Tiens, en lisant l’article de solleana, ça me fait repenser à un article paru dans une gazette de supermarché sur la différenciation sexuelle des fabricants de jouets ; les grands groupes continueraient à fabriquer des jouets (et donc des activités) genrées parce que la parcellisation des marchés permettraient de vendre plus de produits…
D’ailleurs, on voit dans leurs campagnes marketing.
D’ailleurs, après réflexion, les jouets pour filles (surtout depuis ces dernières années) sont bien moins moches que ceux des garçons. On dirait que vendre des monstres hideux et violents à des petits garçons, c’est rentable…. Et ça les habitue à devenir de bons soldats plus tard, pour soutenir l’industrie de l’armement.
Enfin, après, on peut aussi en conclure que les filles deviennent, grâce aux jouets, de bonnes petites ménagères pour faire marcher l’économie des cuisinières et de l’électroménager…
Cela dit, j’ai comme qui dirait l’impression d’être un brin caricatural, là :-p
Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la petite enfance
Établi par Brigitte GRESY Philippe GEORGES Membres de l’Inspection générale des affaires sociales
Synthèse
Toutes les politiques de promotion de l’égalité butent sur un obstacle majeur, la question des systèmes de représentations qui assignent hommes et femmes à des comportements sexués, dits masculins ou féminins, en quelque sorte prédéterminés. Ces systèmes de représentation se forment
tôt dans la vie et il apparaît donc important d’examiner comment ils s’élaborent, dans les modes d’accueil de la petite enfance.
Bonjour à toutes et à tous,
Petite rectification linguistique,
le genre est social, il implique les notions de “”masculinité” et de “féminité”,
le sexe est physique, il implique les notions d'”homme” et de “femme”,
de ce fait il ne peut exister de “sexe social” ou de “genre physique” ;
Effectivement ce sont les interactions entre genres qui permettent de définir le “masculin” et le “féminin” dans ses fonctions et ses représentations sociales , l’objectif étant de pouvoir conjuguer le difficile équilibre de la complémentarité (un livre d’anthropologie très intéressant à ce sujet : “La Société contre l’État” de Pierre Clastre) ;
Cordialement,
Fernand 76
merci pour cet article, Solleana.
Les problèmes (et même les aberrations !) que soulève cette expérience sont bien dits : disparition du genre social et les interactions encore très incertaines entre genre physique et genre social, volonté de changer les comportements (alors que l’être humain n’est pas encore bien conscient de ce qui relève, chez lui, de l’acquis et de l’inné, des ré-actions psychiques à l’environnement, etc…), moments très courts avec des influences extérieures (famille, rue, télé) forcément marquantes…
D’habitude, je suis plutôt partisan des actions soutenues par des valeurs plutôt que par des hypothèses scientifiques, mais là, ça fait un peu apprenti-sorciers…
N’y a-t-il pas d’autres manières de se questionner sur ce sujet, d’étudier sans interférer ?
Première école transgenre en Suède
Une école maternelle suédoise, ouverte en mai 2010, a mis une place une pédagogie d’indifférenciation des sexes pour lutter contre les stéréotypes dans l’éducation. D’autres pays comme la France semblent intéressés par ces dispositifs, mais de nombreuses interrogations demeurent quant à leurs applications pratiques.
En 2010, la première école « transgenre » a vu le jour en Suède. Il s’agit d’une école maternelle dont le but est de reléguer les différences de sexe au second plan, en considérant les enfants comme des individus avant de les considérer comme fille ou garçon. Toutefois, la question de savoir où commence le sexe social et où commence le sexe biologique plane au dessus de l’initiative.
Dans les faits, ces nouvelles techniques se traduisent par une modification du langage : le personnel encadrant privilégie le pronom impersonnel « hen » pour qualifier les enfants plutôt que « han » (il) et « hon » (elle). La place des jouets est soigneusement choisie pour qu’il n’y ait pas de barrière entre le bricolage et la cuisine, le nettoyage et la construction, etc., les couleurs sont aussi étudiées pour ne pas qu’elles soient associées à tel ou tel sexe. Enfin, les histoires racontées aux enfants sont sélectionnées avec attention : les contes de princes et princesses sont bannis au profit de récits mettant en scène des personnages unisexes [1] ou des animaux.
