Le capitalisme s’appuie sur trois piliers pour continuer à fonctionner :
–la publicité pour continuer à inciter la consommation et donc à augmenter la production (=croissance)
–l’obsolescence programmée, véritable stratégie industrielle largement intégrée qui consiste à faire “périmer le produit”, ceci matériellement (les ingénieurs sont payés aujourd’hui surtout pour rendre l’objet irréparable à terme et avec une durée de vie limitée) ou par l’effet de mode cf point 1. Un bon film sur le sujet :
http://www.youtube.com/watch?v=dikGbQFYqmk
–le crédit qui donne le moyen légal bien qu’illégitime aux personnes d’accéder aux produits vantés par la publicité ( tout ce qui est nouveau est meilleur )
Ce que tu appelles la déflation ou plutot la récession n’est pas forcément de la décroissance économique. La croissance du PIB se calcule par rapport à l’année précédente. Ainsi, la Grèce malgré des années négatives depuis 2008, reste un pays riche !!! La crise de l’austérité ne vient pas au fait qu’il n’y a plus d’argent mais bien au ait que l’on fait payer les pertes au peuple.
D’après des calculs, pour revenir à une situation acceptable pour la planète et permettre à chaque pays d’accéder à un niveau de vie correct, il faudrait que l’Occident revienne à un PIB par habitant équivalent aux années 60 c’est à dire une richesse nationale 7 fois moins importante qu’aujourd’hui.
Note, aucun “grand” candidat aux présidentielles françaises n’est pour une quelconque décroissance
et la décroissance (déflation) économique est-elle un signe d’échec elle aussi ? D’annonce d’un désastre ?
Consommer moins et mieux, réparer plutôt que jeter et racheter, c’est sûr que c’est pas bon pour les statistiques…
«Tout autant que nous devons nous engager pour vaincre la faim dans le monde entier, nous devrions par ailleurs nous engager à limiter la croissance économique dans nos propres pays occidentaux (…) Le fait que nos taux de croissance ne rivalisent plus avec ceux des pays en développement comme la Chine, l’Inde, ou le Brésil, ne signifie pas que notre politique économique est un échec mais que nous avons déjà atteint un niveau de richesse certain pour une grande partie de la population, et que d’autres doivent encore atteindre cela. Nous devrions l’accepter (…) Les économies occidentales ont atteint un certain degré de saturation; dans cette situation, nos buts et nos devoirs résident avant tout dans le fait de contrôler les inégalités et les tensions qui en découlent. (…) [l’Homme] a besoin de limites, qu’il ne veut en général pas reconnaître ».
Wolfgang Schaeuble, ministre allemand des Finances, a lancé, le 14 décembre 2011, un appel aux pays occidentaux à limiter leur croissance économique dans une tribune dans l’hebdomadaire Die Zeit.
C’est sûr. Mais, comme je le disais, je ne pense pas qu’on puisse trouver un système idéal.
Le fait est qu’on est dans la situation suivante : l’humanité habite sur une planète avec des ressources limitées. Cette situation s’impose à nous, quelle que soit nos décisions. Je veux pas paraître trop matérialiste, mais quel que soit le système, cette situation ne changera pas.
Donc oui, je pense que le système le plus pragmatique qu’on aie développé est le meilleur. Si on le cadre suffisamment pour éviter les plus grosses dérives (mais quel que soit le système, des dérives, il y en aura toujours, parce qu’on est humains. “L’homme est un loup pour l’homme”, comme disait Hobbes. Même dans des systèmes radicalement révolutionnaires, comme le christianisme des premiers temps, le système soviétique russe -je m’en souviens encore-, ou le saint-simonisme.)
C’est pour ça que je me méfie de l’idéalisme maintenant. Le problème, quel que soit le système, viendra de la nature humaine.
Alors, j’admets que ça peut paraître incohérent, un capitalisme décroissant – parce que ça l’est a priori, mais c’est pourtant ce que je soutiens.
P.S.: d’accord avec toi sur le carré d’herbe.
