La discrimination Ă  l’embauche dans les offres d’emploi

28/05/2021

planetanim

Vous trouverez donc dans ce dossier une sĂ©rie d’articles sur le sujet de la discrimination. Les articles sont illustrĂ©s par des cas concrets et des tĂ©moignages d’animateurs et de directeurs sur le sujet.

Mai 2021 – Nous mettons Ă  jour actuellement les informations contenues dans ce dossier.
Vous constatez vous-mĂȘme un information manquante ou erronĂ©e. Signalez-le nous dans le sujet dĂ©diĂ©.

” les gars sont moins rigoureux que les filles dans leur boulot auprĂšs des enfants au niveau de la vie quot “

 

Les prĂ©jugĂ©s sont dangereux car ils dĂ©terminent pour des personnes ou pour des groupes des maniĂšres de penser et d’agir. Ils influencent nos comportements et peuvent donc dĂ©boucher sur des pratiques discriminatoires.

Voici d’autres exemples de stĂ©rĂ©otypes que l’on retrouve dans le domaine de l’animation :

” des filles ne sauront pas monter des tentes durant un mini camp “

 

” L’animation, c’est un truc de jeunes
 “

 

Un jour j’ai rencontrĂ© un organisateur (avec plutĂŽt une bonne rĂ©putation) rempli d’intentions pĂ©dagogiques
 qui m’expliquait sĂ©rieusement :

  1. que sur les centres maternels, il ne prenait pas d’hommes pour diriger, parce que, vous comprenez, les parents

    Puis j’ai rencontrĂ© une autre personne Ă  qui il avait Ă©tĂ© expliquĂ©:
  2. que sur les centres primaires, plus gros, qui nĂ©cessitent une certaine capacitĂ© d’organisation, il ne prenait pas de femmes pour diriger
 »

 

D’oĂč viennent les prĂ©jugĂ©s ?

L’origine des prĂ©jugĂ©s est tout d’abord socioculturelle. C’est en effet l’environnement dans lequel on vit qui construit et influence nos façons de penser et nos façons de nous comporter. L’éducation, les mĂ©dias , les groupes auquel on appartient vĂ©hiculent des normes, des maniĂšres de faire. En grandissant, et selon sa capacitĂ© Ă  prendre conscience des normes existantes, l’individu intĂšgre et reproduit plus ou moins les stĂ©rĂ©otypes qui l’entourent.

Mais les travaux actuels de recherche montrent Ă©galement que les prĂ©jugĂ©s ont une origine cognitive c’est-Ă -dire qu’ils sont liĂ©s Ă  la façon dont le cerveau fonctionne pour traiter l’information qu’il reçoit.

Les informations qu’un cerveau doit traiter sont trĂšs nombreuses et il ne parvient pas Ă  tout traiter. Il essaie donc de simplifier la rĂ©alitĂ© et pour cela catĂ©gorise l’information : il fait ce qu’on nous reproche parfois : il met les gens dans des cases. Ainsi, en quelques secondes, face Ă  une situation, le cerveau peut nous envoyer des informations stĂ©rĂ©otypĂ©es qui influenceront notre jugement ( cf la bibliographie pour plus d’informations sur le sujet).

Ainsi, une partie de la discrimination que l’on pratique se fait inconsciemment et il est donc difficile de l’admettre soit mĂȘme. Et le fait d’en avoir conscience ne suffit pas toujours Ă  Ă©viter certaines rĂ©actions discriminatoires.

On peut donc comprendre certaines personnes qui prétendent agir de bonne foi.

De bonne foi, il y a une partie des lois que les gens ne connaissent pas. Pour beaucoup, les discriminations sont lĂ©gitimes, ils les perçoivent comme des critĂšres de sĂ©lection dĂ©fendables et non de la discrimination. Les gens savent que s’ils tĂ©lĂ©phonent en conduisant ils perdront deux points, mais s’ils mettent un critĂšre d’Ăąge ou de sexe sur une annonce, ils tombent des nues quand on leur dit que c’est un dĂ©lit et qu’ils encourent une lourde amende

L’article 225-1 du code pĂ©nal dĂ©finit le principe de discrimination au sens large.

Constitue une discrimination toute distinction opĂ©rĂ©e entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particuliĂšre vulnĂ©rabilitĂ© rĂ©sultant de leur situation Ă©conomique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de rĂ©sidence, de leur Ă©tat de santĂ©, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques, de leurs mƓurs, de leur orientation sexuelle, de leur identitĂ© de genre, de leur Ăąge, de leurs opinions politiques, de leurs activitĂ©s syndicales, de leur capacitĂ© Ă  s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposĂ©e, Ă  une ethnie, une Nation, une prĂ©tendue race ou une religion dĂ©terminĂ©e.

