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  • Ce sujet contient 87 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par moilapa, le il y a 13 années et 2 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 88)
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    Messages
  • #100489
    edophoenix
      @edouard-l-j

      Ben… A priori on m’a répondu à la première partie aussi 😛 😀

      Shaaa a écrit :
      Avant de lire la suite, que représente le loisir des enfants pour vous ? Simplement, hein, en quelques mots.

      Mais en quoi est-ce que ça s’oppose au rôle éducateur de l’animateur ? Et en quoi est-ce que ça empêcherait de réfléchir sur ce qu’on fait ?

      Rapidement en passant. Un nœud est à explorer dans ce rôle éducatif… En premier lieu, depuis quand il a un rôle éducatif ? Comment il se traduit ?

      En deuxième lieu, est-ce que les enfants n’apprennent rien quand l’animateur n’a pas donné d’objectifs à son jeu ou quand ils jouent sans lui ?

      En troisième lieu, si l’animateur est un éducateur, comment peut-on savoir que les enfants ont bien appris quelque chose ? On doit pouvoir évaluer son action et son impact éducatif sur les apprentissages des enfants (si c’est son rôle) ? Comment il fait ? Un contrôle ? (:-D)

      En quatrième, quels valeurs ont les apprentissages réalisés sans animateur et avec lui ? Une différence, certains meilleurs que d’autres ? A-t-on besoin de les diriger ? Si tu préfères, quelles sont les différences entre garderie et accueil de loisirs et en quoi l’un serait plus éducatif que l’autre ?

      Enfin, quel est le rôle du loisir vis-à-vis de l’école et de la famille ?

      “Rapidement en passant ?” Ca fait pas mal de questions, quand même, et j’ai eu l’impression d’avoir répondu à beaucoup dans quelques unes de mes interventions…

      Je reprends donc :

      1) le loisir des enfants :
      Je reprends les mots de la CiT : « un temps suffisant pour faire ce qui leur plaît, ainsi que l’indique exactement l’étymologie du mot “loisirs” » (Conférence internationale du travail, Genève, 1924, d’après wikip.)
      Je pense que les animateurs sont donc là pour permettre aux enfants de faire ce qui leur plaît (ce qui inclus des temps où ils choisissent librement leurs activités, et d’autres où l’animateur leur propose de découvrir de nouvelles (ou de redécouvrir d’anciennes ?) activités que les enfants expérimenteront pour se déterminer, selon qu’ils apprécient ou pas ces activités (re)découvertes.
      En précisant que dans le verbe “proposer”, il n’y a pas de notion d’obligation.)

      2) depuis quand il a un rôle éducatif ? Comment il se traduit ?

      Depuis qu’on nous somme d’établie un projet éducatif en ACM. Je sais ce que vous en pensez, mais ça montre bien que l’on attend de l’animateur qu’il ait un rôle éducatif, quel que soit par ailleurs la valeur réelle et pratique que l’on accorde à ce p.e.

      3) En deuxième lieu, est-ce que les enfants n’apprennent rien quand l’animateur n’a pas donné d’objectifs à son jeu ou quand ils jouent sans lui ?

      Maintenant, je répondrais par la négative ; c’est l’une des raisons pour lesquelles je me suis rangé à l’avis de Moilapa.

      4) En troisième lieu, si l’animateur est un éducateur, comment peut-on savoir que les enfants ont bien appris quelque chose ? On doit pouvoir évaluer son action et son impact éducatif sur les apprentissages des enfants (si c’est son rôle) ? Comment il fait ? Un contrôle ? (:-D)

      D’abord il existe d’autres modes d’évaluation que le contrôle. Je prône l’observation directe. Je ne suis pas pour une évaluation quantitative dans la pratique de l’animation, de toute façon.
      Quand un enfant à appris à jongler, ça se voit, il n’y a pas besoin de contrôle.
      Et puis, je pars (plutôt je partais) du principe qu’on est pas censé leur faire faire un apprentissage scolaire, mais un apprentissage par le plaisir.
      Pour moi, apprendre peut d’ailleurs être un plaisir en soi (même s’il ne ‘est pas toujours !)

      5) En quatrième, quels valeurs ont les apprentissages réalisés sans animateur et avec lui ? Une différence, certains meilleurs que d’autres ? A-t-on besoin de les diriger ? Si tu préfères, quelles sont les différences entre garderie et accueil de loisirs et en quoi l’un serait plus éducatif que l’autre ?

      Ils ont a même valeur, selon moi : Tout apprentissage a une valeur, quel que soit son vecteur, à mon avis.
      L’animateur est simplement à pour faire découvrir aux jeunes des apprentissages qu’ils n’auraient pas forcément connu (ou n’auraient pas osé tenté) s’il n’avait pas été là, c’est tout.
      Et en permettant aux jeunes de découvrir ces apprentissages de manière plaisante, plutôt que toujours sérieuse.
      On n’a pas besoin de les “diriger”, mais on peut les accompagner et les soutenir dans leurs apprentissages, à surmonter leurs difficultés s’ils en ont mais qu’ils veulent néanmoins persévérer (ça arrive !), …

      (je n’ai pas compris la dernière interrogation : en quoi la différence entre garderie et accueil de loisirs est importante dans la question de l’apprentissage ?)
      En tout cas, pour moi, garderie et accueil de loisirs, c’est la même chose : qu’on utilise l’un ou l’autre terme, on devrait y développer des loisirs libres, éducatifs ou non, et non pas se contenter de surveiller les jeunes pendant des temps d’activités imposées.