Cloug,
–Toilettes sèches : Dans ton anecdote, c’est un problème effectivement de relation aux parents. Ce choix que tu as fait des toilettes sèches ne te met pas en porte à faux avec la réglementation ou les normes d’hygiène. Là je vois oui aussi une méconnaissance de parents sur le sujet. D’où après certains fantasmes…Bon, si après avoir essayer d’expliquer il y en a toujours de butés…Mais il y en aura toujours. Là ça rejoint un autre sujet d’importance qui est celui du regard des parents sur le séjour. Il n’est pas sûr que vouloir impliquer les parents à tout prix soit toujours une bonne idée. C’est une dérive du système éducatif aujourd’hui. Pour la suite, je crois qu’il faut s’en tenir à de l’information sans forcément demander une adhésion. Les parents “outrés” peuvent toujours aller voir ailleurs…tant pis pour le gone.
–Carré dherbe : Là je fustige en fait oui les déplacements à outrance à l’extérieur du centre et de sa “zone d’influence”. Ce que je voulais dire c’est que l’on peut passer des journées entières très chouettes à proximité du centre. Parce que même sur le pauvre arbre tout seul du terrain riquiqui de la structure A, il est possible d’y construire une cabane. Et que l’on peut aussi jouer. Et que jouer devrait être la première activité des enfants en vacances… Sur la place du village aussi. Bref on peut faire un séjour complet en excluant déplacements en bus et activités de prestation. Et avec des sourires d’enfants aussi larges que n’importe où ailleurs.
Edophoenix,
Bah oui, il est toujours possible d’arranger à la marge le système. De réguler ou “moraliser” le capitalisme. Il n’empêche qu’il y a toujours subsistance de notions de concurrence/compétition/profit maximal et surtout aujourd’hui, le gonflement de l’économie irréelle, la finance, l’argent dette.
Il y a aussi corrélation entre le capitalisme et le fantasme du progrès, de la science, etc… Sauf que pour arriver à ça, un système capitaliste s’appuie toujours sur une forme d’exploitation. Et aujourd’hui ça tient en deux chiffres : 20% des humains s’accaparent 80% des richesses. Rien à voir là avec le libéralisme qui est une méthode oui c’est vrai arrivée peu. Le capitalisme et la misère qui va avec date depuis bien plus longtemps.
Cloug a écrit :
Après edoephoenix, la définition même du capitalisme, c’est d’accroitre son CAPITAL, donc de faire de la croissance… que tu sois libéral ou pas en fait…
Justement non. On peut augmenter son capital sans avoir besoin de croissance de la production industrielle.
C’est l’astuce de la VA virtuelle de Neumann ; La valeur-travail supplée à la valeur matérielle. Le capitalisme ne va nourrir la croissance que si c’est rentable – ce qui est presque toujours le cas dans un marché dérégulé (de type libéral, donc.)
Et c’est aussi tout l’intérêt du développement du marché tertiaire
(bien que, en terme de consommation d’énergie, j’admets que l’avantage est, sinon ul, du moins limité…)
Cloug a écrit :
J’ai pas trouvé mon bouton edit aujourd’hui… 🙁
(il n’est dispo en bas à droite de ton post que pendant environ 30mn après l’avoir envoyé)
J’ai pas trouvé mon bouton edit aujourd’hui… 🙁
Matim,
je ne crois pas au changement de pratiques de consommation imposées par la société.
.
Oui, moi non plus… Et je n’ai pas l’impression que c’est de ça dont on parle… Et pis si on est dans une volonté d’éduc pop, ça ne risque pas d’être très judicieux. Je (on du coup) me pose effectivement la question de comment amener une alternative écolo dans l’animation qui ne soit pas juste ”dvt durable”.
Les pistes de Bourricot sont intéressantes, à creuser… Je n’arrive pas encore à trouver d’autres exemples mais pour amener des changements de pratique de consommation, ça passera avant tout par de la réflexion collective (et de l’action…) Sans forcément tomber dans les extrêmes: j’ai vécu dans une maison sans eau courante ni électricité pendant un an donc je le crie sur tous les toits: l’électricité, c’est cool et l’eau courante aussi!!!
Bourricot,
Un exemple concret: un mini camp avec des 9-12 ans qui a eu lieu il y a deux étés. Cela faisait un an que j’étais la seule anim du groupe, les parents me connaissent bien. Le gros drame (qui a fini en clash avec un des parents) a concerné des toilettes sèches… Pas de toilette à eau sur le champ dans le ferme péda où nous avions passé notre semaine de camp. Les enfants ont adoré, c’était rigolo… Mais des parents se sont pointés après en me disant que je n’avais pas respecté les règles d’hygiène (blablablabla), que le retour au moyen-âge, ils en voulaient pas pour les gamins etc etc. Bon, ils étaient seuls à le penser, on est d’accord, un manque de comm, peut-être en amont (je n’ai pas pensé à préciser que c’était des toilettes sèches lors de la réu d’info par ex).
