vous êtes bidons

  • Ce sujet contient 87 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par moilapa, le il y a 13 années et 2 mois.
20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 88)
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    Messages
  • #101241
    Cloug
      @jaillard

      Shaaa, merci.

      Moilapa,

      Ok, je crois que je commence à saisir ce que tu veux dire, je vais continuer à réfléchir.

      Concernant les objectifs,

      Ce qui nécessite donc une réflexion sur ce que l’on fait, et pourquoi l’on fait

      C’est ça pour moi un objectif…

      Nous travaillons sur du présent, sur une personne présente maintenant, là

      Et ben oui, mais justement. tu prends l’exemple de l’enfant en difficulté. Je ne vais pas lui proposer un jeu qui le met en échec, ou en concurrence avec les autres alors qu’il est déjà dans un schéma de concurrence. Plutôt lui proposer des jeux de coopération, de mise en confiance ou un environnement dans lequel il se sente bien.
      Je ne parle pas de tout suranalyser, de tout scientifiser comme si je voulais prendre un recul de ouf et au final ne rien construire AVEC lui.
      Je ne vais pas réussir à développer clairement ce que je veux dire, c’est déjà assez flou comme ça dans ma tête. Tu vois ce que je veux dire?

      PS: mon exemple reste un exemple qui sert à mon argument, je ne fais pas de généralité sur ce-dit enfant. (je préfère le préciser 😀 )

      #101252
      moilapa
        @moilapa

        D’un côté contre les objectifs de jeu et de l’autre euh…contre les gens qui ne réfléchissent pas leurs activités.

        Cela n’a rien de paradoxale !!!
        Le fait de dire que le jeu n’a absolument pas besoin d’ojectifs, de projets, de sens à donner, de “gain” pour le futur…. est une réflexion !!! Est un processus intellectuel dans ce boulot d’animateur sociocul où une majorité peut penser le contraire (parce qu’on leur a dit de penser le contraire, et qu’encore une fois ils ne sont pas posés la question du bien fondé de ce qu’on leur a présenté comme étant la Vérité)
        C’est un travail de déconditionnement. (et pourtant cette étape du conditionnement est nécessaire dans le métier d’animateur !!!!)

        Se poser la question de l’intérêt des livres… ça c’est un peu gros !!! C’est se poser la question de “doit-on savoir ? Doit-on être curieux ? Doit-on tout au long de sa vie apprendre, se former, avancer…”
        Toutes ces confrontations à des auteurs, à des pensées, c’est ce qui petit à petit dessine (participe à) notre façon de travailler auprès des enfants… et notre façon d’être.
        Si ton problème c’est le prix, les bibliothèques répondront à ce faux argument.

        Je ne vais pas reprendre ce que tu trouveras par toi-même en fouinant sur le jeu libre, sur la finalité d’un jeu…

        Je vais par contre dire ce que j’ai intégré à ce que je fais dans mon métier (et ce que je suis donc), ce qui est à présent ma pensée (à un moment donné) et qui guide mon travail dans ce domaine, ce que j’ai “réinventé” de ces lectures, idées, échanges, pratiques…

        Dans le jeu, et plus particulièrement dans le rapport entre les enfants et l’adulte qui leur propose un jeu, qui joue avec eux, il y a une part d’abandon.
        Une part d’acceptation, de confiance, de renoncement à plein de choses : le regard des autres en tant que norme de ce que l’on peut ou ne pas faire en société, d’accpetation dans un monde “fantasmagorique” où les loups parlent et tiennent sur leur deux pieds…
        De gratuité, de…

        Prétendre donner à ce jeu des objectifs, des projets… je vois ça comme une trahison de cette confioncepremière donnée par l’enfant. Qui lui joue sans arrière pensée. Qui se livre “corps et âme” dans cette action de jouer. Sans calcul.

        On peut avoir pleinement conscience de tout ce qu’un jeu peut apporter à un groupe à un individu, de la richesse de cette situation incroayble… mais cela se suffit à lui-même : le jeu se suffit à lui-même.
        Et ce ne peut être le but !
        Le but d’un jeu, c’est de jouer !!! Point à la ligne (même si ce qui a lieu dans ce fait de jouer est d’une complexité folle)

        Le jeu est aussi vieux que l’humanité. Non : le jeu est plus vieux que l’Humanité, puisque les animaux jouent. Les petis d’animaux plus particulièrement.

        Il n’a pas besoin de l’animateur Bafa du coin pour donner du sens au jeu, pour créer quelque chose entre les joueurs, pour espérer des “retombées” sur ce qui sera…

        Mais c’est avant tout un plaisir immédiat : et qui est sa raison d’être : le plaisir maintenant à être ensemble autour d’une même activité qui donne du plaisir…

        Tous ces projets, ces objectifs (qui n’ont aucune importance pour nous animateurs quand ils nous sont extérieurs, écrits par d’autres) quand nous sommes “dans l’action”.
        On peut y adhérer, parce que ces écrits-clones sont tellement “enfoncement de portes-ouvertes” que tout le monde ne peut qu’être d’accord avec par exemple cette idée d’autonomie(bien que)… on doit surtout créer peu à peu sa propre réflexion, logique dans son travail, cohérence, et vivre le temps présent de l’animation, face à un groupe. Etre animateur, c’est se construire peu à peu, soi, c’est sur soi avant tout que l’on travaille. Ce que l’on est. Et donc ce que l’on donne quand on se retrouve sur le “terrain de rencontres” qu’est l’animation.

        Ce qui importe, ce ne sont pas ces projets, c’est nous et notre rapport à ces enfants. C’est ce temps partagé qu’est une animation, une colo, c’est cette expérience des rapports humains, ces rencontres, ces vécus communs, ce vivre ensemble.
        Ce qui importe (pour nous et les enfants) c’est ce que l’on est ! Et non le projet péda à la con ou autres buts du vendeur de séjours.

        Ce qui nécessite donc une réflexion sur ce que l’on fait, et pourquoi l’on fait. Tendre vers une” intelligence” de ses rapports humains… essayer d’être “meilleur”. Parce que c’est ce que l’on est que l’on apporte aux enfants ! Pas des mots dans des bouts de papier ! C’est ça qui existe dans une colo, un centre de loisirs : ce temps vécu ensemble ! C’est le seul intérêt d’une colo.