Constitue Ă©galement une discrimination toute distinction opĂ©rĂ©e entre les personnes morales sur le fondement de l’origine, du sexe, de la situation de famille, de la grossesse, de l’apparence physique, de la particuliĂšre vulnĂ©rabilitĂ© rĂ©sultant de la situation Ă©conomique, apparente ou connue de son auteur, du patronyme, du lieu de rĂ©sidence, de l’Ă©tat de santĂ©, de la perte d’autonomie, du handicap, des caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques, des mƓurs, de l’orientation sexuelle, de l’identitĂ© de genre, de l’Ăąge, des opinions politiques, des activitĂ©s syndicales, de la capacitĂ© Ă  s’exprimer dans une langue autre que le français, de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e, Ă  une ethnie, une Nation, une prĂ©tendue race ou une religion dĂ©terminĂ©e des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

Article 225-1 – Code pĂ©nal – en vigueur depuis novembre 2016

 

L’article 225-2 prĂ©voit la rĂ©pression des actes de discrimination.

La discrimination dĂ©finie aux articles 225-1 Ă  225-1-2, commise Ă  l’Ă©gard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste :

1° A refuser la fourniture d’un bien ou d’un service ;

2° A entraver l’exercice normal d’une activitĂ© Ă©conomique quelconque ;

3° A refuser d’embaucher, Ă  sanctionner ou Ă  licencier une personne ;

4° A subordonner la fourniture d’un bien ou d’un service Ă  une condition fondĂ©e sur l’un des Ă©lĂ©ments visĂ©s Ă  l’article 225-1 ou prĂ©vue aux articles 225-1-1 ou 225-1-2 ;

5° A subordonner une offre d’emploi, une demande de stage ou une pĂ©riode de formation en entreprise Ă  une condition fondĂ©e sur l’un des Ă©lĂ©ments visĂ©s Ă  l’article 225-1 ou prĂ©vue aux articles 225-1-1 ou 225-1-2 ;

6° A refuser d’accepter une personne Ă  l’un des stages visĂ©s par le 2° de l’article L. 412-8 du code de la sĂ©curitĂ© sociale.

Lorsque le refus discriminatoire prĂ©vu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accĂšs, les peines sont portĂ©es Ă  cinq ans d’emprisonnement et Ă  75 000 euros d’amende.

Article 225-2 – Code pĂ©nal – en vigueur depuis janvier 2017

 

Dans le domaine de l’emploi, la discrimination est donc explicitement sanctionnĂ©e, en ce qui concerne l’embauche mais Ă©galement en ce qui concerne les offres d’emploi ou de stage.

D’un point de vue civil, c’est le code du travail qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la discrimination.

 

Article L1132-1 du code du travail

Aucune personne ne peut ĂȘtre Ă©cartĂ©e d’une procĂ©dure de recrutement ou de nomination ou de l’accĂšs Ă  un stage ou Ă  une pĂ©riode de formation en entreprise, aucun salariĂ© ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©, licenciĂ© ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, telle que dĂ©finie à l’article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matiĂšre de rĂ©munĂ©ration, au sens de l’article L. 3221-3, de mesures d’intĂ©ressement ou de distribution d’actions, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mƓurs, de son orientation sexuelle, de son identitĂ© de genre, de son Ăąge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques, de la particuliĂšre vulnĂ©rabilitĂ© rĂ©sultant de sa situation Ă©conomique, apparente ou connue de son auteur, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposĂ©e, Ă  une ethnie, une nation ou une prĂ©tendue race, de ses opinions politiques, de ses activitĂ©s syndicales ou mutualistes, de son exercice d’un mandat Ă©lectif, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de rĂ©sidence ou de sa domiciliation bancaire, ou en raison de son Ă©tat de santĂ©, de sa perte d’autonomie ou de son handicap, de sa capacitĂ© Ă  s’exprimer dans une langue autre que le français.

Article L1132-1 – Code du travail – en vigueur depuis juin 2020

 

L’article L1142-1 du code du travail prĂ©cise certains points concernant le sexe et la situation de famille.

Sous réserve des dispositions particuliÚres du présent code, nul ne peut :

1° Mentionner ou faire mentionner dans une offre d’emploi le sexe ou la situation de famille du candidat recherchĂ©. Cette interdiction est applicable pour toute forme de publicitĂ© relative Ă  une embauche et quels que soient les caractĂšres du contrat de travail envisagĂ© ;

2° Refuser d’embaucher une personne, prononcer une mutation, rĂ©silier ou refuser de renouveler le contrat de travail d’un salariĂ© en considĂ©ration du sexe, de la situation de famille ou de la grossesse sur la base de critĂšres de choix diffĂ©rents selon le sexe, la situation de famille ou la grossesse ;

3° Prendre en considĂ©ration du sexe ou de la grossesse toute mesure, notamment en matiĂšre de rĂ©munĂ©ration, de formation, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle ou de mutation.