Bon, je ne me fustige pas, ce camp était chouette mais comment aller plus loin dans les réflexions? C’est à cet exemple que je pensais en posant ma question. Parce qu’à chaque fois que j’essaye de creuser, on reste en fait dans des pratiques très surfaites…le tri, c’est galère à faire respecter, le gaspillage de papier n’en parlons pas… Du coup il arrive un moment où je me sentais bloquée dans mes pratiques parce que trop rigide en fait…
Je ne sais pas en fait comment aller plus loin… Euh, le parc d’à côté et le carré d’herbe des voisins…ok… tu pourrais développer parce que je ne vois pas nécessairement le lien avec ”contre dvt durable” (en dehors de ne pas faire une heure de bus pour aller au zoo 😛 )
Après edoephoenix, la définition même du capitalisme, c’est d’accroitre son CAPITAL, donc de faire de la croissance… que tu sois libéral ou pas en fait…
D’où le principe du développement durable comme l’a dit Bourricot.
C’est un raisonnement purement capitaliste (et ce n’est pas une insulte, juste un constat 😆 ) : nous allons être à court au niveau des ressources énergétiques donc pour continuer à se mettre de l’argent dans les poches le plus longtemps possible, pour continuer à augmenter notre capital, nous allons essayer de faire du durable. Bon, il y a une petite couche de vernis militant écolo pour plaire à la gauche (pardon, je rigole intérieurement).
De fait, je ne saisis pas quand tu dis
Vous l’aurez compris : pour ma part, je suis un capitaliste non-libéral
associé à
mauvais développement durable – dans l’acception donnée et croissance… J’adhère à la lutte.
…
et puis on ne parle pas de mauvais développement durable mais être CONTRE (la nuance a son importance) le dvt durable…avec une alternative de décroissance par exemple (il y en a peut-être d’autres mais là, je n’ai pas d’exemple en tête)(j’ai pas trop cherché :hammer: ) . Mais comme son nom l’indique, ce n’est absolument pas compatible avec un système capitaliste (libéral ou non).
Hello, Je reviens poster une participation un peu plus sérieuse que la précédente.
Je suis tout-à-fait d’accord sur le problème de la croissance – ce qui me gonfle souvent souvent aux informations télévisées, c’est d’entendre les journalistes paniquer dès que la croissance baisse, on dirait parfois une espèce de déité ou de but ultime, comme si l’humanité n’existait que pour la croissance…
C’est d’ailleurs pour ça que je dis merci à la crise actuelle !
(attention ! hein : elle m’emm… aussi, surtout quand je cherche du boulot, mais au moins, ça permet de remettre en cause un certain nombre d’a-prioris.)
Donc mauvais développement durable – dans l’acception donnée et croissance… J’adhère à la lutte.
Par contre, j’aurais voulu revenir sur un autre point :
la confusion entre capitalisme et libéralisme. C’est quelque chose qui m’énerve profondément quand j’entends (ou je lis) des gens qui assimilent deux notions pourtant distinctes (même si ele sont en relation !)
Je reprends donc un petit exposé que j’avais fait sur un autre site :
edophoenix a écrit sur le site silentdrift
(…)Le CAPITALISME est une politique économique pragmatique, fondée sur le crédit et sur le réinvestissement du capital engagé comme moyen de production – ce qui requiert préalablement que soit établie la propriété privée de ce capital.
Ici, le crédit peut être bénéfique s’il est réglementé de façon sage, et qu’il permet à ceux qui veulent mettre en pratique une bonne idée entrepreunariale de pouvoir réaliser leur entreprise.
(lire Max Weber :
Ethique Protestante et l’esprit du capitalisme )Le LIBERALISME, courant de pensée initié par Adam Smith ( cf. son livre “Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations” ) est une vision idéaliste de l’économie fondée sur la loi du marché de l’offre et de la demande, et prônant sa dérégulation, afin d’instaurer une “Concurrence Pure et Parfaite”
( cf. Steven Levitt, Freakonomics et Gary Becker, notamment sa théorie du Capital Humain, – bien que ce soit très mal expliqué sur wikipedia, d’ailleurs, mais je n’ai pas trouvé ailleurs de synthèse sur sa théorie sur le Net.- )Ici, le problème est d’un double ordre : d’abord, un marché dérégulé est incontrôlable, imprévisible et incalculable par définition, puisqu’il ne suit aucune règle. D’où l’impuissance des économistes à tenter de modéliser l’avenir de notre économie, et à éviter les crises. Pour expliquer cela, certains théoriciens libéraux prétendent que l’économie est basé sur des “cycles” ( cf. les cycles d’innovations de J. Schumpeter.)
