Encadrer une activité ski

08/02/2010

Periwinkle

 

Conseils / recommandations et vécu

Dans le cadre de la campagne de prévention contre les accidents de montagne en hiver 2013, le Ministère des Sports a édité un petit livret récapitulatif que vous pouvez télécharger en bas de page ou en cliquant ici.

 

Lorsque les enfants sont encadrés par un moniteur de ski pour apprendre à skier

Quand un éducateur sportif ski encadre des enfants, ils ont leurs propres contraintes, liées à leur diplôme. Il n’est pas obligatoire, selon la législation, de mettre un animateur avec le BE de l’école de ski, mais il est toutefois recommandé de le faire, et le BE risque de le demander de toute manière.

Le moniteur de ski est là pour apprendre aux jeunes à skier. L’animateur, quant à lui, est là pour vérifier que tout se passe bien, cadrer les débordements des jeunes (s’il y en a), voire ceux des encadrants, qui manqueraient de respect envers les jeunes (Ca peut aussi arriver !)
Donc, il est conseillé de toujours avoir un animateur avec les jeunes, mais dans l’idéal, être deux, c’est toujours mieux.

Sans moniteur de ski

Attention à la sécurité sur les télésiègesQuand les enfants partent uniquement avec des animateurs, il faut respecter les règles suivantes (arrêté du 25/04/2012) :
– Rester sur les pistes balisées.
– Pas plus de 12 mineurs par encadrant (majeur et membre de l’équipe pédagogique du centre).
– Avoir un moyen de joindre les secours (ex : tél. portable)

Libre à vous de décider de mettre plus d’adultes que ce minimum légal… Un minimum, ce n’est ni un idéal, ni un maximum !

Dans la pratique et dans la mesure du possible, des groupes de niveau sont souvent mis en place. On reste ainsi groupé… Parfois, les groupes sont faits en fonction du type d’équipements de glisse : skieurs contre snowboardeurs.

Comment accompagner un groupe d’enfants lors d’une descente ?
Doit-on se placer plutôt devant ou plutôt derrière ?

Il n’y a pas de règle absolue sur le sujet.
– Si l’animateur se place devant le groupe, il permet d’éviter que des jeunes partent loin devant, malgré des consignes données. Cependant, l’animateur prend le risque de devoir remonter à pied en cas de problèmes.
– Si l’animateur suit le groupe, la gestion d’un enfant qui s’arrête (problème technique, blessure) est plus facile.

Dans l’idéal, il est donc conseillé d’avoir un animateur devant et un derrière, ce qui nécessite un taux d’encadrement supérieur au minimum requis.

Et si vous êtes quand-même tout seul et que vous ne savez pas quelle décision prendre, alors restez derrière (mais n'oubliez pas de préciser à votre groupe d'enfant de vous attendre).

Et concernant la prise des remontées mécaniques ?

En fonction du niveau de votre groupe, il peut être judicieux de vous positionner au départ du téléski (ou « tire-fesse ») avec l'accord du perchman bien sûr, afin d'aider les enfants à prendre le départ correctement.
Pour cela, faites la queue comme tout le monde (pas de passage privilégié pour les groupes), passez en premier, positionnez-vous vers le perchman et aidez vos jeunes. Cela peut éviter une chute et donc l'arrêt de la remontée mécanique ainsi que les éventuelles « remontrances » (sans jeux de mots) des particuliers qui font la queue derrière vous.

 

Quelques conseils pour encadrer sérieusement un séjour ski ou surf.