Article L1142-1 – Code du travail – en vigueur depuis mai 2008

 

2.1 Quelques rares exceptions

En ce qui concerne la discrimination portant sur le sexe, les textes sur l’égalitĂ© professionnelle entre les femmes et hommes admettent quelques rares exceptions. Ainsi, l’article L1142-2 du code du travail (article L123-1 de l’ancien code) prĂ©cise que :

Lorsque l’appartenance Ă  l’un ou l’autre sexe rĂ©pond Ă  une exigence professionnelle essentielle et dĂ©terminante et pour autant que l’objectif soit lĂ©gitime et l’exigence proportionnĂ©e, les interdictions prĂ©vues Ă  l’article L. 1142-1 ne sont pas applicables.

Un dĂ©cret en Conseil d’Etat dĂ©termine, aprĂšs avis des organisations d’employeurs et de salariĂ©s reprĂ©sentatives au niveau national, la liste des emplois et des activitĂ©s professionnelles pour l’exercice desquels l’appartenance Ă  l’un ou l’autre sexe constitue la condition dĂ©terminante. Cette liste est rĂ©visĂ©e pĂ©riodiquement.

Article L1142-2 – Code du travail – en vigueur depuis mai 2008

 

Mais la liste de ces emplois est trĂšs limitĂ©e : artistes appelĂ©s Ă  interprĂ©ter soit un rĂŽle fĂ©minin soit un rĂŽle masculin, mannequins chargĂ©s de prĂ©senter des vĂȘtements et accessoires, modĂšles masculins ou fĂ©minins

 

2.2 Discrimination directe et discrimination indirecte

On parlera de discrimination indirecte lorsque l’utilisation d’un critĂšre apparemment neutre dĂ©savantage des personnes sur la base de leur Ăąge, de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion ou de leurs convictions. Ceci, Ă  moins que ce critĂšre ne repose sur un motif objectif et lĂ©gitime.

Par exemple, un employeur qui demande Ă  des animateurs d’avoir le permis depuis plus de trois ans alors que cela n’est pas nĂ©cessaire pour occuper le poste tomberait sous le coup de la discrimination indirecte.

 

2.3 La Halde et la jurisprudence

CrĂ©e en 2005, la Halde est la haute autoritĂ© de lutte contre les discriminations et pour l’égalitĂ©. Son rĂŽle est d’assister les personnes victimes de discrimination. En cas de discrimination avĂ©rĂ©e, elle va aider les personnes concernĂ©es Ă  trouver un accord, une indemnitĂ© ou Ă  aller devant le tribunal.

La Halde a aussi une mission de conseil, d’information et de diffusion des bonnes pratiques.
Il nous arrive donc de la saisir nous mĂȘme lorsque des cas particuliers se prĂ©sentent.

La Halde Ă©met des avis et des recommandations sur certaines situations afin d’amĂ©liorer la connaissance et la jurisprudence sur le sujet.

Par exemple, la Halde a dĂ©libĂ©rĂ© le 26 septembre 2005, sur le cas d’un organisateur qui a refusĂ© l’embauche d’un assistant sanitaire au prĂ©texte qu’il Ă©tait un homme. L’organisateur avait en effet indiquĂ© Ă  l’animateur que « pour des raisons pratiques, nous favorisons les candidatures fĂ©minines pour ce poste auprĂšs des 6-15 ans. ». Dans sa dĂ©libĂ©ration , la Halde a estimĂ© que ces termes suffisaient Ă  caractĂ©riser l’intention de discriminer. Elle a donc informĂ© les tribunaux de ce fait mais elle a Ă©galement demandĂ© au ministre de la jeunesse et des sports de prendre les mesures nĂ©cessaires afin de faire cesser ces pratiques.
A notre connaissance, il n’y a d’ailleurs pas eu de suites donnĂ©es par le ministĂšre sur le sujet.

Autre cas rapportĂ© Ă  la Halde, celui d’une animatrice Ă©cartĂ©e d’un recrutement pour motif religieux . Lors de l’entretien d’embauche, l’organisateur a indiquĂ© qu’il imposait aux animateurs de partager le repas avec les enfants dans des conditions strictement identiques. Cela entrainait un dĂ©savantage pour l’animatrice qui suivait un rĂ©gime alimentaire en raison de ses convictions religieuses. La Halde a considĂ©rĂ© qu’il s’agissait bien d’une pratique discriminatoire au sens de l’article L1132-1 du code du travail

 

2.4 La charge de la preuve

Auparavant, c’était Ă  la personne qui Ă©tait victime de prouver qu’elle avait fait l’objet de discrimination. Depuis 2001 (loi 2001-1066 du 16 novembre 2001 relative Ă  la lutte contre les discriminations), la charge de la preuve a Ă©tĂ© allĂ©gĂ©e. C’est dĂ©sormais la personne accusĂ©e de discrimination qui doit « prouver que sa dĂ©cision est justifiĂ©e par des Ă©lĂ©ments objectifs Ă©trangers Ă  toute discrimination. »

La plupart du temps (d’aprĂšs ce qu’en disent les employeurs), cette discrimination ne serait pas volontaire. Quand un organisateur recrute exclusivement des filles ou des garçons, c’est la plupart du temps parce qu’il dĂ©sire constituer une Ă©quipe mixte Ă©quilibrĂ©e. Mais il s’agit tout de mĂȘme de discrimination puisqu’au sens de la loi, l’action de discriminer peut ĂȘtre intentionnelle ou non intentionnelle.