      #100584
      Shaaa
        @shaaa

        Par contre, une chose que je n’ai pas encore bien comprise c’est en quoi c’est “mal” de rationaliser son activité – même sans parler d’objectifs, mais simplement de réfléchir à ce qu’on fait – (je sais, comme ça, je dois donner l’impression que j’ai la tête dure….)

        A priori, la deuixème partie de ta question sur la réflexion sur ses actions, on y a répondu. Je veux bien répondre à la première si tu réponds à mes questions du post #61.

        Oui, c’est du chantage. 😀

        #100596
        edophoenix
          @edouard-l-j

          Je ne disais pas le contraire, c’était juste une pique 😛

          #100606
          moilapa
            @moilapa

            Autant pour moi… je n’avais pas compris…

            Héhé ! C’est justement pour ces raisons que je me mets à penser comme toi (quoique, pour la sortie, il a fallu préparer matériellement l’expédition en avance un minimum, le bus, les horaires, etc.)

            Non mais !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je n’ai jamais défendu l’idée qu’il ne fallait pas préparer !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Si j’ai une sortie prévue à… bien entendu que je vais envisager qu’il faut penser à… ! De la même façon que je ne dis pas qu’un anim’ ne peut pas arriver à des idées ! (au contraire : tant mieux si jamais un anim a une fulgurence !!!)
            Je peux très bien mettre en place par exemple un grand jeu parce que je sais que cela va faire plaisir aux gamins, que ce grand jeu je l’ai pensé ‘au plus prêt” de ce que je sais de ces gamins.

            C’est pas parce qu’il m’arrive d’arriver sans idée tel jour sur la récré, et d’attendre la confrontation aux enfants, ce que je ressens d’eux ce jour là, que je ne peux arriver aussi tel jour avec une idée d’atelier construction de jouets !!!Par contre, cet atelier n’est qu’une proposition et une simple course poursuite dans la cour de récré pourra me faire bifurquer sur tout autre chose.

            #100609
            Shaaa
              @shaaa

              Par exemple, moilapa défend le jeu pour jouer alors que tu pouvais dire plus avant que ça ne suffisait pas car il faut transmission de “savoirs”.

              Pas d’accrod, Shaaa : dans le cas par exemple que je cite où l’on a créé un jeu au fur et à mesure dans cette récréation, à partir des “lignes blanches”, je “n’amène” rien du tout. Je ne “met” rien dans le jeu que je partage avec les enfants. A part ce que je suis.

              Petit incompréhension, il me semble. En fait, je m’adressais à Ploug en disant qu’elle avait défendu l’idée de jeux qui servaient à l’apprentissage alors que tu l’envisageais que pour lui même. Le jeu se suffisant à lui même et ce que je peux partager

              Mais effectivement, quand je propose un jeu à des enfants, il peut arriver que je propose aussi des règles.
              Ce qui n’est pas toujours le cas : toujours ce post sur les claé : quand j’inprovise ce jeu de vétérinaire, tous ces jeux “instantanés, je n’ai aucune “base” à ce moment : de la même façon que des projets peuvent éventuellement arrivés ensuite, les règles du jeu vont se créer au fur et à mesure : à partir par exemple de ce petit con qui m’a piqué ce jour là ma feuille d’appel…
              – Attrappe-moi-heu-attrape-moi-heu…
              Est-ce que l’enfant avait imaginé à ce moment ce qu’il allait se passer si je l’attrappais ? Bin non : ce n’est que quand c’est arrivé qu’il a donné la feuille à un copain… et ainsi de suite : les camps où s’abriter, pas le droite de…

              C’est là où la finalité du jeu (ou du temps de jeu) n’est pas un apprentissage quelconque mais simplement le fait de vivre un temps de “jouer” avec eux. Ça veut dire qu’on peut très bien proposer des jeux rien que pour jouer et donc “faire jouer”, du moins essayer.

              Or aujourd’hui, faire un jeu pour faire un jeu, c’est plutôt mal vu. 😀

              #100747
              edophoenix
                @edouard-l-j

                moilapa a écrit :
                Alors tant mieux si ça te donne du temps pour par exemple chercher des activités autres que du béret ou du facteur …
                Non pas que je dis que ces vieilles idées ne sont pas intéressantes : ce sont des jeux qui ont fait leurs preuves (ils ont eu largement le temps !)

                Sinon, tout ça : vous l’avez mis en place “avant” : donc, derrière tout ça, vous avez mis de grandes théories, projets, des objectifs ambitieux : ne crois-tu pas qu’une autre équipe d’animateurs en serait facilement arrivée à la même chose sans tous ces “outils” ?
                Et qu’une autre encore aurait pu proposer ça juste en arrivant sur place et en improvisant ?