Cette initiative s’inscrit dans la loi sur l’enseignement de la petite enfance de 1998, qui indique que les écoles maternelles doivent « combattre la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes, promouvoir l’égalité et laisser les enfants se forger librement leur propre identité ».
Selon la directrice de l’école, il s’agit de jouer un rôle sur le sexe social des individus et non sur le sexe biologique. La question n’est donc pas de gommer les différences mais plutôt de traiter identiquement tous les individus pour qu’ils puissent se forger une personnalité hors des questions de genre. Actuellement, 33 élèves sont inscrits dans cette école et, bien que de nombreux parents suédois soient contre cette initiative, la liste d’attente pour y inscrire son enfant s’allonge de jour en jour.
En France, un projet semblable a vu le jour à Saint-Ouen, à la crèche Bourdarias, où le personnel a suivi une formation avec des pédagogues suédois pour déconstruire l’espace de jeu des enfants, de la même manière qu’à Egalia. Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis souhaiterait étendre ce modèle à d’autres villes en inscrivant l’éducation à l’égalité filles-garçons dans son nouveau projet départemental des crèches. Un partenariat est en cours avec l’Éducation nationale pour assurer le suivi de ces élèves à l’école maternelle et primaire [2]. Ainsi, il sera possible de constater si les habitudes scolaires sont modifiées par ce type de pédagogie, et si la mentalité des élèves est différente de celle des enfants ayant suivis un cursus traditionnel. Toutefois, il sera relativement difficile de différencier le rôle qu’a joué l’école dans la modification des comportements du rôle qu’ont joué les familles (qui ne sont pas neutres, puisqu’elles ont fait le choix de ce cursus pour leur enfant).
Les avis sur le bien-fondé de cette pédagogie divergent, l’école n’occupant pas les enfants à plein temps, ces derniers auraient largement le temps de côtoyer la répartition traditionnelle des tâches, le risque serait que cette incohérence perturbe les enfants alors en plein quête d’identité [3]. Par ailleurs, dès que les enfants d’Egalia quitteront l’école primaire, ils côtoieront d’autres enfants n’ayant pas suivi le même cursus, ce qui pourrait entraîner une certaine incompréhension entre les élèves.
Le réel problème de ce dispositif repose sur l’utilisation du pronom indifférencié : en évacuant la distinction entre fille et garçon dans le langage (en disant l’enfant plutôt que la fille ou le garçon, par exemple), on évacue toute référence à une différence physique bien réelle et il y a donc bien confusion entre sexe social et sexe biologique. Par ailleurs, s’il est entendu que l’objectif de ces nouvelles méthodes est d’éviter la reproduction des inégalités hommes / femmes, qu’en est-il des questions de genre dans le langage ? Le but est-il à terme de supprimer toute référence au genre ?
Enfin, il semble étrange de changer le comportement des enfants (en bannissant les pronoms il et elle) alors que ces enfants n’ont a priori pas (encore) de comportements sexistes. La méthode fondée sur la prévention des stéréotypes et sur l’égalité des sexes a vu le jour, en Suède, au milieu des années 1990 : des chercheurs avaient alors filmé deux classes de maternelle [4] et relevé les inégalités de traitements entre filles et garçons (un espace plus important était réservé aux garçons qui suscitaient davantage l’attention, etc.). La mise en place de formations afin de modifier les comportements (involontairement) sexistes des instituteurs pourrait être une ébauche de solution.
Pour le moment, il n’est pas question de généraliser le dispositif en Suède mais, dans tous les cas, il sera intéressant de voir comment vont évoluer les enfants d’Egalia suite à cette expérience.
[1] Voir « Un héros ni fille ni garçon », Courrier International, 21 février 2012. URL : http://www.courrierinternational.com/article/2012/02/21/un-heros-ni-garcon-ni-fille
[2] Voir « Le sexisme n’a pas d’âge : lutter contre les stéréotypes… À tous les âges ! », 8 mars 2012. URL : http://www.seine-saint-denis.fr/Le-sexisme-n-a-pas-d-age-Lutter.html.
[3] Hebblethwaite Cordelia, « Sweden’s “Gender-neutral” Pre-school », BBC News, 7 juillet 2011. URL : http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-14038419.
