La vie au front d’un formateur BAFA débutant

26/11/2015

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Témoignages

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Sommaire

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I    Fragilité et subtilité des relations humaines

1/ La sur-politesse
2/ Bisounours or not bisounours ?
3/ Debriefing ou agression légalisée ?
4/ Existe-t-il une « novlangue » Educ Pop ?
5/ Des formateurs aux motivations très diverses

II    Adaptations ou entorses à la déontologie affichée ?

1/ Quel suivi des stagiaires ?
2/ Quel accompagnement des formateurs ?
3/ A propos de la « non mixité » des chambres
4/ Au sujet de « l’égalité » entre stagiaires et formateurs
5/ Concernant le planning « répondant aux attentes des stagiaires »

III    Trucs et astuces

1/ L’aide auditive des « 5D »
2/ L’aide visuelle du sapin
3/ Les papotages
4/ Le repos
5/ Le 5ème

Conclusion

Lien vers le fil de discussion en forum

 


 

I    Fragilité et subtilité des relations humaines

 

1/ La sur-politesse 

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Les relations entre stagiaires, stagiaires et formateurs … en formation BAFA, sont souvent polies, très polies. Trop polies ? Cela est dû, entre autre, au contexte d’évaluation de la formation : chaque stagiaire est évalué à tout moment sur ses savoirs théoriques, savoir-faire et savoir-être.

Ah ça ! Je ne rencontre jamais dans la vraie vie une équipe plus propre ou plus avenante (lavage de mains systématiques avant les repas, passage à la douche impeccable, toujours des volontaires pour rendre service ou remplir ses tâches ménagères  …). C’est beau un BAFA !

 

2/ Bisounours or not bisounours

Globalement, le monde de la formation n’est, hélas, pas un monde de bisounours, de candides vivant sans cesse dans la joie et la communion.

Comme pour tout, certains sont plus doués que d’autres dans le domaine de l’« intelligence relationnelle ». Mon premier stage s’est effectué avec un directeur qui me ressemble un peu (humour, façon de travailler,…), ce qui est important pour moi car je sais que je peux manquer de souplesse.

Il faut en effet savoir faire l’équilibriste entre :

  • d’une part, respecter l’autre, y compris dans ses faiblesses … (il va de soi que ce dernier point me concerne aussi   ☹ ). Ne pas prendre ombrage en cas de différence de fonctionnement ou d’approche d’un problème.
  • et d’autre part, ne pas se laisser marcher sur les pieds par ceux qui pourraient vous froisser plus ou moins volontairement (formateurs comme stagiaires d’ailleurs).

 

Oscar Wilde

Ce travail d’équilibriste est, bien sûr, important en toute compagnie. Mais j’appelle un stage BAFA, comme la direction d’un centre de vacances,  un « accélérateur de vie ». C’est à dire un espace-temps où nos expériences s’acquièrent de façon plus forte et rapide que d’habitude. Les relations humaines y sont donc elles aussi vives, tant dans un sens positif que, éventuellement, plus tendu.

Je n’ai pas encore atteint le stade que semble avoir certains formateurs, que j’envie d’ailleurs, de grande décontraction et joie de vivre. Je ne souhaite pas rejoindre par contre le stade de l’humour à outrance, comme : "en forme ce matin connard ?", "oh oh oh, il m’a traité de connard, trop fort !". L’acceptation de la provocation blagueuse de l’autre est alors le summum de l’intégration.

Cependant, il y existe aussi de vrais moments de consensus, d’union. Les moments d’adieu sont par exemple toujours restés émouvants. Ils sont intenses et sincères car ils prennent place à la fin  -par définition- d’une semaine d’épreuves diverses et fortes, ayant peu à envier à Koh-Lanta, et unissant les stagiaires-aventuriers dans un vécu commun, une expérience souvent unique, riche et « accélératrice de vie ».

 

3/ Le débriefing, … ou l’agression légalisée ? 😉

Le débriefing est, ici, la réunion du soir où l’on discute de la façon dont s’est passée la journée. Elle peut être, bien sûr, nécessaire mais présente aussi des inconvénients :

  • F:debriefinga.jpgl’absence de recul
  • un environnement non totalement maîtrisé peut poser problème, par exemple de discrétion, si les stagiaires entendent sans difficulté nos apartés
  • parfois il y a absence de résultats nécessaires et suffisants pour tirer des conclusions
  • enfin, un débriefing permet bien sûr de parler des difficultés rencontrées, et cela fait partie de ses buts. Mais la façon d’exprimer ces difficultés, ou le choix des difficultés mises ainsi « en valeur », peuvent être ressentis, à tort ou à raison, comme agressifs, sous une couverture professionnelle, envers un formateur « coupable » d’avoir, à un moment, mal dit ou mal fait.

