y’a-t-il un avenir pour l’éducatif dans l’animation municipale jeunesse

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Auteur
    Messages
  • #190548
    pitiv
      @pitiv

      Tout d’abord merci d’alimenter le débat!!!

      Je commencerai par répondre à Bérurier ( noir???lol)
      Merci pour la qualité de ta réponse.
      0- Je ne généralise pas et le but de ce post était de connaitre d’autre expériences…
      1- Les derives de nos élus politiques s’appliquent effectivement aux élus associatifs. D’autant plus que l’association a plus la dimension d’entreprise que d’aventures humaines…
      2-J’ai personnellement repéré que les choses ne se passait pas de la même manière dans une petite commune de 5000h, une com/com de 20000 et une agglo de 250000hab. C’est tout d’abord une question de proximité avec l’équipe municipale, et une question de parcours de formation de cette dernière.
      Je suis assez d’accord avec ton ” ‘il y a des opérations beaucoup plus simples et moins risquées qu’une politique enfance-jeunesse pour arriver à ces fins”. c’est vrai mais ça les empêche pas quand même de le faire.
      3- d’ac
      4- merci de ces précisions oh combien précieuses… L’argent (ou le financement) oriente l’action. Fini le temps où il n’était qu’un “moyen”. Bien sur on va me dire que sans lui rien n’est possible dans ce monde ou rien n’est gratuit…Ok mais le risque c’est de vouloir en faire autant avec moins de moyens…au détriment du qualitatif… on verra.
      5- Peux-tu nous exposer les motivations qui t’ont fait passer du municipal à l’associatif?
      qui a dit que j’avais peur de changer de boulot. Est-ce que ça changerait le fond du problème?
      Quand je parle de réduction de l’espace de critique, c’est que j’entends beaucoup dire “bah si t’es pas d’accord t’es pas obligé de rester”. Ok dont acte. Mais alors on est déja un système de pensée unique, si y’a plus besoin de critique pour enrichir le débat, plus besoin d’oppostion. pourquoi ne pas avoir qu’un seul parti à l’assemblée nationale. Non mais les mecs, vous irez où quand vous ne serez plus d’accord avec personne.
      Comment vous défendez la “différence” sur vos projets péda, sur vos actions et séjours. Je suis sur qu’en tant qu’animateur vous avez même un discours sur la richesse d’un groupe au travers des différences des individus.
      et là on me dit, t’es pas content va voir ailleurs.
      C’est quoi pour vous au juste “résister”, défendre des valeurs. Le militantisme a donc quitter les rangs?!!!
      Comment des animateurs, qui sont à mon sens des leviers de transformations sociales puisqu’ils inscrivent leur actions dans le champs éducatif, peuvent se dire que si ça nous convient pas on a toute liberté de s’en aller. Allons voyons c’est pas sérieux….

      Qu’en a Korrigan
      je suis heureux de voir que cela se passe bien pour toi. Je vois aussi qu’il n’y a pas que mes élus qui ont le gout pour la communication. Ce serait marrant de voir s’il sont du même parti.
      Merci aussi pour ton encouragement à ne pas lacher l’affaire!! C’est vrai qu’en 7 années de fpt, j’ai pris pleinement conscience de l’adage qui dit ” Y’a que ceux qui font rien qui ne se trompe pas!!!” et que ça à force ça errode toutes les motivations. attention à ne pas se laisser aller…

      donc fridjyp, je ne le prends pas pour une attaque en règle du service public. Je le soutiendrai mordicus jusqu’au bout!!!
      Mais il existe réellement dans mon service des personnes qui foutent rien. Mais il serait bon de se demander comment elle en sont arrivés là. Parceque moi toutes les nouvelles têtes que j’ai vu arriver avaient une sacré motivation, et qu’après s’être confronté aux lourdeurs (si c’est vrai il en existe!) administratives et aux aléas du travail avec des élus, il ont souvent perdu des batailles et avec, l’envie de faire.

      quand au prochain président mon cher les jeux ne sont pas encore fait… enfin du moins j’ose à le croire…

      Allez bon courage à tous et à bientôt pour continuer le débat!!!

      Il n’y a pas une vérité mais des vérités!!

      #190550
      korrigan
        @korrigan

        Je m’explique quand j’ai utilisé le mot FONCTIONNAIRE, je pensais à celui des histoires. Mais cela dit il existe. Je le sais, je “bosse” avec certains d’entre eux. A coté de ceux là, il y en a qui on vraiment le sens du service public et qui font un maximum pour y répondre.

        Désolé, si j’ai froissé certains.