                Dans cet exemple, où est votre réflexion amont ? (c’est une vraie question et non une provocation)

                Sinon le tableau présenté par Shaaa est bien représentatif (symptomatique) de ce qu’est l’animation sociocul : du vent.

                Héhé ! C’est justement pour ces raisons que je me mets à penser comme toi (quoique, pour la sortie, il a fallu préparer matériellement l’expédition en avance un minimum, le bus, les horaires, etc.)
                Après, c’est psychologique, mais je pense que si je n’ai pas prévu la veille au soir ce que je fais le lendemain, et préparé le listing matériel, je me sens assez perdu ; bref c’est con, mais ça me rassure… Pour l’instant.

                Pour le facteur et le béret, je suis d’accord avec toi… ce sont des classiques pour lesquels il n’y a guère besoin de préparation. Il faut préciser que le béret a été mené haut-la main par la stagiaire de l’équipe.
                Mais effectivement, certaines choses ont été faites en improvisant.

                Allez, une autre anecdote (mais cette fois ça ne parle pas d’objectifs) :
                ce matin, on devait faire plusieurs groupes d’enfants, quatre groupes en fait :
                – un premier qui allait faire du bricolage /peinture en salle (château fort, et autres) ;

                les autres, dans la cour (la même cour moche et goudronnée que la veille) répartis en trois groupes :
                – un groupe tricycles et trottinettes,
                – un groupe échasses (les petites échasses en forme de sabots, avec des ficelles, ‘voyez ?)
                – un groupe avec moi pour des parties de ronde-bruits et de ballons-bruits.

                à un moment, un des garçons de mon groupe voulait rejoindre le groupe tricycles (“j’veux faire du vélo ! j’vux faire du vélo !”) et une des animatrices lui a dit “non, pas maintenant, tu restes avec ton groupe.”
                Et là, j’ai trouvé ça triste, d’entendre ça… Le gamin qui est en vacances et qui entend une animatrice lui faire la discipline pour rester dans un groupe faire un truc qui ne l’intéresse pas, plutôt que le vélo dont il a envie.
                Zut, le môme est en vacances, et on le traite comme s’il était encore à l’école sans le laisser rejoindre l’acti qu’il veut !

                Il faut dire que c’est une des fortes têtes du groupe… Mais en y repensant, ça ne m’étonne plus tellement qu’il cherche à s’affirmer par l’obstination, si on ne le laisse jamais faire ce qu’il désire pendant ses vacances !

                Alors finalement, je l’ai laissé y aller.

                #100760
                moilapa
                  @moilapa

                  Par exemple, moilapa défend le jeu pour jouer alors que tu pouvais dire plus avant que ça ne suffisait pas car il faut transmission de “savoirs”.

                  Pas d’accrod, Shaaa : dans le cas par exemple que je cite où l’on a créé un jeu au fur et à mesure dans cette récréation, à partir des “lignes blanches”, je “n’amène” rien du tout. Je ne “met” rien dans le jeu que je partage avec les enfants. A part ce que je suis.

                  Mais effectivement, quand je propose un jeu à des enfants, il peut arriver que je propose aussi des règles.
                  Ce qui n’est pas toujours le cas : toujours ce post sur les claé : quand j’inprovise ce jeu de vétérinaire, tous ces jeux “instantanés, je n’ai aucune “base” à ce moment : de la même façon que des projets peuvent éventuellement arrivés ensuite, les règles du jeu vont se créer au fur et à mesure : à partir par exemple de ce petit con qui m’a piqué ce jour là ma feuille d’appel…
                  – Attrappe-moi-heu-attrape-moi-heu…
                  Est-ce que l’enfant avait imaginé à ce moment ce qu’il allait se passer si je l’attrappais ? Bin non : ce n’est que quand c’est arrivé qu’il a donné la feuille à un copain… et ainsi de suite : les camps où s’abriter, pas le droite de…

                  Sinon, voilà un lien qui va bien avec l’autre lien de Shaaa (ces tableaux “scientifiques” qui prétendent décortiquer)

                  C’est un lien qui montre ce que sont ces animateurs, notamment ces “animateurs professionnels qui utiliseraient tous ces outils :

                  http://www.lesocial.fr/forums/read.php?f=16&i=19056&t=7143&debut=50

                  Edifiant !!!! On croirait là des écoliers d’une fac qui cherche à tout prix le document de A à Z qui va tout expliquer, qui va dire à leur place, penser à leur place.