Ainsi, lors de mon 3ème stage comme formateur BAFA, je pensais pouvoir me sentir assez décontracté. J’avais en effet le sentiment d’assurer mieux qu’au 1er et 2ème (qui s’étaient de toute façon bien passés). Big Bada Boom, lors du seul débriefing organisé pendant cette formation, j’ai le plaisir de recevoir une longue remise en cause d’un autre formateur.

Rassurons-nous, le sujet restait assez anodin. Nous n’étions pas dans un scénario à la « very bad blague » de Palma : « Quand on est mono de colo ». Allez le voir sur Youtube : cela vaut le coup d’œil ☺.

 

Non, rien de tout cela vous dis-je !  … mais j’avais trop insisté sur la possibilité volontaire pour les stagiaires de chanter le matin… au moment de l’échauffement. J’avais trop insisté sur le fait qu’ils pouvaient, si volontaires, s’inscrire sur un panneau que j’avais réalisé à cette fin.

Ainsi j’ai vécu cette intervention de façon un peu déstabilisante : elle m’a « renfermé » sur moi, pour une partie du stage du moins. Je reconnais que cette réaction est peu productive, mais on ne se maitrise pas toujours malheureusement ;). Je m’étais aussi dit que puisque les vannes avaient été ouvertes, j’en profiterais bien le cas échéant pour diffuser à mon tour les joies du partage de mon opinion, bien entendu objective et tempérée ;)

 

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4/ Existe-t-il une « novlangue » Educ Pop ?

Malgré la consigne de s’adapter oralement à son public, de se faire comprendre par le plus grand nombre, le style jargonneux reste parfois assez présent. Je ne parle pas ici de l’emploi d’un registre soutenu, que je trouve positif. Je parle de termes peu clairs ou peu connus, dont l’emploi n’apporte rien de nouveau mais rend au contraire le discours moins compréhensible.

Florilège vécu : capitaliser nos connaissances,  budgétiser notre temps, l’économie de notre stage (pour parler de l’enveloppe budgétaire), la vacance, cela vous agrée, temps de latence, en fonction des compétences  et appétences de chacun, … Tout cela n’est pas si loin du « référentiel bondissant », moqué artificiellement (car ce terme n’a quasiment jamais été utilisé) par Claude ALLEGRE, pour les sports de ballon dans l’éducation nationale.

 

Par contre, les formations et formateurs conservent dans leurs différentes missions celle d’élever les compétences en matière pédagogique… Or certains termes gagnent à être connus quand ils enrichissent notre compréhension et notre maitrise du monde de l’animation. En ce qui me concerne, j’y ai découvert -ou approfondis-, des notions intéressantes, comme le point G (Godwin), les genres …

 

5/ Des formateurs aux motivations très diversifiées !

 

Si les fonctionnements de chacun peuvent s’avérer bien différents, les motivations de même.

 

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Ainsi certains formateurs s’engagent tantôt :

  • pour gagner un peu d’argent (cet « un peu » peut s’avérer important pour la personne concernée)
  • pour chercher l’âme sœur
  • pour faire la fête
  • par militantisme et plaisir (si, si !!!)
  • ou d’autres car ils ne savent trop que faire avec leur propre enfant, et que les organismes de formation permettent cet aspect familial. Cela est d’ailleurs très positif.
  • etc, etc.

Où vais-je me situer ?? Un peu dans chaque cas 😉

 

 

Heureusement, ces motivations diverses sont tempérées par un objectif commun, celui d’assurer une bonne formation à nos stagiaires. Et par un esprit commun, celui impulsé par la maison mère ☺. En pratique donc, il y a globalement homogénéité dans les équipes de formateurs … et si différences il y a, il suffit de les présenter comme un enrichissement et une ouverture au dialogue 😉 .

 

 

II    Adaptations ou entorses à la déontologie affichée ?

Quelle direction pédagogique suivre quand plusieurs sont possibles ? Et bien, c’est au directeur de décider (allons, faisons politiquement correct : avec son équipe, bien sûr).

