mardis et vendredis. «On l’a fait pour donner plus d’heures à nos animateurs et pour faire tourner les locaux», explique le maire (PS), Jacques Salvator.

                                Mais dans cette ville pauvre où la quasi-totalité des écoles sont en ZEP (zone d’éducation prioritaire), la réforme se déroule mal. Après une grève des animateurs pour de meilleures conditions de travail, une seconde, des enseignants, a suivi, pour protester contre le chaos provoqué par les nouveaux rythmes. Les parents ont ensuite pris le relais avec des occupations ponctuelles d’écoles.

                                Soutien. Dans de telles conditions, les ateliers périscolaires n’ont pu commencer qu’en partie. A Robespierre, haut lieu de la contestation, qui accueille 390 élèves d’élémentaire, une douzaine d’activités – «ultimate» (jeu de frisbee), hand, informatique, théâtre, arts plastiques, etc. – ont lieu, sur les 26 prévues. Comme dans les autres écoles d’Aubervilliers, le problème numéro 1 est le manque de locaux. A Paris, les ateliers ont souvent lieu dans les classes. Mais les instits de Robespierre refusent de laisser les leurs. Le lundi, ils font du soutien à des élèves en difficultés, et le jeudi, du travail d’équipe. Les activités ont donc lieu dans le réfectoire ou la salle informatique, ainsi que dans le gymnase et le bâtiment du centre de loisirs tout proche.

                                Alors que la réforme se met en place de façon très disparate, avec des endroits où cela se passe bien, Aubervilliers est l’un des points durs. Comme dans tout le département, les enseignants, souvent jeunes, sont très impliqués ; et les syndicats hostiles à la réforme sont plus représentés qu’ailleurs. Les parents ont en outre l’habitude de se battre – ces dernières années contre le manque de profs remplaçants. Enfin à l’approche des municipales, la situation se tend entre le maire PS et l’opposition communiste, sceptique sur la réforme.

                                La ville est un miroir grossissant des problèmes qui se posent ici et là, y compris dans des communes et des écoles favorables à la réforme. On pourrait en dresser la liste suivante : une précipitation qui a laissé peu de temps au dialogue, un manque d’information des parents, une sous-estimation de problèmes concrets – parmi lesquels : comment organiser le relais entre profs et animateurs -, une méconnaissance du lien particulier de l’instit avec sa salle de classe, un financement incertain faisant craindre une hausse des impôts locaux…

                                Apprentissages.«On a conscience que la concertation a été incomplète, les conseils d’école [réunissant enseignants, parents et élus, ndlr] étaient pour le report de la réforme, admet le maire, mais nous avons pensé répondre à leurs préoccupations. Et nous restons convaincus que c’est mieux pour les élèves et que cela réduit les inégalités. A Aubervilliers, deux enfants sur trois ne faisaient aucune activité périscolaire. Aujourd’hui, plus de 80% sont inscrits aux ateliers», souligne l’élu. «Avoir trois heures le mercredi matin pour les apprentissages, ça va aider aussi à réduire l’échec scolaire. Et la ville a mis les moyens. Elle finance pour 600 000 euros, en plus des 146 euros par an et par enfant alloués par l’Etat et les allocations familiales.»

                                En face, les enseignants brandissent les conséquences négatives : des enfants fatigués dès le jeudi après-midi car ils n’ont plus la pause du mercredi, des élèves perdus qui ne savent plus quel jour on est et s’ils restent ou partent à 15 heures, des animateurs peu formés qui proposent des ateliers scoubidous et pâte à sel, des locaux sales…

                                «On veut tout nous mettre sur le dos, explique Romain, prof en CE2 à Robespierre, or, la mairie peine déjà à entretenir les écoles. Et les salles de classe qu’elle demande pour les ateliers, c’est nous qui les faisons vivre, on gratte les murs écaillés, on achète des jeux… Le plus grave reste que l’on ne voit pas le plus pour nos élèves.»

