Organisation du temps libres des enfants
LâObservatoire des Vacances et des Loisirs des enfants et des jeunes (OVLEJ) prĂ©sente dans son bulletin n°26-31 (Mars 2010) les rĂ©sultats dâune Ă©tude sur lâorganisation du temps libre et des pratiques collectives de la maternelle Ă lâĂ©cole primaire. Cette analyse a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă partir dâune enquĂȘte de lâINSEE sur le thĂšme « Education et famille » et porte sur un Ă©chantillon de 3 456 enfants et adolescents scolarisĂ©s en 2002-2003 de la maternelle au lycĂ©e.
Lâobjectif de lâenquĂȘte est de dĂ©crire la participation des enfants et des jeunes aux pratiques collectives et dâidentifier les facteurs pouvant intervenir dans lâaccĂšs Ă celles-ci. Il en rĂ©sulte que lâĂąge de lâenfant est le facteur prĂ©pondĂ©rant, devant les caractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques des familles et les modes dâorganisation du travail des parents.
De 3 Ă 6 ans :
Parmi les Ă©lĂšves de maternelle, les pratiques des 2-3 ans se distinguent de celles des 4-6 ans. En effet, câest Ă lâentrĂ©e en maternelle, Ă 4 ans, que se produit une phase de transition. La frĂ©quentation des accueils collectifs le mercredi, mais surtout lâĂ©tĂ© augmente alors fortement.
LâĂ©tĂ©, 71 % des Ă©lĂšves de maternelle partent avec leurs parents. Câest seulement Ă partir de 4 ans, que la frĂ©quentation augmente en accueil collectif de loisirs (23 % pour les 2-3 ans contre 38 % pour les 4-6 ans) mais ce niveau de pratique collective reste faible avant lâĂąge de 7 ans et dâautant plus marquĂ© au sein des familles ouvriĂšres, avec un des parents disponible, car inactif ou travaillant Ă domicile.
Inversement, les enfants participant le plus aux accueils collectifs ont des parents actifs et partent moins fréquemment en vacances avec eux.
De 7 Ă 10 ans :
Les accueils de loisirs du mercredi bĂ©nĂ©ficient dâun attrait important (un quart de cette tranche dâĂąge), en particulier chez les parents actifs ne pouvant pas garder leurs enfants ce jour lĂ . Ces accueils sont davantage associĂ©s Ă la pratique dâactivitĂ©s spĂ©cifiques, sportives ou culturelles.
La frĂ©quentation des accueils collectifs lâĂ©tĂ© culmine pour cette tranche dâĂąge avec 28% et les dĂ©parts en sĂ©jours collectifs deviennent significatifs (11 %) et doubleront Ă partir de 11 ans.
Un point intĂ©ressant, relevĂ© par cette analyse, est que cette frĂ©quentation lâĂ©tĂ© serait motivĂ©e par la prĂ©sence des mini-sĂ©jours (mini-camps de moins de 5 nuits). En effet, lâaccueil de loisir ne constitue plus une solution de « remplacement » pour ceux qui ne bĂ©nĂ©ficient pas de vacances avec leurs parents mais il permet Ă de nombreux enfants, notamment ceux issus de familles plutĂŽt dĂ©favorisĂ©s (grĂące Ă la participation financiĂšre des CAF et des collectivitĂ©s locales), de partir en sĂ©jours collectifs, dans le cadre de « mini-camps ».
Autonomie progressive :
La frĂ©quentation croissante des accueils collectifs (notamment le soir) chez les moins de 7 ans marquerait lâautonomie progressive laissĂ©e Ă lâenfant.
Pour les enfants de 7 Ă 10 ans, ce processus dâautonomie sâinverse par la possibilitĂ© de rentrer chez soi aprĂšs la classe, que les parents soient ou non prĂ©sents.
Par ailleurs, on constate que les enfants habitant en banlieue parisienne frĂ©quentent davantage les accueils collectifs du soir. On peut supposer quâils sont plus nombreux quâailleurs mais surtout que les temps de trajet des parents pour se rendre de leur domicile Ă leur travail est plus long. Les enfants vivant en milieu rural sont effectivement plus souvent accueillis par des amis ou un membre de la famille.
En savoir plus :
â le bulletin n°26-31 de lâOVLEJ, portant sur les jeunes de moins de 10 ans
â le bulletin n°32-37 de lâOVLEJ, portant sur les jeunes de 11 Ă 17 ans