 

1/ Quel suivi des stagiaires ?

Dans certaines formations, les stagiaires seront suivis chaque soir, avec l’aide du trombinoscope, et une trace soigneuse accompagnera chacun sur une fiche … qui peut d’ailleurs être consultée par l’impétrant. Cela peut s’accompagner d’un entretien à mi stage, plus un entretien final lors de la remise du diplôme. Ce suivi conséquent est plus facile à gérer au sein d’un petit groupe.

Il y aurait une tendance à éviter ces entretiens individuels ?

Pourtant mon expérience m’a montré qu’ils s’avèrent rassurants et intéressants pour les stagiaires.

On a pu conseiller certains, mettre en garde d‘autres… pour éviter le résultat du dessin suivant 😉

Dans d’autres formations, nous ne parlerons que des « cas » rencontrés. C’est plus rapide ! Et nous ne ferons que deux séances trombi, sans entretien de mi stage ou final. Les remarques seront « individualisées » selon la méthode des paquets : « Très bon », « Bon », « Moyen », « A éviter ». Seuls ces deniers (par exemple) auront droit à une remarque écrite réellement personnalisée.

Les stagiaires non validés ont droit eux à un rapport détaillé envoyé à Jeunesse et Sport (pardon : « Ministère de l’intégration » …). Je n’ai vu qu’un seul cas refusé, en BAFA3 : un stagiaire sympathique mais à tendance mythomane et « je-m’en-foutiste », ou « à-quoi-boniste », marquée. Ce stagiaire n’aurait probablement pas été trop remarqué en grand groupe. Il aurait probablement été placé dans le paquet des "à éviter".

Pas de chance, en petit groupe, tous les travers apparaissent.

 

2/ Quel accompagnement des formateurs ?

Dans une certaine structure de formation, l’évaluation du formateur y est très présente. Trop ?

Nous y rencontrons d’abord une importante proposition d’autoévaluation (15 feuilles !). Puis, le « formateur stagiaire » doit assister obligatoirement à trois modules de formation, uniquement théoriques, d’un week-end chacun. Chacun de ces modules est suivi d’un entretien évaluatif formel devant un membre de l’équipe de formateurs. On vous y indique la façon dont on vous a ressenti et les progrès éventuels à accomplir. Ce bilan vous est délivré par écrit et est envoyé sous forme informatique à la structure. Idem à la fin des deux premières formations que vous y effectuerez : en tant que formateur stagiaire vous avez à la

fin, après la remise des diplômes aux animateurs stagiaires, un entretien avec le directeur/directrice de formation … où l’on vous donne bons et mauvais points … A la fin des trois weekends de formation et des deux formations en tant que formateur stagiaire … vous avez le droit à être photographié pour le journal de l’organisme avec les félicitations d’usage, bien méritées !

Amoureux de la note et de la notation, welcome ! 😉 … Et dire que certains dénigrent un peu facilement le côté trop  évaluatif … de l’éducation nationale 😉  ! Et bien « l’éduc pop » peut faire encore mieux ;).

Cette « lourdeur » (de mon point de vue), s’explique par un passé récent où la structure en question avait rencontré divers problèmes avec des formateurs trop laxistes. Elle avait dû se débarrasser d’une partie de son équipe … et renforcer le suivi (formation et évaluation) des formateurs.

Ailleurs, cette formation se fait sur la base du volontariat, pendant des journées ou week-end de regroupements. C’est moins lourd, plus concret et moins évaluatif. C’est par exemple là que j’ai appris la création de petites voitures à propulsion aérienne !

Quand deviendrai-je adulte ?? 😉 .

 

 

3/ La « non mixité des chambres »

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Les formations BAFA intéressent des adultes de 18-20 ans à parfois 45-50 ans. Les premiers s’orientent généralement vers les centres d’accueil de mineurs et les plus âgés vers le milieu périscolaire. Les règles de vie entre adultes ne relèvent pas de Jeunesse et sport et des mineurs. Cependant, en formation BAFA, on demande généralement qu’il y ait non mixité des chambres, au moins à partir d’une certaine heure en soirée. En pratique, je n’ai jamais vu cette non mixité respectée. Dans une bonne humeur tantôt bruyante tantôt discrète (qui n’exclut pas les tentatives de séduction bien sûr), les échanges ont toujours été nombreux entre les chambres.