        Les jeux donc ont leur propre raison d’être. Ce qu’il y a d’important dans le jeu, c’est le jeu. Ce qu’est un jeu (un jeu libre, faut-il entendre dans ce que je dis)

        Dans cette situation particulière de jeu, dans ce qu’elle amène aux groupes et aux individus, dans l’histoire d’un séjour, dans les rapports entre les personnes, dans cette situation si étrange, si riche, il n’est pas besoin de nous, animateurs. Mais de nous, personne, un parmi les joueurs.

        Un jeu a des “raisonnances”, peut enrichir la vie d’un groupe, créer des amitiés, les consolider, les mettre à l’épreuve, apprendre aux joueurs sur les autres et sur eux…
        On peut savoir savoir tout ça… mais au moment où on joue, on ne fait que jouer : on n’extrapôle pas sur les “bienfaits” ou ce qu’il y a à “tirer” de cette situation de jeux. Ca, c’est aberrant.

        Ce qui importe donc c’est le temps partager, le plus intelligemment possible, respectueux, à l’écoute, serein… Ce que va amener le jeu n’a pas besoin de nos projets, réflexions : c’est le jeu lui-même qui va faire.

        (ça explique par exemple pourquoi pour moi le sport n’est pas un jeu et que dans mes animations il n’y a jamais de sport)

        Le jeu est un acte gratuit dans lequel on s’abandonne, sans arrière -pensées au moment où l’on joue (ce qui ne veut pas dire qu’un joueur n’en ait pas au moment d’accepter l’entrée dans le jeu)
        Sans calcul : bon ! Alors si les enfants jouent à 1, 2, 3 soleil ! ça va développer leur… C’est absurde !!!!
        Alors oui il faut l’avoir su à un moment, avoir réfléchi à tout ça : et ensuite il faut l’oublier.

        Tout ce que l’on apprend finallement à ces enfants (et je ne parle plus juste du jeu) ce ne sont pas les idées du projet péda, du projet du vendeur de séjours, les objetifs Machins… mais ce que l’on est ! En tant que personne et non animateur.
        Ce que l’on apporte aux enfants, c’est cette expérience des rapports aux autres, à l’autre. Ce que l’on a dit ou pas dit, fait ou pas fait… notre réaction quand… C’est tout ça qui importe dans notre métier. Ce “métier d’humains”.

        Si on fait ce métier, c’est parce qu’au départ on a des envies (je fais de l’animation parce que j’aime les enfants) puis ensuite parce que l’on a des valeurs (construites par le dicours d’autres que nous, qui foisonnent, comme dans les projets péda, y’en a tellement que cela ne veut plus rien dire) à défendre, puis enfin parce que l’on a un vécu et des choses à défendre, 2-3 petites idées issues de ce que l’expérience nous a façonné, de ce que toutes ces rencontres nous ont apprises.

        On fait enfin à cette étape de l’animation pour soi, pour ce plaisir de rencontrer, pour les instants présents. Toutes ces belles théories que l’on a rencontrées, on les régurgite plus comme c’est le cas les premières années (et ce passage est nécessaire, cette confrontation aux idées, avant ensuite de se déconditionner soi-même ou avec l’aide d’autres : merci Vass) , elles font alors partie de nous, on a “incorporé” à notre façon de penser celles qui se sont avérées “nôtre”.

        Ce que l’on apporte alors quand on fait de l’animation, ce ne sont pas des “objetifs, des idées…” c’est nous.

        Une de ces idées simples qui font ce que je fais en animation (et qui font ce que je suis) :

        Je ne définie pas l’enfant comme un être en devenir (ce qui a chamboulé entièrement toute l’approche ce que je fais, met en place, met en vie, qui “colore” chacune de mes actions, chaque temps où j’approche un groupe d’enfants…)
        Qui fait que l’on peut toujours proposer un même ateleir “qu’avant”, mais qui fait que tout sera différent.

        On ne doit pas définir les enfants comme des êtres en devenir, nous plus que tout autres “travailleurs de l’enfance”.

        Nous travaillons sur du présent, sur une personne présente maintenant, là (on peut très bien accueillir sur notre centre un enfant déboussolé par une vie “difficile”, on va agir dans une situation où cet enfant est là, avec nos moyens, en gérant le mieux que l’on puisse le temps présent, sa place dans le groupe, dans une structure d’accueil et de loisirs, les autres vis à vis de lui, mais on n’est pas pédo psychiatre, on ne va pas essayer de fantasmer ce que pourrait être si on… on ne va pas soigner. Ou plutôt : on va peut être participer à une guérison, en partie, mais on en a pas absolument pas l’objetif, (on peut l’esprer) on en a pas la capacité : nous voyons l’enfant maintenant, la personne, et non le futur être social.

        Ne pas définir l’enfant comme un être en devenir ne veut pas dire que l’on renonce à avoir des idéaux (politiques…) en tant que travailleur-citoyen.
        En pensant notre métier vis à vis de l’enfant présent, là, maintenant, et non pas dans ce qu’il deviendra peut-être (ce que fait l’école par exemple, au service de la société, des soignants en partie, des entra^neurs sportifs, le prof de piano…), ce n’est pas renconcer à colorer ce que sera la société de demain, ce que seront ces futurs citoyens. C’est penser l’enfant-citoyen maintenant. Quand à ce qu’il adviendra…

        Si effectivement dans la nature les petits d’animaux sont effectivement des créatures en devenir, qui se préparent à devenir “adultes” que l’on prépare à devenir “adultes”, ce n’est pas vrais pour les humains.
        Parce que dans le cas des animaux, le petit qui va grandir sera “adulte” dans la “société” qui est et qui sera, la même, alors que les petits d’humains seront adultes dans une société qui n’existe pas encore, celles qu’ils feront.

        C’est pourquoi il faut penser l’enfant maintenant, individu, citoyen, enfant parmi d’autres.