Recruter une personne sur un critĂšre de sexe est interdit par la loi (cf plus haut).

Mais certaines idées ont encore la vie dure :

Propos entendus :

” A cotĂ© de cela, il y a un truc qui joue aussi en dĂ©faveur des gars, c’est que d’une façon gĂ©nĂ©rale (mĂȘme si bien entendu ce n’est pas vrai pour tout le monde), ils sont moins rigoureux que les filles dans leur boulot auprĂšs des enfants au niveau de la vie quot. “

 

” attend c’est un garçon pourquoi tu le mets en maternelle ? “

 

” non le groupe il est trop dur, il faut absolument prendre un garçon
 “

 

Un des domaines dans lequel il existe une véritable discrimination est celui des assistants sanitaires.

Le cas particulier des assistants sanitaires

Il n’est pas rare en effet de voir des offres d’emploi indiquant spĂ©cifiquement le recrutement d’ « assistantes sanitaires ».

Le phĂ©nomĂšne est relativement connus puisqu’en mai 2008, lors de la remise du rapport annuel, Louis Schweitzer, prĂ©sident de la Halde a ainsi citĂ© en exemple « le cas du recrutement d’animateurs pour encadrer des colonies de vacances dont les hommes Ă©taient exclus, dans un climat de peur de la pĂ©dophilie » .

Certains comportements discriminatoires relĂšvent le plus souvent d’une mĂ©connaissance de l’autre et de ses diffĂ©rences, d’un rĂ©flexe de peur par rapport Ă  une situation qui ne s’intĂšgre pas dans la norme Ă©tablie. Ces rĂ©flexes nous viennent en particulier de l’éducation que nous avons reçue.

Ainsi, dans l’animation, l’idĂ©e qu’il est prĂ©fĂ©rable d’embaucher une personne de sexe fĂ©minin pour tenir l’emploi d’assistant sanitaire est trĂšs rĂ©pandue.

Renaud, animateur tĂ©moigne de son rĂŽle d’assistant sanitaire :

” SincĂšrement aujourd’hui on est obligĂ© d’y penser, le doute s’installe de partout mĂȘme dans ma tĂȘte. AprĂšs douze annĂ©es d’animation, ça fait un an que j’y pense de plus en plus. Alors qu’auparavant je ne me posais pas trop la question, je savais qu’il fallait faire attention, je faisais en sorte de ne pas crĂ©er de situations Ă©quivoques, ambiguĂ«s
 Mais aujourd’hui qu’est ce qui est ambiguĂ« dans la tĂȘte des gens ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

Je me demande parfois si je dois continuer le bisou du soir, si je peux continuer les chamailleries avec les enfants en pyjamas sur les lits aprÚs les douches
. Est-ce que je ne devrais pas transformer mes centres de vacances en Réal TV avec des caméras dans le moindre coin pour que les parents puissent nous voir évoluer 24h/24


Je comprends donc tout Ă  fait toutes les questions qu’un animateur puisse nous poser lors de sa formation.

Alors tout ce que j’ai pour me remettre en question, c’est la rĂ©flexion, la remise en question, les amis, les connaissances de travail, les formations, mais aussi les psychologues et autres personnes professionnelles travaillant avec les enfants qui me conforte dans mes valeurs et dans les besoins des enfants
. “

 

Cette forme de discrimination liĂ©e au recrutement de l’assistant sanitaire est Ă  relier directement au sujet de l’égalitĂ© des sexes. On sait que dans le domaine, de nombreux stĂ©rĂ©otypes sexuĂ©s existent. Notre sociĂ©tĂ© actuelle est organisĂ©e sur un modĂšle dans lequel chacun doit affirmer une identitĂ© sexuelle. A chaque sexe correspondent des reprĂ©sentations implicites : les garçons sont agressifs, ambitieux, bon en math, les filles sont sensibles, sociables, bonnes en lettres.
Cette distinction est difficile Ă  expliquer. Elle semble s’expliquer aussi bien par les prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques liĂ©es Ă  chaque sexe que par la dĂ©termination sociale.

” Tout ça pour dire que je veux qu’on puisse employer des AS garçons (d’autant que j’en ai vu certains mille fois plus compĂ©tents que certaines AS filles
) “

” Il est prĂ©fĂ©rable qu’un animateur ado ait quelques annĂ©es de plus que les jeunes dont il doit s’occuper “

 

LĂ  encore, il s’agit de stĂ©rĂ©otypes.

L’ñge n’est pas un indicateur suffisamment prĂ©cis pour mesurer l’expĂ©rience ou la maturitĂ©. Car ce sont bien ces deux qualitĂ©s (expĂ©rience et maturitĂ©) qu’un recruteur peut dĂ©sirer dans certains postes.