Forum de la mixité : théorie et applications utiles. RDV minuit, étage filles, chambre 6

Peut-être est-il possible de présenter autrement les choses ? En indiquant que c’est à chaque chambre de gérer cette mixité ? Dans le respect bien sûr des convenances habituelles, qui sont à rappeler. Du moment que chacun puisse dormir quand il le souhaite, et que les chambres ne se transforment pas en lieu d’ébats amoureux intempestifs (et « inlieupestifs »), c’est probablement l’essentiel ☺ ?

 

4/ « L’égalité stagiaires / formateurs »

http://3.bp.blogspot.com/-N6ua8GkEAq4/TuAZbJF4vTI/AAAAAAAAAXU/jHKPfjFl6J8/s1600/levels-of-organisation-human-body.bmpConcernant la « hiérarchie », le statut ou les règles à suivre, il existe deux façons de voir les choses :

  • d’un côté, nous entendons de la part de cadres : " il y a égalité", "possibilité de partage", "le stagiaire qui a 25 ans d’ancienneté peut en connaître plus", « si on demande aux stagiaires d’appliquer telle règle, les formateurs doivent aussi la respecter » etc etc.
  • de l’autre, le formateur exerce des pouvoirs réels : pouvoir de sanctionner, pouvoir de planifier (pouvoir d’organisation), pouvoir de l’expérience et du savoir,  pouvoir d’influencer ou de partager des valeurs (par ses pratiques : démocratie participative, par ex …).

 Alors qu’en conclure ? J’ai bien mon opinion … ainsi probablement que les stagiaires. Mais après tout la pédagogie de l’éducation populaire (ainsi que celle de l’éducation nationale, de plus en plus), est de faire participer son public à l’élaboration des connaissances. Donc à vous de vous faire votre propre conclusion 😉 .

 

 

5/ Le planning « répondant aux attentes des stagiaires »

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Les équipes de formateurs ont dans leur mission celle d’établir un planning de travail pour chaque formation (BAFA 1 ou BAFA 3). Ce planning  présente les contenus théoriques et pratiques que découvriront les animateurs stagiaires. Il est quasiment systématiquement présenté comme répondant « aux attentes des stagiaires », après la cérémonie habituelle de début de formation consistant en « l’expression des attentes des stagiaires ».

Or ce planning contient, à 95 %, toujours les mêmes contenus. En effet il doit répondre, partout en France, aux exigences et attentes précises de Jeunesse et Sport, quant au minimum requis pour devenir animateur. Attentes que je n’ai par ailleurs jamais eu entre les mains, je n’ai eu que leur interprétation.

Ces stages BAFA comportent donc des étapes quasi invariables, que l’on peut programmer à l’avance sans souci.

Les 5 % restant sont bien sûr importants, dans la mesure où ils montrent une capacité d’adaptation… mais ne suffisent pas à affirmer que le planning a été établi « pour répondre aux attentes des stagiaires ».

Ce planning peut comprendre des étiquettes transposables (méthode Pierre-Alexis), pour s’adapter aux aléas du climat ou des stagiaires, et bien sûr quelques cases libres … : les 5 % répondant aux attentes non prévues par avance.

 

 

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III    Trucs et astuces

 

1/ L’aide auditive des « 5 D »

Jupiter et Thétis - Jean-Auguste-Dominique INGRESLa présentation auditive des « 5 D », permet de reconnaitre facilement les postures possibles de l’animateur (ou d’un formateur 😉  ) : animateur Démocrate, Dominant, Dictateur, Démagogue, Démissionnaire …

Ci-contre : ma propre position en tant que formateur BAFA, après 10 ans d’un formatage « éduc pop » intensif 😉 , et ma participation régulière aux ateliers sur les genres  ☺.

Question : quel est le nom de cette (6ème) posture ?

 

 

 

2/ L’aide visuelle du sapin

La présentation visuelle d’un sapin, permet de montrer l’imbrication des différents projets allant, telles des matriochkas, du projet de l’enfant à celui de l’ONU. Chaque branche porte les conséquences pratiques et concrètes pour les animateurs. Ci-dessous une fiche de stagiaire (il y manque, à la base, le « projet » de l’enfant).