[4] Conseil de l’Europe, Promoting Gender Mainstreaming in Schools: Final Report of the Group of Specialists on Promoting Gender Mainstreaming in Schools, Strasbourg : Conseil de l’Europe, 2004, 106 p.
http://www.futuribles.com/fr/base/article/premiere-ecole-transgenre-en-suede/
Tombée sur ça…
https://www.youtube.com/watch?v=
intégralité de l’audition ici
Effectivement un texte intéressant. Notamment parce qu’il oppose la réalité d’une vie, quelque chose de concret, du côté de la vie, à ce discours de droite moyen-ageuse déconnecté (le discours) d’une réalité autre qu’une très vieille haine, du côté de la mort.
Si l’on pouvait faire un rapprochement avec notre univers du sociocul, je dirais qu’il n’y a pas plus, dans le discours de cette ligue catho-droite-anti pd inavoué en tous genres, le soucis de l’enfance qu’il y en a dans le sociocul. Dans un cas comme dans l’autre, l’enfant est un outil, un prétexte, une chose que l’on peut instrumentaliser à loisir.
J’ai écouté l’un de ces sacàmerde de curé qui parlait “d’amener le débat” dans les écoles… très bien : au contraire d’autres intervenants, je suis archi pour ces débats dans les écoles privés : une très bonne chose que les écoles privés s’ouvrent à l’extérieur : en invitant par exemple des représentants d’assoc gay, lesbiennes ou trans à venir parler à ces mômes…
Evidemment, il n’a jamais s’agit de “débat” , mais d’un endoctrinement de plus pour ces enfants… une ressussée des croisades d’enfants…
Voilà un bel exemple de ce que l’église peut faire de cette idée d’enfance…
Un texte sur l’enfance et l’actualité du mariage pour tous et qui peut aussi faire echo à la question de l’enfance que Moilapa aborde dans un autre sujet.
http://www.liberation.fr/societe/2013/01/14/qui-defend-l-enfant-queer_873947
Qui défend l’enfant queer ?
14 janvier 2013 à 19:06
Par BEATRIZ PRECIADO philosophe, directrice du Programme d’études indépendantes musée d’Art contemporain de Barcelone (Macba)
Les catholiques, juifs et musulmans intégristes, les copéistes décomplexés, les psychanalystes œdipiens, les socialistes naturalistes à la Jospin, les gauchos hétéronormatifs, et le troupeau grandissant des branchés réactionnaires sont tombés d’accord ce dimanche pour faire du droit de l’enfant à avoir un père et une mère l’argument central justifiant la limitation des droits des homosexuels. C’est leur jour de sortie, le gigantesque outing national des hétérocrates. Ils défendent une idéologie naturaliste et religieuse dont on connaît les principes. Leur hégémonie hétérosexuelle a toujours reposé sur le droit à opprimer les minorités sexuelles et de genre. On a l’habitude de les voir brandir une hache. Ce qui est problématique, c’est qu’ils forcent les enfants à porter cette hache patriarcale.
L’enfant que Frigide Barjot prétend protéger n’existe pas. Les défenseurs de l’enfance et de la famille font appel à la figure politique d’un enfant qu’ils construisent, un enfant présupposé hétérosexuel et au genre normé. Un enfant qu’on prive de toute force de résistance, de toute possibilité de faire un usage libre et collectif de son corps, de ses organes et de ses fluides sexuels. Cette enfance qu’ils prétendent protéger exige la terreur, l’oppression et la mort.
Frigide Barjot, leur égérie, profite de ce qu’il est impossible pour un enfant de se rebeller politiquement contre le discours des adultes : l’enfant est toujours un corps à qui on ne reconnaît pas le droit de gouverner. Permettez-moi d’inventer, rétrospectivement, une scène d’énonciation, de faire un droit de réponse au nom de l’enfant gouverné que j’ai été, de défendre une autre forme de gouvernement des enfants qui ne sont pas comme les autres.