                  #100784
                  Cloug
                    @jaillard

                    Hum, pour rejoindre d’exemple d’oedophoenix (je ne suis pas en mesure de pouvoir réagir vis à vis des multiples références que vous m’avez transmis via mail et forum, je n’ai mm pas eu le temps de me pencher dessus…)
                    J’ai pas mal repensé au fil de discussion cette semaine, je suis en train de vivre un camp de ski avec les eedf, une asso qui aime réfléchir sa démarche éducative…blablabla. Sauf que ce camp de ski, c’est un nouveau directeur et de nouveaux respons (on parle pas d’anims chez les éclés pour des milliards de raisons que je ne développerais pas ici mais de responsables) et le temps de prépa a été très limité: 2h30.
                    Bref, du coup, pas de réflexion en amont. Je passe mes journées avec les jeunes qui ne skient pas (un groupe différent par jour -question de budget, hélas- et ceux qui ne veulent pas aller au ski). Bon, je reproduis un peu mes journées de manière identique vu que j’ai des jeunes différents chaque jour mais qu’ils veulent sensiblement la mm chose: se reposer, jouer tranquillement à l’intérieur, aller au village, faire des jeux dans la neige. Ca c’est pour le ”programme type” (fais pas la grimace moilapa, tout va bien 😀 )…
                    mais au final, j’ai passé des journées vraiment excellentes et très différentes selon les groupes!! Même si c’est autour des mêmes activités et pis on s’en fout des objectifs. Bon, je suis très perturbée 😆 parce que je m’ennuie parfois dans mes journées (notamment avec les plus grands —> bon Chloé, on va se balader sans toi, on revient à 11h30) et puis parce que parfois, je suis vachement frustrée de ne pas pouvoir proposer ma manière de fonctionner mais je m’éclate bien…bref, à cogiter.

                    PS: ce n’est pas qq chose de nouveau au sens strict du terme mais c’est la première fois que je le cogite et pour ça merci :cass:

                    #100787
                    moilapa
                      @moilapa

                      Alors tant mieux si ça te donne du temps pour par exemple chercher des activités autres que du béret ou du facteur …
                      Non pas que je dis que ces vieilles vieilles idées ne sont pas intéressantes : ce sont des jeux qui ont fait leurs preuves (ils ont eu largement le temps !)

                      Sinon, tout ça : vous l’avez mis en place “avant” : donc, derrière tout ça, vous avez mis de grandes théories, projets, des objectifs ambitieux : ne crois-tu pas qu’une autre équipe d’animateurs en serait facilement arrivée à la même chose sans tous ces “outils” ?
                      Et qu’une autre encore aurait pu proposer ça juste en arrivant sur place et en improvisant ?

                      Dans cet exemple, où est votre réflexion amont ? (c’est une vraie question et non une provocation)

                      Sinon le tableau présenté par Shaaa est bien représentatif (symptomatique) de ce qu’est l’animation sociocul : du vent.

                      #100799
                      edophoenix
                        @edouard-l-j

                        Oki, oki,
                        Moilapa, j’ai bien sais, cette fois-ci ; j’adhère en fait à ce que tu me présentes. Effectivement, ça me semble meilleur que de coller des objectifs à chaque acti…
                        Bon, en même temps, je ne pense pas que j’oserais me lancer ainsi pour le moment, je ne me sens pas prêt à faire des actis que je n’ai pas préparées à l’avance en cadrant bien les ressources, etc.
                        Mais je pense que j’y viendrais – en tout cas je l’espère – assez vite.

                        Sinon, pour te dire ce qu’on a fait aujourd’hui :
                        le matin, promenade dans un jardin à Blagnac (nord de Toulouse – mais tu connais sûrement !), on s’est séparés en deux groupes (deux anims avec une douzaine d’enfants dans chaque) on a grimpé sur la colline (pour eux, c’était de l’alpinisme !, on les a fait aller à leur rythme) pour mieux voir les canards.
                        Ensuite on a fait un “facteur” dans l’herbe, et on les a laissés cueillir des fleurs (“pour ma mamamn”, “pour mon papa”) tellement ils en avait envie -ce qu’ils avaient d’ailleurs déjà commencé à faire pendant qu’on marchait- et pendant ce temps, l’autre groupe a fait un “béret”.

                        L’après m’, après la sieste on les a laissé sortir sur la cour (une cour de récré goudronnée et très moche..!), un anim” a sorti sa guitare, je suis allé cherché mon jembé et on a fait de la musique. Vu que mon djembé est plutôt plus solide que la guitar, et qu’il en a déjà vu de toutes les couleurs, de toute façon, j’ai laissé les enfants qui le voulaient taper dessus.
                        Et puis certains sont partis faire un foot.
                        Ensuite on les a rassemblé à l’heure d’attendre les parents.
                        Le bricolage a été commencé (on découpait un château fort dans le carton) mais pas terminé.
                        valà, valà.

                        #100823
                        Shaaa
                          @shaaa

                          Pour Cloug, voila où peut mener le projet :
                          http://www.pratiquesdanims.com/articulation%20du%20projet.htm

                          Cet outil, ou méthodologie, un peu bizarre a permis de rationaliser, d’objectiver (selon certains) la relation entre animateurs et enfants en essayant de tout maîtriser, anticiper, prévoir, projeter… contrôler.

                          C’est à différencier de la démarche de se poser des questions sur ce que je fais et pourquoi je le fais. Ça permet de “conscientiser” ses intentions et ce n’est pas plus mal. Et c’est là qu’on est pas tous d’accord.
                          Par exemple, moilapa défend le jeu pour jouer alors que tu pouvais dire plus avant que ça ne suffisait pas car il faut transmission de “savoirs”.

                          Je suis à fond pour les objectifs dans les jeux…parce que sinon, on fait des jeux juste pour faire des jeux. Et on retombe dans ce système de merde où on joue pour jouer mais au final on ne transmet rien aux gamins.