        😀

        #190760
        Simon
        Administrateur
          @simon

          Un peu insultant ta dernière phrase enver les corps des fonctionnaires. Un discours qui légitime donc la suspicion sur les agents de l’état et des collectivités territoriales. Cela m’étonne de la part d’animateurs de rentrer si aisément de rentrer dans une logique de défiance.
          Je ne vois pas pourquoi on devrait forcément suivre l’idée commune, que dis je le fantasme selon lequel il paraitrait que les fonctionnaires font rien. Mais c’est connu il faut toujours une tête de turc pour taper dessus.
          Bref, trop facile de rentrer dans ce jeu. Ca aurait été plus courageux justement de valoriser le travail.
          En fait c’est comme les épidémies, une brebie galeuse et on abat le troupeau… Rassurez-vous le prochain président de la république a promis d’en supprimer au moins la moitié. Ah le progrès..

          #190761
          korrigan
            @korrigan

            Je travaille pour une commune de 5000 habitants donc dans la FPT et je trouve que du point de vue réactivité, nous ne sommes pas trop mal.
            C’est vrai que parfois on nous demande de faire des coups médiatiques. On les organise, les élus sont pris en photos, ils sont contents, de mon côté, je fais de l’éducatifs comme je l’entends. Du coup, tout le monde est heureux.
            Quand à la mobilité, je suis tout à fait d’accord avec bérurier. Il ne faut surtout hésiter à bouger ou faire bouger. Ne devient surtout pas un FONCTIONNAIRE qui est là juste pour la paie et la tranquillité.
            :cass:

            #190975
            berurier
              @berurier

              Je comprend ton découragement si ce que tu décris est ton quotidien professionnel, mais je trouve gênant qu’on généralise et qu’on considère le mode de gestion municipal comme forcément lourd et archaïque.
              1-on peut retrouver les problèmes que tu décris dans certaines structures associatives
              2-les services municipaux qui reposent sur un projet éducatif cohérent, ça existe aussi et bon nombre de communes et de communautés de communes ont mené un travail énorme dans ce sens. Tu parles beaucoup de faire valoir politique et de communication à des fins électorales : je ne dis pas que ça n’existe pas, mais je te répondrais qu’il y a des opérations beaucoup plus simples et moins risquées qu’une politique enfance-jeunesse pour arriver à ces fins
              3-avec la mise en place des projets éducatifs locaux, le développement des structures et services municipaux est dans l’ordre des choses. Personnellement, je trouve réjouissant que les politiques considèrent ces activités comme devant être un service public ; alors, soyons cohérents, le mode de gestion municipal est alors le plus approprié
              4-tu déplores que les évaluations portent sur la fréquentation et pas sur le qualitatif et je partage ton point de vue! Je voudrais juste signaler qu’actuellement, les principaux financeurs des collectivités ont tendance à conforter cette position. C’est notamment le cas de la CNAF, avec le fameux contrat enfance jeunesse, qui remplace les contrats enfance et temps libres : tout nouveau financement devra dorénavant être justifié par une augmentation de la fréquentation.
              Je laisse un lien pour étayer mes propos :
              http://aisurnet.com/PCNAF/
              Je pourrais te citer des collectivités qui ont investi énormément dans l’éducatif et qui vont devoir faire face à des baisses de financement énormes dans les années à venir ; à leur charge de compenser : augmentation des impôts? des tarifs? ou… revue à la baisse des activités?
              Pour terminer, je ne vois pas en quoi il y a lieu d’avoir peur du principe de changer de boulot quand on en est pas content (à titre personnel, d’ailleurs, j’ai quitté récemment un service municipal pour une structure associative pour cette raison), je ne vois pas en quoi ça réduit “l’espace à la critique”, ni le rapport avec le clientélisme…

              #191135
              pitiv
                @pitiv

                Pour commencer, je commencerais pas répondre à ton PS.
                Oui je sais qu’il est un discours dominant qui tend à dire “si t’es pas content, tu t’en vas”…
                Ils en est même qui disent “La france aimes là ou quittes là!!!!”. Ca doit pouvoir sq’appliquer à la FPT.

                Moi ça me fait peur, j’en conclu qu’il n’existe plus d’espace pour la critique. Que l’on tombe rapidement dans un clientélisme qui va à mon sens à contre courant de l’idée d’égalité défendu par notre république et relayé par le service public.

                Ce que j’essayais modestement d’exprimer :

                – L’évolution de notre métier et la perte du sens dans celui-ci.

                – L’instrumentalisation d’un tranche de la population, en l’occurence la jeunesse, à des fins de carrièrisme politique.

                – L’idée que pouvoir défendre des idées,et obtenir l’attention de la hierarchie politique, dans ma collectivité, il vaut mieux être chef de service. Si t’es trop petit tu te tait et t’executes!!!

                – Le fait que toujours dans ma collectivité, les politiques sont arrivés avec des commandes très précises en terme d’action. Des actions qui, pour ceux qui suivent ce métier, avait eu cours 10 ou 15 ans en arrière dans des fgrandes et dont on revenait. Ils ont provoqué une levée de bouclier de la part des animateurs pro ayant un peu d’expérience et de formation. Au lieu de les écouter, ils ont été mis au placard et une volée de jeunes de quartier, pour la plupart sans expérience, ont été embauchés.
                Ce qui n’est pas un mal en soi, mais là où cela se gatte c’est que rien n’a été mis en place pour leur formation et à la finale ils ont été instrumentalisé aussi….