  • Faites une reconnaissance préalable afin de prendre vos repères et de tester la difficulté des pistes (toutes les rouges ne se valent pas) (cf. règlementation Annexe 15 Ski).
  • Bien petit-déjeuner avant de partir skier toute la journée. Le midi, c'est parfois un petit pique nique sur les pistes, alors mieux vaut avoir le ventre bien rempli le matin (lait, fruits, céréales et tartines). Le ski et le snowboard sont des sports physiques et qui demandent de l'énergie. N'oubliez donc pas de partir avec des barres de chocolat ou des pâtes de fruit dans les poches pour manger sur les pistes en cas de petit-creux avant le déjeuner du midi ou le repas du soir. Sans compter que le corps a besoin de ressources pour lutter contre le froid. Veiller également à ce que les enfants dorment suffisamment la nuit.
  • Vérifier d’avoir une trousse de secours, du matériel de repérage individuel, la liste des enfants sous votre responsabilité.
  • Prendre suffisamment d’eau, vérifier d’avoir tous les forfaits avant de quitter le centre, avoir un plan des pistes (voir plusieurs car vous pouvez le perdre) et un téléphone portable, c'est obligatoire (cf. règlementation Annexe 15 Ski).
  • Avoir du petit matériel genre tournevis, etc. pour régler une fixation de ski qui ne tient plus. Ce serait dommage d’avoir à redescendre toute une piste à pied pour aller faire cela dans un magasin.
  • En début de séjour, vérifiez le niveau individuel de chaque enfant en effectuant un petit test sur une piste verte. Parfois, un enfant débutant peut s'inscrire dans le groupe "des forts" pour rester avec un copain ou simplement parce qu’il est difficile de s’auto-évaluer.
  • S’échauffer avant de commencer à descendre les pistes. Ca peut limiter les blessures. Vous pouvez également vous étirer à la fin de l'activité afin d'éviter les courbatures.
  • Bien expliquer aux enfants les règles de sécurité et les termes que vous serez amené à utiliser sur les pistes (pour qu’ils vous comprennent). Assurez-vous que les enfants aient bien compris les 10 règles du moniteur de ski et ne pas hésiter à sanctionner un enfant s’il ne les respecte pas. Il en va de sa sécurité (et de celle des autres).
  • Pour se prémunir des mauvaises chutes et accidents sur les pistes, vous pouvez mettre des protections pour les poignets ("boardies"), les genoux et surtout le port du casque (à la norme EN 1077). Un bon casque doit être adapté à l'enfant : il ne doit pas bouger pendant ses mouvements de tête, ne doit pas géner la vue ni l'ouïe, et surtout, il doit être attaché ! N’oubliez pas que la majeure partie des accidents sont dus à des collisions avec les autres skieurs (1 sur 10). Soyez donc attentif aux personnes qui vous entourent. Si vous devez vous arrêter, faites-le sur le côté, pas au milieu de la piste.
  • Faire porter aux enfants et animateurs un signe distinctif (dossard ou autre) afin qu’ils vous reconnaissent et vice versa.
  • Toujours partir à 2 animateurs (si possible) pour un groupe d’enfants adapté (niveau de ski des enfants équivalent).
  • Vérifier qu’un responsable, resté au centre, ai l’itinéraire exact et les coordonnées des animateurs (numéros de portables). Penser également à recharger son portable avant de partir sur les pistes car, avec le froid, les batteries se déchargent plus vite.
  • Vérifier que les animateurs aient les coordonnées du centre, des différentes infrastructures de secours.
  • Rester sur les pistes balisées. Pas de hors piste (cf. règlementation Annexe 15 Ski).
  • Avec un groupe d’enfants débutants, choisir une piste courte et droite, afin de pouvoir garder un œil sur tous, quelque soit votre position sur la piste.
  • Penser à mettre de la crème solaire (crème anti-UVA et UVB, indice 25 minimum) sur le visage des enfants, et du stick pour les lèvres… En effet, encore plus que les adultes, les enfants doivent faire attention aux dangers d'une longue exposition au soleil. Leur peau, plus jeune, est donc plus sensible. Le soleil et le blanc immaculé de la neige peuvent également être nocifs pour les yeux. Le port de lunettes de soleil leur évitera également un désagrément comme l'ophtalmie des neiges. Ces protections sont aussi à ne pas oublier lorsque le ciel est gris !
  • N’oubliez pas non plus que l’hiver, à la montagne, il fait froid ! Un enfant se refroidi vite et ne pense pas toujours à bien se couvrir. Il ne se plaindra pas forcément du froid. Vérifiez qu’il a bien mis des chaussettes dans ces chaussures, qu’il a bien pris ses gants, son écharpe et son bonnet ! La combinaison de ski est également de rigueur. Pour les pieds, un collant suffit. Eviter par contre de superposer les chaussettes, elles empêchent le sang de circuler et font geler le pied. Un enfant peut aussi attraper froid pendant un temps de pause. Faites-lui observer des pauses régulières mais pas trop longues pour ne pas que son corps se refroidisse trop. Après un effort, la transpiration peut causer une sensation de froid, alors ne pas oublier de se couvrir (l'idéal étant encore de se changer).
  • C’est du bon sens aussi, mais la neige, ça glisse ! Et on a vite fait de glisser et de se casser quelque chose…

Et, le plus important, vérifier que les animateurs ont un niveau de ski ou de surf suffisant (minimum niveau 3ème étoile) pour encadrer les enfants en toute sécurité. (Ne rigolez pas, nous sommes nombreux à déjà avoir vu, sur les pistes, des animateurs ne tenant pas debout sur leurs skis. Ca n’a vraiment rien de drôle, surtout pour les enfants qui doivent le subir et surtout c’est TRES DANGEREUX !)
N’oubliez pas que vous avez sous votre responsabilité des enfants. Le fait de maîtriser l’activité ski ou surf vous permet de centrer votre attention sur les jeunes vous accompagnant et non sur votre dextérité à rester debout sur vos skis. N’oubliez pas que vous engagez votre responsabilité ainsi que celle de votre directeur. En cas d’accident, on pourra toujours pour reprocher votre non maitrise du ski, alors, ne faites pas de séjour ski ou surf si vous ne maitrisez pas un minimum.

Documents à télécharger

Livret memento sécu­rité ski du MinistÚre des Sports 2013