Vivre dans les bois : quelques principes

11/09/2009

Periwinkle


« La sagesse serait de vivre dans les bois », Victor Hugo.

Que ce soit dans le cadre d’un Accueil Collectif de Mineurs ou d’une aventure personnelle, vivre dans les bois, ne fut-ce que pour une courte durée, ne s’invente pas.  Je vous propose une suite d’articles faisant le tour des « incontournables » d’une installation en pleine nature.

L’article présent s’attache aux grands principes qui garantiront une réussite du « séjour ».

Le principe de réalitéVie dans les bois

Bien que la vie en pleine nature soit une forte expérience qui apporte beaucoup à ceux qui participent sur le plan individuel et collectif, il faut toujours garder en vue la pertinence et le réalisme des actions menées. Un camp en pleine nature n’est ni une idylle ni décidé sur un coup de tête. Il demande à ce que les participants se préparent en amont et aient un souci de l’organisation. Et ceci bien dans le but de pouvoir gagner en autonomie au fil du séjour. Il s’agit bien de vivre et non de survivre.

Que ce soit vécu en tant que vacances ou sur un ACM avec des enfants, le danger doit toujours être mesuré et prévenu. Bien que la décision de vivre dans les bois soit une prise de risque, il faut que cette dernière soit le plus possible maîtrisée. La suite des principes répond à ce principe de réalité et à cette nécessité de sécurité et de confort pour tous les « habitants » du camp.

L’aménagement, maître mot d’une installation en pleine nature

L’idée première d’une installation en pleine nature est pour les individus de retourner en milieu naturel pour s’y confronter et réapprendre à prendre conscience de ses différents besoins, physiologiques et psychologiques. L’humain a l’intelligence de pouvoir repenser et réorganiser son espace à son avantage. Avant d’y vivre, les participants devront avant tout repérer les différentes caractéristiques de leur environnement (terrain, végétation, accès …) et y définir les possibles en termes de construction.

Éternelle remise en question des participants et des encadrants face aux « caprices » de la nature,  l’aménagement évolue dans le temps et dans l’espace, il s’avérera et donc se concevra comme un chantier permanent dans la réflexion et l’agir au fil du séjour. Il illustre la capacité des individus à s’adapter à leur environnement. Il est le premier signe de maîtrise des différents éléments environnants. Une installation en pleine nature permet d’en saisir l’importance et d’en mesurer les enjeux.

Dormir, manger et rester propre

Voilà les trois impératifs auxquels il faudra répondre le plus rapidement et le plus efficacement possible. La structuration et le développement du camp s’organisera bien autour de ces trois besoins primaires. En effet, le groupe ne pourra pas aller plus loin tant qu’il n’aura pas satisfait à ces trois impératifs physiologiques. Enfin, plus le camp gagnera en qualité d’organisation sur ces trois points, mieux il se portera sur tout le reste en premier lieu sur sa dynamique.

Les ressources

Impossible de s’installer en milieu trop hostile. Le groupe doit trouver un site qui permet un accès facile à de l’eau propre, ressource utilisée pour le ravitaillement des corps, l’hygiène mais aussi la cuisine. Du bois en quantité se doit aussi d’être à proximité pour fournir chaleur, éclairage la nuit et cuisson. Enfin, parce que la vie du camp s’oriente en fonction de son environnement, le groupe choisit les ressources en fonction de ses intérêts (parois rocheuses pour de l’escalade, étang ou rivière pour s’y baigner…)

La libre adhésion

Parce qu’une installation en pleine nature n’est plus une aptitude innée et qu’elle ne s’improvise pas, les participants doivent avoir choisi d’être venu. Une vie de camp suppose à tout moment l’implication et l’investissement de chacun sur les tâches quotidiennes. Un groupe installé en pleine nature doit définir pour soi les notions de solidarité, de liberté et se donner des règles de vie.

Voilà quelques principes qui prédisposent à l’installation d’un camp en pleine nature. La liste n’est pas exhaustive mais est conçue comme un minima à un départ en milieu naturel. Des temps de discussion et de préparation en amont doivent être prévus afin de permettre à chaque futur participant de se prononcer sur ses conceptions, ses envies et projets.