        #101261
        coco_68
        Modérateur
          @coco_68

          Shaaa a écrit :
          par là – lisibles mais non imprimables

          Chez moi c’est imprimable : ça sort en pdf… même si ça ne t’oblige pas à tout imprimer !
          Seul le lien vers l’ACELF sort en HTML, l’impression est plus ou moins simple selon comment estr configurée ton imprimante, notamment pour les schémas de la fin qui peuvent être un peu “maltraités”.

          #101280
          Shaaa
            @shaaa

            Planet Anim ou la première session de FOAD dans l’animation. :content:

            M. Houssaye a tout prévu : ses premiers ouvrages sont disponibles (par là – lisibles mais non imprimables et ses articles qui résument pas mal de choses aussi :
            Les centres de vacances et de loisirs prisonniers de la forme scolaire dans la revue française de pédagogie
            Les centres de vacances : la fin des finalités
            Tu peux lire aussi Jean-Marie Bataille qui a repris le flambeau : Éducation et colonie, un lien à questionner

            Sinon pour le dire très vite, il existe plusieurs conceptions de l’enfance, du loisir (et donc du loisir des enfants) qui influencent le métier de l’animateur mais aussi le fonctionnement des structures. Il ne s’agit pas de dire qu’il y a des bons ou des mauvais mais bien de comprendre ce qui les différencie.
            Et je ne crois pas que tout le monde ait conscience de pourquoi il agit de telle ou telle façon ni qu’il ait vraiment choisi comment il voulait agir.
            Après, il reste à faire des choix en tant qu’animateur, directeur, organisateur voire politique.

            #101283
            Cloug
              @jaillard

              Je t’avoue que je trouve ça très paradoxal en fait…

              D’un côté contre les objectifs de jeu et de l’autre euh…contre les gens qui ne réfléchissent pas leurs activités.

              C’est juste un outil et il y a peut-être d’autres (que je ne connais pas) mais je le trouve très utile (dsl, je n’étais pas colon dans les 70’s).

              Ok, j’ai du retard très bien (10 ans, je ne sais pas si je ferais de l’animation encore dans 10 ans, on verra bien 😛 ) je vais aller chercher dans les fils de discussion ce qui est dit mais va falloir que tu m’aides un peu à comprendre.

              Merci Shaaaaaaa (je sais combien ya de a à ton pseudo 😆 ) pour le petit historique sur Houssaye. Dans la bibli de mon village pourri, il n’y a probablement pas de bouquins de lui mais je chercherais.
              Par contre, je n’ai pas saisi pourquoi ce que je disais était très significatif des modèles coloniaux (dont je ne pense pas encore avoir compris tout l’implication mais ça viendra), est-ce que tu pourrais m’expliquer stp.

              Ah oui, et puis l’éternelle question sur la lecture et les livres…Je ne sais pas si je suis pour ou contre, j’en avais déjà parlé vite fait sur un fil de discussion mais ça fait cher la culture, et c’est dommage. Et avant toute remarque sur les biblis et tout ça, je ne parle pas que de coût financier. Du coup, je suis plus sur l’auto-formation/ l’inter-formation…

              EDIT: wow, je suis en train de survoler qq réf et recherches (merci shaaa) mais le projet ne veut pas dire tout réguler, soyons clairs là dessus… vive le jeu libre pas de souci non plus. Devons nous toujours aller d’un extrême à l’autre???

              #101287
              moilapa
                @moilapa

                En voilà un point de désaccord fondamental :

                Je suis à fond pour les objectifs dans les jeux…parce que sinon, on fait des jeux juste pour faire des jeux. Et on retombe dans ce système de merde où on joue pour jouer mais au final on ne transmet rien aux gamins.

                et qui me renvoie à ma réflexion d’il y a une dizaine d’années au moins… et des étapes que j’ai franchis pour me débarasser de cette ineptie parmi tant d’autres qui font l’animation sociocul.

                Tu trouveras des échanges sur le forum là-dessus, il y a des auteurs indispensables aussi à lire sur ce sujet quand on prétend proposer des jeux à des enfants. Là, t’as de mon point de vue une grosse longueur de retard sur ce sujet là.

                Et tu apportes toi-même une autre partie de la réponse :
                Une structure, même rigide dans son fonctionnement, c’est avant tout des échanges. Et même si parfois, ça parait bateau ou inintéressant parce que pas réfléchi, c’est aussi un plaisir pour tout le monde.

                Mais déjà Houssaye : tu trouveras ça en bibliothèque, en librairie sur commande… des extraits sans doute sur internet… et il me semble qu’il ait abordé ce sujet lui aussi…

                Je sais pas si tu es directeur mais tu dois galérer pour constituer tes équipes, non?

                Non. Je suis animateur Bafa. Et oui : il m’arrive de galérer avec des équipes. Notamment parce que j’ai pas toujours le temps sur le terrain de former, expliquer, aux anim’, aux directions…
                Comme je galère en ce moment à chercher “l’angle d’attaque” pour mes interventions sur des BPJEPS. Et qui fait qu’au lieu de bosser, je suis là… peut être à chercher ici ce biais par lequel aborder les stagiaires…

                #101289
                Shaaa
                  @shaaa

                  (Ouais, un-e nouveau-elle camarade de discussion. :-D)

                  Pour Houssaye, il est Professeur de Sciences de l’éducation vers Caen, de mémoire. Beaucoup écrit sur la pédagogie, la relation pédagogique et sa modélisation, les valeurs, l’autorité, les différents pédagogues, un peu d’histoire de l’éducation, aussi…
                  Par ailleurs, il a été animateur et directeur de colo dont il a été étudié aussi… l’histoire, les pédagogies, etc.
                  Il suffit de suivre ses bouquins dans l’ordre chronologique :
                  1977 : Un avenir pour les colos ?
                  1989 : Le livre des colos
                  1991 : Aujourd’hui, les centres de vacances
                  1995 : Et pourquoi les colos, elles sont pas comme ça ?
                  2005 : C’est beau comme une colo – la socialisation en centre de vacances.

                  Je passe sur les quelques articles savoureux… Et il expose d’autres fonctionnements basés sur les pédagogies de la décision qui change du sacro-saint modèle colonial.

