Douaniers / Contrebandiers
Historique
En France, le 18e siècle est l’âge d’or de la contrebande.
La France est alors morcelée en provinces où les régimes de perception des taxes sont différents. Les provinces ont bénéficié d’avantages, d’exemptions, de franchises et le Roi ne perçoit pas les mêmes droits partout. Pour conjurer la pauvreté, les frontaliers se font contrebandiers, bravent les douaniers, afin de ramener quelques sous à la maison.
A l'époque, de nombreux produits de consommation courante sont fortement taxés.
Le meilleur exemple concerne la gabelle, l’impôt sur le sel. 80% de la population paie cet impôt, mais les Nobles et le Clergé en sont exemptés.
Il existe 6 zones de tarification. Par exemple, alors qu'un breton peut acheter 15 kg de sel en une journée de travail ; dans le Maine, un paysan devra travailler 1 mois pour le même résultat !
On comprend aisément pourquoi la contrebande entre zones franches et provinces frontalières était si importante malgré un système répressif très dur. D'après un rapport de Necker, pour la seule année 1783, la contrebande du sel a conduit à l’arrestation de 2300 hommes, de 1800 femmes, de 6600 enfants et a condamné 300 individus aux galères.
Figures célèbres : Louis Mandrin (1725-1755)
Lorsque l’on parle de contrebande, le nom de Mandrin vient tout de suite en mémoire. Malgré une très brève carrière, ses exploits ont beaucoup marqué ses contemporains.
Capitaine des contrebandiers, Louis Mandrin, âgé de 25 ans, a officié de 1750 à 1754 en rejoignant une troupe de contrebandiers qui sévissait entre la France, la Suisse et la Savoie.
Mandrin s’est particulièrement illustré par son audace et sa ruse, avec son groupe qui a compté jusqu’à 800 hommes. Capturé sur dénonciation, il fut exécuté à Valence à l’âge de 30 ans. Après lui, il y eut peu de grandes troupes organisées.
Pour en savoir plus, un dossier d'aide à la visite du MUSEE NATIONAL DES DOUANES à Bordeaux, vous informera sur la douane et la contrebande au 18e, 19e et 20e siècle. Cliquez ici pour le télécharger.