C’est le courant qui se nomme lui-même “néoclassique” (dont une des branche est le courant “monétariste”.)Certains économistes, qui se veulent rattachés au courant libéral, prône cependant l’intervention de l’Etat, mais uniquement en cas de crise, pour relancer l’économie. Ils suivent en cela la doctrine keynésienne exposée dans l’ouvrage : “Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie” (théorie de l’effet multiplicateur : c’est ce qui a inspiré la politique du “New Deal” aux Etats-Unis dans les années 30.)
En réalité, le principale problème, c’est l’idéal de Concurrence Pure et Parfaite que prône le libéralisme néoclassique :
il repose sur 5 critères généraux :
– atomicité
– homogénéité des produits
– transparence de l’information
– libre entrée et sortie sur le marché ( protectionnisme, permis d’exploitation, coût de recherche et développement, brevets sont des entraves à l’entrée de nouveaux producteurs.)
– libre circulation des facteurs de production.Sur ces 5 critères, il y en a, soyons francs, au minimum deux qui sont irréalisables en l’état actuel (et ce n’est pas prêt de changer !) :
l’homogénéité des produits, et la transparence de l’information ;
ce dernier en particulier est illusoire : nous vivons dans une société de l’information et de l’image, dans laquelle nous sommes surinformés, et l’inflation de l’information n’est pas près de s’arrêter !Enfin, comme je l’ai dit la C.P.P. est un idéal, et c’est en cela qu’il s’agit d’une erreur fondamentale : si nous étions au Paradis, cela se saurait. Sur cette Terre, il n’existe rien qui soit pur ni parfait.
Le libéralisme est un idéalisme économique – tout comme le marxisme.Vous l’aurez compris : pour ma part, je suis un capitaliste non-libéral. Je me situe à droite de la gauche et à gauche de la droite. Je ne suis pas contre une économie du crédit, et je suis résolument pour la liberté d’entreprise, mais je crois que les prix devraient être fixés autrement que par la “loi” de l’offre et de la demande.
Matim,
-La différence fondamentale et première entre une éolienne et une centrale nucléaire est que l’éolienne elle si elle pète ne risque pas de condamner un territoire et des gens à 10 000, 100 000 ans à une irradiation mortelle….C’est le premier argument invoqué par les antinucléaires et qui a tout son sens. Le nucléaire est dangereux. Le nucléaire est mortel.
-Le nucléaire est maintenu par un lobby puissant (AREVA, EDF) qui a ses entrées dans le milieu politique. Qui peut balayer d’un revers de main les déjà multiples études qui démontrent l’aberration de l’énergie nucléaire : raréfaction des ressources, démantèlement des centrales quasi impossible, traitement des déchets, maintenance sous-traitée….
-Comme tu le rappelle, le problème n’est pas le mode d’énergie mais la consommation. Juste sur la question du nucléaire, si l’on éteignait l’ensemble des enseignes et lumières publiques inutiles la nuit, on économiserait 1/4 des réacteurs. Si l’on diminuait le chauffage des maisons individuelles et entreprises de 2°C, on économiserait 1/3 des réacteurs. 1/4 des réacteurs sont continuellement en France en maintenance donc ne fonctionnent pas. Le reste est facilement remplaçable par de l’énergie renouvelable sans en arriver à recouvrir le territoire de photovoltaïque ou éolien.
-Sur le coût de l’énergie (“le nucléaire est pas cher”). En vérité, on paye deux fois, par la facture d’électricité mais aussi par les impôts. Le nucléaire est largement subventionné en France ( d’où d’ailleurs les collusions fortes d’intérêt qui empêchent toute progression sur le sujet). Ensuite, la France importe de plus en plus d’électricité de l’étranger. Et l’électricité importée coûte très cher.