 

3/ Les papotages

Définition humoristique (je crois) de papotage : « C’est une réunion de travail aux vertus magiques. En utilisant cette méthode, les connaissances viennent des participants eux-mêmes. A la limite (mais pas si limite que cela en pratique), il n’est plus besoin pour les organisateurs de préparer une réunion. »

Plus sérieusement, il s’agit de dialogues dirigés, comme les mises en situation et partage d’expérience. Ces échanges font partie des moments appréciés des stagiaires. Les faire s’exprimer et essayer de leur faire trouver les bonnes réponses (lorsqu’elles existent) font aussi partie de nos objectifs.

Cependant, trop souvent,  fort peu de choses restent après coup de ces discussions … vite oubliées dans le flux et l’intensité de la semaine. Les formateurs essayent alors généralement (mais pas toujours) de fournir aux stagiaires des documents concis et utiles, de préférence schématisés ou imagés, de façon à ce que :

a) des traces tangibles de la formation soient visibles à la fin de celle-ci (est-ce normal de n’avoir quasi rien de marqué ou photocopié à la fin d’un stage ?)

b) qu’ils aient quelque chose de solide, propre et structuré pour s’appuyer dessus par la suite

c) de plus, si l’on n’a pas eu le temps d’aborder un point, au moins celui-ci peut-il être fourni sous forme de fiches 😉

Comme il peut y avoir des soucis de logistiques (imprimante ou photocopieuse non disponibles etc …), peut-être est-il possible de rappeler que des documents peuvent être envoyés à l’organisme de formation avant la formation pour photocopie ? Et / ou à plus utiliser le cahier de l’animateur éventuellement offert aux stagiaires ?

 

4/ Le repos

 Caliméro

Un stage comme formateur est un travail à part entière, réellement éreintant, de 7h à … cela dépend de l’équipe ! Selon le directeur de formation, les nuits peuvent commencer à 21h, 23h, 1h du matin … ou plus.

Cela serait si bien d’éviter au maximum les réunions tardives et de s’imposer une limite à 23h, pour permettre aux formateurs qui le désirent de se coucher vers minuit … et être frais le lendemain 7H ! 😉

 

5/ Le 5ème

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Le fameux 5ème repas de fin de soirée n’est certes pas une obligation mais une tradition, avec ses défauts et ses qualités.

Il y a un flou (grave bien sûr 😉 ), quant au financement de ce 5ème. Flou qui n’existe pas dans tous les organismes. Certaines structures mettent systématiquement de côté de quoi charger les batteries pour le 5ème, avec quelques bières. D’autres fixent un budget précis à l’intérieur de l’enveloppe allouée au directeur de formation et celui-ci peut vous appeler -avant la formation- afin de savoir si vous préférez un saucisson du jura… ou quelques paquets de smarties… ou les deux ☺  . Cela crée d’emblée une ambiance sympathique ☺.

Comme gardien des valeurs anciennes et garant du meilleur état psychologique et physique possible de mon équipe de formateurs, je rendrai volontiers obligatoire ce 5ème, qui en rechargeant les batteries de chacun, permet chaque nuit de révolutionner  le monde, en toute humilité !

 

Conclusion

Un grand coup de chapeau aux directeurs, formateurs et stagiaires rencontrés ☺. Je suis encore loin d’avoir le niveau de certains ! Sauf peut-être pour chanter la chanson de « La baleine » ;).

Ce texte est donc bien imparfait et incomplet. N’hésitez pas à le critiquer ! Malgré un ton apparemment assuré, j’ai bien conscience de n’avoir qu’une faible expérience comme formateur (un BAFA 1 et deux BAFA 3). J’espère que l’humour, et l’autocritique, présents dans ce retour d’expérience, feront comprendre que je me situe de façon humble et non prédicatrice,  bien loin de la posture n°6 du III 1) 😉 .

« La critique est aisée et l’art est difficile :
La maxime réconforte ceux qui sont éreintés
Par un seul trait de plume, véritable jet de bile
Vomi par un de ceux qui n’ont jamais rien fait…

Il y a trop de ceci, et ça manque de cela
Pourquoi cette forme-ci, et pas plutôt celle-là ?
Oui vraiment je comprends la fureur de l’artiste
Qui lit dans le journal tous ces propos d’autistes.

Mais il y a bien pire qu’une mauvaise critique :
C’est le mépris glacial, le silence absolu :
N’être jamais cité, dans aucune chronique…
C’est l’absence de critique, le néant qui vous tue ! »

Philippe Néricault Destouches, 1732

 


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