                                Aubervilliers empêtré dans ses rythmes scolaires
                                Véronique SOULÉ 9 octobre 2013 à 20:26 (Mis à jour : 10 octobre 2013 à 09:46)

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                                Lundi, à l’école primaire Robespierre d’Aubervilliers.Lundi, à l’école primaire Robespierre d’Aubervilliers. (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
                                REPORTAGE
                                Activités périscolaires décevantes, manque de locaux… les quatre jours et demi passent mal auprès des parents et profs.

                                «Regardez nos enfants, ils jouent dans la cour, au lieu des ateliers qu’on nous avait promis»,«ma fille, on lui a proposé de l’origami, mais le découpage, elle peut en faire à la maison»… Les mères qui occupent le bureau du directeur de l’école Robespierre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sont vent debout contre la réforme des rythmes scolaires. «Etaler les cours sur cinq jours on n’est pas contre, mais il faut le faire si on a les moyens», tranche l’une d’elles. Le directeur de l’école, assis à son bureau, désigne le tableau accroché au mur avec les classes et les numéros de salles : «C’est clair, on n’a pas assez de salles pour tous les ateliers.»
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                                Mais dans cette ville pauvre où la quasi-totalité des écoles sont en ZEP (zone d’éducation prioritaire), la réforme se déroule mal. Après une grève des animateurs pour de meilleures conditions de travail, une seconde, des enseignants, a suivi, pour protester contre le chaos provoqué par les nouveaux rythmes. Les parents ont ensuite pris le relais avec des occupations ponctuelles d’écoles.

                                Soutien. Dans de telles conditions, les ateliers périscolaires n’ont pu commencer qu’en partie. A Robespierre, haut lieu de la contestation, qui accueille 390 élèves d’élémentaire, une douzaine d’activités – «ultimate» (jeu de frisbee), hand, informatique, théâtre, arts plastiques, etc. – ont lieu, sur les 26 prévues. Comme dans les autres écoles d’Aubervilliers, le problème numéro 1 est le manque de locaux. A Paris, les ateliers ont souvent lieu dans les classes. Mais les instits de Robespierre refusent de laisser les leurs. Le lundi, ils font du soutien à des élèves en difficultés, et le jeudi, du travail d’équipe. Les activités ont donc lieu dans le réfectoire ou la salle informatique, ainsi que dans le gymnase et le bâtiment du centre de loisirs tout proche.

                                Alors que la réforme se met en place de façon très disparate, avec des endroits où cela se passe bien, Aubervilliers est l’un des points durs. Comme dans tout le département, les enseignants, souvent jeunes, sont très impliqués ; et les syndicats hostiles à la réforme sont plus représentés qu’ailleurs. Les parents ont en outre l’habitude de se battre – ces dernières années contre le manque de profs remplaçants. Enfin à l’approche des municipales, la situation se tend entre le maire PS et l’opposition communiste, sceptique sur la réforme.

                                La ville est un miroir grossissant des problèmes qui se posent ici et là, y compris dans des communes et des écoles favorables à la réforme. On pourrait en dresser la liste suivante : une précipitation qui a laissé peu de temps au dialogue, un manque d’information des parents, une sous-estimation de problèmes concrets – parmi lesquels : comment organiser le relais entre profs et animateurs -, une méconnaissance du lien particulier de l’instit avec sa salle de classe, un financement incertain faisant craindre une hausse des impôts locaux…

                                Apprentissages.«On a conscience que la concertation a été incomplète, les conseils d’école [réunissant enseignants, parents et élus, ndlr] étaient pour le report de la réforme, admet le maire, mais nous avons pensé répondre à leurs préoccupations. Et nous restons convaincus que c’est mieux pour les élèves et que cela réduit les inégalités. A Aubervilliers, deux enfants sur trois ne faisaient aucune activité périscolaire. Aujourd’hui, plus de 80% sont inscrits aux ateliers», souligne l’élu. «Avoir trois heures le mercredi matin pour les apprentissages, ça va aider aussi à réduire l’échec scolaire. Et la ville a mis les moyens. Elle finance pour 600 000 euros, en plus des 146 euros par an et par enfant alloués par l’Etat et les allocations familiales.»