J’ai été un jour l’enfant que Frigide Barjot se targue de protéger. Et je me soulève aujourd’hui au nom des enfants que ces discours fallacieux entendent préserver. Qui défend les droits de l’enfant différent ? Les droits du petit garçon qui aime porter du rose ? De la petite fille qui rêve de se marier avec sa meilleure amie ? Les droits de l’enfant queer, pédé, gouine, transsexuel ou transgenre ? Qui défend les droits de l’enfant à changer de genre s’il le désire ? Les droits de l’enfant à la libre autodétermination de genre et de sexualité ? Qui défend les droits de l’enfant à grandir dans un monde sans violence ni sexuelle ni de genre ?
L’omniprésent discours de Frigide Barjot et des protecteurs des «droits de l’enfant à avoir un père et une mère» me ramène au langage du national catholicisme de mon enfance. Je suis né/e dans l’Espagne franquiste où j’ai grandi dans une famille hétérosexuelle catholique de droite. Une famille exemplaire, que les copéistes pourraient ériger en emblème de vertu morale. J’ai eu un père, et une mère. Ils ont scrupuleusement rempli leur fonction de garants domestiques de l’ordre hétérosexuel.
Dans les discours français actuels contre le mariage et la Procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, je reconnais les idées et les arguments de mon père. Dans l’intimité du foyer familial, il déployait un syllogisme qui invoquait la nature et la loi morale afin de justifier l’exclusion, la violence et jusqu’à la mise à mort des homosexuels, des travestis et des transsexuels. Ça commençait par «un homme se doit d’être un homme et une femme une femme, ainsi que Dieu l’a voulu», ça continuait par «ce qui est naturel, c’est l’union d’un homme et d’une femme, c’est pour ça que les homosexuels sont stériles», jusqu’à la conclusion, implacable, «si mon enfant est homosexuel je préfère encore le tuer». Et cet enfant, c’était moi.
L’enfant-à-protéger de Frigide Barjot est l’effet d’un dispositif pédagogique redoutable, le lieu de projection de tous les fantasmes, l’alibi qui permet à l’adulte de naturaliser la norme. La biopolitique (1) est vivipare et pédophile. La reproduction nationale en dépend. L’enfant est un artefact biopolitique garant de la normalisation de l’adulte. La police du genre surveille le berceau des vivants à naître, pour les transformer en enfants hétérosexuels. La norme fait sa ronde autour des corps tendres. Si tu n’es pas hétérosexuel, c’est la mort qui t’attend. La police du genre exige des qualités différentes du petit garçon et de la petite fille. Elle façonne les corps afin de dessiner des organes sexuels complémentaires. Elle prépare la reproduction, de l’école au Parlement, l’industrialise. L’enfant que Frigide Barjot désire protéger est la créature d’une machine despotique : un copéiste rapetissé qui fait campagne pour la mort au nom de la protection de la vie.
Je me souviens du jour où, dans mon école de bonnes sœurs, les Sœurs servantes réparatrices du Sacré-Cœur-de- Jésus, la mère Pilar nous a demandé de dessiner notre future famille. J’avais 7 ans. Je me suis dessinée mariée avec ma meilleure amie Marta, trois enfants et plusieurs chiens et chats. J’avais déjà imaginé une utopie sexuelle, dans laquelle existait le mariage pour tous, l’adoption, la PMA… Quelques jours plus tard, l’école a envoyé une lettre à la maison, conseillant à mes parents de m’emmener voir un psychiatre, afin de régler au plus vite un problème d’identification sexuelle. De nombreuses représailles suivirent cette visite. Le mépris et le rejet de mon père, la honte et la culpabilité de ma mère. A l’école, le bruit se répandit que j’étais lesbienne. Une manif de copéistes et de frigide barjotiens s’organisait quotidiennement devant ma classe. «Sale gouine, disaient-ils, on va te violer pour t’apprendre à baiser comme Dieu le veut.» J’avais un père et une mère mais ils furent incapables de me protéger de la répression, de l’exclusion, de la violence.
Ce que protégeaient mon père et ma mère, ce n’était pas mes droits d’enfant, mais les normes sexuelles et de genre qu’on leur avait eux-mêmes inculquées dans la douleur, à travers un système éducatif et social qui punissait toute forme de dissidence par la menace, l’intimidation, le châtiment, et la mort. J’avais un père et une mère mais aucun des deux ne put protéger mon droit à la libre autodétermination de genre et de sexualité.