                          Et ce qui m’intéresse, c’est d’où vient cette nécessité de faire apprendre des choses, etc. Voir le post #61

                          Il me semble que pour comprendre la situation de Crevette, il y a un élément essentiel qui est passé (presque) inaperçu :

                          “le français ne dispose pas, à la différence de la langue anglaise, de deux termes pour désigner les jeux qui comportent des règles et ceux qui n’en comportent pas” : le “play” et le “game”) : “… l’absence de règles explicites et reconnues n’implique pas l’absence de toute règle, même si celle-ci échappe à l’observateur et au joueur. “

                          Crevette et les gamins ont bien joué (play), ont-ils pour autant fait un jeu (game) ? Game tel qu’on le conçoit habituellement comme outil avec son lot de règles, etc. Et ouais, on peut jouer sans faire de jeux… et on peut proposer des jeux et ce n’est pas pour autant que les enfants jouent. J. Henriot nous dirait de différencier la situation ludique (ou game) de l’attitude ludique (ou play). Bref.
                          En portugais, ils ont trois mots pour notre seul “jeu”. Étrange, hein. 😀

                          D’ailleurs Shaa s’en cache bien, mais il en connaît un rayon sur les jeux.

                          Je ne dirai rien. 😀 (enfin si, il y a d’excellents articles qui traitent des traditions et cultures enfantines dont les jeux et comptines… presque universels)

                          #100829
                          moilapa
                            @moilapa

                            Bin, c’est ce que j’allais te répondre : Pour moi ce n’était pas un jeu mais plutôt une tentative de communication entre humains.

                            le jeu est un moyen de communication quand il est joué par plus d’une personne !!!

                            C’est la question que je soulève : qu’est-ce qui fait que ces enfants qui pourraient (à priori) avoir tout a gagné à jouer seuls, “s’aglutinent” par petits paquets dans une cour d’école ? Pourquoi se mettre volontairement dans une situation plus difficile ? Plus périlleuse ?
                            Si ce n’est par ce que veut dire de possibles de faire se “rentrer dedans” son univers créatif et d’autres univers créatifs, de démultiplier les possibles…

                            Et ton exemple Crevette est très drôle. Et je le trouve parfaitement bien en place pour dire la bêtise que de vouloir “donner les clefs” de nos objectifs plus ou moins maîtriser à des enfants au moment où ils vont entrer dans cet espace si particulier qu’est le jeu… C’est absurde !!!

                            Par contre, une chose que je n’ai pas encore bien comprise c’est en quoi c’est “mal” de rationaliser son activité
                            Je pense que tu as pas compris ce que je voulais dire…
                            Je ne parle pas de “mal” ou de bien. Je ne dis pas qu’il ne faille pas “se frotter à des “concepts”, à une “intellectualisation” de nos actions, se confronter à la théorie : je dis que c’est une question de “timing” (je ne vais pas redire ce que je “déplie” sur toutes ces lignes)

                            Je n’arrive pas auprès des enfants avec sous mon bras ce que j’ai bien l’intention d’apporter s’agissant de “les socialiser, ces petits cons”. J’arrive avec ce que je suis, dans l’idée de partager un temps, entre personnes, de m’amuser juste… Et j’arrive avec ce que je suis : et dans ce que je suis : il y a toutes ces confrontations : elles interviennent sans aucun doute sur ce que je suis et comment je suis avec les autres, mais elles ne sont ni mon objectif défini, ni ce qui guide consciemment mon rapport aux autres. Et encore moins à partir d’objectifs qui me sont extérieurs (par exemple le projet péda que je n’ai pas compris, aussi intéressant soit-il, sauf qu’il est écrit par un autre, sans les objetcifs-commande du financeur mairie (pour le festival de Rio Loco, la mairie nous a demandé de faire 1000 feuilles en crépon : voilà le matériel … bin non))

                            Je sais pas si j’ai été plus clair…

                            Pourrais-tu nous dire ce que tu fais par exemple avec tes petits aujourd’hui ? En ce moment ? Ca ça pourrait être intéresant ici…

                            #100837
                            Matim
                              @matim

                              crevette76 a écrit :
                              c’est pas volontairement extrème mais anecdotiquement vécu…

                              Je parle du choix de l’exemple, pas du vécu (qui est ce qu’il est).
                              On est bien d’accord que c’est avant tout un jeu qui s’est instauré au feu rouge. Et dans ce cas de figure le jeu est un moyen de communication.

                              **

                              #100843
                              crevette76
                              Administrateur
                                @crevette76

                                c’est pas volontairement extrème mais anecdotiquement vécu…

                                et pour moi on a joué (à “cache-cache voiture”, à “j’suis un espion martien et t’es de la CIA terrienne mais tu me démasquera pas”, à “t’as le regard revolver”, à “…” avec des règles induites, et qui auraient surement évolué si le contexte avait permis que le jeu se prolonge un peu plus dans l’espace temps)

                                Pour la théorisation sur les objectifs, je repasse demain, là il est trop tard pour que je m’exprime clairement 🙂

                                #100849
                                Matim
                                  @matim

                                  Ton exemple, crevette, est volontairement extrême pour ne pas qu’il y ait de place à un avis opposé.
                                  Pour moi ce n’était pas un jeu mais plutôt une tentative de communication entre humains. Tout comme un sourire, un regard.
                                  Et ça ne s’anticipe pas, bien sur.