                  Ce modèle est basé sur un principe simple : le choix. C’est en ça que le fonctionnement change de l’école par exemple. Sinon tout le reste est pareil… Les horaires (sisi), les lieux (les CLSH dans les écoles), des projets pédagogiques et des apprentissages visés, des adultes-pédagogues, etc.
                  Ce qui change, c’est le contenu (et encore…) et le choix que peut faire l’enfant parmi un nombre de propositions limitées.

                  Pour te décrire une journée-type du modèle colonial, ça ressemble à ça :
                  – Temps d’accueil avec différents coins-ateliers-pôles…
                  – Temps de rassemblement… présentation des activités.
                  – Temps d’activités (+ rangement) avec choix !
                  – Temps de toilettes…
                  – Temps de repas
                  – Temps calme/libre, c’est selon
                  – Temps d’activités (+ rangement) avec choix !
                  – Temps de goûter.
                  – Temps de départ ou de douche (à 18h pour michmuch :-D).
                  – Temps de repas.
                  – Temps de veillée.

                  Je te passe les quelques variations ponctuelles, hein, comme le PAM mais un principe reste constant : le groupe fait la même chose au même moment. Il n’y aura pas deux temps de douche !

                  Aujourd’hui, 85% des structures fonctionnent comme ceci (selon la dernière étude). Je peux transposer n’importe quel programme de Bayonne à Strasbourg car j’aurais à une demie-heure prêt le même fonctionnement. C’est rigolo non ?

                  Mais d’où vient ce fonctionnement ? Haha. Peu le savent… Et pourquoi pas fonctionner différemment ? C’est ce que cherche à montrer moilapa.

                  (Bon et ma question sur les jeux n’étaient pas innocentes… :-D)

                  Ce que tu dis là est très significatif de ce modèle colonial.

                  Je suis à fond pour les objectifs dans les jeux…parce que sinon, on fait des jeux juste pour faire des jeux. Et on retombe dans ce système de merde où on joue pour jouer mais au final on ne transmet rien aux gamins.

                  #101294
                  Cloug
                    @jaillard

                    OK…Ça a le mérite de poser pas mal de choses…

                    Je comprends ce que tu veux dire mais c’est vrai que j’ai beaucoup l’habitude de travailler dans des structures où les échanges adultes/enfants sont assez importants… D’où la PAM, quand on la fait pas, et ben ce sont les jeunes qui la font tout seuls ou qui nous la réclament… Une structure, même rigide dans son fonctionnement, c’est avant tout des échanges. Et même si parfois, ça parait bateau ou inintéressant parce que pas réfléchi, c’est aussi un plaisir pour tout le monde. Je ne sais pas si je suis claire dans mon propos. Bien sûr que la Pam, y a des gamins que ça soule et oui, on le fait depuis des années et pédagogiquement/pour le séjour c’est pas forcément indispensable, mais c’est avant tout un plaisir! Ça devient un rituel agréable qui fait qu’on sait qu’on est en camp, ensembles…

                    Ça (tout ce que tu dis/essaye dans ce fil) me fait presque penser à la philosophie de Descartes tout remettre en question pour tout reconstruire. Tu me diras, c’est aussi une base de l’éduc pop.

                    Donc, tu ne critiques pas les journées types en soi mais que les gens ne l’aient pas questionné.

                    Ok, pas de souci.

                    Je sais pas si tu es directeur mais tu dois galérer pour constituer tes équipes, non? 😆

                    Houssaye, je sais pas qui c’est, mais je serais ravie que tu m’éclaires.

                    L’accueil des nouveaux animateurs, une question ma foi très intéressante et je te rejoins là-dessus. Mais du coup, on va commencer à tourner en rond dans la notion de remise en question/acceptation du neuf.

                    Je suis à fond pour les objectifs dans les jeux…parce que sinon, on fait des jeux juste pour faire des jeux. Et on retombe dans ce système de merde où on joue pour jouer mais au final on ne transmet rien aux gamins. Personnellement, je ne comprends toujours pas l’intérêt d’un rallye chocolat ou d’un mariage savoyard (et je reconnais mes propres contradictions: les gamins adorent mais je ne le ferais pas). C’est aussi comme ça (sans objectif) que la remise en question est impossible. Enfin en tout cas, j’ai du mal à savoir si une acti ou un fonctionnement est naze si je ne sais pas ce que je voulais en faire à la base. C’est comme avec les PP ou PE écrits juste pour faire plaisir à la DDJS et en fait, rien n’est mis en place pour satisfaire ces objectifs (on retourne à l’exemple de la colo où le gamin est au coeur de la colo mais en fait non)…Et puis aussi parce que je considère que mon travail d’animation n’est pas de proposer juste des jeux pour jouer mais un espace collectif d’apprentissage (de la vie en collectivité, du vivre ensemble, de tout ce que tu veux, tout dépend de ton projet) par le jeu (d’où les objectifs…pour dire ce mot encore une fois 🙂 )
                    Mais bien sûr, il y a des choses intrinsèques aux jeux, pas de souci: s’amuser, passer un bon moment…pas de problème. Qu’il y a ait des moments de jeux sans objectifs, heureusement ( zut, on a envie d’aller faire un foot et ben allons-y et je m’en fous que je n’ai pas créé mon PA autour de ça)…
                    Je suis quand même vachement étonnée que (au vu des discours que je t’ai vu tenir le long des différents fils) tu dises ne pas avoir d’objectifs derrière tes jeux. Je te crois limite pas en fait :titille:

                    PS: je comprends ta “méthode de débat” dans la provoc. Pas la mienne mais très intéressante. Mais quand on arrive à être tous d’accord dans le fond (volonté de remise en question bidule truc blablabla je vais pas refaire tous les posts), est-ce qu’on va réellement débattre sur les désaccords (choses à remettre en question, pourquoi, de quelle manière…)
                    Je n’ai rien à proposer tu me diras mais j’ai tellement vu des débats s’arrêter dès que les gens avaient trouvé un point d’accord et ne discutaient pas de leurs réels désaccords.