Le critĂšre de l’ñge est d’autant plus subjectif qu’il n’existe pas vraiment de caractĂ©ristiques dĂ©finissant des groupes d’ñge. D’un individu Ă  l’autre, en fonction de son vĂ©cu, il existe des diffĂ©rences importantes en termes de maturitĂ©. De plus, les groupes d’ñges Ă©voluent rapidement. Seule une Ă©valuation individuelle des capacitĂ©s du candidat permet donc de se faire une idĂ©e de ses compĂ©tences en la matiĂšre.

Le plus souvent, le cas se pose pour l’encadrement de groupes d’adolescents, l’idĂ©e rĂ©pandue Ă©tant qu’il faut avoir au moins 21 ans pour s’occuper d’ados de 16/17 ans. Or l’expĂ©rience montre que cela n’est pas en lien avec l’ñge mais bien avec la maturitĂ© et les diffĂ©rentes expĂ©riences qu’a pu avoir la personne.
Un animateur ou une animatrice de 18 ans peut trĂšs bien avoir le recul suffisant, la maturitĂ© nĂ©cessaire pour s’occuper d’un groupe d’adolescent.
Un animateur de 22 ans peut trĂšs bien ne pas ĂȘtre compĂ©tent.

La directive europĂ©enne 200/78/CE portant crĂ©ation d’un cadre gĂ©nĂ©ral en faveur de l’égalitĂ© de traitement en matiĂšre d’emploi et de travail a rĂ©affirmĂ© les principes du droit fondamental au travail, indĂ©pendamment de l’ñge. Le non respect du principe d’égalitĂ© porte atteinte Ă  la dignitĂ© humaine et est contraire Ă  la charte des droits fondamentaux, pacte international relatif aux droits civiques et politiques des Nations Unies

Utiliser le simple critĂšre d’ñge crĂ©Ă© donc une inĂ©galitĂ© de traitement et donc un manque de respect vis-Ă -vis des personnes concernĂ©es.

Ajouton Ă  cela que l’exclusion des animateurs mineurs serait incohĂ©rente avec le diplĂŽme du Bafa ouvert dĂšs 17 ans.

Demander un certain niveau scolaire (par exemple bac +3) peut ĂȘtre une forme de discrimination indirecte. Elle ne pourra ĂȘtre valable que si effectivement elle peut ĂȘtre objectivement justifiĂ©e (par exemple pour un sĂ©jour avec une dominante scientifique marquĂ©e dans un domaine).

 

” On ne peut rĂ©duire un candidat Ă  une particularitĂ©, qu’elle soit ethnique, sexuelle ou physique. Il faut juger les gens sur leurs compĂ©tences, un point c’est tout, et agir en amont. “

C’est en se basant sur cet article que la Halde considĂšre qu’il est interdit par exemple d’utiliser le critĂšre non fumeur comme critĂšre d’embauche. Ainsi dans sa dĂ©cision n°2007-32 du 12 fĂ©vrier 2007, la Halde considĂšre les points suivants :

– la Commission europĂ©enne, dans une rĂ©ponse du 18 juillet 2006 Ă  une question Ă©crite, a affirmĂ© que le fait d’écarter d’une procĂ©dure de recrutement un fumeur ne semblait relever d’aucun motif de discrimination Ă©noncĂ© par la lĂ©gislation communautaire antidiscrimination. De fait, les directives europĂ©ennes ne visent que les discriminations commises sur la base de l’origine raciale ou ethnique, d’un handicap, de l’ñge, de l’orientation sexuelle, de la religion et des convictions.

– toutefois, en droit interne, la liste des critĂšres discriminatoires Ă  l’embauche est plus Ă©tendue et comporte notamment les moeurs. En intĂ©grant les moeurs parmi les critĂšres discriminatoires, Ă  l’occasion de l’adoption de la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985, le lĂ©gislateur a entendu renforcer la protection de la vie privĂ©e.

Ainsi, la Halde considĂšre que le refus d’embauche au motif qu’une personne fume ou la subordination de l’embauche d’une personne Ă  une condition de non-tabagisme constitue une atteinte disproportionnĂ©e Ă  sa vie privĂ©e et une discrimination en raison de ses moeurs, prohibĂ©e par l’article L.122-45 du code prĂ©citĂ© et les articles 225-1 et 225-2 du code pĂ©nal.

L’utilisation du critĂšre « non fumeur » dans une annonce de recrutement est donc discriminatoire.

Cette pratique est assez rĂ©pandue, notamment dans le domaine de l’animation. Il est courant effectivement que les comitĂ©s d’entreprise ou les collectivitĂ©s qui organisent des sĂ©jours embauchent en prioritĂ© comme animateur, des enfants de leur personnel.