                                  Je dis communication car il s’agit bien de cela : une communication via le jeu, via le regard, via l’expression.
                                  Tu prenais l’exemple d’animaux , ben on en est pas loin, ce sont le principes de base de la communication. Ce jeu en est juste un moyen d’expression.

                                  Ces situations imprévues font (doivent !) faire partie du lot d’un animateur mais son implication ne peut pas se limiter a ce genre de situation. Il se doit aussi de prendre le temps de réfléchir a ses actions et en cela je comprends edophoenix quand il dit qu’il réfléchit à ce qu’il fait.

                                  Oui, sur la notion de jeu il n’est pas nécessaire de se fixer des objectifs ni de se demander le pourquoi du comment en amont. Par contre, par moment on est bien obligé de parler d’efficience d’une action (lors d’un objectif de production, un spectacle, une action avec contraintes externes).

                                  L’animateur doit pouvoir jongler entre ces deux modes et doit pouvoir les alterner.

                                  Edophoenix, ta démarche est à mon sens intéressante et personnellement je ne suis pas choqué par un animateur qui s’interroge sur sa pratique et sur ce qu’il amène aux enfants.
                                  De là à annoncer tes objectifs avant la séance… on retombe dans un autre extrême cette fois.

                                  Alors entre ces 2 extrêmes (la communication animale et l’interrogation sur l’efficience de ses actions) il y a un juste milieu, un bon dosage. Je crois que l’enfant à besoin des 2 et qu’il ne peut se satisfaire d’un seul mode .

                                  **

                                  #100852
                                  crevette76
                                  Administrateur
                                    @crevette76

                                    j’voudrais bien que edophoenix réponde juste à ma petite question pour voir si j’pige ou pas…
                                    EDIT : APPAREMMENT on a posté synchro, j’vais lire ta réponse 🙂

                                    Sinon, bien entendu le jeu est par définition un truc auquel on choisi de participer sans contrainte, sinon ben on ne joue plus… c’est un peu comme s’amuser : on ne peut pas le faire sur commande (j’me souviens encore d’un anim qui un jour à un gamin de son groupe sur une acti qui devait pour le coup être un peu bidon -ou au moins sa menée- donnait le slogan de l’asso pour lui argumenter “enfin il FAUT que tu t’amuses voyons !” 😮 – je n’avais pas mangé de champignon, j’ai d’autres témoins).

                                    Moi dimanche, j’étais à Paris en voiture (jusque là on s’en fiche hein), et à un feu rouge, je vois deux gamins dans la voiture à ma gauche en tournant la tête…
                                    J’étais un peu crispée (c’est là où “conduite à Paris” à son importance dans mon anecdote) et de les voir ça m’a fait sourire. Du coup ils ont commencé à se planquer… et moi à faire genre je regarde ailleurs et j’me retourne d’un coup, et je lance un regard en coin etc… (ce qui est cool c’est que le feu était assez long).
                                    Bref, on s’est bien marrés…
                                    On n’aurait pas dû ?
                                    J’aurais dû avant de rentrer intuitivement, presque animalement (comme ces mammifères écrabouillés ? :titille:) dans le jeu, réfléchir aux objectifs éventuels en terme de péda et d’éducation pour être sure de pas faire une c**nerie ?
                                    J’aurais dû ouvrir la vitre pour leur dire “attention, ce jeu vise à augmenter votre perception visuelle et votre agilité, vous voulez jouer ou pas ?” ?
                                    J’pose les questions, mais je suppose que personne me dira “oui t’aurais dû” 🙄

                                    (et désolée si c’est décousu, j’avais envie de raconter mon anecdote de cache cache feu rouge)

                                    #100853
                                    edophoenix
                                      @edouard-l-j

                                      Hello,

                                      Depuis le début de la semaine, j’ai pu réfléchir : j’ai commencé à travaillé pendant les vacances d’hiver avec des petits de mater’ (3-6 ans) et bien évidemment, avec eux c’est inutile d’évoquer des objectifs, vu que ça leur passe au-dessus de la tête.
                                      Donc je me contente de leur proposer des jeux, sans parler d’objectifs.

                                      Là-dessus, une nuance quand même, lorsque je disais que je parlais des objectifs aux jeunes, ça ne signifie pas pour autant que je suis un adepte de “l’objectif péda à tout prix”.
                                      Je les utilise, certes, comme des outils mais pas comme une fin en soi. Mon but n’était (n’est) pas de faire de la politique éducative, et je ne suis pas militant.
                                      A présent je commence à être d’accord que ce sont de mauvais outils, peu adaptés (ou en tout cas que je les utilise mal.)