J’ai fui ce père et cette mère que Frigide Barjot exige pour moi, ma survie en dépendait. Ainsi, bien que j’aie eu un père et une mère, l’idéologie de la différence sexuelle et de l’hétérosexualité normative me les ont confisqués. Mon père fut réduit au rôle de représentant répressif de la loi du genre. Ma mère fut déchue de tout ce qui aurait pu aller au-delà de sa fonction d’utérus, de reproductrice de la norme sexuelle. L’idéologie de Frigide Barjot (qui s’articulait alors avec le franquisme national catholique) a dépouillé l’enfant que j’étais du droit d’avoir un père et une mère qui auraient pu m’aimer, et prendre soin de moi.
Il nous fallut beaucoup de temps, de conflits et de blessures pour dépasser cette violence. Quand le gouvernement socialiste de Zapatero proposa, en 2005, la loi du mariage homosexuel en Espagne, mes parents, toujours catholiques pratiquants de droite, ont manifesté en faveur de cette loi. Ils ont voté socialiste pour la première fois de leur vie. Ils n’ont pas manifesté uniquement pour défendre mes droits, mais aussi pour revendiquer leur propre droit à être père et mère d’un enfant non-hétérosexuel. Pour le droit à la paternité de tous les enfants, indépendamment de leur genre, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle. Ma mère m’a raconté qu’elle avait dû convaincre mon père, plus réticent. Elle m’a dit «nous aussi, nous avons le droit d’être tes parents».
Les manifestants du 13 janvier n’ont pas défendu le droit des enfants. Ils défendent le pouvoir d’éduquer les enfants dans la norme sexuelle et de genre, comme présumés hétérosexuels. Ils défilent pour maintenir le droit de discriminer, punir et corriger toute forme de dissidence ou déviation, mais aussi pour rappeler aux parents d’enfants non-hétérosexuels que leur devoir est d’en avoir honte, de les refuser, de les corriger. Nous défendons le droit des enfants à ne pas être éduqués exclusivement comme force de travail et de reproduction. Nous défendons le droit des enfants à ne pas être considérés comme de futurs producteurs de sperme et de futurs utérus. Nous défendons le droit des enfants à être des subjectivités politiques irréductibles à une identité de genre, de sexe ou de race.
(1) Concept de Michel Foucault désignant un pouvoir s’exerçant sur les corps et les populations. Auteure de «Pornotopie : Playboy et l’invention de la sexualité multimédia», (Climats, 2011).
Ezio_Auditore a écrit :
C’est sûr j’ai préféré sauter l’âge de pierre, époque que vous affectionnez particulièrement puisque vous n’en avez pas bougé.
Serait ce une tentative d’humour ? Y aurait il dans ton cerveau un reste de connexion ? A creuser…
Ezio_Auditore a écrit :
De tous temps, un garçon / homme = un garçon / homme ; une fille / femme = une fille / femme ; Pour faire un enfant il faut un homme et une femme.
C’est bien, tu n’as pas trop dormi pendant les cours de biologie, dommage que tu ne sois pas resté éveillé pendant ceux de pédagogie.
Ezio_Auditore a écrit :
Tout ce qui sort de ces critères n’a pas de raison d’être.
Dans ta cervelle étriquée certainement ! Mais il existe une frange de la population qui ne voit pas forcément les relations sexuelles que comme une phase obligatoire de procréation mais également comme des instants de plaisir.
Bon c’est vrai que la notion de plaisir (de l’enfant comme de l’adulte) est totalement absente de ta façon de penser mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
C’est sûr j’ai préféré sauter l’âge de pierre, époque que vous affectionnez particulièrement puisque vous n’en avez pas bougé.
De tous temps, un garçon / homme = un garçon / homme ; une fille / femme = une fille / femme ; Pour faire un enfant il faut un homme et une femme. Tout ce qui sort de ces critères n’a pas de raison d’être.
Ezio_Auditore a écrit :
Donc, notre sexualisation et notre différenciation sont bien présentes depuis des millénaires, car me semble-t-il, on “descend du singe”, non ?