-Enfin, des exemples ailleurs. L’Espagne a quitté le nucléaire il y a de ça 20 ans. L’Allemagne est dans un processus d’abandon de cette énergie. Ils ne s’en portent pas trop mal…. Il n’y a donc pas d’impasse énergétique. C’est une illusion entretenue par l’industrie et les politiques. Le réseau Sortir du nucléaire ou l’association Greenpeace ont présenté des scénarios de sortie du nucléaire en 5 à 10 ans tout à fait valables et appuyés par de grands experts. Il y a plus qu’à.
-Enfin le coup sur ma consommation d’électricité. C’est bien du développement durable ça. Essayer de me culpabiliser ainsi, c’est pas joli-joli. Mais, pour te répondre, je vis en colocation. Notre conso est bien inférieure à la moyenne nationale. M’enfin le premier consommateur n’est pas le citoyen lambda, c’est l’entreprise. C’est à elle de faire les efforts d’abord. Pour les particuliers, il y a une belle idée. C’est celle de donner gratuitement un quota d’électricité permettant de vivre. L’électricité supplémentaire est ensuite surtaxée.
Cloug,
-Cool, quelqu’un qui n’en pense pas moins. cela fait toujours chaud au cœur et rassure aussi 🙂
-En terme d’applications, je ne vois pas d’autres moyens que continuer à fructifier son réseau d’animation. Nous ne pouvons pas convaincre tous les gens qu’on croise en passant. Mais ceux qu’on recroise et qu’on recroise encore peut être. C’est à dire donc travailler là où aussi c’est possible. Et infléchir oui quand même dans sur des pistes radicales. C’est damner les loisirs motorisés. Diminuer les déplacements en transport pour aller faire des activités à l’autre bout du département.
-Et donc relocaliser ses activités. Qu’est-ce que l’on peut faire avec ce qu’on a à proximité? Le carré d’herbe là, les voisins, la forêt ou l’étang un peu plus loin. Etc, etc…..
-Quant aux parents, ceux qui les intéressent, c’est de savoir si leurs enfants sont heureux et satisfaits. Si cela est atteint, ils seront bien loin de vouloir rentrer dans des considérations politiques. Même si après coup, il peut être intéressant de développer comment on fonctionne. Mais ça sera alors de l’information. L’important c’est de convaincre par l’existant. Pas en projetant quelque chose de flou ou difficile à cerner…
Ah oui, excuse moi.
L’article Wikipedia est bien fait… Après, en regardant sur Google, tu peux trouver des assos parisiennes de freeganism ou des forums…
salut chloe-nuage 🙂
ce que je ne pige pas dans ton post c est “freegan”… kesako ?
Bonjour,
J’arrive un peu tard dans le fil de discussion. Plusieurs réactions/questions, on ne change pas les bonnes habitudes. Ce discours, je le tiens personnellement en temps que militante écolo et de l’autre côté anim (et je fais parfois la distinction…)
Concernant le développement durable, je sais que j’ai une facheuse tendance à tomber das l’utopie pour avancer mes arguments…ça n’a parfois pas de sens mais je trouve ça stupide de voir détail par détail car ce sont les solutions type ”développement durable” et autres conneries qui en découlent (couper l’eau du robinet et éteindre les lumières…sans jamais parler des collectivités, des fuites d’eau dans le réseau, des fraises bios en plein hiver…).
Concernant l’autonomie énergétique, c’est un peu hors sujet, mais j’ai envie de répondre… Oui, nous produisons l’essentiel de notre énergie avec du nucléaire. Actuellement, nous ne pouvons pas produire suffisamment d’énergies propres (et encore le photovoltaïque, c’est pas la panacée) pour couvrir nos besoins actuels. Et non, il n’y a pas d’énergies qui ne soient pas critiquées mais essayons d’être dans la volonté de construire un avenir. Il est difficile de comparer de l’éolien et du nucléaire (d’ailleurs, ils ont fabriqué des éoliennes qui se construisent à l’horizontale pour contrer la majorité des critiques…)(http://www.onpeutlefaire.com/presentation-eolienne-a-axe-vertical). Et puis c’est pareil, ce sont des énergies nouvelles…il faut du temps avant que ce soit parfait mais si on dénigre tout avant même de faire l’effort…
Si on réfléchit dans le cadre d’une économie décroissante, il s’agira avant tout de réduire l’utilisation de l’énergie. Je ne parle pas de couper la lumière mais d’arrêter d’utiliser la clim en été et de se rajouter trois ou 4 pulls l’hiver pour éviter une conso de ouf en chauffage (ou les habitats groupés… plein de solutions en fait)… et puis ya plein d’entreprises qui (si je suis la logique jusqu’au bout) ne serviront plus (type construction de voiture et autres trucs) Bref, je vais pas tout étaler mais revoyons à la baisse nos besoins et après on verra si c’est possible de le faire proprement (et je pense que c’est possible, même si c pas une éco décroissante).