                                      Toujours est-il qu’auparavant, je travaillait habituellement avec un public pré-ado ou dans la tranche 10-13 ans, et eux m’avaient toujours donné l’effet de s’intéresser au fait que tel jeu pouvait développer la réflexion, la stratégie, le jeu d’équipe, …
                                      Je le mentionnais sans y passais trois minutes dessus, je leur disais juste (un exemple précis, crevette) : “je vous propose un jeu qui demande de la vitesse et de l’observation” et hop, je leur expliquais les règles du jeu de barres, et on s’alignait sur le terrain (‘pas que je sois pour les méthodes militaires, mais bon, pour le jeu de barres, il faut s’aligner au début, ça fait partie du jeu, heing 😉 .)

                                      Brief : de toutes façons, je suis en train de changer d’avis, en m’occupant des maters. C’est sûr que là, ça serait saugrenu de leur dire ça, je lance juste “qui veut jouer au chat-ballon-glacé ?” dès qu’ils commencent à se disputer autour du ballon…
                                      Tiens, sinon, demain, ça va être bricolage, j’emmène du carton. Je vous rassure, je ne leur assénerais pas que c’est très bon pour apprendre à découper droit 😉

                                      Donc, plus sérieusement, je vous rejoins, finalement.

                                      N.B.: Winnicott, je suis d’accord, c’est une très bonne source pour moi.
                                      Et c’est vrai que le jeu est une activité libre. Je n’avais simplement pas conscience qui leur dire “Ce jeu permet d’entraîner des réflexes”, ça entravait cette liberté (sur quoi je me rends à vos arguments.)

                                      Par contre, une chose que je n’ai pas encore bien comprise c’est en quoi c’est “mal” de rationaliser son activité – même sans parler d’objectifs, mais simplement de réfléchir à ce qu’on fait – (je sais, comme ça, je dois donner l’impression que j’ai la tête dure….)

                                      #100870
                                      moilapa
                                        @moilapa

                                        Je le crois aussi… mais je ne suis pas partie dans cette direction, parce que je ne sais pas trop où je vais… s’agissant des “jeux et adultes”. Que je maîtrise en rien le sujet.

                                        ”Jouer doit être un acte spontané, et non l’expression d’une soumission et d’un acquiescement”.

                                        Si jamais lecteur de ce post ne retenait qu’une phrase pour envisager ce que peut être un jeu dans cette situation où il propose à un groupe d’enfants, de mon point de vue cela serait celle là (toujours tirée du livre de Winnicott)

                                        De la même façon : je pense que si un joueur a conscience que d’autres le regardent jouer, alors il ne joue pas.

                                        ce qui encore de mon point de vue “élimine” de ce terme “jeu” bien des propositions d’animateurs.

                                        Sur cet enfant seul dans sa chambre (encore !!! D’adord je fais ce que je veux : c’est pas des sms ici : on paie pas à la ligne ou au signe)

                                        Quand un enfant joue seul dans sa chambre, c’est comme si il faisait “ressortir” son monde intérieur dans le monde extérieur : le jeu n’est pas forcément seulement “fantasmagorique” : puisque c’est de la confrontation à la réalité que né le jeu.

                                        Et j’en reviens alors à ce mystère des enfants qui jouent ensemble, dans cet espace de don de soi, d’abandon. Jouer avec quelqu’un, c’est avoir une immense confiance en lui. Comme si on lui abandonnait une partie de soi (cette partie du “monde intérieur” que l’on “sort” de soi : en fait ce jeu n’est ni l’un ni l’autre selon Winnicott)

                                        Tout ça pour dire : cette idée de “projeter” des objectifs dans les jeux d’enfants n’a pas de sens (notamment parce que le jeu se suffit à lui-même) est de mon point de vue une “trahison” de cette immense confiance… de cet abandon.

                                        Donc : pas la peine de “projeter” ces bonus dans les jeux des enfants : ils existent “d’office”. Indépendamment d nous, animateurs.

                                        Pour cette idée des PJC dont quelqu’un parle dessus : ce ne sont pas des jeux !!! Ils ne correspondent pas du tout à ce que j’ai essayé au dessus de définir plus ou moins (et indirectement) comme étant un jeu.

                                        Ces “pjc”, sont l’expression de fantasmes, de pulsions, besoins sadiques, désir d’humilier, de faire mal… tout ce que l’on veut mais pas des jeux ! (autre débat sur le forum)

                                        Et surtout ces objectifs mis dans la situation de jeux à venir (en dehors du fait que pour pouvoir utiliser un outil il faut savoir s’en servir !!!!!!!!!!!!) , ne me semblent pas nécessaires parce qu’un animateur m’amènera jamais autant que ce qu’il est.

                                        #100872
                                        Simon
                                        Administrateur
                                          @simon

                                          Le jeu n’est pas que l’apanage des enfants.

                                          Le jeu est tout aussi essentiel à chacun d’entre nous j’en suis persuadé.