                    PPS: euh et sinon, concernant l’accueil des nouveaux…On ne peut pas tout faire…donc il y a pas aussi l’idée qu’on propose un fonctionnement et que c’est aussi aux nouveaux de prendre du recul par rapport à ça…Enfin, je veux dire ça va dans les deux sens. Personnellement, je suis toujours nulle pour créer à partir de rien et que j’attends toujours de voir comment ça marche pour ensuite le remettre en question. Faut laisser l’espace bien sûr…et…je pourrais continuer longtemps mais ça devient du hors sujet

                    #101300
                    moilapa
                      @moilapa

                      Salut Cloug
                      Et merci pour ton retour…

                      3)” pourquoi faire des choses révolutionnaires si les enfants aiment ce qu’il se passe?
                      4) cette histoire de ”on a toujours fait comme ça donc on change pas” a du bon comme du mauvais.”

                      Il ne s’agit pas de dire ça ! Ce que je relève, ce n’est pas juste la pratique reprise de l’été dernier “qui avait bien marché” sur le centre de loisirs Machin s’agissant de la distribution du goûter dans les groupe des pili-pilis… (en se posant quand même la question du comment et qui estime que les enfants aiment ça)
                      Mais ce qui se fait sur le modèle colonial des colos qu’a relevé Houssaye il y a bien longtemps, des inepties qui existaient déjà quand j’étais colon dans les années 70… et qui persistent. On en a quelques exemples ici.
                      De ce qui parrait tellement indiscutable…
                      Le fait de se questionner sur cette façon de séparer en tranche d’âge : les 6-8, les 8-10… sur le centre de loisirs Machin qui accueille 30 enfants, le fait de prétendre rechercher une prise en main du séjour par les enfants et de ne même pas leur laisser le choix des activités (bon aujourd’hui, vous vous inscrivez en pâte à sel, en foot ou en poule renard vipère : je mets au singulier parce que si vous êtes que 3 on fait quand même : vous voyez : ils sont auteurs de leurs vacances !)
                      Ou d’ignorer cet entre-enfants primordial et bien plus important que ce que peut proposer les anim’… De saccager cette nécessité d’intimité des enfants.

                      Il ne s’agit pas de mettre cette pratique de remise en cause pour tout changer : en gardeant ce réflexe salutaire, de continuer à réfléchir à ce que l’on fait, à sa cohérence à la lumière des idées que l’on prétend défendre (Est-ce qu’obliger tous les enfants à aller faire du ski répond à nos objectifs de prise en compte du choix des enfants auteurs de leurs vacances, de prise en compte de son rytme de vie, de cette idée de démocratie, de dire que l’adulte n’e’st pas tout puissant et que l’enfant ait une voix…) on ne va pas systématiquement éliminer : ce qui tient effectivement la route va perturer, bien évidemment.
                      Le problème : c’est ce système sociocul sclérosé qui fait que la remise en question est impossible. Ce système refermé sur lui-même qu’est l’animation sociocul qui fait qu’il n’y a pas de référence pour étalonner la qualité de ce que l’on fait, la simple cohérence.

                      Un exemple nécessaire qui ne va pas forcément boulverser la vie du groupe et ses habitudes :

                      Sur une ”journée type”, il y a la PAM (petite activité collective du matin, pour démarrer avec le sourire, avant de chacun partir dans les groupes d’activités), puis les activités (et en ce moment, c’est ski, ski, ski, ski).

                      Juste se poser cette question : pourquoi une journée typ ? Est-ce que ce Pam a encore du sens, depuis le temps où on l’a mis en place… quid de l’enfant qui en a rien à foutre… Quid de senfants qui veulent être seuls ?…
                      Cela ne veut pas dire que tout cela va disparaître parce que l’on a réfléchi à sa légitimité !
                      Ca peut même renforcer cette pratique.

                      je pense que c’est pareil pour toi
                      Bin évidemment !!!! J’ai déjà expliqué ça 1000 fois ! Et c’est pas parce que je cherche des idées nouvelles que je vais brûler tout ce que j’ai déjà fait !!! Ce n’est pas parce que je vais construire ces temps commun à partir de ce que disent les enfants que je ne vais pas aussi amener une part de moi dans ses rencontres, ses propositions !!!


                      pourquoi faire des choses révolutionnaires si les enfants aiment ce qu’il se passe?

                      Outre encore qu’il ne s’agit pas de faire la révolution, ce n’est pas un argument : les enfants aiment mac do et je n’ai rien prévu ces prochaines semaines autour de cette idée.

                      les choses ne se modifient pas parce qu’elles font leurs preuves
                      C’est là qu’on a besoin notament de repenser la façon dont on accueil de jeunes animateurs (ou des nouveaux) dans une équipe : ils sont un bien précieux !!! Parce qu’ils n’ont pas vécu justement ce fonctionnement !!! C’est peut être la première richesse de cette gamine toute timide qui nous explique qu’elle a jamais fait d’animation !

                      Les horaires…et ben ils changent pas mais pourquoi ils changeraient?
                      Et là c’est l’exemple même de ce que je démontre.

                      Les enfants prennent leur douche à 18h, tout le monde y est habitué…je ne vois pas forcément où est le souci en fait. En quoi est-ce un frein pour vivre au maximum nos journées?
                      Là, tu retournes la situation !!!! Que Truc prenne sa douche à 18 h, je m’en fous complètement !!! Et qu’il la prenne à midi pas plus !!!! alors que dans un sytème comme le tien, peut être que ça pose problème !!

                      Un autre exemple dans ton post suivant :
                      Pour exemple, nous avons un jeu des animaux. Objectif clair: découvrir les animaux de la montagne.
                      Les jeux doivent-ils avoir un objectif ? Ou peuvent-ils éventuellement avoir un intérêt pour …
                      Et tous les jeux doivent-ils avoir un objectif ? si oui pourquoi ?
                      Voilà une idée qui de mon point de vue est absurde, un onsens : un jeu n’a pas à avoir des objectifs ! Il peut en avoir, de part la richesse même de ce qu’est un jeu, un temps de partage où des gens s’amusent ensemble notamment… Mais quand je propose un jeu aux enfants, c’est dans l’idée de jouer avec eux. Je peux proposer un jeu qui ne va pas offrir par exemple des situations où les gamins sont mis en concurence, mais le but d’un jeu c’est le jeu !!!!
                      Brûlons les rayons “jouets éducatifs” des boutiques !!!!

                      Sinon je suis plutôt d’accord avec ton constat, sur le peu de moyen des anim’.