Bref, l’aparté écolo est terminé.
Concernant l’animation… les pistes que tu soulèves Bourricot sont intéressantes même si je trouve que l’impact sur les jeunes est très faible. Ma question concerne le rapport militantisme/animation.
Je peux proposer, amener des idées aux jeunes mais je ne peux pas forcément imposer mes idées ou aller à l’encontre des idées des parents… Enfin, je pense. Vous n’êtes peut-être pas d’accord…
Sinon…actuellement, ils ont une image du dvt durable que je n’apprécie pas mais qui permet d’avoir une première approche de l’écologie (surtout qu’elle est rabachée partout). Bon, je la trouve ultra moralisatrice et culpabilisante pour les indivs (toujours pas pour les entreprises si on continue le raisonnement 😮 ) mais elle est facile d’accès. Je ne vois pas ce que je peux apporter de plus (à part mes expériences personnelles…et encore…raconter que je suis freegan euh…)…et la deuxième, c’est comment sortir de cette première approche pour tendre vers quelque chose (de la ”vraie” écologie?) qui dépasse la notion de dvt durable (qui effectivement est hypocrite, je te rejoins Bourricot à 200% là dessus)?
J’espère que je ne suis pas trop incompréhensible…
Bourricot ..?
Bourricot a écrit :
A l’heure des catastrophes en série au Japon, nous pouvons observer l’implantation de l’activité nucléaire en France
C’est facile de surfer sur la vague nippone …
Force est de constater qu’aujourd’hui aucune alternative durable et propre ne peut arriver à la cheville du nucléaire en terme de quantité d’électricité produite..
Et puis , es-tu prêt à réduire ta consommation électrique , a couper ton ordinateur et à ne plus utiliser internet pour surfer sur des forums ? je ne crois pas au changement de pratiques de consommation imposées par la société.
Aucune énergie ne peut produire ce que le nucléaire produit aujourd’hui, le problème est là !
Et je constate que chaque énergie a son lot de critique : le pétrole, le gaz de schiste , les éoliennes.. bref, connais-tu UNE énergie qui ne soit pas remise en question et qui puisse pallier au nucléaire à 100% ?
L’impasse énergétique à pris un tournant considérable avec cet épisode historique au japon. Nous avons, en quelques jours, accéléré son arrivée…
**
La bêtise continue…
Gaz de schiste : “le nouvel or gris”
Grenello-compatible, le ministère de l’écologie a délivré trois permis de prospection pour trouver du gaz de schiste en France. Nouvelle manne énergétique rapportant des milliards pour Total et consorts. Le terrain de prospection correspond à un territoire grand comme la Gironde.
Gaz de schiste : le trésor empoissoné du sous-sol français
Nucléaire : un lobby puissant estampillé “développement durable”
C’est un deal qui a été passé avec les “écologistes” participant au Grenelle de l’environnement. Quelques mesures symboliques de protection de l’environnement et personne ne remet en cause le nucléaire. Greenpeace, WWF, la Fondation Nicolas Hulot ont accepté ce marché outrageant. AREVA, industrie du nucléaire s’en frotte les mains. A l’heure des catastrophes en série au Japon, nous pouvons observer l’implantation de l’activité nucléaire en France :
Un bouquin intéressant pour rebondir sur ta première phrase, Moilapa :
http://www.amazon.fr/laventure-humaine-devait-%C3%A9chouer/dp/2253152153
ce gars est à rajouter aux noms des grands génies comme Einstein ou Reeves (qui ne restent pas cloitrés dans leur domaine scientifique).
Juste une petite intervention sur ce “développement durable” que je trouve de plus en plus drôle…
Parce qu’on a déjà eu des échanges sur le sujet et que j’en étais arrivé à la conclusion que j’étais pour l’extinction de la race humaine.