Pour toi la question ne se pose pas même si vu la qualité de ton raisonnement tu as juste du rater quelques étapes dans l’évolution…
coco_68 a écrit :
Ezio_Auditore a écrit :
Sur RMC ce matin, chez JJ BourdinAutre source pour enrichir le débat (initial) : l’ouvrage que vient de sortir JF Bouvet (Le camion et la poupée, L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent?, Flammarion, 2012, 231 pages). Il y défend (en argumentant, lui) la thèse d’une programmation génétique différente du garçon et de la fille qui interviendrait pour potentialiser, dans des proportions qu’il n’établit pas (mais qui est loin d’être nulle !), l’impact de l’éducation et de la société.
Ainsi, si on présente des jouets sexués à des singes mâles et femelles, ils se les approprient comme le prévoiraient nos stéréotypes… Étrange !
Qu’on adhère ou non à ses conclusions, il présente des faits et des arguments (discutables, comme toute théorie scientifique digne) qu’on ne peut ignorer pour poursuivre cette discussion sur des bases moins polémiques.
Donc, notre sexualisation et notre différenciation sont bien présentes depuis des millénaires, car me semble-t-il, on “descend du singe”, non ?
un album ?
désolée…
Merci Lapin pour ce lien 🙂
Bonsoir à toutes et à tous,
pour info, au sujet de la différenciation des sexes, de la séduction, de l’hétérosexualité et du conformisme des animateurs véhiculant les stéréotypes, je conseille la lecture d’un petit article :
Des vacances entre jeunes : partir en «colo», Jeunesse Etudes et Synthèses, Observatoire de la jeunesse (injep) n°10, sept. 2012.
Il est rédigé par deux femmes, Yaëlle Amsellem-Mainguy, disciple de François de Singly, rédac-chef de la revue Agora, principalement connue pour ses travaux sur la contraception, sous un angle sociologique, et Aurélia Mardon, qui a fait une thèse remarquée sur le rôle de la puberté – et particulièrement des premières règles – dans la construction de l’identité féminine.
4 pages pdf très accessibles, très simples.
Petit aperçu pour vous donner envie :
”…Dans nombre de colonies de vacances, le travestissement est autorisé, voire organisé. On ne compte pas les récits de veillées à succès dont le thème est « filles en garçons, garçons en filles ». Elles sont l’occasion pour chaque sexe d’aller vers l’autre : c’est un temps où filles et garçons ont le droit de circuler librement dans la zone « interdite », celle de la chambre de l’autre sexe, dans le but d’obtenir des vêtements pour se déguiser….”
Bonjour à toutes et à tous,
je renouvelle mon appel :
Lapin a écrit ici :
Pourquoi Directeurdu34 fait-il sa loi ?
Pourquoi mène-t-il la danse sur planet depuis un mois ?
Pourquoi danser-vous pour lui ?
Je crois que nous sommes plusieurs à partager ce constat et à avoir appelé à un minimum de self-control (je pense à Ludou et à l’anonyme “Troll” par exemple). Je rappelle la sage illustration de crevette76 :
https://www.youtube.com/watch?v=
Je crois que le personnage de Fabrice(1) sabote – délibérément ou non – les débats, échanges et réflexions qui peuvent avoir lieu ici. Peut-on donc arrêter de jouer le jeu de Fabrice, troll de service, qui a réussi à nous “pourrir” un nombre certains de sujets intéressants ?
Peut-on l’ignorer ?
—
(1) je choisi cette dénomination assez neutre pour regrouper les pseudos Directeurdu34, Liondu34 et Ezio_Auditore
Ezio_Auditore a écrit :
Sur RMC ce matin, chez JJ Bourdin
Autre source pour enrichir le débat (initial) : l’ouvrage que vient de sortir JF Bouvet (Le camion et la poupée, L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent?, Flammarion, 2012, 231 pages). Il y défend (en argumentant, lui) la thèse d’une programmation génétique différente du garçon et de la fille qui interviendrait pour potentialiser, dans des proportions qu’il n’établit pas (mais qui est loin d’être nulle !), l’impact de l’éducation et de la société.
Ainsi, si on présente des jouets sexués à des singes mâles et femelles, ils se les approprient comme le prévoiraient nos stéréotypes… Étrange !
Qu’on adhère ou non à ses conclusions, il présente des faits et des arguments (discutables, comme toute théorie scientifique digne) qu’on ne peut ignorer pour poursuivre cette discussion sur des bases moins polémiques.