                                En face, les enseignants brandissent les conséquences négatives : des enfants fatigués dès le jeudi après-midi car ils n’ont plus la pause du mercredi, des élèves perdus qui ne savent plus quel jour on est et s’ils restent ou partent à 15 heures, des animateurs peu formés qui proposent des ateliers scoubidous et pâte à sel, des locaux sales…

                                «On veut tout nous mettre sur le dos, explique Romain, prof en CE2 à Robespierre, or, la mairie peine déjà à entretenir les écoles. Et les salles de classe qu’elle demande pour les ateliers, c’est nous qui les faisons vivre, on gratte les murs écaillés, on achète des jeux… Le plus grave reste que l’on ne voit pas le plus pour nos élèves.»

                                La ville a reçu le renfort de l’académie pour renouer le dialogue. Trois personnes vont, école par école, tenter de convaincre, l’objectif étant que tout soit aplani à la Toussaint. Pour les maires aux nouveaux rythmes comme pour le ministre Vincent Peillon, il y a urgence à se sortir de ce mauvais pas.

                                #43991
                                vincenzo
                                  @vincenzo

                                  effectivement il est facile de dire que les instits sont butés et qu’ils ne veulent aucun changement… il faudrait voir les conditions dans lesquels ils bossent, et prendre en compte les temps de préparations qui sont bien plus important qu’on imagine et pour ceux là les instits ont parfois besoin d’être en classe…

                                  #43998
                                  Lau
                                  Modérateur
                                    @lau

                                    Salut Morgan2251 :coucou:

                                    je parle au niveau des classes, des salles de motricité, des salles de lecture.. et c’est là aujourd’hui le vrai problème ! Nous tombons sur des professeurs butés, et qui ne veulent aucun changement .. car cela les perturbe…

                                    Non, le problème ne se résume pas une gestion et à une utilisation des salles, ta vision des choses est très simpliste. Le problème est beaucoup plus complexe que cela. Déjà les enfants ont-ils besoin des ces activités supplémentaires après des journées de classe bien chargées ? Le but de la réforme était d’alléger les journées, où est cet allégement ? A travers ces activités, n’est-on pas en train de créer une nouvelle école après l’école mais en moins bien ?

                                    Penser que les enseignants des écoles primaires peuvent libérer facilement les salles de classe après les temps d’enseignement, c’est mal connaître leur métier. Il y a en effet, dans ce métier, autant de temps de préparation, correction, réunion… que de temps de classe.

                                    #44051
                                    Calou71
                                      @guillaume-31

                                      ???????????????????????????????

                                      #44115
                                      latilo
                                        @latilo

                                        Oh merci 🙂

                                        #44161
                                        Calou71
                                          @guillaume-31

                                          morgan2251 a écrit :

                                          ….. La difficulté de cette réforme reste l’entente sur les locaux et l’utilisation de ceux ci au sein d’une même commune, je parle au niveau des classes, des salles de motricité, des salles de lecture.. et c’est là aujourd’hui le vrai problème ! Nous tombons sur des professeurs butés, et qui ne veulent aucun changement .. car cela les perturbe… et là il s ne se demande pas ou vont être les enfants le temps du midi

                                          Est-ce que tu pourrais développer ?

                                          #44162
                                          Calou71
                                            @guillaume-31

                                            latilo a écrit :
                                            Salut !
                                            Je bosse dans une école au Mans et c’était niquel de notre côté. Même si c’est toujours un peu léger niveau personnel… on fait avec… de toute manière… y’a pas vraiment le choix malheureusement…

                                            Nickel peut-être, mais dans les 35 autres écoles primaires de la ville ? dans les 39 maternelles?

                                          20 sujets de 81 à 100 (sur un total de 114)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
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