                Je ne post non pas pour défendre des mes intérêts personnel mais pour essayer de voir si ces phénomènes se généralisent et s’il ne faut pas se bouger et tirer la sonnette d’alarme…

                Bon courage à tous!!!!

                #191303
                Import
                  @import

                  Deux collectivités :

                  la première (une petite collectivité) qui, sous l’impulsion de professionnels volontaires (je me lance un peu de fleurs !), a évolué énormément et qui est aujourd’hui particulièrement réactive avec des élus qui délèguent (parfois un peu trop) et qui font confiance.

                  la seconde (un peu plus grosse) dans laquelle je viens d’arriver… je me retrouve 6 ans en arrière avec un fonctionnement lourd et inadapté au travail social et à l’aniamtion. Mais je viens d’arriver, et je considère celà comme un défi ; le défi de changer les choses, le défi de faire bouger les élus…

                  L’avenir me dira si j’ai raison d’avoir encore confiance !

                  PS : si ta collectivité est un mamouth et que tu te bas mais que les choses n’avances pas, changes-en si tu es titulaire de la FPT !

                  #7253
                  pitiv
                    @pitiv
                    #191311
                    pitiv
                      @pitiv

                      Salut à tous!!!
                      J’ai commencé l’animation en 93.
                      j’ai passé 6 ans à faire tous les petits plans de l’animation, du centre de loisirs en passant par toutes les tranches d’ages, des colos ados et pré-ado jusqu’au classe découverte. J’ai découvert les organismes de formation, enfin surtout un, et ai encadré plusieurs stages BAFA.
                      Puis vint le temps des emploi jeunes et je décrochait mon premier poste d’animateur professionnel dans une association. Après un an et demi dans cette dernière, j’eut l’opportunité d’intégrer la fonction publique territorial par le bas de l’échelle en qualité d’agent d’animation employé par un service jeunesse.
                      Je me suis donc retrouvé dans une structure en milieu dit “sensible”.
                      J’était heureux alors.
                      J’avais atteint un objectif personnel.
                      Je faisais de l’animation pour défendre des valeurs,
                      je trouvais que quitte à agir autant le faire là où il y en a le plus besoin, et je trouvais qu’au travers cet intégration dans la FPT c’était une sorte de reconnaissance institutionnel du métier d’animateur.
                      Et puis forcément cela c’est vite gâtée…
                      Je ne connaissaint alors rien de la sociologie des organisations humaines, depuis j’ai beaucoup appris.
                      J’avais toujours intégrer de petites équipes n’excèdant qu’exceptionnellemnt la douzaine de personne le plus souvent embauchées pour une période très ponctuelle, et là je tombe dans un service comptant près d’un cinquantaine d’anim “fonctionnaire” plus les administratifs…
                      Le choc fût terrible. On ne parlait pas, et c’est encore le cas, le même langage!!!

                      Ma première surprise fut sur l’organisation.
                      Nous n’étions et ne sommes toujours pas décalré Jeunesse et Sport. C’est à dire que toutes les bases que j’avais intégrer et relayés sur les formations bafa n’avaient pas cours dans ce service. J’ai flairé l’incompétence de notre hierachie!!!
                      Quand on m’a expliqué que pouvoir sortir de la commune il fallait un ordre de mission et qu’il fallait deux semaines pour l’obtenir, j’ai compris que cela allait être dur!! Que mon travail avec les jeunes qui se devait d’être dynamique et réactif allait être, comme dans la pire caricature, trés alourdit par les règles de fonctionnement de l’administration.
                      Je vous fait grâce des règles comptables qui nous imposent pour toutes dépenses de faire au moins trois demandes de devis….

                      Ma seconde et ma plus grande c’est que les seuls bilans demandées portent sur les effectifs touchés mais jamais sur le qualitatifs!!!

                      J’ai commencé à comprendre que je n’était acteur que d’une gigantesque campagne de communication politique en direction de la jeunesse.
                      On me demandait de “faire des coups” pour pouvoir convier l’élu à la jeunesse et la presse et obtenir de beaux articles. Coup double, une mairie qui rends visible son action, enfin la partie immergé de l’iceberg bien sur, et une élue qui gonfle son cv en vue de ses ambitions politiques.

                      je pensais avoir pris la voie du social pour échapper à la loi du marché, mais elle me rattrappe quand l’élu prend son électeur pour un client…..

                      J’arrêtes là…pour l’instant parce que j’aimerai connaître votre propre expérience..
                      a bientôt

                    9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
                    • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                    0
                    0
                    color
                    https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                    https://archive.planetanim.fr/
                    #febf42
                    style1
                    paged
                    Chargement en cours
                    #
                    on
                    none
                    loading
                    #
                    Trier la galerie
                    https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                    on
                    yes
                    yes
                    off
                    off
                    off