                      #101323
                      Cloug
                        @jaillard

                        Euh pour les jeux, désolée mais il s’agit d’une bonne quinzaine de jeux, je vais pas tout te décrire…
                        Pour exemple, nous avons un jeu des animaux. Objectif clair: découvrir les animaux de la montagne.
                        Il mélange des jeux de coop, de confrontation, un jeu de piste, l’imaginaire est sympa et tout le matériel est prêt et réutilisable… Les enfants l’aiment bien et se souviennent bien de ce qu’on veut leur transmettre (c’est un jeu de classe découverte donc avec une partie retour en classe derrière)…

                        Quand un jeu est bien, on ne va pas arrêter d’y jouer sous prétexte qu’on ne le remet plus en question. Euh en fait, rien n’empêche qu’on le remette en question si nécessaire mais pour le moment, ça va. En ce qui me concerne bien sûr, d’autres anims pourront le modifier à leur convenance.

                        Euh pour la vie quotidienne 😀
                        Non, je ne rends pas ludique tous ces moments mais quand c’est possible je kiffe! Et puis le concours de mousse, c’est vraiment drôle (enfin, je trouve…).
                        J’estime pour ma part que chaque animateur a sa manière de gérer la vie quotidienne et que ce n’est pas à une structure ou un directeur d’imposer une seule vision des choses. Ce qui n’empêche pas une volonté de coordonner en équipe ou des critiques/conseils à apporter, bien sûr!

                        Voilà!!

                        #101324
                        Shaaa
                          @shaaa

                          Juste une question de précision sur ce passage :

                          Mais parfois, les choses ne se modifient pas parce qu’elles font leurs preuves et que ça ne sert à rien de recommencer. Je travaille dans une structure où ma mission est assez claire: créer des jeux à l’intention du public scolaire dans le cadre de classes découverte à thèmes. Il y a des jeux dans ce centre qui existent depuis 4 ou 5 ans et qui sont excellents. Il n’y a plus rien à faire… D’autres qui ont été créés l’an dernier et que je réorganise, que je modifie, que j’améliore…et d’autres que je crée et d’autres anims passeront derrière moi. Mais quand c’est bien, c’est bien…

                          Quels sont ces jeux et qu’ont-ils de particulier ? C’est toi qui les as créés ? Comment ils se déroulent, ont-ils des objectifs particuliers ?

                          Sinon, autre question de simple curiosité. Vous rendez ludique tous les moments de vie quotidienne (comme le brossage de dent que tu expliques) ?

                          #101328
                          Cloug
                            @jaillard

                            Bonjour,

                            J’ai envie de réagir à plein de choses mais je vais d’abord commencer par répondre à la question.

                            Je travaille avec les Eclaireurs sur un centre et du coup, je fais des colos et des classes découvertes. Ce n’est évidemment pas du tout le même mode de fonctionnement et les mêmes objectifs pédagogiques, je ne prendrais le temps de développer que le camp d’hiver.
                            Je précise qu’il s’agit du camp d’hiver car les éclés développent énormément leurs camps d’été mais c’est également dans le cadre de réunions de groupes avec les jeunes et tout est préparé collectivement (enfants et respons) (mais je n’en ai jamais fait encore donc je ne peux pas en parler).

                            Ok, donc déjà, plusieurs choses sont à préciser: les enfants se connaissent déjà (pas tous mais en grande partie) et connaissent cette asso avec un fonctionnement assez clair. Que je suis d’accord avec, parfois non.

                            Ce camp d’hiver a un objectif très simple: découverte du milieu montagnard…

                            Sur une ”journée type”, il y a la PAM (petite activité collective du matin, pour démarrer avec le sourire, avant de chacun partir dans les groupes d’activités), puis les activités (et en ce moment, c’est ski, ski, ski, ski). Nous avons évidemment toute la partie vie quotidienne avec tous les petits jeux mis en place (je suis une amoureuse inconditionnelle du concours de mousse de dentifrice). Dans les activités, que nous proposons aux enfants qui ne veulent pas skier (avec une obligation de ne pas en faire au moins une journée bicoz budget très serré): rallye photo dans le village, randonnée raquettes, construction d’igloo, jeux dans la neige, jeux sportifs variés (ballon prisonnier allemand, thèque, petits jeux extérieurs…), et une sortie à la ferme pour les plus jeunes…
                            Tous les soirs, un ”conseil” est organisé. C’est un moment informel qui permet la régulation de groupe (gestion de conflits, la logistique…) mais c’est aussi un moment que les jeunes connaissent bien et qu’ils investissent pour faire des blagues, organiser des actis, se réunir tous ensemble…Bref, c’est assez chouette à voir et ça permet de créer un camp à leur image, ce que j’apprécie énormément.
                            Et puis la veillée…En ce qui nous concerne, ce sont des grands classiques: chants au coin du feu (eh oui, dans la neige, c’est ça qui est cool –> techniques de feu surélevés), jeux de sté (time’s up et loup garou parce que les jeunes en veulent et reveulent) et d’autres qu’ils ne connaissent pas, light painting et puis la veillée boum (animée par pitié, ras le bol des boums où les anims mettent juste de la musique), avec mini fureur, concours de choré, variantes de chaise musicale…