L’ex Haute autoritĂ© de lutte contre les discriminations et pour l’égalitĂ©, dite « la Halde », considĂšre qu’un job d’étĂ©, bien qu’occasionnel, joue un rĂŽle dans le parcours professionnel d’un jeune. Ainsi, la prĂ©fĂ©rence accordĂ©e aux enfants du personnel contribue Ă  la reproduction de phĂ©nomĂšnes discriminatoires anciens.

Choisir une personne en fonction de son origine familiale fait partie des critĂšres discriminatoires visĂ©s par la loi. En effet, l’article L. 1132-1 du Code du travail, qui dispose qu’aucune personne ne peut ĂȘtre Ă©cartĂ©e d’une procĂ©dure de recrutement en raison de sa situation de famille, ne distingue pas le lien matrimonial ou le lien familial. C’est l’interprĂ©tation qu’avait faite la Cour d’appel de ChambĂ©ry en 1996 au sujet d’un licenciement(1) et qui avait Ă©tĂ© confirmĂ©e par la Cour de cassation en 1999(2).

Ainsi, Ă  plusieurs reprises(3), la Halde a confirmĂ© qu’un recrutement prioritaire des enfants du personnel caractĂ©rise une discrimination interdite.

La Halde a rappelĂ© une nouvelle fois que « la sĂ©lection des candidats Ă  l’embauche doit ĂȘtre fondĂ©e sur l’apprĂ©ciation objective des compĂ©tences au regard du poste concernĂ©. »

La Halde est devenue le 1er Mai 2011, le DĂ©fenseur des droits, institution qui regroupe l’ancienne Halde, le DĂ©fenseur des enfants, le mĂ©diateur de la rĂ©publique et la commission nationale de dĂ©ontologie et de sĂ©curitĂ© (CNDS). Les rĂšgles de saisine restent les mĂȘmes et les dĂ©cisions et prĂ©conisations antĂ©rieures restent valables.

En savoir plus

la décision 2011-03 du 31 janvier 2011
le site du DĂ©fenseur des droits
—
(1) Chambéry, 21 mai 1996
(2) Soc. 1er juin 1999 n°96-43.617
(3) Délibérations de la Halde n°2005-50 et 51 du 17 octobre 2005, et n°2006-177 et 178 du 4 septembre 2006

Lorsque vous fixez les critĂšres d’embauche concernant le sexe et l’ñge pour le recrutement de personnel d’accueil collectifs de mineurs vous pouvez ĂȘtre concernĂ© par plusieurs formes de discrimination

  • la discrimination par rapport au sexe
  • la discrimination par rapport Ă  l’ñge
  • la discrimination par rapport aux mƓurs

 

1 – Par rapport au sexe

La discrimination la plus rencontrĂ©e concerne le sexe : il est en effet interdit de recruter ou de faire paraitre des offres d’emploi prĂ©sentant le sexe comme un critĂšre de recrutement.

Ainsi, les annonces doivent ĂȘtre rĂ©digĂ©es sans ambigĂŒitĂ© et prĂ©senter l’offre comme s’adressant aux hommes et aux femmes. Plusieurs formulations sont possibles : animateur/animatrice, animateurs/trices, animateurs (h/f).
Dans le cas de l’assistant sanitaire, il convient donc d’écrire : « Recrute un ou une assistant (e) sanitaire. »

 

2 – Par rapport à l’ñge

Rien dans la rĂ©glementation des accueils collectifs ne fait rĂ©fĂ©rence Ă  un Ăąge minimum ou maximum pour pouvoir exercer les fonctions d’animateur. Il est donc interdit de prĂ©ciser un Ăąge comme critĂšre de recrutement dans une annonce.

Si cela est justifiĂ© par le poste, vous pouvez utiliser dans votre annonce des critĂšres de maturitĂ© ou d’expĂ©rience.

Exceptions

2-1 – Age minimum requis pour la conduite de vĂ©hicules

Il est possible qu’un Ăąge minimum (gĂ©nĂ©ralement 21 ans) ou un nombre d’annĂ©e de permis soit demandĂ© par les loueurs de vĂ©hicules pour la conduite. Dans ce cas, il est possible de prĂ©ciser ce critĂšre dans l’annonce.

Ex : 21 ans et 2 ans de permis (conditions exigibles des loueurs de véhicule)

Il faut bien entendu que ce critÚre corresponde à la réalité du poste par la suite.

 

2-2 – Age minimum requis pour les classes de dĂ©couvertes et les classes de neige

L’encadrement des classes de dĂ©couvertes est rĂ©glementĂ© par l’éducation nationale. Actuellement, la circulaire 99-136 du 21-09-1999 fait foi en la matiĂšre. Ce texte prĂ©cise ainsi (paragraphe II.2.1) que en ce qui concerne l’encadrement pendant la vie collective, hors pĂ©riode d’enseignement, les Ă©lĂšves sont encadrĂ©s par des adules. Ceci est interprĂ©tĂ© comme l’obligation d’ĂȘtre majeur. Il est donc possible d’utiliser ce critĂšre dans les annonces concernant les classes de dĂ©couverte et les classes de neige.

