1. L’évaluation, quel drôle de concept

Pour bien conduire son travail, l’homme a besoin de se repérer par rapport à ce qu’il fait et par rapport à ce qu’on attend de lui. Héritée du système scolaire, l’évaluation était surtout à l’origine un instrument de mesure des connaissances et des acquis. C’est ce qu’on appelle l’évaluation sommative (on fait la somme des acquisitions pour délivrer ou non un diplôme).
Aujourd’hui et particulièrement dans le contexte de la formation des jeunes et des adultes, on parle plus d’évaluation formative : un outil de dialogue, d’écoute et de motivation.
L’essentiel est d’aider les jeunes à repérer, analyser et comprende leurs erreurs. L’évaluation est complétement intégrée au processus de formation.

Pourtant la tache est complexe. La pratique est souvent contestée dans les faits. Les phénomènes qui se jouent sont complexes, mettant sur la sellette aussi bien l’évaluateur de l’évalué.

2. Quelques conseils pour mieux évaluer

Ne pas juger la personne mais ses capacités.

Ce n’est pas la personnalité du stagiaire qui est évaluée, c’est sa capacité à pouvoir être éducateur d’enfants et d’adolescent pendant leur temps de loisirs. Expliquer cela aux stagiaires c’est essayer de leur faire comprendre qu’on ne portera pas de jugement de valeur sur leur personne mais par rapport à un comportement en temps qu’animateur.

Il faut donc préférer des formules du type “Voilà ce que je pense de ce que tu as fait” à “Voilà ce que je pense de toi”

Savoir trouver un équilibre entre points positifs et points négatifs.

Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Prétendre le contraire dans une situation d’évaluation serait décrédibiliser le processus. Par crainte de provoquer un conflit ou de ternir une bonne relation, l’évaluateur peut hésiter à relever les aspects négatifs.

Par crainte de suffisance ou par orgueil, il peut hésiter à relever les aspects positifs.

L’évaluateur doit oser s’exprimer de la manière qu’il juge la plus objective sur les aspects positifs et sur les aspects négatifs.

Attention à la manière

Ce n’est pas parce que l’on dit clairement les choses qu’il ne faut pas respecter l’évalué dans la façon dont on lui fait part de l’évaluation. Il faut donc être direct dans ses propos mais rester bienveillant.

Etre à l’écoute

Etre à l’écoute c’est déjà laisser parler l’autre, le laisser s’exprimer et donc savoir se taire et écouter. C’est également se placer dans un état d’esprit réceptif : souvent on fait semblant d’écouter mais on entend simplement l’autre parler pendant que l’on prépare sa réponse. Etre à l’écoute enfin c’est renvoyer à l’autre des signes qu’on l’a bien entendu : aquiescement, reformulation, réactions.