                            Bon maintenant, mes questions/réactions/questionnements…

                            Moilapa, je te vois bcp parler d’animation socioculturelle. Je suis assez d’accord avec ce que tu peux dire…Manque de formation, d’interrogations, de remises en question, de nouvelles idées… Plusieurs choses. Je ne suis pas animatrice professionnelle, je suis animatrice BAFA donc animatrice VOLONTAIRE. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas perfectionniste dans ce que je fais ou mes volontés pédas mais…
                            1) je ne suis payée que 30€ par jour et il y a peu de prépa (voire pas) parfois non rémunérées… Je ne peux pas créer en permanence de nouvelles idées ou me casser la tête pour des choses révolutionnaires. Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas là. J’ai bossé dans des centres de loisirs qui prenaient un temps important sur la prépa et qui la rémunéraient…pas de souci, je suis opé. Mais sinon oui, je prends des jeux qui marchent, que je sais qu’ils marchent parce qu’on a tous nos bagages d’anims avec ces jeux/gds jeux/ actis manuelles et vu ton site, je pense que c’est pareil pour toi (ce qui n’est absolument pas un reproche, loin de là, me concernant)
                            2) le budget de la colo… euh…quand je bosse pour une colo qui a un budget de ouf, c’est sûr que tout de suite on peut se permettre d’être plus révolutionnaire dans nos idées (essayez la peinture sur cellophane à l’occasion, c’est vraiment génial!!!)(http://www.cellograff.com/). Par contre, oui l’activité land art (que j’adore soit dit en passant) est vite récupérée en permanence parce qu’on a pas de thunes. Bien sûr que dans le land art, on peut faire des choses géniales mais j’ai mis du temps avant de maitriser mon animation et je comprends que plein de gens n’y arrivent pas (ou alors pour faire l’éternel totem)…Surtout que dans mon département (35) un BAFA est utilisé en moyenne pour 3 étés alors pour arriver à ton degré de perfectionnement d’actis, ça risque d’être dur.
                            3) pourquoi faire des choses révolutionnaires si les enfants aiment ce qu’il se passe?
                            4) cette histoire de ”on a toujours fait comme ça donc on change pas” a du bon comme du mauvais.
                            Quand on arrive à un perfectionnement important des jeux/journées… il faut garder ce qu’il marche. Et remettre en question permanente ce qui ne va pas, continuer à l’améliorer tout ça, je suis d’accord. Mais parfois, les choses ne se modifient pas parce qu’elles font leurs preuves et que ça ne sert à rien de recommencer. Je travaille dans une structure où ma mission est assez claire: créer des jeux à l’intention du public scolaire dans le cadre de classes découverte à thèmes. Il y a des jeux dans ce centre qui existent depuis 4 ou 5 ans et qui sont excellents. Il n’y a plus rien à faire… D’autres qui ont été créés l’an dernier et que je réorganise, que je modifie, que j’améliore…et d’autres que je crée et d’autres anims passeront derrière moi. Mais quand c’est bien, c’est bien…

                            Ah oui, dernière chose… Les horaires…et ben ils changent pas mais pourquoi ils changeraient? Je suis là pour faire de l’animation et les horaires ne sont pas les plus importants en fait… Les enfants prennent leur douche à 18h, tout le monde y est habitué…je ne vois pas forcément où est le souci en fait. En quoi est-ce un frein pour vivre au maximum nos journées?

                            Euh, voilà 🙂

                            #101343
                            moilapa
                              @moilapa

                              Ce qui est stérile ici, c’est ton intervention : “j’interviens pour dire que je n’interviendrais pas !!!!!”

                              C’est très drôle, ça.

                              Quand un sujet ne m’intéresse pas, bin je ne l’ouvre même pas : c’est le cas de plusieurs fils dont le titre ne m’inspire pas, comme par exemple en ce moment (peut être à tort)

                              Je crois plutôt que tu n’es pas en mesure de développer une réflexion sur ce que tu fais. Et surtout de la confronter aux autres, d’être capable de la défendre : cf le post ailleurs où tu fuis quand on te demande de dire ce que tu avances : sur par exemple les animations spécifiques que tu mettrais en place selon que tu as affaire à un “public de banlieu”… Dans ce que tu dis, qu’il y aurait donc des activités que tu ne proposerais qu’à ce “public : ce qui veut dire aussi que ces activités ne seraient pas adaptées à un “autre” public…

                              Evidemment que t’es pas foutu de donner des exemples !!! Qui le pourrait !!!

                              Le problème, c’est que sur internet, les gens sont dans une situation où ils peuvent dire n’importe quelle grosse connerie, et puis se cacher quand on leur demande de développer…

                              Et le problème, spécifique à ce forum, de ce que sont les animateurs-directeurs de l’animation, et de leurs limites.

                              #101353
                              Import
                                @import

                                Oui je ne suis pas intervenu sur le sujet de ce fil car d’une part, je ne travail pas durant CES vacances (je commence un nouveau contrat juste à la rentrée),

                                d’autre part je ne cautionne pas le ton avec lequel ce post a été lancé et ne désire pas (ou plus) entrer dans ce jeu de provocation que je juge plutôt stérile…. voila, c’est mon avis perso qui fait que je n’interviendrais pas ici.

                                #101362
                                crevette76
                                Administrateur
                                  @crevette76

                                  peut-être… mais jeje, joue le jeu de ce fil : t’as pas parlé de ce que tu mets en place toi pour ces vacances ? :titille:

                                  et moi je file parce que demain c’est bagnoles en effectif riquiqui, test de light painting et pis p’t’être impro pas prévue si enfin il arrête de faire un temps de pipiroom…

                                  #101363
                                  Import
                                    @import

                                    Il n’est pas encore ancré dans des habitudes (bonnes ou mauvaises) dont il ne voudra pas se défaire

                                    C’est pas faux mais une fois la première expérience passé et pour un peu qu’il reste quelques temps sur la même structure le fameux “on a toujours fait comme ça” deviendra la norme.

                                    Pour exemple, je travaillais avant dans un centre social. Une animatrice stagiaire tout juste formée à fait une période de vacances avec nous puis la direction à changé et une nouvelle dynamique de remise en question de nos pratique s’est mise en place avec par exemple, le fait qu’on obligeait plus les enfants à se mettre 2 par 2 pour aller au restaurant, et bien nous avons eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre l’intérêt par rapport à nos objectifs péda….

                                    Ce que je veux dire c’est que souvent, une fois la première expérience passée, cette expérience fait force de loi divine chez certains…

                                    #101381
                                    crevette76
                                    Administrateur
                                      @crevette76

                                      jeje38 a écrit :

                                      je note souvent que les animateurs tout juste formé son moins enthousiasme à changer les pratiques, à tout changer.

                                      Je dirais que c’est normal, tout le monde à besoin de se sentir stable et rassuré surtout quand on sort de formation. Le fait d’avoir un rituel sur une structure rassure les animateur plus jeune et qui n’ont pas forcément l’habitude du travail en équipe.