                                          Il permet de se construire fondamentalement, de symboliser ses peurs, ses craintes. On l’a relégué au monde des enfants jugeant cela enfantin. Tellement enfantin qu’effectivement comme tu le soulignes il n’est pas digne étant adulte s’occupant d’enfants de les faire jouer. Puisque l’on attend des enfants qu’ils soient RESPONSABLES, AUTONOMES, MATURES bref ADULTES quoi. Les seuls instants institutionnalisés où l’enfant a loisir à JOUER au sens où tu le définis reste la récréation. Et encore, la récréation perd de cette symbolique. Puisque la cour est aussi touchée par la sécurisation, bitume, plus de billes, plus de cartes, plus de bouts de bois…

                                          Et les AL sont touchés par une pression des parents sur un rendement hypothétique d’activités faites avec résultat : un objet à chaque sortie d’activité. Une pression des élus sur un rendement hypothétique d’objectifs : baisse de la délinquance, citoyenneté, écologistes, etc…. Le jeu devient un moyen : invention des jeux EDUCATIFS, des jeux SPORTIFS, des jeux de REGULATION. Mais plus une fin en soi.

                                          Au delà des jeux spontanés, des jeux dits d’imitation(je joue à la maman, au voleur, au magasin), il y a des jeux à jouer extraordinaires à connaître. Des jeux disparus, des jeux de tradition. Et ça seuls les adultes peuvent le transmettre. Et une fois accaparés, ces jeux se répèteront se rejoueront entre enfants sans besoin d’adulte. A condition évidemment qu’on les laisse seuls…

                                          D’ailleurs Shaa s’en cache bien, mais il en connaît un rayon sur les jeux.

                                          #100873
                                          moilapa
                                            @moilapa

                                            En prenant le problème de la confiance nécessaire pour que le jeu soi, sous un autre angle :

                                            Si le “jeu originel” nait du rapport du bébé à sa mère, dans un “espace” de confiance total, absolu : ne peut-on penser que cette situation est nécessaire à tout jeu ? (ce qui là encore exclus d’office pas mal de choses)

                                            Est-on dans le jeu quand des animateurs n’ont trouvé rien de mieux à faire que de mettre les enfants en concurence durant “un grand jeu” (évidemment je fais référence au post sur les jeux de coopération) via des équipes concurentes, les faire se fritter via des épreuves ? Est-on dans le cadre du jeu ou d’une épreuve imposée ?
                                            Est-ce que dans ce même temps “grand jeu”, effectivement des épreuves peuvent “tenir du jeu et d’autres temps d’autre chose (à définir) ?
                                            Est-ce que le moment où les vaincus regardent les vainqueurs mettre leur médaille autour du cou fait partie d’un jeu ?

                                            Un extrait tiré de ce même livre, qui ne dit pas forcément la même chose que moi, mais qui n’en est pas très éloigné :

                                            ”Des personnes responsables doivent être disponibles quand des enfants jouent. Mais cela ne signifie pas qu’il leur faut entrer dans le jeu des enfants. Quand un organisateur est amené à diriger le jeu, cela implique que les enfants sont incapables de joueur au sens créatif où je l’entends ici”.

                                            (je ne suis pas entièrement d’accord, mais il y a là quand même cette idée que cette situation particulière n’appartient qu’aux enfants, et que l’on n’est que l’invité une fois encore…
                                            Qu’un invité ne peut tout se permettre : mettre les pieds sur la table, imposer les équipes, obliger les enfants à jouer, même si l’équipe d’animation a mis une semaine à préparer le super grand jeu, obliger les enfants à se défier, y compris en séparant les copains (pour équilibrer les équipes !!!) et ainsi jouer à des petits dieux qui feraient s’affronter les amitiés…)

                                            “Ce qui m’importe avant tout, c’est de montrer que jouer, c’est une expérience : toujours une expérience créatrice (…) , une forme fondamentale de la vie”.
                                            Et j’oserais ajouter : qui n’a en rien besoin des objectifs machins du super animateur-penseur du centre de loisirs du coin :

                                            ”Le jeu des enfants contient tout en lui”

                                            De là à penser que le jeu se suffit à lui-même…

                                            Sur cette capacité des enfants à créer du jeu, sur ce foisonnement créatif qu’est une cour d’école :
                                            Qu’est ce qui fait que des “coins de jeux personnels” (comme une bulle personnelle qui se crérait autour du joueur qui joue seul, dans un monde qui n’est ni le “dedans, ni le “dehros”) se rencontrent aussi aisément, s’accordent, pour ne devenir qu’un ?
                                            Parce qu’on pourrait se dire qu’il est bien plus facile de jouer seul : seul au manette de ce monde, des règles, du scénario, avec le droit de transgresser ce règles aussi vite inventées…) On y est omnipotent, Tout Puissant.

                                            Alors pourquoi les enfants vont-ils spontanément vers les autres dans ces espaces où on leur laisse un peu de liberté ? Vers cet enfant inconnu dans la salle d’attente, dans le wagon du train… Qu’est-ce qu’ils y trouvent ?

                                            Voilà de mon point de vue des pistes de réflexion plus intéressantes pour des animateurs que de chercher absolument à faire coller un objectif à une activité, puisqu'”ON nous l’a demandé”…

                                            (j’ai d’ailleurs pas de réponse ici)

                                            Et encore une fois, le résultat de ces réflexions ne va pas déterminer ce que sera ce jeu proposé, ses objectifs : ils vont enrichir l’animateur que je suis, et c’est avec ce que je suis que je vais me présenter aux enfants. Notammant en tant qu’animateur claé dans cette cour d’école qui ne m’appartient pas, où je ne suis que l’invité.

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