 

2-3 – Age minimum requis pour certains postes dans l’encadrement de sĂ©jours linguistiques

Certains organismes recrutent pour des sĂ©jours linguistiques avec des mineurs Ă  l’étranger. Ils prĂ©cisent comme critĂšre de recrutement un Ăąge minimum de 18 ans pour les responsables de groupe et de 21 ans pour les coordinateurs. Pour cela, ils se rĂ©fĂšrent Ă  une norme europĂ©enne (Norme Afnor NF EN 14804 – Chapitre 4 – Prestations de services / 4.6 – Responsables de groupe / 4.6.2 – Exigences complĂ©mentaires pour les responsables de groupe encadrant des groupes de mineurs). Cette norme prĂ©cise en effet que pour l’emploi de coordinateur de groupe, les personnes doivent ĂȘtre ĂągĂ©es d’au moins 21 ans et d’au moins 18 ans pour les responsables de groupe.

Dans l’attente de prĂ©cisions de la part de la Halde sur la lĂ©galitĂ© de l’utilisation de ces critĂšres, il est possible de les utiliser dans les annonces.

 

2-4 – Age minimum et maximum requis pour l’encadrement dans les maisons d’enfants à caractùre sanitaire

Les maisons d’enfants Ă  caractĂšre sanitaire sont des Ă©tablissements, permanents ou temporaires, qui fonctionnent en rĂ©gime d’internat et sont destinĂ©s Ă  recevoir, sur certificat mĂ©dical, des enfants ou des adolescents de trois Ă  dix-sept ans rĂ©volus, en vue de leur assurer soit un traitement spĂ©cial ou un rĂ©gime diĂ©tĂ©tique particulier, soit une cure thermale ou climatique.( Article L2321-1 du code de la santĂ© publique).
Ce type d’accueil est placĂ© sous la double tutelle de la jeunesse et des sports et de l’action sociale.
Pour ces accueils, la rĂ©glementation fixe des limites d’ñges dans l’article R2321-24 du code de la santĂ© publique :
Nul ne peut remplir des fonctions d’Ă©ducation et d’encadrement dans une maison d’enfants Ă  caractĂšre sanitaire s’il ne prĂ©sente des garanties de moralitĂ© et s’il n’est ĂągĂ© de plus de dix-huit ans et de moins de soixante ans. L’Ăąge minimum est portĂ© Ă  vingt et un ans pour le personnel devant s’occuper d’adolescents de plus de quatorze ans.

 

3 – Par rapport aux mƓurs

Les mƓurs sont un des critĂšres discriminatoires listĂ©s par dans l’article L1132-1 du code du travail. C’est en se basant sur cet article que la Halde considĂšre qu’il est interdit par exemple d’utiliser le critĂšre non fumeur comme critĂšre d’embauche.

L’utilisation du critĂšre « non fumeur » dans une annonce de recrutement est donc discriminatoire.

Cela n’empĂȘche pas bien sur de faire respecter l’interdiction de fumer qui s’applique dĂ©sormais dans tous les lieux (couverts ou non) qui accueillent du public.

Pour rĂ©agir Ă  cet article, rendez-vous sur le fil “Conseils aux recruteurs par rapport Ă  la discrimination dans les offres d’emploi” dans le forum.

Cette pratique est assez rĂ©pandue, notamment dans le domaine de l’animation. Il est courant effectivement que les comitĂ©s d’entreprise ou les collectivitĂ©s qui organisent des sĂ©jours embauchent en prioritĂ© comme animateur, des enfants de leur personnel.
L’ex Haute autoritĂ© de lutte contre les discriminations et pour l’égalitĂ©, dite « la Halde », considĂšre qu’un job d’étĂ©, bien qu’occasionnel, joue un rĂŽle dans le parcours professionnel d’un jeune. Ainsi, la prĂ©fĂ©rence accordĂ©e aux enfants du personnel contribue Ă  la reproduction de phĂ©nomĂšnes discriminatoires anciens.

Choisir une personne en fonction de son origine familiale fait partie des critĂšres discriminatoires visĂ©s par la loi. En effet, l’article L. 1132-1 du Code du travail, qui dispose qu’aucune personne ne peut ĂȘtre Ă©cartĂ©e d’une procĂ©dure de recrutement en raison de sa situation de famille, ne distingue pas le lien matrimonial ou le lien familial. C’est l’interprĂ©tation qu’avait faite la Cour d’appel de ChambĂ©ry en 1996 au sujet d’un licenciement(1) et qui avait Ă©tĂ© confirmĂ©e par la Cour de cassation en 1999(2).

Ainsi, Ă  plusieurs reprises(3), la Halde a confirmĂ© qu’un recrutement prioritaire des enfants du personnel caractĂ©rise une discrimination interdite.