                                      Pas forcément d’accord un anim “tout juste formé” est souvent encore relativement ouvert à des choses, et parfois bien moins difficile à convaincre que faire “autrement” peut avoir du bon.
                                      Il n’est pas encore ancré dans des habitudes (bonnes ou mauvaises) dont il ne voudra pas se défaire “parce qu’on a toujours fait comme ça” (l’argument le plus bidon du monde), et accessoirement il est souvent par sa “jeunesse” plus apte à se remettre en question.

                                      Quand j’ai eu des anims “aguerris” et habitués à des trucs que je ne cautionnais/tolerais pas forcément, ça a été un vrai boulot que de leur faire admettre qu’on pouvait laisser plus de marge de manoeuvre à l’enfant puisque c’est ses vacances (même PP, fonctionnement et outils clé en main et argumentés à la clé hein)

                                      Sinon moi en ce moment club enfants de VV, c’est ma “récréation” avant un autre épisode.
                                      Le contexte n’est pas total comme mon idéal me le soufflerait, mais il en sort des trucs sympas comme :

                                      – la fin de balade l’autre jour avec la plage à marée basse (sans calculer en plus) avec une groupe de nénettes qui avaient fait une récolte de batons sur le chemin et qu’avaient pas peur d’avoir le bas du pantalon mouillé
                                      ça s’est fini en bas de pantalon mouillé, en cheveux désordonnés, en joues rouges et en noms immenses sur la plage… pis on avait un énorme puissance 4 qu’on a même oublié d’y jouer en fin de compte

                                      – l’après midi “rien” où je suis sortie du village faire quelques achats et où en revenant un des gamins m’a interpelée avec un énorme sourire : “Hééééééééé Séverine !!! On fait un cache-cace géant !!!” > tous les mômes sur tout le village… et sans que ce soit moi ou un autre adulte qui ai impulsé le jeu. Ils se sont éclatés toute l’après midi.
                                      Trop bon ça !

                                      – la chasse au trésor en mode “effectif réduit” où les grands “s’incrustent” “pour aider” pis en fin de compte sont pas forcément plus “logiques” et que c’est tous ensemble qu’ils arrivent à déduire tous les éléments…

                                      – ah et le gateau avec la p’tiote du groupe qui goute TOUS les ingrédients…

                                      – les mamans qui viennent à la veillée “hisotires” mais qui n’osent pas faire de bruit pour pas déranger les mômes et qui en fait ont les mêmes yeux une fois dans le conte, pis celle qui ne vient pas “pour laisser ma fille tranquille profiter sans que je sois sur son dos”

                                      #101387
                                      nico
                                        @younky

                                        Salut Moilapa

                                        A gérer “les deux” quoi ? Si il y a un anim” à “disposition” dans la cour, qui permet cet entre-enfants, il suffit juste que l’enfant sorte de la salle et rejoigne la cour, non ? Ou aille voir dans un autre groupe ce qui est proposé à l’échange… Ou alors je n’ai pas compris votre fonctionnement…

                                        Peut être que gérer n’était pas le bon terme…
                                        J’explique, une acti se fait dans la même salle où se trouve les différents coins tandis que l’autre acti se fait dans une salle adjacente. Mon binôme des mercredis reste la plupart du temps dans la “salle principale” et si des enfants jouent autour d’elle elle n’arrive pas a le concevoir, a le “gérer “(pleurs, bobo ect)

                                        Sinon aujourd’hui j’ai mis en place mon troisième grand jeu “collectif” et j’avoue que le collectif c’est vraiment top !!!!! (voir un post de Moilapa a ce sujet…) Ça crée une ambiance différente, une entraide et une envie que l’autre réussisse… Bref c’était énorme!!!

                                        Il me semble que le titre de la file à éviter les posts couillons… Au regard du titre, seules les personnes avec un peu de sureté dans leur idées et façons de faire se permettent de mettre un message.

                                        Je suis plutôt d’accord certains anim n’oserons surement poster de peur de se faire “clasher” … dommage on aurait pu avoir une idée de ce qui se passe dans les autres centre. Lors de ma formation BAFA j’étais avec une anime qui dans son centre tous les enfants avaient un étiquette avec leur nom et leur age. Les parents ne côtoyaient que les anims qui fessaient les navettes entre le hall et les salles d’acti…

                                        #101389
                                        Fabien
                                          @dillu

                                          MDR !!! j’imagine les anims qui te tendent un piège pour t’enfermer dans la réserve ou t’attachent quelque part dans les bois en attendant que la journée soit fini puis se frottent les mains et dire entre eux : “non mais il est pas bien celui là….” “ça lui apprendra” MDR

                                          Mais c’est exactement comme cela que je l’ai pris. “oulala on va arrêté cet espèce de fou furieux”!!!!!! Bon maintenant j’en rigole mais j’en mené pas large sur le terrain!

                                          #101390
                                          Import
                                            @import

                                            Les animateurs en paniquent ont demandé au directeur de me dire de ne pas faire ce jeux.

                                            MDR !!! j’imagine les anims qui te tendent un piège pour t’enfermer dans la réserve ou t’attachent quelque part dans les bois en attendant que la journée soit fini puis se frottent les mains et dire entre eux : “non mais il est pas bien celui là….” “ça lui apprendra” MDR

                                            je note souvent que les animateurs tout juste formé son moins enthousiasme à changer les pratiques, à tout changer.

                                            Je dirais que c’est normal, tout le monde à besoin de se sentir stable et rassuré surtout quand on sort de formation. Le fait d’avoir un rituel sur une structure rassure les animateur plus jeune et qui n’ont pas forcément l’habitude du travail en équipe.

                                            Dans mon accueil actuel, on a mis du temps à appliquer notre projet. On le modifie, on l’affine. Bien sûr on innove pas, on cherche ce qui correspond le plus à notre vision (de l’équipe) ainsi qu’au projet pédagogique.

                                            De toute manière il n’y a pas de recette miracle, il faut essayer, expériementé, évaluer, essayer encore, essayer autre chose. Il n’y aura jamais de méthode parfaite mais petit à petit chaque équipe, part ses expériences, sont raisonnement, fini par y arriver… L’ssentiel je pense est de na pas se reposer sur un fonctionnement ou une manière de faire unique mais d’assayer d’apporter des choses nouvelles à chaque fois.

                                          20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 88)
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