Donc, dans mon immeuble, y’a des gens de la mairie qui nous ont mis des poubelles de trie (que le concierge a enlevé tellement c’était ni’mporte quoi)
Ensuite les gens souvent balançent un tas d’ordure de “gros trucs” devant l’immeuble, côté Est. Et la mairie a mis des affiches très menaçantes en disant que “les fautifs seraient punis, encouraient des peines de… amendes de…”
Alors qu’en fait ici, on en est pas du tout là !! Ceux qui prennent le temps de jeter leurs ordures sur le trottoir, en tas, ce sont les plus écolos !!!
Parce que dans mon immeuble, quand les gens jettent quelque chose (côté Ouest notamment, le mien) ils jettent par les fenêtres ! Et c’est pas juste des emballages, des boîtes de conserve !! Des fois t’entends des grands bruits ! Et là, bientôt c’est le passage au numérique. Et les gens, comme moi, n’ont sans doute toujours pas de télé “moderne”.
Donc, le jour où ils auront une télé neuve… faut savoir que ce côté Ouest, y’a pas de route, de voitures… c’est de l’herbe, des arbres, des petits oiseaux et un chemin qui serpentent gaiement notamment vers l’école toute prête…
Moi je serais les gamins, je réfléchirais à deux fois avant d’aller à l’école à pieds… j’irais en voiture, même si il n’y a que 50 mètres…
Alors vous comprendrez que l’écologie ici, c’est pas vraiment le soucis n°1…
Allez 3 bêtises qui ont été dîtes ces derniers mois sur le sujet.
« Chantal Jouanno et Nathalie Kosciusko-Morizet ont signé, le 22 juillet, avec la Fédération française des télécoms, une charte d’engagement volontaire du secteur des télécoms pour le développement durable. Conjuguer croissance verte et révolution numérique, c’est possible et souhaitable. La révolution numérique peut contribuer au développement durable. Une conviction partagée par le secteur des télécommunications et des Tic, lequel contribue fortement à la baisse des gaz à effet de serre (GES). Frank Esser [pédégé de SFR] se félicite de l’engagement de l’État pour promouvoir les solutions Tic auprès des secteurs clés de la croissance verte. Réciproquement, “le secteur des télécommunications offre des solutions techniques qui faciliteront la mutation écologique de notre société tout en améliorant la qualité de vie des Français. On est bien ici dans l’inverse de la décroissance”, précise Chantal Jouanno. Et Nathalie Kosciusko-Morizet d’abonder : “Cette charte consacre la capacité des Tic à innerver l’ensemble des secteurs économiques pour accélérer leur conversion écologique.” »
Gouvernement français, 4-8-2010.
« La Californie est à la pointe des techniques propres. Nous voulons marier technologie et développement durable ! Nous sommes très inventifs. Tout est possible en Californie ! On est des optimistes de nature et on aime la planète. Nous sommes des gens très enthousiastes. “Non” n’est pas une réponse acceptable ici car nous voulons améliorer le monde ! Rien ne peut arrêter l’économie verte. (…) La révolution verte est en marche et en plus elle fait marcher l’économie. »
Andy Mannie, directeur du salon « Côte Ouest verte », sur France 2, 2-1-2011.
« L’automobile ce n’est pas un problème, c’est même dans bien des cas une solution. La vérité, c’est que nous sommes en mesure d’apporter des réponses aux problèmes d’énergie, aux problèmes d’environnement qui se posent à condition de faire confiance aux capacités d’innovation, aux capacités scientifiques, aux capacités technologiques de l’être humain. Derrière l’acharnement de certains contre l’automobile il y a au fond le rêve d’une société qui, au prétexte des dangers réels qui menacent l’individu, nie sa liberté. Au fond, derrière ce débat qui fait rage dans notre pays autour de l’automobile, autour de la protection de l’environnement, on voit quand même grosso modo deux conceptions de la société, deux conceptions de l’avenir qui s’affrontent. Y a ceux qui sont favorables à une forme de décroissance, de retour en arrière et peut-être même à une forme de collectivisme, d’organisation de la société pour faire face aux dangers qui la menacent, et puis y a ceux qui pensent que le développement durable, c’est-à-dire celui qui mise tout sur le progrès de la science, sur le progrès de la technologie, qui fait confiance à l’homme, qui fait confiance à l’individu, nous permettra de relever les défis qui sont devant nous. (…) Une de mes premières voitures a été une Renault 5 turbo qui est une voiture formidable mais avec laquelle je me suis mis dans un ravin avec mon épouse le jour de mon voyage de noces (rires dans la salle). »
François Fillon, 26-2-2010.