La Halde a rappelĂ© une nouvelle fois que « la sĂ©lection des candidats Ă  l’embauche doit ĂȘtre fondĂ©e sur l’apprĂ©ciation objective des compĂ©tences au regard du poste concernĂ©. »

La Halde est devenue le 1er Mai 2011, le DĂ©fenseur des droits, institution qui regroupe l’ancienne Halde, le DĂ©fenseur des enfants, le mĂ©diateur de la rĂ©publique et la commission nationale de dĂ©ontologie et de sĂ©curitĂ© (CNDS). Les rĂšgles de saisine restent les mĂȘmes et les dĂ©cisions et prĂ©conisations antĂ©rieures restent valables.

En savoir plus

—
(1) Chambéry, 21 mai 1996
(2) Soc. 1er juin 1999 n°96-43.617
(3) Délibérations de la Halde n°2005-50 et 51 du 17 octobre 2005, et n°2006-177 et 178 du 4 septembre 2006

La discrimination par rapport au nom de famille

Dans cet article nous Ă©voquons uniquement les formes de discrimination qui sont visibles Ă  travers des annonces d’offres d’emploi sur internet. Il est trĂšs probable que d’autres formes de discriminations existent dans la suite du processus d’embauche et notamment les discriminations liĂ©es Ă  la consonance du nom de famille. Le nom de famille est en effet le premier dĂ©terminant dans la discrimination Ă  l’embauche selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2007 par le dĂ©mographe Jean-Luc Richars.

Cette forme de discrimination peut se prouver par des mĂ©thodes de testing. Elle peut ĂȘtre attĂ©nuĂ©e en utilisant le principe des cv anonymes. Des pistes qui restent Ă  creuser afin de continuer notre travail de lutte contre les discriminations.

 

Ouvrages :

DiscriminationsLes discriminations- Eric PĂ©lisson – Ellipses – 185 pages – 11/2007 – ISBN : 978-2-7298-3521-7

Il ne se passe dĂ©sormais presque plus un jour sans que les mĂ©dias ne traitent la question des discriminations. VĂ©ritable flĂ©au social, la discrimination procĂšde par exclusion des personnes diffĂ©rentes, que ce soit Ă  raison de leur Ăąge, de leur sexe, de leur origine rĂ©elle ou supposĂ©e, de leur handicap ou Ă©tat de santĂ©, de leur orientation sexuelle, de leurs convictions politiques, syndicales ou religieuses
 La discrimination consiste Ă  traiter de maniĂšre inĂ©gale des personnes pourtant dans une mĂȘme situation : pour l’accĂšs Ă  un emploi, un logement, la promotion professionnelle, un bien ou un service. Elle s’appuie sur les prĂ©jugĂ©s, racisme, sexisme, homophobie, sur la conviction qu’on a plus Ă  partager avec les gens qui nous ressemblent. Elle menace la cohĂ©sion sociale et l’avenir du vivre-ensemble de notre sociĂ©tĂ©. Elle se manifeste notamment par la. relĂ©gation des quartiers populaires, devenus” zones urbaines sensibles “, qui concentrent Ă  eux seuls une grande partie des publics discriminĂ©s, notamment les jeunes d’origine Ă©trangĂšre. Au-delĂ  de l’action des institutions publiques et privĂ©es (on pense Ă  la charte de la diversitĂ©, par exemple, signĂ©e par de nombreuses entreprises), la lutte contre les discriminations nĂ©cessite une mobilisation urgente et massive de l’ensemble du corps social pour faire enfin de l’Ă©galitĂ©, deuxiĂšme principe de notre devise rĂ©publicaine, une valeur vivante

Journal de l’animation – n°65 – janvier 2006 – Agir pour l’égalitĂ© des sexes – Jacques TrĂ©mintin
La discrimination fondĂ©e sur l’ñge et le droit europĂ©en – Rapport de la commission europĂ©enne – Direction gĂ©nĂ©rale de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalitĂ© des chances
UnitĂ© D3 – Avril 2005 (http://ec.europa.eu/employment_social/publications/booklets/fundamental_rights/fundamental_rights_2005_fr.htm)

 

 

 

Discussions sur le forum

Les assistants sanitaires, tous des pédophiles

Assistant sanitaire, fille ou garçon

 

Sites internet

Page discrimination sur le site du défenseur des droits (ex Halde)

Test de l’association implicite permettant de mesurer ses prĂ©jugĂ©s

Des tests pour mesurer ses prĂ©jugĂ©s sur le site de l’observatoire des discriminations

Tél du défenseur des droits : 08 1000 5000

Rappel des principaux textes réglementaires

article L.1132-1 à L1132-4 du nouveau code du travail (correspondant à l’article L122-45 de l’ancien code)
articles L. 1142-1, L. 1142-2 et L. 1144-1 du nouveau Code du travail2 (correspondant à l’article L123-1 de l’ancien code)
articles. L. 225-1 à L. 225-4 du Code pénal
loi 2001-1066 du 16 novembre 2001 relative Ă  la lutte contre les discriminations
Halde – DĂ©libĂ©ration n° 2005-36 du 26 septembre 2005 – Cas de l’assistant sanitaire